C'était vraiment une belle journée. Pas grâce au temps, une pluie diluvienne martelait Dublith mais tout simplement grâce au fait qu'il y a eu beaucoup de clients aujourd'hui. Je rendais la monnaie à une jeune femme qui venait d'acheter du faisan quand j'entendis des hurlements provenant de dehors. Je vis, à travers la fenêtre, un homme vêtu de noir, des cheveux bruns bouclés qui courait dans la rue. Il n'avait pas de masque et malgré la pluie, je pus voir son visage plus ou moins bien. Il était poursuivit pas trois militaires évidemment habillés en bleu. Il entra dans mon magasin, et la cliente que je venait de servir courut vers la sortie. C'est là que je pus voir que cet individu tenait un coutelas dans la main et une bourse bien remplie dans l'autre. Il posa la bourse sur le comptoir et essaya de m'attraper. J'esquivai tous ces coups sans fatigue, et agacée par sa lenteur, je lui donnai un coup de pied dans la mâchoire. Il tomba à terre, assommé par la force de mon coup. Je transmutai une main en pierre créé par le sol de notre belle boucherie. Cette dernière l'attrapa et le plaça au creux de sa paume, elle put ainsi se fermer sans pour autant écraser ce vaurien. Seuls ses cheveux étaient visibles à travers ma transmutation.

C'est là que les militaires entrèrent alors dans mon magasin. L'un était petit, avec des cheveux bruns, courts en piques. Le deuxième, ou plutôt la deuxième était plutôt grande, avec des yeux verts et une longue chevelure rousse. Et le dernier était vraiment étrange, il avait des traits féminins mais sa coupe de cheveux courte et son allure étaient très masculines. Ces trois là me demandèrent si j'étais blessée. J'étais tellement offensée par ces propos que mon réflexe fut de transmuter une autre main géante, qui venait du plafond cette fois, celle-ci les frappa et ils se retrouvèrent dehors.

La vitrine, les murs, le sol, le plafond et la porte étaient fichus. En plus je venais de me mettre des militaires à dos. C'est là que je remarquai que le voleur n'était plus dans ma main, il s'était échappé avec la bourse. Je sortis du magasin, sans ouvrir ce qu'on appelait quelques minutes auparavant "porte". Le voleur courait dans la rue. Et les militaires me poursuivaient. Je le rattrapai très vite. Il se retourna, et c'est là que je vis sa peau mâte et ses yeux rouges. Je le laissai partir. Il me hocha la tête, comme pour me remercier. Je n'allais pas laisser ces militaires l'attraper, pas après ce qu'ils avaient fait aux Ishvals, il avait sûrement voler cette bourse afin de se nourrir. Comme je m'étais arrêtée, mes trois poursuivants arrivèrent vers moi. Je les ignorai et rentrai au magasin. Ils me prirent et m'expliquèrent qu'il ne fallait pas assommer des militaires sans bonnes raisons et que même avec une bonne raison c'était très déconseillé si on voulait éviter les problèmes. Je leur donnai un coup de poing chacun. Et comme personne ici n'aimait vraiment les militaires, les citadins m'applaudissèrent. La plupart d'entre eux me donnèrent de l'argent ou de l'aide afin de réparer les dégâts du magasin. Non seulement cela allait me faire de la publicité, mais en plus j'avais attaqué des militaires afin de sauver un Ishval. Je crois que c'était une de mes plus belles journées jamais passées.