Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang]



 
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 Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang]

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Clothilde Laysawer
Alchimiste Médecin Général des Armées

Clothilde Laysawer


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MessageSujet: Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang]   Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang] Icon_minitimeLun 7 Oct - 16:33

Le crépuscule s'était déjà affaibli pour laisser place à la tombée de la nuit. Le lourd pendule de l'horloge cognait contre les parois de bois, et les aiguilles de métal pointaient de leurs flèches une heure tardive. Vingt heures et quart pour être exact. Appuyée à son bureau et les cuisses croisées, l'alchimiste de soin tassa entre ses doigts une pile de copies d'analyses médicales. De la pointe de son index, elle effeuilla les nombreux papiers afin de calculer, une seconde fois et par précaution, le nombre de ses visites. Trente-six, c'était particulièrement peu par rapport à d'habitude.

Clothilde rehaussa la monture de ses lunettes, sa vue se voilait peu à peu. Elle réprima un bâillement puis emboutit la chemise comprenant les fiches d'examens dans le creux de sa sacoche en cuir tanné. Tant bien que mal d'ailleurs en vue de l'épaisseur du dossier. Bientôt, un aboiement retentit et la fit bondir. Son fidèle HitsuBrown, la queue agitée et balayant l'air, trépignait d'impatience et d'amour aux pieds de son comptoir. Ce brave chiot, devenu à présent un adulte vigoureux, avait toujours été très démonstratif et... adhésif. Clothilde fit coulisser ses bras au travers de son manteau en viscose doublé, rejeta son sac par dessus son épaule, épingla l'accroche de la laisse au collier de HitsuBrown avant de quitter  en verrouillant à clé son cabinet, les luminaires éteints.

Seule la résonance de ses talons en frappant le sol carrelé offrait un signe de vie au sein des couloirs. L'atmosphère était assez lugubre et les couloirs déserts, mais l'idée que de beaux militaires vaillants somnolent dans les dortoirs non loin d'ici la rassurait sur sa sécurité. Elle n'était probablement pas la seule à veiller à son guichet pour peaufiner quelques paperasses. De plus, HitsuBrown deviendrait rapidement apeuré s'il pressentait la moindre menace, autrement dit, l'ombre d'une feuille qui vole, une porte qui se ferme, une brindille qui roule...

En appui sur sa main gauche, elle bouscula lentement le battant de la porte d'entrée, et élança une jambe vers l'avant. Le bras replié sur sa veste, elle fut agréablement surprise de constater que la soirée n'était pas si fraîche. Les cieux assombris restaient suffisamment clairs pour aisément discerner les alentours. Tout était d'un calme apaisant. A l'horizon, de nombreuses vitres illuminées laissaient prédire que les habitants d'Amestris festoyaient entre eux ou se prélassaient d'un repos mérité dans leur salon. Le médecin susurra un soupir. A son tour dans quelques instants, elle allait peut-être elle aussi pouvoir se vautrer entre les bras protecteurs et affectueux de son tout nouveau bien-aimé, Nick Falcon. Malgré une réputation d'amante très "généreuse", elle était parvenue actuellement à se stabiliser, et elle comptait bien le rester. Avec son général de bridage, c'était différent. Et surtout, c'était à l'insu de tous.

Mais nous nous égarons. Ce fut le couinement de HitsuBrown qui l’extirpa de ses pensées romantiques. Dressée au sommet des escaliers du QG, elle aperçut un chiot de race sibérienne en train de furieusement japper en sa direction, ou plutôt, à l'encontre de son propre compagnon, qui lui, piaillait de crainte. Aux cotés du jeune husky se tenait solennellement une silhouette familière. Grâce à sa barrette préservant un impeccable chignon blond méché, elle était facilement reconnaissable. Clothilde tendit doucement son bras, en articulant distinctement :

"Lieutenant Riza !"

Régulièrement, il leur arrivait de se croiser à la cafétéria, l'alchimiste appréciait de déjeuner ensemble car à tort sous son masque impénétrable, elle se révélait être cependant pleine d'humour et de bienveillance. Quoique assez discrète voir muette sur son affection envers le Colonel. Enfin, Clothilde n'insistait pas, même si d'après elle, tout était déjà deviné. Ce n'était pas à elle à qui l'on pouvait dissimuler ses sentiments.

Elle enjamba peu à peu les marches en marbre blanc en rejoignant la connaissance en question. Époussetant d'un geste brève les volants ébène de sa robe cintrée, elle imita le salut militaire par respect. Elle étira un sourire doux car il lui était toujours très agréable de rencontrer des visages amicaux. Au même instant, HitsuBrown et Black Hayate, à présent plus détendus et attentifs, se présentèrent à leur façon en se reniflant le museau.

"Bonsoir, comment allez-vous ? Vous êtes seule ?"

Riza Hawkeye était principalement l'assistante attitrée du Colonel Mustang, mais elle ne l'avait jusqu'alors, jamais approché. Il était probablement très demandé et surchargé de responsabilités (LOL. 8D).
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MessageSujet: Re: Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang]   Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang] Icon_minitimeSam 12 Oct - 12:20


L'horloge sonna 20 heures. Le ciel, orangé par le crépuscule, commençait déjà à s'assombrir. La capitale se plongeait alors dans l’obscurité du ciel nocturne, qui laissait ses premières étoiles apparaître. Le climat à la fois doux et frais annonçait bel et bien la fin des saisons chaudes. Au QG militaire, ou plus précisément dans le bureau du Colonel Mustang, le Lieutenant Hawkeye s'apprêtait déjà à partir. Quant à ce cher Roy, son grade, mais surtout sa fainéantise le poussait souvent à rester plus longtemps que prévu dans son bureau. Ce soir-là, ce fut le cas: L'alchimiste avait beaucoup traîné sur la paperasse, et allait donc devoir se rattraper sur des heures tardives. À moins bien sûr, qu'il ait l'idée de confier cette tâche à ses subalternes...Ou de reporter tout ça à une autre fois. Venant de sa part, ce ne serait pas surprenant du tout. Néanmoins, Riza lui avait apporté son aide; Roy n'avait donc plus qu'à classer les dossiers, et à les faire transférer.

-:-

Après avoir enfouit ses bras dans son manteau noir, le Lieutenant Hawkeye referma la porte du bureau de Mustang, tout en prenant le temps de saluer ce dernier :

« À demain, Colonel. »

Dans les couloirs, ce fut le calme plat. Seuls les plus hauts gradés travaillaient encore à cet heure-ci. Aux côtés de la jeune femme, un chien de petite taille s'avançait calmement, tout en haletant distinctement, et en laissant sa langue passer entre ses crocs. En sortant à l'extérieur, la blonde put constater que les températures étaient étonnamment douces. Les lampadaires n'avaient pas encore été allumés, puisque les lieux n'étaient pas suffisamment sombres. Le manteau ondoyant sous l'action du vent, Hawkeye plongea sa main dans sa poche, afin d'y prendre ses clés de voiture. Comme chaque soir, après le travail, elle prévoyait de rentrer chez elle. Riza avait rarement le temps de consacrer ses soirées à autre chose. Devant elle, un escalier descendait jusqu'à la sortie du QG. Mais alors qu'elle descendit les premières marches faites de marbre, Hayate se mit à japper bruyamment.

« Hayate, non ! » criait Riza en arquant les sourcils.

Ce brave chiot semblait aboyer après un de ses semblables : Un chien, qui poussait des couinements craintifs. Enfin, le petit Black Hayate se calma aussitôt lorsque sa maîtresse le lui ordonna. Aux côtés de l'animal apeuré se trouvait une femme au visage quelque peu familier:

« Lieutenant Riza ! »

Il s'agissait de Clothilde Lawsayer, «The Pleasant Elixir», de son titre d'alchimiste d'état. Elle excelle dans le domaine de l'alchimie médicale, et possède des compétences hors du commun. Celle-ci est aussi dotée d'une très bonne mémoire, ce qui lui a valu d'obtenir de très bons résultats lors de son examen d'Alchimiste d’État. Bref, cette jeune femme avait beaucoup fait parler d'elle. Riza la croisait très souvent au QG, et plus particulièrement dans la cafétéria. C'était une personne sympathique, épanouie, et qui aimait son travail. Elle était aussi très ouverte et sociable; Hawkeye avouait qu'elle appréciait sa compagnie. Clothilde mit un pied devant l'autre de façon alternée, afin de rejoindre la femme Lieutenant, puis d'effectuer le salut militaire avec un sourire :

« Bonsoir, comment allez-vous ? Vous êtes seule ? »

Riza avait été devancée. En tant normal, elle aurait dû être la première à la saluer, vu son grade. Cette femme médecin était bien aimable ! À son tour, elle joignit donc les pieds avant de faire le salut militaire, et de lui renvoyer son sourire :

« Bonsoir, Melle Lawsayer. Je vais bien, et vous ? » répondit la blonde.

Hayate et le chien de Clothilde se reniflèrent le museau, en guise de salutations. Puis, Hawkeye baissa son bras pour le laisser tomber jusqu'à sa cuisse.

« Oui je suis seule, avoua-t-elle en hochant la tête, le Colonel a beaucoup de travail ce soir... » ajouta-t-elle avec un air affligé, voyant où la femme médecin voulait en venir.

Il fallait admettre que, pendant le travail, il était bien rare de voir Riza sans son supérieur... Beaucoup l'avait remarqué, mais en tant que son bras droit, elle se devait d'assurer ses arrières. Ce qu'en pensaient les autres importait en fait peu notre militaire. Seulement, ils n'avaient pas à se méprendre sur les relations qu'elle entretenait avec le colonel Mustang...

Enfin, le Lieutenant Hawkeye prit un air interrogatif tout en demandant à Clothilde :
« Vous rentrez chez vous vous aussi ? »


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Clothilde Laysawer
Alchimiste Médecin Général des Armées

Clothilde Laysawer


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MessageSujet: Re: Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang]   Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang] Icon_minitimeVen 18 Oct - 17:42

La jeune sous-lieutenant Riza exprima de l'étonnement lorsque l'alchimiste s’enquit de ses nouvelles et de sa santé. Elle répondit par un sourire complice ainsi que par l'action de son bras en direction de son front de façon à lui rendre la politesse. Le visage à présent détendu, à son tour elle demanda l'humeur de son interlocutrice ;

"Bonsoir, Melle Lawsayer. Je vais bien, et vous ?" Prononça-t-elle en abaissant sa main jusqu'à sa hanche.

Le médecin Laysawer replia progressivement les paupières en inclinant légèrement la nuque sur le côté, puis confessa sa réponse d'une voix chaude.

"On fait aller."

Le lieutenant expira un soupir en obliquant le cou vers l'avant, l'air désolé et peut-être un peu agacé. Comme à son habitude, elle fléchit les yeux en direction du sol, en arborant ce sentiment d'impassibilité familier dont elle en avait le secret.

"Oui je suis seule, le Colonel a beaucoup de travail ce soir..."

Clothilde Laysawer avait eu l'occasion de saisir au vol quelques ragots à propos du Colonel comme quoi il serait un paresseux invétéré. Et même qu'il s'assurait de pouvoir déléguer ses tâches ingrates à ses subordonnés dès qu'il le pouvait. Malheureusement pour lui, la juste sous-lieutenant Hawkeye que l'on ne pouvait duper, surveillait de près l'avancée de son labeur. D'où l'absence tardive de son supérieur à sa manche.

Riza rehaussa ses pupilles noisette, son visage traduisant l'interrogation.

"Vous rentrez chez vous, vous aussi ?"

"Oui, c'est cela. Je n'ai pas particulièrement eu de visites médicales aujourd'hui, mais j'ai eu beaucoup de dossiers à traiter. Du coup, ça a pris un certain temps." Répondit-elle courtoisement en surélevant brièvement les épaules. Son expression tressaillit subitement lorsqu'elle se souvint d'une course. Elle tendit l'une de ses mains du côté de sa besace, agrippa une enveloppe manuscrite qu'elle adressa ensuite à la jeune femme blonde. Puis, elle boucla la ceinture de basane de sa sacoche.

"Ce sont juste les résultats de votre dernière analyse sanguine. En excellente forme, comme d'habitude. On ne peut mieux,
poursuivit-elle dans un sourire gracieux. En temps normal, je les envoie par courrier, mais étant donné les circonstances..."

Dans son champ de vision, Clothilde aperçut les illuminations des soupirails s'éteindre au fur et à mesure que la nuit s’obscurcissait. Bientôt, les enfants d'Amestris succomberont entre les bras de Morphée. Une forte bourrasque de vent sillonna entre les jambes de l'alchimiste et souleva son noir jupon qu'elle s'empressa de rabattre contre ses cuisses. Embarrassée, elle rappela une mèche de cheveux dans le dos de son oreille, en apostrophant sa honte d'un clignement d'yeux entendu. Vêtue d'un élégant uniforme épousant ses formes, Riza Hawkeye n'avait pas eu à se soucier de sa pudeur. Hitsu Brown, quant à lui, avait tout simplement jappé dans le vide, intrigué par le sifflement du mistral.

Le médecin toussa discrètement de la gorge, camouflant ses lèvres d'un mouchoir en tissu avant d'interpeller de nouveau sa confidente.

"Vous aviez prévu quelque chose de particulier ce soir ? Permettez-moi de vous inviter chez moi pour dîner. J'ai prévu du canard à l'orange. Vous aimez ?" Questionna-t-elle en repliant le court morceau de linge.

En peu de temps, Clothilde avait accumulé de nombreux et intéressants renseignements depuis sa rencontre avec l'homonculus Greed. Du coup, elle avait l'impression de supporter un poids lourd d'informations qui ne lui était pas directement destiné. Que pouvait-elle bien faire de toutes ces réponses ? Si elle se confiait à la mauvaise personne, le bruit circulerait de bouche à oreilles et elle n'aurait alors plus le moins ascendant. Ce qui susciterait des manifestations et une certaine panique.

"Vous souhaitez que l'on patiente jusqu'au retour de votre supérieur ? Il peut nous accompagner, ce ne sont pas les couverts qui manquent à mon domicile, suggéra l'alchimiste en agitant brièvement la main. Par contre, j'habite un peu loin, vous avez une voiture ?"

Clothilde ne comptait pas avouer tout son savoir, mais si ces hauts-gradés s'intéressaient au sujet et si leurs intentions étaient loyales , elle pourrait éventuellement l'aborder. A la suite d'un bon gueuleton, évidemment.


Dernière édition par Clothilde Laysawer le Lun 25 Nov - 15:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang]   Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang] Icon_minitimeLun 28 Oct - 17:04


Être médecin des armées n'était certainement pas de tout repos. En exerçant ce métier, Clothilde avait une lourde responsabilité à porter. Mais sa bonne humeur ne s'envolait pas pour autant. Apparemment, elle avait eu beaucoup de dossiers à traiter ce jour-là, et n'avait reçu que peu de visites médicales. Sur son visage aux traits fins, une légère once de fatigue s'était installée; ce qui était tout à fait compréhensible. Enfin, son expression se changea bien vite en un léger tressaillement; elle semblait s'être souvenu de quelque chose. Après avoir remué sa main dans sa besace, elle présenta un document au Lieutenant Hawkeye :

« Ce sont juste les résultats de votre dernière analyse sanguine. En excellente forme, comme d'habitude. On ne peut mieux, poursuivit-elle dans un sourire gracieux. En temps normal, je les envoie par courrier, mais étant donné les circonstances... »

« Ah... fit la blonde en saisissant la feuille et en hochant doucement la tête, Je comprends, merci Melle Lawsayer... » la remercia-t-elle tout en effectuant une lecture rapide des résultats.

Comme tous les militaires, Riza faisait régulièrement une analyse sanguine. Et comme d'habitude, les résultats étaient bons. Après tout, la militaire ne rencontrait aucun problème particulier de santé. Sur le document, on pouvait distinctement y lire le nom des cellules sanguines, leur type et leur nombre, si une anomalie avait été décelée... Les textes avaient écrits d'une écriture cursive, ou la signature de Clothilde était soigneusement déposée en bas de feuille. Hawkeye eut le temps d'en lire l'intégralité, puis la rangea dans sa propre besace.

Enfin, une bourrasque de vent repoussèrent la chevelure des deux demoiselles en arrière et avant. Alors que la femme médecin rabattait sa jupe sur ses cuisses, son chien se mit à pousser des aboiements qui se perdirent dans le chuintement du mistral. Riza leva légèrement la tête vers le ciel; des nuages sombres s’amoncelaient et venait couvrir le ciel assombri. Ce souffle marqua le début de temps instables, et certainement de fortes pluies. Son regard noisette vint ensuite se déposer sur Clothilde, qui laissait une expression de gêne apparaître sur son visage. La femme médecin toussota alors légèrement dans son mouchoir, avant de proposer modestement :

« Vous aviez prévu quelque chose de particulier ce soir ? Permettez-moi de vous inviter chez moi pour dîner. J'ai prévu du canard laqué. Vous aimez ? » Questionna-t-elle en repliant le court morceau de linge.

Riza fut d'abord un peu surprise par cette invitation, à dire vrai, c'était plutôt soudain. Enfin, la blonde ne voyait pas pourquoi elle refuserait. Après tout, c'était si gentiment proposé ! Et puis, Clothilde était une personne tout à fait appréciable. La femme lieutenant n'y vit donc aucun inconvénient, et ne tarda pas à accepter son invitation :

« Non, je n'ai rien de prévu ce soir, répondit-elle, Et si cela peut vous faire plaisir, j'accepte votre invitation. » poursuivit-elle avec un sourire.

Les lumières de la capitale s'allumèrent, chassant l'obscurité qu'avait installée la tombée de la nuit. Hayate regardait sagement son semblable, lié à sa maîtresse par une laisse bordeaux. Central perdait comme tous les soirs, de son activité...

« Vous souhaitez que l'on patiente jusqu'au retour de votre supérieur ? Il peut nous accompagner, ce ne sont pas les couverts qui manquent à mon domicile, suggéra l'alchimiste en agitant brièvement la main. Par contre, j'habite un peu loin, vous avez une voiture ? »

La blonde prit alors un air réfléchi posant son index replié sur ses lèvres:

« Eh bien, le colonel mettra sans doute un certain temps à nous rejoindre, mais si vous y tenez, nous pouvons l'attendre quelques moments. » déclara-t-elle.

Hawkeye se tourna alors -sans pour autant tourner le dos à Clothilde- vers sa voiture grise qui était garée au loin, en la désignant d'un regard :

« Oui elle est garée là-bas, à la sortie du QG, déclara-t-elle, Vous rentrez tous les jours à pied ? » demanda-t-elle en haussant les sourcils.


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MessageSujet: Re: Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang]   Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang] Icon_minitimeDim 3 Nov - 12:46

Le brun s’étira de tout son long tout en baillant bruyamment. La salle de travail était vide comme d’habitude. En effet, rare étaient les militaires qui ne rentraient pas chez eux après une dure journée de travail. Roy Mustang en faisant d’ailleurs parti ; bien sûr c’était lui-même qui se fixait ses horaires de travail et il était donc normal qu’il allait et venait comme bon lui semblait. Sauf que, pour atteindre son objectif il n’avait pas intérêt à se tourner les pouces, et l’œil du Faucon savait très bien veiller sur cela. Manque de bol, alors que celui-ci s’apprêtait joyeusement à rentrer chez lui, cette chère Hawkeye était revenue avec un dossier qui venait d’être transféré : une affaire de chimère qui datait d’il y a longtemps et dont le rapport consigné avait été déclaré comme nul. Il fallait donc le recommencer et c’était avec un immense dépit visible sur son visage qu’il s’était rassit à son bureau.

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Déjà que la journée avait mal commencée… Alors qu’il avait une réunion à 7h30, son réveil avait choisi le bon jour pour le lâcherlui donnant alors tout juste 10 minutes pour se lever et prendre une douche. Évidemment c’était avec les cheveux un peu en bataille –après avoir été essuyés rapidement- et l’uniforme à moitié fermé  laissant apparaître sa chemise blanche que Roy fut sorti précipitamment de chez lui. Le froid l’avait surpris, mais il n’avait même pas prit le temps d’enfiler son manteau noir en rejoignant sa voiture car le temps pressait. Résultat : il était arrivé un peu débraillé mais au moins il était à l’heure. Ah, et il avait chopé une petite toux aussi. Rien de méchant, mais c’était en quelque sorte attendu vu les températures froides et sa négligence ; généralement on évite de sortir dehors après une douche quand il fait 0 degrés Celsius ou alors on prend le temps de se sécher. Bravant ces deux conditions, l’alchimiste en payait désormais le prix.

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Le dossier ayant déjà été traité une fois, il ne lui fallut pas bien longtemps au Flame Alchemist pour remplir les dossiers correctement et rapidement. Tout en se levant, il attrapa son manteau en même temps que le rapport et ferma la porte de son bureau. Après avoir fait un petit détour par le secrétariat -où les assignées commençaient à bien le connaître- il mit son manteau promptement, craignant le froid du soir. A son grand soulagement, la température s’était étonnamment radoucie durant la journée. Alors qu’il ouvrait la porte de sa voiture et s’apprêtait à monter dedans, il aperçut Riza accompagnée d’une autre jolie femme. Il ne les avait en fait même pas remarquées en sortant du QG. Son intention première était de faire un bref hochement de tête avant de rentrer chez lui et de laisser les deux femmes discuter entre elles mais il se sentit étrangement observé, de manière même plutôt insistante, comme si elles l’attendaient depuis un moment.

Il tourna finalement les talons et fit une petite dizaine de pas avant de rejoindre les deux concernées.

« Bonsoir… » commença-t-il, avec un sourire progressif en détaillant discrètement la belle inconnue. « J’ai senti le regard perçant de ma subalterne… Il y aurait-il un quelconque problème ? »

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Hawkeye lui assura qu’il n’en était rien et lui fit une brève introduction de son amie. Roy la salua avec un sourire.

La fameuse alchimiste d’Etat, The Pleasant Elixir hein ? Roy connaissait presque tout le monde par le biais des informations que lui  collectaient diverses relations et ce nom ne lui était pas totalement inconnu ; cependant, il ignorait que Riza et elle étaient amies.

« Un dîner ? » répéta-t-il, un peu hésitant. « Hé bien…Si ma présence ne vous incombe pas, pourquoi pas ? »

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Il n’avait rien de prévu, peut-être à part se reposer parce qu’il se surmenait un peu en ce moment, mais autrement rien ne lui donnait une raison de refuser cette invitation. Enfin c’est ce qu’il pensait, jusqu’à ce qu’il fourre la main dans sa poche. Ou étaient passées les clés de son appartement ?.. Il chercha dans l’autre poche, dans les poches de son uniforme… Rien.

Décidément, c’est pas ma journée aujourd’hui ! pensa-t-il agacé.

Il déclara finalement avec une mine qui se voulait rassurante :

« En fait… Je dois retourner chez moi vérifier quelque chose. Melle Laysawer, ça vous embêterait de me laisser votre adresse sur ce papier ? Je vous rejoindrai juste après. »

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Clothilde Laysawer
Alchimiste Médecin Général des Armées

Clothilde Laysawer


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MessageSujet: Re: Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang]   Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang] Icon_minitimeLun 25 Nov - 16:02

Le lieutenant Hawkeye, quelque peu déconcertée, indiqua à l'alchimiste la position de son véhicule, avant de l'interroger.

« Oui elle est garée là-bas, à la sortie du QG, répondit-elle à la demande de Laysawer, vous rentrez tous les jours à pied ? »

« C'est exact. Mais ne vous en inquiétez pas, mes horaires ne sont pas matinaux, ce qui me permet de prendre un peu de temps pour arriver jusqu'ici. » Conclut la jeune femme en enfouissant ses poings dans le creux de ses poches cousues.

A l'entrée du QG, d'autres militaires tardifs chaussaient leurs carrures d'épais cabans avant de dévaler paisiblement les escaliers d'albâtre, soulagés de rejoindre la chaleur des bras de leurs femmes et enfants. La plupart choisissaient de rentrer à la marche, et le reste chevauchaient le siège de leur voiture. Vu de loin, il était possible d'apercevoir par les vitraux des dortoirs la silhouette soigneusement entretenue des soldats qui, sans pudeur, se dévêtaient de leur oppressant uniforme. Sans vergogne, l'alchimiste scruta un court instant les ombres masculines mouvantes, puis, après s'être ressassée les bonnes manières, revint rapidement à la raison. Clothilde s'orienta vers son interlocutrice, qui curieusement, furetait fixement l'horizon du regard. En effet, un homme brun avait quitté l'édifice de l'armée et Riza Hawkeye semblait le délimiter dans son champs de vision, suivant son profil des yeux. A son tour, l'alchimiste dévisagea l'individu qui prit l'initiative d’entrebâiller la portière de son transport, mais s'immobilisa aussitôt en constatant qu'il était surveillé. Incertain d'être concerné, il se tâta à rejoindre les demoiselles, qui insistèrent d'une œillade. Enfin, il s'avança vers elles, un sourire insolent mûrissant sur ses lèvres. Au bout de quelques pas affirmés, il apostropha l'alchimiste qu'il considéra un bièvre instant.

« Bonsoir… J’ai senti le regard perçant de ma subalterne… Il y aurait-il un quelconque problème ? »

Effectivement, Clothilde Laysawer saisit enfin qu'il s'agissait du Colonel Roy Mustang. D'apparence bel homme, il se coiffait d'une frange désordonnée aux épis bruns solennels, d'un ébène même profondément obscur sur l'ensemble de sa chevelure. Il héritait d'yeux sombres en amande foncièrement intimidants, d'un nez droit et d'une mâchoire carré agréablement cernée. Et comme pour la majorité des militaires hauts-gradés, il revêtait l'uniforme officiel bleu marine en coton et nylon. Mais contrairement au reste des soldats, des galons d'un rang supérieur ornaient le liseré de ses épaules.
Riza Hawkeye le tranquillisa sur les intentions des jeunes femmes, puis fit les présentations, Clothilde Laysawer – Roy Mustang, Roy-Mustang – Clothilde Laysawer,,, Le médecin obliqua le visage d'une timide révérence tandis que le colonel l'accueillit d'un air ravi. Le lieutenant l'informa de l'invitation de Laysawer au sujet d'un petit dîner chez l'habitant dont il pourrait prendre part s'il le souhaite. Surpris de l'offre, Roy Mustang médita sur la question, avant d'acquiescer.

« Un dîner ? Hé bien…Si ma présence ne vous incombe pas, pourquoi pas ? »

L'alchimiste hocha furtivement la tête, synonyme que sa présence ne dérangerait pas. Puis, alors que les trois jeunes gens comptaient suivre la direction de la pharmacie du médecin, le colonel épousseta les bourses de son manteau avec agitation, semblant avoir égarer quelque chose. D'abord contrarié, il sécurisa Clothilde en lui adressant un morceau de feuille sur lequel inscrire,

« En fait… Je dois retourner chez moi vérifier quelque chose. Melle Laysawer, ça vous embêterait de me laisser votre adresse sur ce papier ? Je vous rejoindrai juste après. »

« Non, je vous en prie, fit-elle en griffonnant sa domiciliation à l'aide d'un crayon à papier tiré de sa poche intérieure, j'ai encore quelques cuissons à peaufiner. »

Elle lui restitua le papier manuscrit, s'inclina en signe d'adieu puis se tourna vers le lieutenant Riza une fois que le colonel regagna sa Ford. Clothilde Laysawer désigna d'un mouvement de tête la voiture d'Hawkeye afin de lui signifier qu'elle était à présent disponible pour la guider jusqu'à son foyer. Chacune d'elle prit place sur l'une des banquettes capitonnées du véhicule, Riza admise au volant. Sous les directives de Laysawer, elle put emprunter quelques utiles raccourcis qui leur firent gagner du temps. L'alchimiste obliqua du menton à l'intention du lieutenant, l'air entendu. « Il est vrai qu'il est plutôt beau garçon, ce colonel.» Confessa-t-elle dans un lent clignement d'yeux, le regard lascif. Riza devait probablement avoir l'habitude que la gente féminine lui fasse remarquer le charisme de son supérieur. C'est pourquoi le médecin se contenta de ne pas insister dessus. D'ailleurs, la caractéristique qui l'intriguait le plus chez cette jeune femme blonde, c'était cette impartialité permanente qu'elle parvenait à entretenir en toutes circonstances. Peut-être était-ce par pudeur, par obligation, voir par dédain si l'on soupçonnait le lieutenant d'avoir un mauvais fond. Mais Clothilde penchait davantage pour la seconde option. Le métier l'avait probablement forcé à se forger une carapace.

Bientôt, les deux jeunes femmes stationnèrent devant un ample portail de fer qui séparait la route de la résidence de l'alchimiste. Son appartement plus haut que large se partageait en deux étages, dont le dernier s'équipait d'un vaste balcon en pierre. Au rez-de-chaussée se trouvait sa modeste pharmacie professionnellement maîtrisé par un employé apothicaire. C'est ainsi que l'alchimiste pouvait ainsi se permettre de brader des médicaments en journée pour les habitants nécessiteux. Pour terminer, elle offrait une profession dans la maintenance de la boutique. Grâce à son statut, Clothilde ne manquait de rien, mais ce qui la poussait à autant fournir les plus humbles, c'était tout simplement grâce au quotidien de sa carrière. L'humanitaire, c'était son travail.

L'alchimiste quitta le siège passager puis clôtura la portière avant de rejoindre le seuil de sa porte. D'abord agréablement étonnée, une bouteille de cidre artisanale trônait sur la marche d'accès lui indiquant que son petit ami était récemment passé pour lui soumettre généreusement une boisson maison de la part de sa famille fermière, dont les parents cultivent quelques pommiers. Clothilde fit signe à Riza en agitant doucement le litre de jus pétillant de loin, la mine réjouie. En vue de la qualité du produit, il serait discourtois de ne pas l'honorer ce soir à sa table. Une bonne chose étant donné qu'elle avait des convives. Le médecin invita le lieutenant à pénétrer dans le hall de l'officine ou présidait un comptoir, un dépôt et de nombreuses étagères chargées de remèdes contre les maux. Sans oublier de détacher leurs chiots, les demoiselles grimpèrent un escalier en bois de noyer, qui accédait au premier étage. Il s'agissait d'un long couloir plutôt étriqué, dont un mur disposait de trois portes de chambres individuelles. « J'ai fait construire cette partie de pallier afin d'accueillir parfois des blessés ou des personnes qui souffrent de malaise en pleine rue. J'ai ici tout le matériel et les connaissances requises pour les soigner, ça leur évite l'attente et le trajet de l’hôpital le plus proche. » En dernier lieu, la suite du perron se stabilisa au second étage, c'est-à-dire le logis de l'alchimiste qui s'ouvrait sur un salon moyen. La faute à l'immeuble, l'espace restait plutôt confiné, mais l’atmosphère était extrêmement coquet et convivial. Il était facile de deviner que la matière première que privilégiait Laysawer était le bois. Afin de brièvement décrire l'endroit, le studio de Clothilde comportait un salon cosy, une cuisine ouverte, une salle de bain dotée d'une baignoire à rideau, des toilettes privés, une sobre chambre d'amis ainsi que la sienne, un tantinet plus spacieuse et élégante.

Clothilde proposa à Hawkeye de se décharger de sa veste, qu'elle cambra sur un porte-manteau. Puis à son tour, elle échangea sa redingote contre un tablier de lin avant de s'installer derrière ses fourneaux. Une fois les mains lavées et propres, elle évacua un récipient contenant le canard laqué mariné depuis le matin, qu'elle arrosa de la laque avant de l'introduire dans le four préchauffé. Le plat demandait encore une heure de cuisson, un temps suffisant pour continuer de discuter avec son amie, installée sur le sofa. Laissant bouillir une casserole d'eau pour y mijoter des œufs de caille mollet, l'alchimiste attaqua l'épluchage de la peau des pommes de terre pour une mousseline maison tout s'adressant à la jolie blonde.

« Mes appartements vous plaisent ? Faites donc comme chez vous, tranquillisa-t-elle d'une voix apaisante. Nous avons beaucoup discuter d'un peu de tout et de rien entre nous à la cafétéria, mais je pense connaître assez peu de votre vécu. Vous avez toujours souhaité entrer dans l'armée ? J'ai pu vous apercevoir du coin de l’œil au stand de tir, vous êtes d'une rare et indéniable précision !.. »

Le médecin entrouvrit l'autoclave pour saucer à nouveau la viande.

« Et il est souvent évoqué dans le QG votre rapprochement avec le colonel Mustang. Vous vous connaissez depuis longtemps ?.. »
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MessageSujet: Re: Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang]   Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang] Icon_minitimeDim 5 Jan - 20:09


Riza et Clothilde suivaient ce cher colonel du coin de l’œil. Son long manteau noir convenablement ajusté à sa carrure flottait au gré du vent, tandis qu’il adressa un bref hochement de tête aux deux jeunes femmes en guise de salutations, tout en ouvrant la porte de sa voiture. La blonde haussa alors un sourcil ; puis lui lança un regard inquisiteur avec son amie. Et comme si il eut senti qu’on l’observait, il revint sur ses pas puis se joignit au duo. Son habituel sourire étirait ses lèvres, alors qu’il leur adressait un « Bonsoir » d’une voix suave. Riza savait pertinemment ô combien il devait être fatigué par cette longue journée. Bien que ce dernier chassait les traits de son éreintement par un sourire. Mais en vérité, Hawkeye fut surprise de le voir quitter son bureau si rapidement. Toute la montagne de paperasse avait donc été traitée ? Il pouvait être très laborieux quand il le voulait. Et à vrai dire ; c’était tant mieux.

Après quelques échanges de regards entre les deux nouvelles connaissances, la blonde présenta son amie à son supérieur :

« Voici Clothilde Lawsayer monsieur, commença-t-elle en tendant sa main vers la jeune femme médecin, Vous devez sûrement avoir entendu parler d’elle n’est-ce pas ? »


En tant que militaire, il devait déjà avoir entendu son nom. Les alchimistes d’état étaient après tout, à la solde de l’armée. On parlait très souvent d’eux au QG ; leurs exploits, leur spécialité. Aujourd’hui encore, l’alchimie laissait le monde pantois. Cette science, élevée au rang d’universelle était bien des fois considérée comme miraculeuse. À cela s’ajoutait la fonction qu’exerçait The Pleasant Elixir ; Elle était médecin. C’était un rang tout aussi élevé que celui de Général. On pouvait se permettre de donner des ordres à de plus hauts gradés.

- :-

Clothilde demeurait un peu timide, voire embarrassée. Les mots semblaient sortir de sa bouche avec une once d’hésitation. Riza le remarqua, et se demandait bien pourquoi. Il émanait de Roy un sentiment d’autorité, de puissance, d’assurance, mais aussi d’une certaine sournoiserie. Etait-ce pour cette raison ? Ou bien, ledit charisme de ce dernier affectait la jeune femme aux cheveux auburn ? Quoiqu’il en soit, la blonde prit les devants, et informa le colonel des intentions de son amie :

« Colonel, Melle Lawsayer serait ravie que vous vous joignez à nous pour dîner dans sa demeure. »  expliqua-t-elle en lançant une brève mais amicale œillade à la femme médecin.


Le brun, après avoir été brièvement surpris, prit un air réfléchi, tout en en déclarant :

« Un dîner ? » répéta-t-il, un peu hésitant. « Hé bien…Si ma présence ne vous incombe pas, pourquoi pas ? »

Sa présence ne dérangeait Riza en aucun cas. Et puis, ce n’était pas à elle d’en décider de toute façon. Elle admettait intérieurement qu’elle ne détestait pas sa compagnie. Du moins, elle ne la gênait pas. Autrement, elle ne servirait pas sous ses ordres n’est-ce pas ?

Alors que le trio s’apprêtait à partir, Roy fronça les sourcils, tout en fouillant dans ses poches. En vue de la tête qu’il faisait, il devait avoir égaré ou oublié quelque chose… Une chose qui, en tous les cas, devait être assez importante pour qu’il aille faire un saut chez lui :

« En fait… Je dois retourner chez moi vérifier quelque chose. Melle Laysawer, ça vous embêterait de me laisser votre adresse sur ce papier ? Je vous rejoindrai juste après. » prononça-t-il avec un sourire.

« Non, je vous en prie, répondit l’adressée en griffonnant sur le papier en question, j'ai encore quelques cuissons à peaufiner. »

Des choses à faire hein ? Bon, peu importe. Ça ne devait pas être bien grave. Et puis, Hawkeye n’était pas sa baby-sitter après tout.

« Bien, à tout à l’heure, dans ce cas. » déclara simplement Riza en hochant la tête.  

Puis les deux femmes observèrent le brun s’éloigner d’un pas furtif et pour rejoindre sa voiture. Celles-ci se mirent alors en route de leur côté.

- :-

Ouvrant la porte de son véhicule, le Lieutenant Hawkeye invita l’alchimiste d’état à s’installer sur le siège passager. En se glissant à l’intérieur, la blonde sentit la chaleur caresser son visage. Il faisait même un peu trop chaud. Hayate et le petit chien de Clothilde restèrent sages et silencieux sur la banquette arrière, la langue pendue entre leurs crocs. Après avoir attaché sa ceinture, Riza démarra sa voiture. Le moteur se mit à toussoter, avant de se mettre correctement en marche, laissant le pot d’échappement rejeter des fumées noires. Puis d’un geste habituel, la blonde posa ses mains sur le volant, dirigeant la voiture hors du trottoir. À cet instant, Clothilde prononça ces quelques mots avec un regard voluptueux :

« Il est vrai qu'il est plutôt beau garçon, ce colonel.»

Beau garçon hein ? Roy était en effet bien connu pour son succès auprès de la gente féminine. Beaucoup d’hommes le jalousaient voire, le méprisaient pour cela. Car, en outre, ce cher colonel savait parfaitement comment mettre à profit son charisme naturel…Ce qui ne manquait pas d’en séduire certaines. Riza était au courant, bien évidemment. Mais comment vous dire ? Elle ne s’intéressait pas beaucoup à ce genre de choses. Ainsi, son visage se marqua brièvement de surprise pour se changer en nonchalance dès que Clothilde formula ces paroles.

La blonde lui répondit alors simplement:

« Ah... Sans doute... »  

...À dire vrai, elle n'allait pas le nier.

-:-

La ville de Central, noyée dans les lumières, voyait son ciel s'obscurcir. La nuit était bien vite tombée; enfin, c'était toujours comme ça en hiver. Chaque lampadaire qui défilait par les fenêtres éclairaient les passagères de façon progressive. La capitale se plongeait peu à peu dans sa torpeur. Dans la voiture, les deux jeunes femmes parlèrent un peu de ce qu'elles avaient accompli depuis leur dernière rencontre, outre les directives qu'adressait Clothilde à la conductrice. Le véhicule roulait rapidement, suivant les longues routes de la ville...

Puis, elles furent arrivées à destination.

-:-  

« Eh bien, quel grande demeure..! »  

La voiture garée devant une grille métallique, Riza referma la portière, tout en levant les yeux vers le ciel. Voilà qu'un grand appartement se dressait devant les demoiselles. Et dire que cet édifice tout entier appartenait à Clothilde ! C’était impressionnant. Enfin, sa fonction de médecin lui permettait de s'offrir ce genre de résidence. En reconsidérant la chose, on pouvait s’y attendre. La demeure semblait être composée de deux étages, en vue du large balcon rocailleux qui l’ornait. En dessous, on aurait dit une pharmacie. Le symbole d’un serpent s’enroulant autour d’un verre était discrètement inscrit à côté de l’enseigne. Le bâtiment en lui-même faisait apparaître le domaine dans lequel Clothilde était spécialisée.

- :-

Riza posait son regard sidéré un peu partout, jusqu’à ce que son amie aux cheveux auburn lui présenta une boisson qui venait de lui être offerte, avec une mine ravie. Chose qui prouvait bien à quel point elle était sociable, et appréciée de son entourage. La blonde lui rendit alors sa bonne humeur en laissant un sourire discret se dessiner sur ses lèvres : Quelle femme épanouie elle était !

Pénétrant dans le hall en compagnie de leurs fidèles chiens, les deux femmes passèrent maintenant devant de nombreuses étagères, remplies de médicaments. Les lieux présentèrent un comptoir, et un grand escalier de bois au fond de la salle qui menait au 1er étage. Alors qu’elles gravirent les marches une à une, Riza leva le menton vers le haut, laissant Hayate se faufiler entre ses mollets.

«  Vous possédez une bien belle résidence, Melle Lawsayer…  » prononça-t-elle avec une mine ravie.


Les lieux étaient si calmes, mais surtout si vastes, que la voix de la militaire –pourtant peu élevée- résonnait à travers l’étage. Un silence apaisant régnait, même si il fut troublé par la battant des talons des demoiselles. Au bout de cet escalier, un couloir se dévoilait, disposé de plusieurs pièces qui semblaient être des chambres :

  « J'ai fait construire cette partie de pallier afin d'accueillir parfois des blessés ou des personnes qui souffrent de malaise en pleine rue. J'ai ici tout le matériel et les connaissances requises pour les soigner, ça leur évite l'attente et le trajet de l’hôpital le plus proche. »

Hawkeye haussa les sourcils, la surprise marquant son visage :

« Eh bien… Quelle prévoyance… » répondit le Lieutenant.  


Enfin, le deuxième étage offrait un salon, assez renfermé mais charmant. La propreté des lieux n’était en aucun cas négligée. Peut-être que Clothilde possédait quelques domestiques qui l’aidaient pour les tâches ménagères ? Elle en avait bien la possibilité. Cette dernière suggéra à la blonde de retirer son manteau pour le cambrer sur un porte-manteau, puis de s’installer confortablement sur le sofa, tout en se mettant à l’aise. Riza suivit ses propositions, puis s’assit calmement sur le canapé. Hayate resta à ses pieds, la queue lovée, contemplant désormais plus les lieux que son semblable. La jeune femme se sentit légèrement tendue par la grandeur du bâtiment. Clothilde quant à elle, troqua son manteau avec son tablier, accédant aux cuisines.

« Mes appartements vous plaisent ? Faites donc comme chez vous, tranquillisa-t-elle d'une voix apaisante. Nous avons beaucoup discuté d'un peu de tout et de rien entre nous à la cafétéria, mais je pense connaître assez peu de votre vécu. Vous avez toujours souhaité entrer dans l'armée ? J'ai pu vous apercevoir du coin de l’œil au stand de tir, vous êtes d'une rare et indéniable précision !.. »

Riza n’était pas surprise de l’entendre parler de sa précision au tir, car, beaucoup le savait déjà. Néanmoins, elle la remercia posément de ce compliment. Cette compétence lui avait rapidement valu un surnom, pendant la guerre d’Ishval. Ça n’était donc pas surprenant que Clothilde soit au courant.

Elle poursuivit :

« Et il est souvent évoqué dans le QG votre rapprochement avec le colonel Mustang. Vous vous connaissez depuis longtemps ?.. »

La militaire, les mains posées sur ses cuisses serrées, plissa des yeux. Son rapprochement avec Roy n’est-ce pas ? Oh, parler de sa rencontre avec lui raviverait de nombreux et vieux souvenirs. Lorsqu’elle eut croisé ses pupilles foncées, il n’était encore qu’un adolescent. Il était tout de même amusant de constater combien il avait mûri. Mais pour Riza, il restait toujours le même. Rien n’avait changé. Il était toujours aussi… « idiot ».

La blonde avait demeuré silencieuse pendant un moment, puis elle se mit à parler :

« Oui, nous nous connaissons depuis un certain bout de temps… En y repensant, c’était il y a bien longtemps tout de même… » avoua-t-elle avec un mince sourire.


...Mais trop de personnes se faisaient de fausses idées à propos de leurs relations, selon elle.


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MessageSujet: Re: Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang]   Hey, mais on se connait ! [PV Riza Hawkeye / Roy Mustang] Icon_minitimeJeu 9 Jan - 18:44

Il ne se prétendait pas être un excellent conducteur mais il avait un bon coup de volant :  c'est pourquoi il lui arrivait fréquemment de rouler un peu plus vite que la normale, chose plutôt stupide quand on y repense. Mais que voulez-vous, il était  adepte de vitesses et de sensations fortes ; Riza avait souvent pour habitude de conduire pour lui, en majeure partie parce qu'il semblerait plutôt bizarre de voir un plus haut-gradé conduire ses subordonnés et non le contraire, plus que pour une réelle question de sécurité. Oui car cette homme, Roy Mustang, était un vrai danger public sur les routes. Enfin, n'exagérons pas, en vérité ce n'était pas tout le temps le cas car il savait se contrôler, fort heureusement.

Il vérifia rapidement une dernière fois ses poches avant de jeter  un bref coup oeil horizontal autour de sa chaise. Il fallait de toute façon se rendre à l'évidence : il avait perdu ses clés en sortant de chez lui le matin et possédait sa petite idée quand au lieu ou elles se trouvaient potentiellement désormais.

Arrivé devant chez lui, il inspecta la pelouse juste en dessous de sa fenêtre ; le doute commença à s’immiscer dans son esprit lorsqu'il ne vit aucun brillant métallique scintiller dans l'ombre du bâtiment. Il lui fallut néanmoins deux secondes de plus et un peu plus d'attention pour repérer une paire de clés noyée par les brins d'herbe. C'était bien que qu'il pensait ; en partant précipitamment de chez le matin, il avait refermé la porte de son appartement avant de les mettre dans la poche de son manteau qu'il tenait encore à la main. Surpris par le froid il l'avait ensuite enfilé précipitamment, le faisant tournoyer avec ses bras, donnant ainsi l'occasion à ses clés d'aller faire un petit vol plané. Il les attrapa avec soulagement avant de les remettre soigneusement dans leur poche habituelle.

Bien content d'avoir retrouvé ses clés, il rentra néanmoins chez lui, éventuellement pour déposer quelque dossiers importants et pour vérifier son allure dans sa salle de bain. Mise à part quelques mèches de cheveux qui rebiquaient de manière insistante et des cernes certes discrètes mais existantes sous ses pupilles sombres, il était impeccable. Pour être honnête il ne faisait pas énormément d'effort pour obtenir ce résultat. Prendre soin de son apparence de temps à autre lui semblait quelque chose de naturel, sans prendre des airs d'obsession de beauté. Il n'était pas narcissique, loin de là. Il aimait juste avoir de l'assurance et agacer les gens avec. Nuance.

En voyant son canapé -à vrai dire l'unique lit de sa maison parce qu'il avait la flemme d'acheter d'autres meubles- il se sentit irrésistiblement attiré mais il avait déjà accepté l'invitation de l’alchimiste The Pleasant Elixir. Il serait vraiment malvenu de les faire attendre, même s'il se doutait bien qu'elle et Riza ne pourraient plus discuter de choses qui ne se discutent qu'entres femmes si il était en leur compagnie.

Il remonta alors dans sa voiture, et sortit l'adresse de Melle Laysawer.

*

Après avoir passé le portail de fer, un élégant appartement orné par un grand balcon de pierre se dressait fièrement. Il pouvait apercevoir la lumière émaner des fenêtres, signe que les deux femmes étaient déjà rentrées depuis longtemps. En ouvrant la porte de la boutique, la clochette retentit, avertissant alors de sa présence. Il ne put s'empêcher de penser alors que pour une surprise, c'était raté. L'intérieur faisait vraisemblablement penser à une pharmacie, bien qu'un escalier de bois ciré spiralait  vers un étage supérieur. Il devina qu'il devait s'agir des appartements de la jolie jeune femme, dont les talons claquaient contre les marches de bois.

- Pardonnez-moi de vous avoir fait attendre, dit-il tout simplement avec un sourire en la voyant descendre. Tout est réglé désormais.

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