- Haru-chan !

Haruna, qui était en train de repriser certains costumes, releva la tête pour apercevoir une furie blonde lui sauter dessus. Il s'agissait de Stella. Cette dernière proposa à Haruna de venir faire les boutiques avec elle. En effet, nos deux jeunes filles avait quartier libre pour la journée. Haruna acquiesca en souriant. Seulement, le chef Asad informa les jeunes filles qu'il y avait un artiste qui s'était blessé durant son entraînement. Ainsi, il demanda à la blonde si celle-ci était d'accord pour le remplacer. Cette dernière, n'ayant pas vraiment le choix, donna son accord, embrassa Haruna sur la tempe puis partit rejoindre Asad. Une fois seule, la brune soupira. Qu'allait elle bien pouvoir faire ?Pendant un instant, elle resta là, sans bouger, à fixer un point imaginaire. Pourquoi n'irait-elle pas se balader au hasard dans les rues ? Après tout, elle n'avait rien à perdre.

Finalement, Haruna s'était retrouvée au parc. Comment ? Bah en déambulant dans la ville. C'était toujours la même rengaine. Elle ne savait JAMAIS quoi faire durant ses congés. Un nouveau soupir lui échappa. Tout en regardant ses pieds, Haruna avançait doucement.

- Un, deux, trois...

Ben tiens, manquait plus que ça ! V'là qu'elle se mettait à compter les petits cailloux. Elle s'arrêta un moment pour regarder un enfant en train de shooter dans un ballon. Inconsciemment, elle se mit à sourire. La brune le regarda encore un instant puis se détourna pour reprendre son petit bonhomme de chemin. Ayant retrouvé sa bonne humeur, elle se mit à siffloter gaiement, pour finalement s'asseoir à l'ombre d'un arbre. Elle s'adossa au tronc lisse et se laissa gliser jusqu'à toucher le sol. La jeune danseuse ferma les yeux, appuya sa tête contre le tronc puis se tut.

Je ne sais combien de temps s'est écoulé depuis qu'Haruna s'est assise. 5 minutes ? 10, peut être... En tout cas, la jeune fille fut sortie de sa torpeur par le remuage du feuillage de l'arbre. C'était trop brusque et long pour être un simple coup de vent. Lentement, elle ouvrit les yeux. Elle put ainsi apercevoir un espèce de boule noir sur une branche. Sa vue était floutée à cause de son état « flottant » et elle n'arrivait pas à discerner clairement les formes. Ainsi, elle ne put s'avoir se que c'était. C'est donc ce truc étrange qui lui tomba dessus en l'écrasant, lui arrachant un petit gémissement.

- Aïe !

Sous le coup de l'impact, elle avait fermé les yeux par pur réflexe. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle rouvrit les yeux. La jeune fille pouvait maintenant voir se que c'était. Un garçon avec des oreilles et une queue de chat. Sans se poser de questions, elle se mit à caresser doucement les oreilles de l'hybride.

- Il est trop mignoooooooooooooooooooooooon !

Haruna c'était bien rendue compte que ses caresses plaisaient à l'hibryde. Donc, elle n'était pas prête de les arrêter. Alors que la danseuse s'apprêtait à lui demander son nom, le mignon petit chat (elle ne voyait pas vraiment ce que sa pouvait être d'autre) poussa un cri horrifié.

- La coccinelle ! Elle est revenue pour finir le boulot !

A ce moment là, notre chère Haruna vit l'homme-chat détalé comme un lapin. Elle tourna ensuite la tête vers son épaule pour apercevoir une coccinelle rouge posée sur son épaule. Nullement impressionnée, la jeune fille la fit grimper sur son doigt et la déposa sur le tronc de l'arbre. Puis elle se releva, épousseta sa jupe puis partit à la recherche du chaton en utilisant un cri plutôt puéril.

- Minou, minou ! Appela t-elle en faisant claquer sa langue histoire de l'attirer.

Elle ne voyait pas vraiment d'autre façon pour l'attirer. Elle dut passer au moins dix bonnes minutes à chercher l'hibryde. Sans succès. Jusqu'à ce qu'entre dans son chant de vision un truc blanc... qui ressemblait à un bout de queue. Son visage s'illumina et elle sauta sur le chaton en l'atrapant par la queue.

- Trouvé !

Mais notre chère amie n'était pas une brute pour autant. C'est donc en toute délicatesse qu'elle extirpa notre ami le chat de son buisson. Seulement, surpris, il s'enfuit de nouveau. Cette fois-ci, Haruna fit la moue. Elle lui faisait peur ou quoi ? Sans se faire prier, elle se mit à le courser en l'apellant.

- Attends moi ! Oh ! S'égosilla t'elle tout en poursuivant l'hibryde

Son rythme n'était pas très régulier : Parfois elle courait très vite et pour d'autre elle était plus lente qu'un escargot. Elle se fit donc rapidemment distancée mais n'abandonna pas pour autant. Absorbée par sa course, elle écrasa la banane d'un petit garçon qui se mit ensuite à pleurer. Désolée, elle se retourna et tenta de consoler l'enfant. ce dernier se mit à hurler de plus belle et partit dans les jupes de sa mère. La jeune fille reprit sa course. Elle allait avoir du mal à le rattraper. Il y avait beaucoup trop de distance entre eux, maintenant.

Elle avait enfin réussie à trouver un bon rythme de course. Seulement, épuisée par son précédent effort, ses pas ralentirent de plus en plus pour finalement se stopper net. Plantée au milieu du chemin, appuyée sur ses genoux, elle tentait tant bien que mal de reprendre son souffle. Elle n'était pas prête de revoir le jeune hybride. Dépitée, elle marcha -elle ne rampait pas encore- vers une petite fontaine publique. Elle but un peu -beaucoup- d'eau avant de s'asperger le visage. La jeune fille laissa échapper un soupir de contentement. Qu'est ce que sa pouvait lui faire du bien ! Son pas redevenu enfin normal, elle se dirigea vers l'arbre le plus proche. Elle posa sa main sur le tronc, puis son front et ferma les yeux. Les paupières closes, elle laissa la légère brise faire voleter ses cheveux et sécher le son visage mouillée. Cela lui donnait une agréable sensation de fraîcheur.

Elle était plutôt déçue de ne pas avoir pu rattraper l'hybride. Elle, on lui avait toujours dit que c'était des horribles créatures, avides de sang et au service du premier débile venu. Seulement, Stella n'était pas de cet. Non. Enfant, la jeune fille blonde lui racontait toutes sortes d'histoires. Pas des contes de fées, ni des poèmes... Non, des histoires remplies de chimères. Elle attendait toujours ce moment avec impatience. D'abord, Haruna travaillait durement et s'entraînait sans relâche. Puis, le soir, elle s'affalait dans un bon fauteuil confortable et écoutait les histoires de sa grande sœur de cœur. Maintenant qu'elle y pensait... Sa préférée était celle d'une petite fille qui, un jour, fusionna bien malgrée elle avec un loup. Cette histoire était vraiment triste... Suivant les périphéries de la petite Lina -l'héroïne de l'histoire- Haruna ne pouvait s'empêcher de s'imaginer à sa place. Sans le côté chimères, bien évidemment. Mais la petite enfant rousse c'était, elle aussi, faite abandonnée par sa mère. La petite brune avait alors fondue en larmes. Et à chaque fois, c'était la même chose. Alors Stelle la prenait contre elle et la berçait tendrement. C'était ainsi que se terminait sa jurnée, endormie dans les bras de la jolie blonde.

Sans s'en rendre compte et perdue dans ses pensées, la jeune fille s'était adossée au tronc. Elle était bien. Tout simplement. Enfin, jusqu'à ce que quelque chose ne la fasse violemment sortir de sa léthargie. Elle se baissa pour ramasser l'objet en question : un trognon de pomme. Elle se frotta l'endroit ou il était tombé et releva les yeux. Elle était sous un pommier, et elle venait juste de s'en rendre compte. Soudainement, une ombre sauta de l'arbre. Emerveillée, elle reconut sans mal l'hybride aux oreilles de chat. Et sans plus attendre, la course reprit de plus belle. Cette fois-ci, notre jeune danseuse s'appliqua à garder un rythme régulier. Certes elle était lente. Certes elle avait encore un peu mal aux pieds. Mais elle était endurante. Etre danseuse est moins facile que l'on ne le croit et ce métier lui avait forgé une sacrée endurance.

Au bout de plusieurs minutes et une bonne distance de parcourue, la jeune fille parvint enfin à arriver au parc où elle avait entrer la peronne qu'elle cherchait désespérement à attraper. Ele bien moins essouflée que la première fois.

Aux aguets, elle tourna la tête à droite. Puis à gauche. Un soupir lui échappa. Encore..... Elle l'avait encore perdu de vue !

- Mais pourquoi ?!

Elle avait prononcé.... enfin, hurlé serait plus approprié. Oui, elle avait hurlé cette phrase en plein milieu du square. Bonjour les pleurs de gamin, les mamans mécontentes et les regards coléreux des rares enfants qui n'étaient pas en pleurs. C'en était trop. Elle abandonna ses recherches et sortit du petit square. Cet hybride la fuyait ? Très bien ! Elle allait le laisser tranquille. Elle passa près d'une poubelle et jeta le trognon de pomme qu'elle avait encore dans les mains. Il était passé d'une couleur jaune canari à une orangée. Et ses mains étaient collantes, maintenant. Elle chercha du regard une fontaine. Elle s'approcha, passa ses mains sous l'eau et partit s'asseoir sur un banc. Elle laissa sécher ses mains au soleil.

Les mains étendues devant elle, les yeux rivés sur un muret et fixant un point imaginaire, Haruna semblait perdue dans ses pensées. Les quelques personnes passant devant elle et qui daignaient la regardait semblaient plutôt perplexe... Il faut dire qu'Haruna ne les avait même pas remarqués. C'est un charmant bambin, roux aux yeux noisettes, qui venait de tomber à ses pieds, qui l'avait fait sortir de sa léthargie. Elle avait tout d'abord cligner des yeux avant d'entendre des pleurs. En baissant les yeux, elle l'avait découvert, ventre à terre et la tête dans le sable. La jeune fille s'était accroupie devant lui, avait épousseté ses vêtements et l'avait enlacé et bercer afin de le calmer. Lorsque ses sanglots laissèrents place à quelques reniflements, elle prit sa petit main poussièreuse et le guida jusqu'à la fontaine. Notre jeune danseuse avait alors entreprit de lui rincer le visgae à l'aide d'un mouchoir en tissu propre qui traînait toujours dans sa poche. Une fois sa tâche accomplie, elle partit à la recherche de la génitrice l'enfant.

Après plusieurs minutes, une nouvelle séance de pleurs, des remerciments de la part d'une maman affolée et un bisou sur la joue, notre amie la danseuse, qui avait retrouver sa bonne humeur ; reprenait son petit bonhomme de chemin en sifflotant gaiement. Des rires enfantins et moqueurs s'élevèrent soudainement, la faisant cesser sa marche et son sifflotement, par la même occasion. Dissimulé par un tronc d'arbre trop gros, la jeune fille ne put apercevoir que les enfants qui semblaient être en train de jouer un sale tour à une personne quelconque. Elle gonfla ses joues d'une manière enfantine, se révoltant intérieurement. Certains enfants étaient si mal élevés ! Elle s'approcha de la scène d'une démarche qui montrait clairement qu'elle n'était pas contente. Elle se stoppa devant le groupe d'enfants, les fit détaler comme des lapins en leur jetant un regard noir digne d'un bambin colérique et entreprit ensuite d'apporter son aide à la pauvre victime. Ce malheureux petit chiot !

Aimant beaucoup les animaux, Haruna l'avait prit dans ses bras -non sans mal ! Elle avait même gagnée une jolie marque de morsure sur l'avant bras gauche...- l'avait rassuré en l'embrassant de temps à autre sur le museau. Il était tout simplement a-do-rable ! Elle avait oresque regretté de devoir le rendre à son maître qui ne cessait de s'inquiéter pour son petit compagnon...

Soupir... Ce n'étéait vraiment pas son jour. D'accord, elle avait accomplie des bonnes actions – l'exemple même du bon samaritain x)- mais bon... nouveau soupir. Décidemment, ses jours de congés étaient de plus en plus ennuyeux. Au moins, lorsqu'elle travaillait, elle avait quelque chose à faire ! Elle pestait intérieurement contre son collègue pour lui avoir fait relarquer qu'ele travaillait trop. Résultat : elle avait pris -sous peines de menaces de mort excessives et plus que convaincantes de la part de notre amie Stella- un jour de congé. Elle rageait aussi qontre Stella, tiens ! Non mais de quoi je me mêle ! Troisième soupir. En même pas cinq minutes, ça commencait à faire lourd. En plus il faisait chaud. Très chaud ! Elle eut pour reflexe de se diriger vers la fontaine de tout à l'heure. Elle s'accroupit près du bord et se passa de l'eau sur le visage.

- Qu'est ce que sa fait du biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiien ! S'était elle exclamée à haute voix, s'attirant quelques regards méprisants.

De nouveaux, des éclats de rires retentirent non loin de là. Mais on pouvait jamais être tranquille ici ! Bordel ! Malgré tout, elle partit une nouvelle fois vérifier QUI avait ENCORE oser la dérangé. Perdue dans son égacement, elle n'apperçue pas la jolie peau de banane qui trônait au milieu du chemin. Et, bien évidemment, elle marcha dessus ! Ha ! La bonne blague. Trop éloignée des arbres, elle ne pût se rattraper à quoique se soit et tomba la tête la première sur quelqu'un -Salem, mais elle ne l'avait pas reconnu- et, l'entraînant dans sa chute, tomba dans les égoûts avec un « PLOUF ! » qui se répercuta dans le tunnel des égoûts. Oui, elle aurait mieux fait de rester au lit aujourd'hui...