Il n'y avait pas un seul souffle de vent à Ishval. Le soleil brillait dans le ciel bleu bien dégagé, ce qui rendait la température douce dans le pays. Cependant, c'était le calme plat. Cette ville d'Ishval était comme morte, et le silence qui régnait rendait l'atmosphère lourde. Dans les rues... Des cadavres d'Ishvals étaient affalés sur le sol, baignant dans leur sang. Les enfants, Les vieillards, les femmes ... Tous avait été exterminés par l'armée d'Amestris. Enfin, un bruit de pas perça le silence. Une jeune femme aux cheveux courts et blonds comme les blés traversait les rues gorgées de cadavres. Celle-ci avait très mauvaise mine, on pouvait lire comme une sorte de grande dépression mélangé avec de la haine sur son visage. Son regard était celle d'une femme qui en avait trop vu. Elle s'appelait Riza Hawkeye, et était le tireur d'élite qui faisait partie de ceux qui exterminaient le peuple Ishval. Ce "travail", Riza ne le supportait pas. Pourtant, elle ne désobéit pas...
Peu après, la jeune femme arriva sur les lieux où tous les membres de l'armée devaient se rejoindre, pour y faire une pause. Mais l'extermination des villageois qui vivait dans cette ville n'était pas encore terminée. En effet, on déclara qu'il restait peut-être encore des survivants, et qu'il fallait les tuer sur-le-champ. Il fallait n'en laisser aucun en vie. Riza, elle ne dit pas un mot, avant d'apercevoir un homme qui lui était familier. C'était Roy Mustang, sans aucun doute. La jeune femme ne fut pas plus expressive en le voyant, mais s'avança tout de même vers lui. Il était en train de discuter avec un homme, et la militaire s'inséra dans leur conversation :
« Cela faisait longtemps, Commandant Mustang. Vous souvenez-vous encore de moi? » déclara-t-elle, sans afficher le moindre sourire.
Roy fut d'abord surpris de la revoir, cela faisait plusieurs années déjà qu'ils ne s'étaient vus ! Mais il afficha par la suite un regard attristé : Elle avait le regard d'un tueur. Il déclara alors qu'elle avait beaucoup changé. Riza serra le poing, sans répondre, et baissa la tête :
« Commandant...Pourquoi ... Pourquoi les militaires qui sont censés protéger le peuple le massacre-t-il ...? »L'alchimiste de flammes ne répondit rien, mais afficha une mine abattue. Son acolyte avec lequel il discutait plus tôt répondit alors à sa place :
« ...Parce que les militaires obéissent aux ordres qu'on leur donne. »Sur ces mots, la jeune femme aux cheveux blonds se tut. Enfin, il était l'heure de retourner à leur poste de travail. La pause était déjà terminée. Roy hocha la tête comme pour saluer Riza, et il partit. Elle, de son côté, engagea alors sa marche vers les rues mortes de cette ville Ishvalienne,..
Riza tenait fermement son fusil à la main. Elle regarda sa main, pensant à toutes les personnes innocentes qu'elle avait massacré de ses mains, avec un regard vide. Soudain, un homme se jeta sur elle, et la plaqua au sol. C'était un Ishval, reconnaissable par sa peau mate et ses yeux rouges; il avait d'épaisses larmes aux yeux. Il maintenait Riza au sol, et avait un poignard à la main. Celle-ci se débattit comme elle pouvait, complètement effrayée, comprenant presque à peine ce qu'il lui arrivait. L'homme leva alors le bras en poussant un cri de sauvage; il tenait en effet fermement un poignard dans sa main, qu'il était prêt à utiliser pour tuer la militaire. La frayeur s'affichait sur le visage de la jeune femme. Alors, sentant sa dernière heure arriver, Riza rattrapa son fusil, et le coup de feu partit... Une giclée de sang éclaboussa, et l'agresseur s'affala sur la jeune femme, mort. Celle-ci, tétanisée par la peur, et le fusil fumant à la main, recula pour se dégager du corps. Elle avait des larmes au coin des yeux, et avait reçu un des éclaboussures de sang sur ses vêtements. Elle plongea alors sa tête dans ses mains, fondant en larmes. Elle savait qu'elle avait tué quelqu'un d'innocent, qui voulait sûrement venger ses proches... Elle n'arrivait pas à le supporter...
Quelques minutes après, Riza regagna son poste de travail. Elle se trouvait sur le toit d'un bâtiment haut, et prête à tirer sur tout ce qui bouge. Son regard était encore une fois, celle qui détestait plus que tout ce qu'elle faisait. Elle tira sur des Ishvals, qui sortaient de leurs habitations pour tenter de fuir la ville, sans signe d'hésitation. C'était comme un automatisme pour elle. Elle était comme un pantin dont l'on en tirait les ficelles. Elle n'arrivait même pas à comprendre pourquoi elle arrivait à tirer sur ces personnes. Car Obéir aux ordres était bel et bien le métier d'un militaire...