Il était assez rare que la Générale de brigade vienne faire un tour à Central. En fait, on ne qualifie plus cela de « rare » désormais, disons plutôt que cela tient du miracle, préférant rester à veiller sur son fort, renforcer la défensive de celui-ci… Sauf que sur ce coup-ci, elle n’avait pas eue le choix, obligation familiale. Pas qu’elle obéissait au doigt et à l’œil à sa famille, très loin de là, mais elle en recevait quand même une bonne fortune, pour pouvoir se payer ces chars d’assauts tout ce matériel ainsi que la paye de ceux travaillant à Briggs, ce ne sont pas uniquement les subventions de central qui payeraient tout cela, loin de là. En fait depuis quelques temps, le généralissime avait considérablement baisé l’argent qu’ils leurs envoyaient, se contentant pratiquement plus que de lui envoyer que le strict minimum. À croire qu’il voulait minimiser les défenses du fort. C’était bien mal connaître les gens qui y vivaient. Comparer les loups d’Amestris aux Ours de Briggs, c’est perdu d’avance pour ceux-ci. Ils savaient très bien se débrouiller et depuis qu’Olivia dirigeait, jamais elle n’avait eue la moindre embûche.

Voici donc pourquoi elle se retrouvait à Central, sûrement entourée de tout ceux dont elle n’avait aucune envie de revoir, à commencer par cet incompétent de Mustang. Lorsque ses parents lui avaient envoyés une lettre pour fêter l’anniversaire de Catherine, elle avait été obliger d’accepter, la cadette étant, on ne se le cache pas, la chouchoutte de ses parents. D’ailleurs elle n’était toujours pas mariée, ce que ses parents s’efforçaient de faire mais aucun homme ne convenait. D’ailleurs, dans la lancée, elle allait sûrement voir ces incompétents d’alchimiste que tout le monde parlait ces derniers, entre autre la thunder alchimiste, ce FullMetal et tout les autres de leurs espèces. C’était aussi une conséquence de vivre à Briggs, le recul de tout se qui se passe à l’extérieur. Seulement les plus téméraires pouvaient y rentrer et prendre le risque de s’éloigner de tout ce qu’il leur étaient cher, pour venir passer leurs journées en compagnie d’une furie comme elle.

Marchant tranquillement, le bruit de son sabre se faisant entendre à quelques reprises derrière elle, elle profitait du moment de liberté qui lui restait encore avant de revoir sa famille mais surtout son abominable petit frère. Même s’il faisait plus chaud à Amestris en comparaison aux montagnes de glace d’où elle venait, celle-ci n’avait pas retirée son manteau qui la distinguait des autres militaires, si se n’était aussi de son haut grade au sein de l’armée. Et d’ailleurs, tout en marchant, elle passa devant une boutique d’arme. Peut-être que là-bas, elle y trouverais quelque chose de bien. Elle y rentra d’un pas décider, regardant droits devant elle. L’arsenal qui s’y trouvait était plutôt empli, et elle en fut ravie. Pour les rares moments où elle allait à Central, il fallait en profiter. Certes souvent elle passait des commendes à Amestris, mais rien ne valait mieux que voir par elle-même se qu’elle achetait et la qualité du produit. Trop de fois elle s’était fait avoir en passant une livraison ou les commerçants s’étaient trompés dans la commande. Inutile de préciser qu’à coup sur ils entendaient parlés de leurs erreurs.
Elle se rendit tout de suite devant celui qui tenait la caisse, semblant peu intimider. Il en avait sûrement vu d’autre, travaillant dans les armes. Peut-être même que voir une femme par ici l’insultait, elle en savait rien. Et puis qu’importe, elle avait beau être une femme, elle faisait de la job que bien des hommes ne pourraient jamais gérer! Son regard était dur, tel un glaçon, elle s’adressa directement à lui sans passer par quatre chemin;

- Je cherche un nouveau char d’assaut. Montrez-moi ce que vous posséder.

L’homme parut déboussoler par ce petit bout de femme qui demandait ni plus ni moins qu’un char d’assaut. Et puis ce n’était pas n’importe qui, qui pouvait se procurer ce genre d’engin dangereux, ils devaient au moins être à la tête d’une division ou d’une brigade, ce qui était justement son cas. Et cette méthode de se battre ne se pratiquait pas vraiment à Amestris mais plutôt dans le Nord, entre Briggs et Drachma. Habituellement ils fabriquaient d'ailleurs leurs arsenals directement à Briggs, ce qui prenait au minimum quatre mois de planifiquation et de construction, malheureusement ces temps-ci ils se voyaient privé de technicien en ce domaine, le généralissime les ayant réaffectés ailleurs. Olivia se doutait aussi qu'il metterait surement tout en oeuvre pour l'empêcher d'avoir sa requête, peu lui importait. Elle devait au moins lui donner la preuve qu'elle essayait tout de même s'en procurer, tendis qu'elle s'en ferait construire elle-même un en douce. D’un regard froid, peut-être même agressif semblant vouloir dire « Tu me cherches ou quoi? » Elle retira son manteau au niveau des épaules, dévoilant par la même occasion les décorations qui ornaient son uniforme, démontrant son grade très élevé dans la hiérarchie de l’armée. Elle n’eut le droit qu’a une expression qui trahissait que l’homme ne la croyait pas. Abattant son poing sur la table, faisant vibrer une bonne partie de la boutique, la femme n’y tenait plus. Qu’est-ce qui la retenait de le buter de toute façon? Ah, c’est vrai, les armes. L’homme, un peu effrayer, sortit en vitesse son catalogue de chars d’assaut que la jeune fille commença à feuilleter. Avec l’expérience, Olivia savait que cela prendrait sûrement quelques temps avant de le faire construire et transporter à Briggs. Quelques mois, peut-être, mais c’était cela ou rien. Il ne lui en restait plus que trois, les autres ayant été détruits par mégarde, ou par assaut de Drachma, peu importe. Finalement, son choix s’arrêta sur un char un peu plus gros, devant être piloté par quatre personnes minimum. Pour ouvrir un assaut, soit en offensive ou en défensive, un char de cette taille, au moins un, serait à considérer. Oui, c’était un bon choix. Elle empli rapidement le papier de commende et l’homme failli mourir en voyant de un à qui il avait failli manquer de respect, soit l’aîné d’une des famille les plus riche d’Amestris après bien sur le généralissime, et de deux l’endroit ou il devrait faire la livraison. Briggs, ce n’était pas la porte d’à côté non plus.

La commande finalement passée, celle-ci s’attarda devant les armes de jet. Encore des dépenses déboursées aux frais de sa famille, mais c'était pour une bonne cause. Dommage que cette argent soit si inutilement gaspiller, remarque, sachant bien qu'elle ne la reseverait pas, mais cela ne ferait que démontrer aux autres que la muraille de Briggs était dès lors sans défence... Grossière erreur! Et pourtant, même si il ne sagissait pas tout à fait de son argent, elle ne s’en sentait pas le moindre du monde mal. Après tout, elle prendrait sûrement bientôt possession de cette fortune.

Ces armes-là n'étaient pas intéressantes à comparer à ce que l'on retrouvait dans les montagnes de Briggs. Tout était spécialement fabriqué pour résister au froid, surtout les automails en fait puisque les quelques fabriquants qui y habitaient encore se spécialisaient dans ce domaine. Heureusement que plusieurs dans les montagnes en avaient besoins, souvent du à des attaques ou des combats avec des animaux sauvages qui auraient mal tournés. D'ailleurs il était plutôt étrange que l'Amestrisienne soit partie seule, sans l'un de ses subalternes qui l'accompagnait généralement. Mais pendant son absence, il lui fallait des gens de confiance pour surveiller le fort, et elle connaisait assez bien Miles et Buccaner pour savoir qu'ils appliqueraient les mêmes règle qu'elle et qu'ils dirigeraient avec la même poigne qu'elle-même. Il fait dire que les choses avaient changées à Briggs depuis son arrivée, et radicalement d'ailleurs. Seuls les plus téméraires y étaient restés, et elle avait maintenant entièrement confiance en chacun d'entre eux... Ou presque puisque parfois certains étaient tout simplement réafectés dans les montagnes et ne valaient strictement rien!
Pour en revenir aux armes, il devait bien en avoir de meilleures en stock en arrière. Tout à fait règlementaire d'ailleurs, puisque la boutique détenait depuis très longtemps un permi de vente dans la région, à condition qu'ils vérifient bien les cliens qui achetaient par ici. Elle devait puiser dans sa mémoire pour se rappeller de tout ces détails à propos de cette boutique que son père lui avait déjà raconter lors d'un de ses "voyage" parmis les gens "normaux", une expédition qu'il qualifiait d'extraordinaire. À force de vivre dans la richesse et de ne pas en sortir, il fallait s'attendre à cela... Cependant elle ne se rappellait plus du reste, en fait elle ne l'a jamais su. Il faut dire que lorsque son père commence à parler, ces histoires n'en finisent plus, vaut mieux lui couper ça sec. Mais c'était la première fois qu'elle y venait d'elle-même et déjà, la boutique lui faisait mauvaise impression, surtout le vendeur, qui semblait encore angoisée à l'idée que la général se trouve encore dans la même boutique que lui. Qu'elle poule mouillée!!! C'est pas comme si c'était le premier non plus, il ne faut pas s'étonnée si l'ainée des Armstrong est restée célibataire depuis... Depuis toujours en fait! Et c'est de son plein gré, croyez-moi sur parole!

Une jeune fille entra finalement dans la boutique, cassant le silence qui s'était installer, allant discuter avec le monsieur, ceux-ci semblant se connaitre depuis belles lurettes. Elle avait des cheveux blonds, habillées en drôle de vêtements un peu trop démonstratif à son gout, avec une courte jupe. Une civil, surement, bien qu'elle semblait connaitre le vendeur, et qui plus est, bien s'y connaitre en arme ou du moins son grand-père à se qu'ils disaient. Ces histoires, elle ne le cachait pas, l'ennuyait, ce n'était pas cela qui avait attirer son attention puisque ce n'était que le blabla habituel de gens normaux mais plutôt la réaction de la jeune fille. Ce fut bref, une fraction de seconde peut-être, mais elle avait bien vue la crainte, ou une émotion s'y resemblant dans ses yeux. Avait-elle quelque chose à cacher? Et d'ailleurs, elle venait pour son grand-père, mais a voir la réponse, celui-ci semblait bien le connaitre... Inutile de poser des questions, cela ne serait qu'une perte de temps, tout ça pour une simple fillette venant chercher une arme pour son grand-père.

Au final, aucune de ces armes ne valait vraiment le détour, mais des munitions ne seraient pas de refus. Elle avait pour habitude de combatre avec son sabre, mais il arrivait souvent qu'elle ait à se servir d'une arme et certains ne valent pas du tout la peine de salir l'épée des Armstrong pour eux.
Elle s'approcha de la jeune fille, regardant du coin de l'oeil les munitions derrière le comptoir. Le prix ne la dérangeait pas du tout, mais parfois elle se disait que c'était du vol...

Je continuais de feuilleter tranquillement le catalogue. J'entendais les pas du nouveaux clients dans la boutique. Il prenait tout son temps pour regarder les armes, faisant plusieurs fois le tour de la boutique, je n'en doutais pas. De temps à autre je levais le regard vers le vendeur. Je percevais le tremblement de sa frêle main. C'était très subtile, mais ce détail ne m'échappait pas. Il semblait stresser par quelque chose. Je ne le connaissais pas vraiment hors de la relation client/vendeur que nous entretenions, mais je pouvais tout de même détecter un peu de crainte dans son regard. Peut-être était-ce la géante plus loin qui l'effrayait. Certes, elle était imposante, mais peut-être qu'au fond elle n'était qu'une simple militaire pas plus forte que d'autres. Je ne pouvais pas juger par l'apparence. C'était une grave erreur de se fier à l'allure d'une personne pour déterminer qui elle était et ce qu'elle valait. Malgré sa stature imposante, elle n'en restait pas moins qu'une assez jolie femme.

Cependant, un truc me tracassait avec elle. Il émanait de sa personne une étrange sensation qui me fit froid dans le dos. Ce n'était peut-être pas une militaire ordinaire après tout. Je savais qu'elle était près de moi. Je pouvais sentir sa présence. Il n'y avait pas que la sienne, il y avait aussi celle de l'autre client. Alors que le gentil vendeur demanda à la femme si elle désirait quelque chose d'autre, ce qui me laissa deviner qu'elle avait déjà acheter quelque chose, l'autre client le coupa. Je levais la tête en sa direction.

-Hey le vieux ! J'ai pas tout mon temps ! Donne moi une arme. La plus puissante que t'as, du genre qui dégomme ! Tout de suite !

Le vendeur ne savait que trop quoi faire, regardant avec une lueur de peur dans le regard la militaire. Je me disais que ce client un peu trop pressé ne devait pas avoir remarquer l'uniforme que portait la femme. À moins qu'il s'en fichait. L'imbécile, il allait le regretter. Je n'allais pas me mêler de ça, continuant de feuilleter mon catalogue. L'homme perdait patience en voyant de plus en plus le vendeur hésiter à le servir.

-Hey les gonzesses, c'est une place d'homme ici! Vous voyez pas que vous gênez ?! Retournez donc faire les boutiques de chaussures et laissez les vrais hommes s'occuper des vraies affaires !

Allais-je être arrêtée pour voie de fait sur un pauvre machos imbécile ? Je n'aimais pas les hommes, ce qui était peut-être dû à mon enfance. Peut-être était-ce seulement les hommes de ce genre que je détestais ? Je n'en savais rien, mais une chose était sûre; il allait le regretter. Alors que vraiment énerver, il s'apprêtait à passer de l'autre côté du comptoir, je agrippais par le bras. Il n'allait certainement pas faire de mal au vendeur et son comportement exagérer était très louche. J'allais le remettre à sa place. Je le fis faire face à moi avant de l'empoigner par le collet.

-C'est qui que tu traites de gonzesses ? Si tu veux je peux te montrer qu'une femme peut mettre à terre un minable comme toi en quelques secondes. Qu'en penses tu ?

Le silence s'était installé. Peut-être réfléchissait-il à mon offre ?

Un client bien désagréable, il va s'en dire, qui venait de faire interruption alors que la générale allait prendre la parole, puis il les bousculla. Des coup de pied dans l'cul qui se perdent, oui! Le genre d'homme auquel Olivia aurait eut tôt fait de remettre à sa place, ou de buter tien, si ce n'était de l'autre femme aux longs cheveux blonds qui le retint devant elle. Qu'est-ce qui lui prenait d'ailleurs de faire ça a sa place, non mais?

Son regard de glaçe se posa sur la fille qui tenait l'homme par le colet, puis vint se poser sur ledit homme. Un machot, comme tout les autres, incapable de juger par le potentiel réel de la personne ne se contentant que de préjuger à caractère sexuelle, comme la plupart de la gent masculine considérant que la place d'une femme n'est pas dans l'armée. Et de l'autre côter, enfin une femme qui savait ne pas se laisser marcher sur les pieds! C'était de plus en plus rare, surtout à l'extérieur de l'armée, ça en faisait presque pitier. Soit ça ou soit des poltrons, des incapables dès qu'ils sont privés l'alchimie. Pour ça, elle ne lui en tint pas rigeur, cependant c'était à son tour de passer sa colère sur quelque chose!

Regardant l'homme, c'était un regard empli de colère qu'elle y posa, un de ces regards de glace à faire froid dans le dos. Il faut dire qu'elle est une femme très expressive du visage, mais qui sait très bien jouer le jeu, à dépits de gros efforts, tout dépendamment la situation, elle peu s'avérer excellante menteuse. Cependant, cette fois-ci, elle n'avait nul besoin de jouer le jeu, elle ressentait véritablement de l'aversion pour cette chose qui se tenait devant elle.

- Général de division Armstrong, se présenta-t-elle, formalité oblige, Vous venez de vous écoper une belle contravension pour blasphème à un haut dirigeant de l'armée, ainsi que perdre votre droit de posséder quelconque arme à vie.

Dit-elle en lançant une cuisante contravention dont il se souviendrait longtemps à la figure, tout en l'empoignant ne se préocupant même plus de la fille et en se dirigeant vers la porte pour le lancer au bout de ses bras, le regard meurtrier, celui-ci allant s'écraser comme un bout de chiffon au sol. Elle n'avait jamais eue la main morte envers les sanction, à même son fort ou elle ne se gênait pas de priver ses subordonnés de manger. De toute façon qui allait contester ses ordres, si se n'est du généralisime lui-même? Et qu'aurait-il à faire d'un homme pareille? Non, les seuls enseignements que l'on retint sont celles qui font mal, et celle-ci allait faire mal, du moins à son porte feuille et, en ce moment, à son orgueil!

- Ne vous présentez pas pour payer cette somme et c'est moi-même qui viendras te règler ton cas, c*nard!!! (Pardonnez-lui son langage grossier, mais que voulez-vous on ne la changeras pas...)

Bon, certes elle n'avait pas prit ses papiers, ni rien, mais Olivia était débrouillarde et jamais elle n'oubliait un visage. De plus, il devait habiter à Central, et le propriétaire devait au moins avoir des données sur lui s'il était un client habitué. Cela ne serait pas difficile. Par la suite, elel n'aura qu'à envoyer des patrouilles fouillés sa maison et la vider de toute arme, et informer tous les comerces qu'il est dès lors sur la liste noire... Tant qu'il ne va pas sur le marché noir, mais s'il s'y fait prendre, c'est la prison qui l'attendra et à coups sur! Et puis, avec la dette qu'il aura, s'il pense dépenser son argent encore, c'est qu'il est vraiment le roi des crétins!

Avec tout ça, la fille de riche en avait complètement oubliée les balles...

"Je déteste ce genre d'imbécile. Une chance qu'il y a des femmes comme vous pour les remettre à leur place vite fait, bien fait."

C'est vrai. Une chance qu'il y avait des femmes comme elle, pour mettre un peu de dicipline dans tout ce désordre, ou remettre des idiots à leurs place. C'était rare de se le faire dire, aussi. Enfin, cette fille là semblait avoir beaucoup de potentiel, du moins de la manière qu'elle agissait. Elle ne savait pas si elle savait réellement se défendre, mais elle ne laissait pas les gens lui marcher sur les pieds, ça c'est sur, ce qui était un atout que beaucoup de femmes n'ont pas. Dommage qu'elle ne faisait pas partie de l'armée, elle aurait sûrement été un bon élément.

Olivia retourna à l'intérieur de la boutique d'un pas lent, le propriétaire n'étant toujours pas revenu, étant partit chercher la commande de la jeune fille aux longs cheveux blonds, des armes de collection ou quel;que chose dans le genre sans doute. Et la sienne dans tout ça? Certes elle n'avait rien répondue lorsqu'il lui avait demander, trop fâchée par le comportement du jeune homme, mais Olivia n'aimait pas attendre. Elle l'avait tant effrayer? Tant pis pour lui, maintenant qu'il se prenne en main et qu'il revienne, avant qu'elle se fâche! Cependant, il ne revenait toujours pas... Elle devait contenir sa colère. La seule solution consistait encore à faire un semblant de discussion avec la jeune fille tout près.

- Ouais bon... Dit-elle entre un soupir, allant s'adoser sur le comptoir en attendant qu'il revienne, Et tu y viens souvent à cette boutique?

Dit-elle, pour passer le temps, en attendant le retour de l'autre, qui semblait vouloir prendre tout son temps. Non mais! S'il ne revenait pas, elle allait aller le chercher elle-même. Alors en attendant, vallait mieux discutter avec la jeune fille, quitte a avoir du temps à perdre. D'ailleurs, elle avait un drôle de gout vestimentaire. Certes elle l'avait remarquer, mais ce montrer ainsi à tout le monde, ce n'est pas elle qui le ferait et loin de là. Elle n'était pas aussi exhibitionniste que son frère cadet.

- Ou du moins tu semble bien t'entendre avec le proprio...

** Qu'il revienne celui-là que je lui déboite sa tête de trouillard!!!**

Pensait-elle alors qu'elle avait prononcée ces mots, la rage commençant peu à peu à monter... Non mais! Elle n'avait pas que ça a foutre!!!

Tendis que la jeune fille se plaignait du problème de gâchette ou quelque chose du genre, Olivia le regarda d’un œil sévère, lui faisant comprendre qu’elle voulait prendre une autre commande. Elle se fichait que cette jeune fille semblait avoir de l’expérience dans les armes, pour l’instant elle avait plus urgent à s’occuper. De toute façon, elle n’était nullement pas affectée à ce secteur, et donc elle n’avait aucune responsabilité face à ce qui se déroulait ici, sauf si bien sur elle était témoin de certaines choses qui ne se devraient pas. Celui-ci se précipita, attendant qu’elle lui demande ce qu’elle voulait. D’un simple geste, elle pointa un sachet de munition, qu’il s’empressa de lui apporter. Elle ne voulait pas trop s’attarder dans cette boutique non plus, celle-ci semblant accueillir une drôle de clientèle tout comme l’homme qui venait de se faire éjecter par la générale de Briggs. L’homme venait de perdre un client, et puis après? Une fois sortit il aurait sûrement été s’amuser à tirer sur tout ce qui bouge, et il aurait eut des problèmes de lui avoir vendu cette arme. Et puis, ça lui avait bien passé les nerfs de l’éjecter ainsi, à bout de bras. Si ça n’aurait pas été lui, ça aurait été un autre un peu plus tard… C’était toujours ainsi! Ce monde était décidemment rempli d’imbécile. C’est pourquoi il valait mieux juger les gens par soi-même au lieu de se fier à tous les mensonges qui circulent sur tout et sur rien.

Ouvrant le compartiment contenant les balles dont elle avait besoin, elle y regarda avec attention les munitions finement travaillées. Un arsenal de bonne qualité si l’on prenait en considérations que celle-ci était fabriquée en quantité industrielle et non pas à la main comme des choses un peu plus spécialisées. Le prix était un peu plus élevé mais qu’importe. Si elle avait à marcher seule dans les rues d’Amestris, elle devait être préparée à toute éventualité et dans certains cas un seul sabre ne suffirait pas. Certes, elle avait des munitions, mais pas assez à son goût. Elle sortit l’argent de ses poches, se trouvant dans le pantalon de l’armée, pour payer bien sur. L’homme prit l’argent en la remerciant, n’oubliant pas au passage de baiser la voix, avant de partir en hâte chercher la commande de l’autre jeune fille. Une tache qui aurait dû être simple mais qui avait l’air pénible à le voir courir ainsi.

Empoignant l’arme défectueuse, elle l’observa avec attention. Un problème qui se réglait assez vite. Avec un peu de chance elle pourrait l’avoir gratuitement pour le refiler à l’armement de Briggs pour qu’on la répare. Il fallait maintenant attendre qu’il revienne. Il était décidemment trop longs, et elle n’aimait pas attendre.

- Et depuis combien de temps sait-tu manier l’arme à feu?

Demanda-t-elle en faisant allusion à la technique qu’elle avait utiliser pour empoigner l’arme. Certes, même si ces questions semblaient superficielles, elle en profitait malgré tout pour mener une enquête. Cette fille semblait trop louche, mais elle n’arrivait pas à dire pourquoi. Peut-être n’était-ce qu’une fausse impression, après tout, mais valait mieux s’en assurer.

Je n'étais pas du genre à être patiente. Le propriétaire prenait trop de temps à prendre les commandes à mon goût. Ce n'était pas ainsi habituellement. J'observais du coin de l'oeil la Général manié l'arme, l'observa attentivement. Elle devait se demander pourquoi une jeune fille comme moi avait besoin d'une arme du genre. Tout les militaires que j'ai croisés avait tenter de m'arrêter pour possession illégale d'arme à feu ou, dans le cas d'Aisya, pour meurtres. Ma vie n'était pas simple parfois, mais les choix que j'ai fais m'ont menés là et j'assume pleinement.

La femme me demanda depuis quand je savais manier une arme. La première fois que j'avais tirer avec une arme à feu fut se fameux soir où j'avais quitter la maison familiale et que j'avais fait la rencontre d'un homme qui serait, plus tard, mon mentor. C'était encore clair dans ma tête. Mon mentor baignant dans son sang, un homme étrange prêt à l'achevé et moi, une pauvre petite fille terrorisée coincée dans cet affrontement. Ce soir là, j'avais sauvé un homme, mais j'en avais tuer un autre. Je préférais ne plus y penser.

-Environ 6 ans, répondis-je sans hésitation.

Je ne dis rien de plus. Si elle posait des questions, j'utiliserais l'histoire du grand-père. Être bonne menteuse était très utile. Une jeune fille qui achète une arme à feu pour son grand-père pouvait s'avérer louche, mais je ne pensais pas que la femme se mêle beaucoup de mes affaires. Malgré tout, on ne sait jamais avec les militaires...

La jeune fille lui répondit sans aucun problème ni même aucune hésitation. Signe habituellement de quelqu’un qui n’a rien à cacher. Ou qui est habituée à continuellement mentir mais qui ne s’est pas encore fait coincer. Cependant face à un haut militaire, habituellement les gens étaient tous un peu nerveux, donc dans cette situation, elle pencherait pour la première option. Bon, qui sait, valait mieux rester vigilent. Cependant l’interrogatoire était fini pour l’instant, à une exception près, quelques formalités de lui demander son nom. Ainsi si on avait des problèmes avec elle dans le futur, il serait plus aisé de porter enquête, sauf si celle-ci fournissait un faux nom, là ou ça devient habituellement un peu plus corsé. Peu importe, ils finissaient toujours par savoir, et elle retournerait bientôt dans les hautes montagnes du Nord…

-Bien… Pourrais-je savoir ton nom, jeune fille?

Ainsi, si elle entendait ce nom un jour, elle saurait à qui elle à affaire. Ou si elle la coinçait… Ou peu importe dans le fond! Le monsieur revint finalement, arme en main. La générale de division allait ouvrir la bouche pour parler mais celui-ci la posa dans les mains de la blondinette. Une arme semblant bien d’un œil un peu plus militaire, le poids balancé et le tout semblant bien léger. Elle toussota un instant, attirant l’attention du vendeur. BON! Il était temps! Elle le regarda d’un air neutre, essayant de garder sa patience. Elle en avait bientôt finie avec lui de toute façon.

-Cette arme ne vous est d’aucune utilité désormais, non? Je vous la prends si cela ne vous gêne pas.

Le prenant sans même se donner la peine de répondre, elle allait partir sans plus de manières. Cette boutique n’avait rien d’intéressante. Briggs, c’était mieux en tout points, surtout pour le travail et la qualité des armes. Si la jeune fille cherchait une arme de qualité pour son… Grand-père? Elle aurait été mieux de venir voir l’arsenal de Briggs. Bien sur, ce n’est pas n’importe qui qui pouvait survivre dans des régions comme celle-là. Ce n’est pas pour rien qu’avec le temps une confiance de fer s’installe dans les montagnes, les un comptant sur les autres pour survivre. Un travail ne peut pas être réalisé seul mais lorsque tout le monde s’unis pour le faire, il devient très aisé d’accomplir la tâche. Et pour les paresseux pensant languiner et prendre des vacances, et bien ceux-ci n’auront qu’à ne pas manger. C’est ainsi que marchaient les choses à Briggs! Dans un sens c’était mieux que le système d’Amestris. Olivia ne tentait même pas de cacher que son but était de prendre la tête de ce pays pour y changer le système.
Olivia se dirigea d’un pas rapide vers la sortie de la boutique d’armement puis empoigna lentement la porte d’une main gantée, ses « achats » sous le bras, ayant rangée les munitions dans son uniforme. Ou est-ce qu’elle pouvait bien se rendre désormais? Malheureusement il lui était impossible de rentrer tout de suite au Nord… Il y avait encore l’anniversaire de sa sœur, auquel elle était bien obligée de participer. Au loin derrière elle, une détonation de fusil se fit entendre. L’aîné des Armstrong se retourna en vitesse.

-Mais qu’est-ce que—

Elle vit rapidement cependant que la balle avait été lancée à terre, et que les deux autres semblaient en état de choc, se regardant à tour de rôle. Ayame tenait l’arme responsable de ce bruit mais semblait ne pas comprendre pourquoi il avait fait un tel bruit et le vendeur crut penser un instant qu’on avait tenter de le tuer avant de saisir qu’elle ne faisait auparavant que tester cette arme.

- Mais qu’est-ce qui s’est passé à la fin?!? Quand on ne sait pas contrôler une arme de cette envergure on s’abstient!

Certes, elle n’était pas stupide et avait bien compris qu’en le testant, elle n’avait pas compris que l’arme était charger et que le vendeur avait omis de lui dire. Peut-être ne s’en était-il pas aperçu non plus? Celle-ci passant une main à son front, soupirant longuement. Professionnalisme; zéro par ici. Au moins, personne n’avait été blessé, c’était déjà ça de gagner.

La générale était sûre qu’elle pourrait s’en aller après cette intervention. Malheureusement ses calculs se révélèrent faux lorsque la jeune fille aux longs cheveux blonds prit la parole, semblant offusquée de ce qu’elle avait dit;

« Tu penses que je l'ai fait exprès ?! Sache que je sais très bien manié se type d'arme ! Je ne suis pas responsable de la basse qualité de ce produit ! Avec une arme de bonne qualité je peux battre bien des militaires en concours de tire, et ce, sans problème ! »

Le visage de la militaire resta un moment neutre, prenant peu à peu un drôle de visage, comme si elle se trouvait devant la chose la plus idiote au monde. Depuis combien de temps ne lui avait-on pas balancé pareilles paroles? À vrai dire bien longtemps, on n‘osait plus le faire désormais, encore moins à Briggs là ou l’on lui obéissait au doigt et à l’oeil. Les fortes têtes comme celle-ci, elle ne supportait pas. Enfin, tout dépendamment. Au moins elle avait du caractère, cependant elle était trop sur la défensive et surtout en manque de modestie. Elle ne pouvait pas rien faire, ceci étant une preuve d’irrespect totale. Elle ne pouvait pas non plus se battre avec elle pour si peu, franchement! Cependant on aurait pu aisément comprendre ses paroles comme de la provocation. Puis elle s’approcha rapidement du comptoir, demandant d’un ton sec à l’homme de lui passer un papier et un crayon. Celui-ci, perplexe, obtempéra cependant rapidement. Prenant le crayon, s’accotant le coude sur le comptoir, légèrement penchée, elle griffonna rapidement quelques chiffres et quelques mots, avant de se retourner vers la dénommée Ayame, un grand sourire aux lèvres, les yeux fermée, comme si elle était la femme la plus gentille du monde. Sourire trop trompeur, qu’elle bonne menteuse elle pouvait faire par moment! Elle prix une voix douce, calme et sereine, commençant comme si elle s’adressait à une jeune fille. Enfin, comme si quelqu’un d’autre s’adressait à un enfant, pour sa part ne faisant pas de distinction. Les frères Elric en avaient déjà eut la preuve, leur premier contact étant une menace d’arracher la couette de sa tête. On n’est jamais trop prudent avec ces attaques de Drachma!

-Tu sais, il existe un bureau des plaintes pour ce genre de problèmes existentiels que tu vie avec les armes, il se feront une joie de t’écouter. Voici aussi le numéro de la caserne la plus près, il se feront un plaisir de t’évaluer si tu as tant envie de te comparer à des militaires entraînés. Et si cela ne te suffit pas et que tu tiens tant à te montrer supérieure…

Elle marqua une pause. Une pause marquée par un changement soudain autant physique qu’au niveau de son ton de voix, son grand sourire se changeant rapidement en une expression de colère et de provocation très marquée et sa voix se faisant plus agressive et meurtrière.

-Tu n’as qu’à venir m’affronter, petite insolente!!!

Malheureusement elle ne blaguait pas. Si elle voulait se battre, elle l’attendrait de poings fermes! Montrant pratiquement les dents, elle n’hésiterait pas à se battre, même en ces lieux étroits. Et le plus beau là-dedans c’est qu’elle ne serait pas responsable des dégâts, puisque se serait elle qui attaquerait la première. Ouais, bon, dans un sens le pauvre vendeur qui assistait à tout cela. Elle devrait penser à lui laisser une compensation quelconque. Un peu d'argent sûrement, après tout les vendeurs sont tous les mêmes. Avantage, cela la retardait un peu de cette "rencontre familiale".