-« J’ai fait un rêve étrange cette nuit. »

Le colonel Aisya Jasdero reposa sa tasse de café fumante sur la surface lisse de l’une des nombreuses tables du réfectoire. Richard, qui était assis en face d’elle, stoppa son mouvement, un morceau de bacon planté au bout de sa fourchette.

-« Mon colonel … ? »

La jeune femme sembla l’ignorer mais continua de parler, sa voix grave et neutre se perdant dans le brouhaha de la cantine. Rares étaient les matins où ils déjeunaient ensembles. De ce fait, le soldat buvait chaque parole de son supérieur, aussi énigmatiques soient-elles. Pour une fois en plus, depuis le retour officiel de Kuroda, ils étaient encore tous les deux. Il n’avait de cesse d’admirer chacun de ses mouvements, même s’ils se résumaient à la prise d’un café douteux. Elle passa lentement sa main brûlée dans ses cheveux d’ébène et reprit :

-« Ce genre de rêve qui s’inspire de nos souvenirs les plus anciens et que l’on croyait oubliés … »

Elle secoua légèrement la tête, comme si elle venait de dire une absurdité et replongea le nez dans sa tasse. Richard continuait de la fixer, intrigué. Ce n’était plus de la crainte qui agrandissait ses pupilles d’argent. Il ne s’inquiétait plus pour cette femme qu’il savait si puissante. On aurait pu croire que l’admiration qu’il nourrissait pour elle depuis longtemps était revenue au fond de ses yeux d’enfants. Bien évidemment, il devait se contenter, comme toujours d’agir en silence. Mais son instinct lui disait qu’il serait bientôt le témoin d’événements qui feront basculer toute une vie …

L’alchimiste prit congé du quartier général, juste après leur repas. Elle n’avait que peu de choses à faire aujourd’hui et en profita pour sortir. L’agitation de ces bleusailles en culotte-courte l’exaspérait plus que jamais. Elle enfila en trombe son long manteau noir et sortit de l’établissement à grandes enjambées. Elle n’avait rien précisé de plus à propos de son rêve mais c’était bien la première que ça la tracassait autant. Normalement, ses rêves apparaissaient toujours confus et intraduisible. Mais cette fois-ci, elle pouvait se remémorer chacun des détails.

La guerre.
La peur inéluctable de la défaite.
La foudre.
La glace.

Massacre d’Ishbal. La jeune Aisya accusée d’entraîner son affreuse alchimie sur ses victimes. Enfant monstrueux. On lui tourne le dos. Tous. Sauf un. Le Glaçon.

Elle n’avait pas eu le temps de le connaître. Elle est insouciante et cruelle. Aujourd’hui aussi, sauf qu’elle avait un but véritable. A l’époque, c’était utiliser cette enfant mature à des fins qui la réduisait au plus furieux des animaux. Il était donc là, dans son rêve. Il la sauvait ? Oui. Aisya se souvient. Elle l’avait relativement mal pris à l’époque. Mais s’il n’avait pas été là, cet alchimiste, elle ne pourrait pas obtenir ce pouvoir tant chéri. Il était mort, lui. Echange équivalent ? Une fois de plus. Pourquoi ? Pourquoi tous les gens qui tenaient de lui venir en aide finissaient par dépérir ? Une malédiction ? Non, elle ne croyait pas à ce genre de choses. Elle était tout simplement imprégnée par l’alchimie au plus profond de son âme de machine à tuer.

Instinctivement, ses pas la guidèrent donc dans le cimetière. Impossible de se souvenir de la cérémonie et pourtant, elle se retrouva bien vite devant la pierre tombale à son nom. Elle n’eut pas le courage de le lire et baissa la tête. Personne ne devait la voir, en ce moment précis. Et pourtant, il y eut quelqu’un. Aisya perçut des bruissements de pas. Elle s’imagina mille et une possibilités. Mais aucune n’était bonne, car jamais, jamais, elle n’osa imaginer un mort …

Les rues de Central City étaient bondé … un jour normal. Les badauds défilaient dans les rues sans même jeté un regard à ceux qu’ils bousculaient. Tous des gens affairé, ayant un métier une famille… une vie quoi… tous sauf quelque uns et principalement un.

Scott Lewis … un mort, le nom d’un héros de guerre vous diraient les badauds si vous leur demandiez. Un mort … voila se qu’il était pour le monde, si les gens savaient qu’il était présent dans la foule. Mais c’est vrai si vous lui demandiez, il vous répondrait sans aucun doute, que l’homme qu’il était est mort en Ishbal. Méconnaissable avec ses cicatrices, particulièrement celle qu’il lui barrait la joue, de l’oreille au menton.

Rendu encore plus méconnaissable par son bouc qu’il avait laissé poussé.

Déambulant dans la foule, la clope au bec et la capuche sur la tête. Toujours sur ses gardes, surveillant les policiers et les militaires d’un coin de l’œil. Repérant les rondes et tout se dont il avait besoin.

Il jeta un regard en arrière et repéra d’un coin de l’œil deux de ses subordonné, ils acquiescèrent à sa question silencieuse. Oui il avait repéré le poste de garde. Il continua ainsi toute la journée à faire ses repérages. Arrivé en fin d’après midi, il se promenait plus qu’autre chose… Jusqu’à arrivé à coin de rue, il repéra une silhouette qu’il connaissait plus que bien. Un sourire apparus sur ses lèvres.

Il décida de la suivre, pour voir ou elle pouvait aller. La suivant, lui-même suivit par ses accolithes, il la suivit jusqu’à l’entré du cimetière. Il s’arrêta à l’entré et attendit que les deux autres le rejoignent, levant la tête pour les regardé dans les yeux.

- Rentré notre journé est fini je vous retrouverais plus tard promis, j’ai un truc à faire avant…

Les deux hommes acquiescèrent, sans claqué des talons et firent demi tour.

Scott rentra doucement dans le cimetière, suivant les traces de pas fraiches. Il arriva vite derrière celle qui connaissait depuis des années, il regarda le tombe et sourit sous sa capuche. Il lui regarda le dos et dit :

- Bien l’bonjour Mademoiselle l’alchimiste… loin de moi l’idée de vous dérangé… Mais vous oriez pas une petit pièce pour un homme comme moi ?

Il regarda ostenciblement la tombe pis prix l’air perplexe relavant son regard vers l’alchimiste.

-Scott Lewis… V’la t’y un nom qui me dit quelque chose … comment il est mort ? Il a du mourir comme un con.. Ça devait être un militaire ….

IL la regarda alors droit dans les yeux sans bronché.

Il n’avait pas le droit.
Personne n’avait le droit de la voir dans cette situation qui la prouvait bien humaine.
Alors pourquoi ? Pourquoi y avait-il un homme.

Aisya aurait été prête à le descendre. Elle ne le connaissait pas. A première vue. Pendant une demi-seconde, un frisson la traversa. Cette voix. Un fragment de voix. Où l’avait-elle entendu ? Un songe. Un souvenir.

De l’argent. L’inconnu voulait de l’argent. Aisya ne se retourna pas. Jamais elle n’avait fait de don, et ce n’était pas aujourd’hui que cela changerait. Elle observait toujours en silence la tombe tristement nue. Aurait-elle dû apporter des fleurs ? Non. Elle ne voulait pas faire comme tous ceux qui avaient fleuri cette stèle auparavant et qui, maintenant, se rongeaient les ongles jusqu’au sang en songeant au vide qu’ils laissaient ici. Elle s’attendait à ce que l’inconnu proteste, quémandant encore une fois sa monnaie. Mais il n’en fit rien. Il continua son pauvre monologue. Les sourcils d’Aisya se hissèrent sur son arcade régulière. Voilà qu’il posait des questions sur le propriétaire de la tombe. Il n’avait pas l’air d’être au courant, enfin si, un peu peut-être. Pourtant, à l’époque, la mort de chaque alchimiste était reconnue et venait alourdir encore un peu plus le rang des disparus.

Il demanda ce qu’il en avait été de son décès.
De son propre décès.

Sans vraiment savoir pourquoi, Aisya répondit, d’une voix rauque qui ne lui ressemblait pas :

-« Oui, il est mort de manière idiote. Il a voulu jouer les héros, alors qu’il était dans le camp des bourreaux. Il a voulu sauver, alors que sa seule mission était de tuer. Il est mort, non pas pour sa patrie, mais pour autrui. Cet homme rêvait sûrement de justice et il a échoué. Comme tous les autres d’ailleurs. Il doit bien pleurer, là-haut, en considérant le monde affreux qui s’étend sous ses pieds … »

Elle ne parlait plus pour lui, mais pour elle-même. Elle voulait se faire une raison. Elle ne voulait pas être maudite. Elle voulait reporter la faute sur lui. Comportement lâche ? Non, simplement réaliste, pensa-t-elle. C’était la vérité. C’est ce qu’elle croyait.

Les Justes meurent. Les Monstres vivent. Les morts ne reviennent pas à la vie.
Tel était son château de cartes.
Château de cartes qui emprisonnait un cœur lacéré. Un cœur inexistant.
Seul le pouvoir pouvait le guérir.

Voilà maintenant qu’elle remuait les méandres de son histoire pour un inconnu. Inconnu ? Elle voulu en avoir le cœur net et affronta le regard bienveillant de cet homme. Leurs yeux se rencontrèrent : la foudre contre la glace. Un frisson. Et un choc. C’était un balafré, repris de justice certainement. Mais ces traits, ce regard, elle l’avait déjà vu. Il y a longtemps.

Très longtemps. A l’époque où elle ne vivait que pour obéir. A l’époque où elle ne pensait pas encore à s’enfuir. Au péril de ses camarades qui la détestaient tant. Au péril de leur vie. Au péril de sa vie. De la vie d’un cristal de glace, qui se brisa à ses pieds …

Scott souriait et pleurait à l’intérieur… C’était toujours la même inchangée depuis des années… Depuis tant d’année…

Regardant la tombe, il ne remarqua aucunes fleurs, pourquoi avait-il espéré … Il aurait aimé en voir au fond de lui, mais il connaissait la réponse bien avant de regardé, il la connaissait tellement bien, les soldats ne pleurent pas, ils obéissent, ainsi va le monde.

Cette tombe avait été tellement fleurie à une époque, fleuri par les amis qu’il avait eus, mais aujourd’hui ça ne représentait plus rien, que représente les fleurs pour un mort ?

Il ne ressue pas de pièce n’ont plus, se qu’il ne l’étonna guère plus, les soldats on trop peu d’argent pour se permettre d’en donner.

Elle lui répondit, à ça question.

-« Oui, il est mort de manière idiote. Il a voulu jouer les héros, alors qu’il était dans le camp des bourreaux. Il a voulu sauver, alors que sa seule mission était de tuer. Il est mort, non pas pour sa patrie, mais pour autrui. Cet homme rêvait sûrement de justice et il a échoué. Comme tous les autres d’ailleurs. Il doit bien pleurer, là-haut, en considérant le monde affreux qui s’étend sous ses pieds … »

Scott se retint de sourire, le mur de glace qu’elle c’était crée autour du coeur … Qu’elle s’était crée … Qu’il lui avait créé plutôt. Lui l’alchimiste de Glace, pire qu’elle. Il la regarda dans les yeux et il y vit tellement de tristesse, peu être un peu de regret. Il sourit tristement à l’alchimiste

- Alors je retire se que je viens de dire …. Mourir pour quelque chose en quoi on croit vaut tout l’or du monde … Peu être que la justice en laquelle il rêvait à échouer… mais il ne pleure surement pas, si il a pu sauver la personne qu’il voulait, il est le plus heureux des hommes à cet instant même.

Sans s’en rendre vraiment compte, il venait de lui redire se qu’il lui avait dit des années plutôt pendant la guerre, après une embuscade qu’ils avaient subis et il avait perdu cinq homme dont un qui s’était jeté sur Aisya pour la protéger.

-« Si ça se trouve … il n’a même pas sauvé la bonne personne … »

Aisya avait du mal à se souvenir. Sa mémoire semblait s’être évaporée, à mesure que le temps passait et que sa folie prenait une ampleur considérable dans son esprit. Les souvenirs arrivaient par vagues, comme un soir de tempête. Hélas, elle ne ressentait pas tout le tragique de la situation dans laquelle ils s’étaient vus pour la dernière fois. Une embuscade. Lors du conflit d’Ishbal. Une jeune fille dans les décombres, se croyant suffisamment forte pour agir seule. Une escouade venant lui prêter main-forte. Un refus. Des soldats meurent. Un alchimiste d’état arrive. Sacrifice. Des vies pour une seule.

Encore.
Alchimie.
Alchimistes.

Comme ces deux mots sonnaient différemment ! Tandis que l’alchimie était vue comme une science extraordinaire enfin accessible à l’homme, l’alchimiste était maintenant considéré comme un monstre défiant les lois de la nature et détruisant tout sur son passage. Voilà à quoi répondait le nom qui rassemblait tant de soldats d’élite. Et ces derniers avaient le choix : soit, ils pouvaient lutter afin de faire changer les avis sur leurs statuts, soit ils pouvaient continuer d’avancer, dressant ce titre comme une guillotine, traînant des cadavres sous leurs bottes. C’était une image bien lugubre mais il fallait avouer qu’Aisya faisait bien évidemment partie de ces militaires-là. Et jusqu’à aujourd’hui, elle ne s’en était pas plaint. De toute manière, elle trouvait son comportement, comme chaque être humain, normal. Cependant, de l’extérieur, elle était tout, sauf dans les normes. Mais c’était peut-être pour cela que l’alchimiste qui lui avait « sauvé la vie » avait cru en elle. A l’époque, elle se distinguait des autres pour des raisons encore vagues. Ce que l’on savait d’elle, c’est qu’elle était douée, et pleine de détermination, au point de s’entraîner encore sur les champs de bataille. Voilà ce que l’alchimiste de glace avait dû voir : une enfant pleine d’avenir. Mais s’était-il doutée qu’elle se mettrait à fomenter un coup d’état ? Ou qu’elle laisserait une hors-la-loi dans la nature ? Ou encore qu’elle prendrait plaisir à torturer un Ishbal ?

On ne pouvait pas non plus dire qu’elle avait mal tournée. Elle n’était juste pas devenue un bon chien fidèle parmi tant d’autre. Le risque à cela, c’est qu’à partir du moment où elle possédait encore une conscience propre, elle pouvait nourrir bien des projets. Projets qui n’existaient pas encore à cette époque.

Aisya fut tiré de son silence religieux par une voix lointaine. Une voix qui lui disait qu’on croyait en elle. Une voix qui lui disait qu’on ne regrettait pas l’erreur monumentale qu’on avait faite en la laissant en vie. Une voix d’alchimiste. Mais une voix pas si lointaine que ça. La jeune femme crut bien que sa mémoire lui jouait encore des tours jusqu’au moment où elle s’aperçut que les lèvres de l’inconnu s’agitaient.

-« … Vous le connaissiez ? »

Quelle question stupide ! Seulement, elle ne pouvait pas se faire à l’idée du retour à la vie d’un mort. Elle ne pouvait pas se faire à l’idée que son château de cartes pouvait s’effondrer d’un moment à un autre.

-« Si ça se trouve … il n’a même pas sauvé la bonne personne … »

Scott se cru quelque année en arrière, le soleil haut dans le ciel, brûlant comme à son habitude. Ishbal, le pays ou les pires atrocités commises par l’homme fut faite, expérimentation, expérience, test, alchimie, des horreurs qui auraient révulsé l’estomac des hommes les plus endurci sauf ceux des Alchimistes d’Etat, les chiens de gardes de l’armé comme les appelaient les soldats. Des monstres craint et respectés, des hommes au cœur de pierre, solidifier par eux même pour survivre à se qu’ils faisaient. Certain s’étaient tué, incapable de supporter se qu’ils avaient fait, les autres vivaient avec les visages des gens qu’ils avaient massacrés pour la « liberté ».

Un certain nombre, très rare cependant, vivaient on ne peu mieux, convaincu d’avoir fait le bien. Mais a se moment précis se n’est pas à se que pensait Scott, mais plutôt à une jeune alchimiste les yeux grands ouverts, tremblante de peur et de terreur, dépassé par se qu’il venait de se passer.

Flash Back

Après un rapport de ses supérieurs, lui signalait un petit contingent de rebelles se dirigeait vers leur position, ils devaient donc les prendre cours pour minimiser les pertes. Malheureusement, le moral des troupes étaient au plus bas après de nombreuses embuscades qu’ils avaient subies. Après son rapports à ses hommes, il leur dit de se préparé a partir dans une demi heure.

Un soldat déboula dans sa tente pendant qu’il se préparait, lui déclarant qu’Aisya manquait à l’appelle. Aisya, la plus jeune recrue du groupe sous le commandement de Scott, et jeune Alchimiste, devenu très vite la mascotte du groupe et très vite aimé par les soldats, se trouvait être une toute nouvelle recrue.

Scott essaya de la ménagé autant que possible d’autant plus qu’elle était Alchimiste, mais son laxisme remonta aux oreilles de ses supérieurs qui lui ordonnèrent de mettre a profit les incroyables facultés de la jeune recrue.

Aidé par les soldats il la ménagea autant que possible, mais ne parvint pas à se qu’il espérait, elle se referma de plus en plus, devenant une véritable alchimiste d’état.

Apprenant la nouvelle de son départ, il comprit qu’elle était partie seule au front sans attendre le reste de la troupe, sortant en trombe de sa tente pour partir sur le champ et découvrit qu’un groupe d’hommes étaient près à le suivre.

Ils partirent sur le champ mais n’arrivèrent qu’après le début des hostilités, les hommes décidé a sauvé celle qu’il considérait comme leur fille partirent à l’assaut, mené par Scott, pour sauvé la demoiselle. Beaucoup moururent mais ils tinrent bon jusqu’à l’arrivé du reste des renforts qui balaya les rebelles plus nombreux que prévus.

Après le recule des forces ennemis, ils la retrouvèrent en pleure au milieu des soldats mort pour elle. Criant au désespoir en demandant pourquoi tout ça pour elle, Scott lui colla une baffe et cria :

-Comment ose tu bravé la mémoire de ses hommes mort pour toi !! Ils sont mort pour sauvé la dernière parcelle d’humanité qu’il restait dans se groupe !! Ils sont mort pour se qu’il croyait juste !! Rien de plus, vit avec se poids sur tes épaules endures leur choix et rend les fier de se qu’il ont fait.

Scott du a jamais regretter ses paroles, qui causa le fin du renfermement d’Aisya. Ils formèrent ainsi le plus célèbre couple d’Alchimiste d’Etat du massacre d’Ishbal.

Un jour il apprit, qu’un important groupe de rebelles se dirigeait une fois de plus vers son groupe. Décidant de sacrifier le peu d’humanité et de vie qui lui restait, il décida de partir seul contre le groupe, laissant ses directives à son subordonné. Il partit à la rencontre des rebelles, il en tua un grand nombres mais il fut vaincu et gravement blessé, emprisonner par les survivant ils les soignèrent et lui fit ouvrir les yeux sur sa propres condition.

Fin du Flash Back

IL sortit tout bas :

- On ne peu juger du choix des sacrifier, tout se qu’on peu faire c’est les rendre fier de nous.

Il vit qu’elle la regardait, il soutint son regard, puis elle posa une question, comme sortant de l’étargie.

-« … Vous le connaissiez ? »

Scott sourit a cette question, qu’il trouva raisonnante d’espoir….

-J’ai connu cet homme, mais il est mort il y a longtemps, bouffé de l’intérieur par le monstre qu’il l’habitait, celui qui n’a ni scrupule ni regret.

-« Alors il était faible. » répondit-elle d’une voix sourde, alors qu’elle baissait la tête pour contempler le sol.

Sa remarque avait cinglé dans le silence du cimetière comme le tranchant d’une lame. Pendant quelques secondes, on eût pu sérieusement douter de la camaraderie qui avait régnée entre eux. Camaraderie lointaine et indirecte entre un bourreau aguerri et un jeune monstre. Sa voix avait été pétrifiante et presque cruelle. L’inconnu avait insinué qu’il était mort rongé de l’intérieur par une entité qui sommeillait en lui. Ainsi donc, il avait échoué. Tous les soldats, que ce soit de la plus insignifiante bleusaille au prestigieux alchimiste avaient reçu un démon dans le brasier d’Ishbal. On les avait envoyés en enfer et ils revenaient rongés par un mal dont on ignorerait éternellement le remède. Certains y avaient succombés : mettant eux-mêmes fin à leurs jours, afin de laisser une image humaine d’eux. D’autres avaient sombré dans la folie et leur seul échappatoire était la mort. Mais ces deux catégories étaient celles des hommes faibles. Seuls les plus puissants étaient parvenus à contenir leur démon, au point de les réduire au simple état d’ombre ou avaient réussi à cohabiter avec eux. Aisya faisait partie de cette série. Elle tolérait ce monstre qui était en elle et l’acceptait au point qu’il faisait maintenant partie de sa personne. Deux était devenu un. Au grand désespoir du genre humain. Peu étaient ceux qui aimaient ne serait-ce qu’un peu le colonel. Ils étaient déjà un peu plus à la respecter. Pour ce qui était de ceux qui la craignaient, là, on décomptait du monde. Et ce sondage ne datait pas d’hier, mais de bien des années plus tôt. Aussi loin où remontaient ses souvenirs flous, Aisya pouvait dater ça du conflit d’Ishbal. Evidemment.

A l’époque donc, elle venait à peine d’atteindre la majorité et était jusque là un simple soldat. Elle allait passer son examen d’alchimiste d’état la veille de son envoi au front. Ne voulant pas perdre de temps, elle s’était entraînée sur le terrain. C’est ainsi que les horribles rumeurs se sont fondées. Elles étaient vraies, en partie. Trop grande partie. Ce fut d’ailleurs, au cours de l’un de ses petits cours particuliers qu’elle tomba dans une embuscade. Tôt le matin, elle s’était éloignée du campement, avant la reprise des combats. Son casque enfoncé sur son crâne, sa silhouette menue emmitouflée dans le manteau d’un pair, elle s’aventurait seule. Des cercles alchimiques primaires dessinés au charbon sur la paume de ses mains, elle jetait son regard morne et éteint sur les décombres. C’était immonde à avouer mais elle s’entraînait la plupart du temps sur des morts. Cependant, ce jour-là, elle était attendue. Pas elle en particulier mais elle avait été là au mauvais moment et au mauvais endroit. Ce jour-là, à l’aube de sa vie et des combats, Aisya crut bien qu’elle allait mourir. Non. Pas qu’elle allait mourir. Qu’elle allait échouer. Heureusement, on était venu à son secours.

Comme la jeune fille s’était sentie mal ! Comment pouvait-on être rassurée lorsqu’on savait que les hommes qui se sacrifient pour vous et vous aidaient ne désiraient qu’une chose : vous voir disparaître ? Ils étaient là parce qu’on leur en avait donné l’ordre. Ils venaient contre leur gré. Et y restaient. Quelle fin stupide ! C’était peut-être ça qu’Aisya regrettait le plus. Mais aujourd’hui, c’était fini. Enfin, c’est ce qu’elle se tuait à croire.

Une nouvelle fois, leurs regards se croisèrent. Une nouvelle fois, elle crut l’avoir en face de lui.

-« Il était faible et utopiste, au point de croire en l’être le moins humain qu’il connaissait … »

Elle voulait l’amener à le faire réagir. Elle connaissait les réactions de Scott dans ce genre de situation. Et cet étranger avait l’air de connaître un peu plus que prévu l’histoire de l’alchimiste de glace …

-« Alors il était faible. »

Scott sourit a cette remarque des plus cinglante, il rit intérieurement, car il connaissait les sentiments de camaraderie qui c’était forgé en eux deux.

- La faiblesse est la plus grande force de l’homme, sans défaut l’homme serait inintérécant, vous ne croyez pas .. colonel.. ouh !! toutes mes excuses je n’avait pas vu … je me passerait fort volontiers du salut officiel…. Mais vous savez … un jour quelqu’un ma dit … on apprécie les gens pour leur qualité mais on les aime pour leur défaut… Alors si on suit se résonnement … un monde parfait se passerais d’amour.. Alors je dois bien reconnaitre que j’aime les défauts.

Il sourit intérieurement, car il savait qu’elle avait été là quand un vieux soldat mourant apèrs c’être pris une balle l’avait dit. Mais sur un certain point elle disait la vérité … Il avait perdu son combat … il avait essayé de rester lui-même face aux atrocités qu’il avait été obliger de commettre, restant le plus humain possible… Il rit de sa propre réflexion il savait bien qu’il essayait de se convaincre lui-même… pour tuer aucune manière n’était plus humaine que l’autre.. À la guerre seul le résultat contait. Il avait fini par comprendre que sa vision des choses était erroné … mais il avait gardé les yeux fermé jusqu’à sa capture, et cette erreure lui avait valu la dernière flamme d’humanité qui régnait dans ses yeux. Mais c’était tout se qu’il y avait de plus normal … d’un certain coté il avait été faible.. Mais pas parce qu’il avait perdu son combat contre se qu’il était aujourd’hui.

- Mais je ne pense pas qu’il fut faible … bien au contraire … il a seulement subit une loi que vous connaissez comme moi.. Celle qui a régit nos vie.. L’échange équivalent, la première loi de l’alchimie. Il a pris des vie en échange de son humanité, des centaine d’âme sans corps contre un corps sans âme .. ca me parait équitable. Mais peu être qu’une partie de se qu’il est reste au fond de lui. Parce que je ne pense pas qu’on puisse priver d’un homme de sa nature profonde contre des centaine certes mais se ne sont que des enveloppes.

Il savait qu’il venait de passer un message fort a Aisya … une façon indirect de lui avouer qu’il était encore en partie en vie … il savait qu’elle comprendrait.. mais elle lui posa une question entre temps, il compris qu’il s’agissait d’un test, il parla donc avec son cœur.

-« Il était faible et utopiste, au point de croire en l’être le moins humain qu’il connaissait … »

- Chaque homme doit vivre selon c’est principe et ne pas se laisser imposer celui des autre … mais il ne peut se permettre de cracher sur celui des autre et en chaque homme il existe une flamme qui lui permetra de s’élever au dessus de sa propres condition … il doit le faire seul .. mais il a souvent besoin de quelqu’un pour li montré la route ….

Il lui sourit un sourire gentil comme une question muette qui lui demandait si il avait répondu à sa question.

-« Au fond de lui ? Comment quelque chose pourrait encore résider en lui, puisqu’il est mort ? »

Aisya se posa cette question plus pour elle que pour l’inconnu. Elle ne se lamentait pas sur le sort qui avait pu arriver à son camarade, ça n’était pas son genre. Elle essayait juste de comprendre. Pourquoi les morts ne l’étaient-ils pas forcément ? Est-il si compliqué à présent de dire qu’un mort est mort ? Et puis était cet homme à la fin ? Il en savait tellement sur Lewis, comme s’il était … Lewis lui-même ? Impossible. L’alchimiste de glace avait été dans l’interminable liste des victimes à déplorer. Il avait été une énorme perte pour l’armée. Elle se souvenait. Impossible.

Pourtant ces derniers temps, rien ne s’était avéré impossible. Aisya en avait appris tellement ! Plus rien n’était censé l’étonner. Mais elle subsistait à vouloir contempler le monde comme autrefois. Elle était une femme qui n’aimait pas le changement, lorsqu’il ne venait pas d’elle, du moins. Etait-elle faible ? Il fallait avouer, elle avait eu besoin d’obéir à un chef pendant un temps, comme tout soldat qui se respecte. Ce fut d’ailleurs grâce à ça qu’elle se découvrit un penchant pour le marginalisme et un attrait au pouvoir. Elle avait changé. Donc si elle essayait, juste ce soir, de considérer cet individu, non pas comme un sans-abri quelconque sachant tout de la vie d’un ancien alchimiste d’état, mais bien comme Scott Lewis, revenu d’entre les morts ou pas.

Rien n’est impossible. Les morts reviennent à la vie. Les vivants ne meurent plus. Les faibles deviennent puissants. Les monstres prennent le pouvoir. Voilà, elle avait réussi à tourner la situation à son avantage. Un sourire absent étira ses lèvres jusqu’au moment où l’homme s’arrêta de parler. Soudain, tout paru beaucoup plus simple à saisir. Maintenant qu’elle le considérait comme Lewis, toutes ses paroles devenaient logiques. Presque un peu trop, peut-être. Il faisait référence à de vieux souvenirs que même la jeune femme avait oubliés, ou souhaitait oublier. L’alchimiste de foudre était tournée vers l’avenir et devait, pour sa propre force, faire abstraction de son histoire, aussi ambiguë soit-elle, dans son cas. Son sourire disparut. A croire qu’elle n’aimait pas en abuser. Et pourtant, comme elle était belle lorsqu’elle l’affichait. D’habitude, soit elle était en colère, soit c’était un rictus sarcastique qui barrait sa figure. Qu’avait connu Lewis ?

Souhaitant lui avouer qu’elle l’avait reconnu dans leur petit jeu du « qui je suis », elle déclara d’un ton grave :

-« Alors ainsi, il avait jeté son dévolu sur moi ? Quel choix étrange. Mais pas autant que sa réaction : a-t-il eu peur ? Peur au point de disparaître pendant de si longues années. Est-ce une manière convenable de suivre le monstre ou le soldat que l’on a choisi pour nous guider ? Répondez à ça, Lewis. »

Aisya arqua un sourcil et posa un regard presque apaisé de soldat ayant retrouvé l'un des siens. A ce moment, on aurait dit un supérieur interrogeant un tiers sur quelconque mission. A ce moment, ils auraient pu revenir quelques années auparavant. A ce moment, ils étaient deux militaires ayant évolués ensembles, loin de l’horreur de la violence humaine. Deux militaires faibles qui n'aimaient pas le changement ...

-« Au fond de lui ? Comment quelque chose pourrait encore résider en lui, puisqu’il est mort ? »

Lewis pris le parti de ne pas répondre, il savait pertinemment qu’elle ne lui était pas destinée. C’était plus pour elle une question intérieure, rien de plus… Il fallait dire que la question en elle-même pouvait rendre fou …

Rien de plus illogique que de se demander comment un mort pouvait résider en lui, seulement la vérité est beaucoup plus compliqué.. la vérité est toujours plus compliqué, rien n’es jamais facile dans la vie, il avait du mourir pour le comprendre, ou du moins se croire mort. Il avait du payer pour comprendre, payer trop a son gout mais c’était trop tard pour revenir en arrière.. Il était un nouvel homme maintenant.

Pendant qu’il parlait, il put voir le sourire d’Aisya, il aurait payé tout l’or du monde pour le voir plus longtemps, car il avait disparu. Il lui avait pourtant si souvent dit qu’elle devait sourire plus souvent.

Après le long monologue de Lewis, Aisya fini par lui poser une autre question… .Jouant le jeu.

-« Alors ainsi, il avait jeté son dévolu sur moi ? Quel choix étrange. Mais pas autant que sa réaction : a-t-il eu peur ? Peur au point de disparaître pendant de si longues années. Est-ce une manière convenable de suivre le monstre ou le soldat que l’on a choisi pour nous guider ? Répondez à ça, Lewis. »

Scott sourit de toutes ses dents, sortant une cigarette, on eu dit qu’il avait rajeunit, se redressant, dans ses yeux brillait une flamme depuis si longtemps éteinte. Il alluma une cigarette tout sourire.

- Toujours autan de question pertinente Soldat Aisya, mais combien de fois t’ai-je dis de me tutoyer… Mais je dois bien avouer que j’avais décidé d’essayer de te sauver… J’ai apparemment échoué… c’est peu être pour ça que la mort n’a pas voulu de moi …. Mais ta deuxième question m’intrigue plus ? Tu semble douté de moi ? Un chef digne de se nom ne fuit pas.. Pas plus qu’il n’a peur de mourir, si j’avais peur de mourir je n’aurais pas charger a Ishbal pour sauver cette.. alchimiste si performante que tu étais …. Je ne regrette rien … Je ne te demanderais plus de me suivre … Je suis mort a Ishbal … Je suis un nouvel homme, j’ai ouvert les yeux … Je n’est plus aucun scrupule…

Il releva la tête, et la regarda droit dans les yeux.

-Je me bats pour la liberté … Amertis doit tombé et personne ne m’en empèchera .. dois-je te tuer maintenant ??

Pendant un instant, Aisya crut bien que tous les événements qui avaient pu la toucher jusqu’à présent s’étaient évaporés, l’espace d’une minute. Elle sentait toujours leurs poids dans sa poitrine mais n’y faisait plus attention. Pendant cette minute durant laquelle Lewis lui parla, elle vit apparaître devant elle le spectre de l’alchimiste de glace. Elle ne savait toujours pas qui était réellement cet homme en face d’elle mais elle s’en moquait. Elle avait eu le choix de choisir entre deux possibilités et avait opté pour la plus simple. Il était Scott Lewis. Il avait été. Elle l’écouta sans bruit jusqu’à ce qu’il divulgue qu’il était un nouvel homme et qu’il avait ouvert les yeux.

Ouvrir les yeux.

Pour un militaire, cela signifiait retourner sa veste. Changer de camp. Ouvrir les yeux c’était découvrir une vérité. Une vérité suffisamment choquante pour pointer son arme sur l’armée. Ce ne fut d’abord qu’une étincelle dans l’esprit d’Aisya. Une étincelle qui s’embrasa en feu artificiel lorsqu’il demanda s’il devait la tuer. Lewis avait ouvert les yeux et était devenu, un ennemi de l’état. Pas au même titre que Scar mais dans le même domaine. S’il lui avait posé cette question quelques années plus tôt, elle aurait sans tarder dégainer son arme pour le tuer. Mais depuis ce jour, ce jour de torture dans les sous-sols de la capitale, il en était autrement. Elle aussi voulait tracer son chemin jonché de cadavres loin du quartier général et des échelons. Cependant, contrairement à Scott, elle n’avait pas dans l’idée de le crier haut et fort à une ancienne aide de camp. Etait-il si sûr de lui, au point de la provoquer ouvertement ? C’était fort mal la connaître. Bien évidemment, elle n’allait pas le tuer maintenant. Aisya voulait connaître avant tout ses motivations. Quelle prétention de s’adresser ainsi à un officier de l’armée ! Liberté, liberté, c’était un bien grand mot que l’on pouvait caser dans n’importe quelle action que l’on voulait justifier. Que se cachait-il derrière ce grand mot ? Qu’avait-il en tête ? Souhaitait-il la rallier à sa cause ?

Ce qu’il semblait ignorer, c’était qu’Aisya ne se ralliait à la cause de personne. Par contre, elle ralliait autrui à la sienne. Et elle ne se battait pas pour quelconque liberté. Mais pour le Pouvoir. Et elle n’avait pas peur de l’avouer. Seulement, elle ne le faisait pas à n’importe qui. Seulement à ceux qui en valaient la peine.

-« Dis-moi … en quoi détruire un pays si puissant pourrait-il assouvir ton désir de liberté ? Et qu’est-ce donc au fond … la liberté ? »

Elle affronta son regard, jetant ses iris ambrés sur lui. Ses iris pleins de rage le transpercèrent de toute part. Un sourire crispé étira ses lèvres.

-« Te rends-tu bien compte de ce que tu viens de dire et à qui tu viens de le dire ? Je ne te savais pas si insouciant, Lewis. Nous nous connaissons, je le sais bien. Mais comme moi tu as fait allégeance à ce pays. Alors tu n’es pas en droit de vouloir sa perte. En quoi es-tu libre ? Tu ne l’es pas plus que moi, puisqu’apparemment ton seul but est de tous nous tuer. Je ne saisis pas ta logique … »

Elle voulait le tester, voire s’il allait défendre ses idées jusqu’au bout ou abandonner à la moindre riposte de sa part. Elle ne partageait pas entièrement ses idées mais elle aussi avait songé à se défaire de son uniforme, plus d’une fois d’ailleurs. Pour le Pouvoir.

-« A moins que tu ne mettes au défi ce en quoi tu as cru autrefois. Tu disparais pendant des années et tu crois éperdument que je me rallierai à toi, sous prétexte que tu m’as sauvé la vie quand je n’étais encore qu’au stade expérimental ? »

Quelque chose s’était refermée. Elle s’était de nouveau désigner comme une simple expérience. Une simple machine. Une chaise électrique.