Accident de parcourt



 
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 Accident de parcourt

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Maze
Amestrien centenaire

Maze


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MessageSujet: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeVen 15 Oct - 16:47

Cette histoire commençait à lui courir sur les nerfs.

5 jours de chasse à l’Homme. Scar avait à ce moment là tuer un alchimiste qui avait une réputation d’invisibilité. Un certain alchimiste au sang de fer à ce qu’il a crus comprendre. Le nom ne l’intéressait pas, il lui avait posé une résistance de 4 minutes où Scar réfléchissait à un moyen de s’approcher de l’alchimiste, puis il s’exécuta sans faux pas et ce fût terminé. Enfin terminé pour l’alchimiste mais pas pour l’Ishval.

Parce que, mine de rien, les soldats d’Amestrie peuvent être collants. Comme si un être inhumain les guidait vers lui. Ni l’eau, ni le noir, ni les 4 jours sans dormir n’ont suffit à leurs échapper. Scar songea même un moment de s’enfuir par le train. Mais il ne devait pas être attrapé, car cette fois-ci c’était des amis de l’ex-alchimiste qui dirigeaient les opérations et aucuns cadeaux ne lui serait fait, pas même le laisser en vie. Après tout leur général, leur bien-aimé alchimiste n’avait pas fait 5 pauvres minutes face à un homme sans armes à feu …
A se détour de chemin là, Scar déboula dans un parc. Il fessait nuit depuis peu, il sembla à Scar qu’il entendait les cris des enfants jouant ici même. Il était déjà passé par ici, et les 2 autres chemins ne menaient à rien d’intéressant.

Or une porte d’immeuble était ouverte.

Sans attendre d’avoir une illumination divine, Scar s’y précipita avec ferveur. Il entendit un claquement, un sifflement, et une balle lui traversa la jambe gauche. Un sniper à l’est. Pas le temps de le repérer, l’Ishval devait sortir de son angle de visée et la porte de l’immeuble était proche.

Une deuxième détonation. Cette fois-ci la balle venait de l’ouest, autre sniper. L’épaule de Scar lui brula immédiatement. Les balles étaient creuses, de quoi vous arracher le bras plutôt que le trouer, évidemment sa fait beaucoup plus mal et sa tuait plus lentement pour quelqu’un qui vise bien. Ils jouaient !

Scar attend enfin l’immeuble. Son idée était bonne car il échappa à une embuscade. Mais il se vidait vite de son sang, son épaule avait un angle bizarre en plus du bout de chaire qui manquait. Et la jambe n’en parlons pas.
Scar commença à grimper les étages, au début avec énergie. Puis il s’affala entre deux étages, sa jambe c'était cassée ... l'os avait lui aussi prit un coup avec la balle creuse. Il avait arrêté de compter les étages depuis le 4ème déjà. Un coup d’œil fatigué d’où il venait lui appris que les plaies étaient plus profondes que d’habitudes. Il devait immédiatement arrêter l’hémorragie ou il risquait de se vider tranquillement de son sang.

Etrange, personne ne le suivait. L’armée devait le savoir mal en point et elle attendait tranquillement qu’il descende pour l’abattre ou qu’il meurt tout seul.
Scar commença son garrot … mais sa main était engourdie. Son œil gauche se voila, le sol avait une position étrange tout d’un coup.
Ah. Scar s’était allongé. Un dernier soupir, elle distingua une femme mais il disparut aussitôt. Il avait rêvé. Déjà ? L'ishbal avait froid. Il repensa à son soleil, il lui manquait tant dans ce pays si froid ...

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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeSam 16 Oct - 11:58

-Mely !!

Je me précipitais dans la cuisine et attrapais la jeune fille inquiète dans mes bras. Celle-ci cala sa tête contre mon épaule. Depuis quand y avait-il des coups de feu dans le coin ? À ce que je sache, ce n'était pas un endroit de prédilection pour les gangs. J'avais terriblement peur pour la sécurité de l'enfant à présent. Et si c'était quelqu'un qui tentait de me tuer depuis l'extérieur ? J'avais un grand nombre d'ennemis. Cependant, pratiquement personne ne connaissait mon lieu de résidence. De plus, j'avais loué cet appartement sous un faux nom. Et si on m'avait suivis ? Ce serait désastreux. Je serais un peu plus fort Mely dans mes bras. Je ne pouvais me permettre de la mettre en danger. Il fallait que j'aille voir ce qui se passe. Je ne pouvais pas me jeter comme ça à l'extérieur, à découvert de l'ennemi mais, avec un peu de chance, je verrais quelque chose depuis la fenêtre. Les ténèbres commençaient à se répandre à l'extérieur et la Lune n'était toujours pas apparue. Les lampadaires éclairaient faiblement la rue et le parc, non loin de là.

-Tout vas bien aller, d’accord ? Et si tu allais te pratiquer à écrire dans ta chambre ?

Mely acquiesça. J'avais débuté une série de petits cours avec la jeune fille. Ses parents ne lui avaient pas apprit à lire, ni à écrire. En fait, il ne lui avait apprit qu'à jouer la femme à tout faire de la maison. Je m'occupais donc de l'apprentissage de la jeune fille, faute de l'envoyer à l'école. Je pourrais toujours lui payer un professeur privé, mais c'était trop coûteux. La jeune fille apprenait très vite. Déjà, elle savait écrire son nom et quelques mots par-ci, par là. Elle savait également lire des choses très simples.

Retournons à nos moutons.

Je m'approchais de la fenêtre du salon. Je me cachais sur le côté de la vitre et regardais discrètement à l'extérieur, me cachant derrière le rideau. Je ne voyais personne. Puis, une silhouette se dessina... Je ne pouvais pas la distinguer, mais je pouvais la voir bouger. Un autre coup de feu résonna. Il était dirigé vers cette ombre, plus bas. Il se dirigeait vers cet immeuble ou celui d'à côté ? Je décidais d'aller voir moi-même.

J’ouvrais la porte de la chambre pour apercevoir Mely couchée dans son lit. Sur le ventre, redressée sur ses coudes, elle écrivait consciencieusement. Je la rassurais et lui promettant de revenir dans quelques minutes. Je ne pu, cependant, échapper à la lueur d’inquiétude dans ses grands yeux bleus. Par la suite, je me rendis à la porte principale de l’appartement, donnant sur la cage d’escalier intérieur et l’ouvrais. À mes pieds, gisait un homme. Il saignait abondamment. C’était donc lui la cible des tirs ?! Et si ce n’était qu’une simple victime qui n’avait rien demandé ? Les deux hypothèses étaient plausibles, mais laquelle était la bonne ?

Je ne pouvais pas le laisser là. Que ce soit un criminel ou non. Je n’aurais qu’à le questionner plus tard. Et puis, à première vu il ne pourrait pas faire quoi que ce soit de bien dangereux contre Mely ou moi dans l’état où il était. Je ne pris pas le temps de réfléchir d’avantage et attrapa l’homme par les épaules pour le tirer dans l’appartement. Cependant, l’un de ses épaules était placée d’une drôle de manière. Elle était sans doute disloquée.

Lorsque le corps de l’homme fut totalement dans l’appartement, je refermais la porte. Mely, intriguée, sorti de la chambre. Je pus voir son expression horrifiée en voyant l’inconnu au sol. Je lui demandais d’aller chercher une trousse de soin, ce qu’elle fit sans rouspéter. Elle ne posa pas de question. Elle savait que ce n’était pas le moment. Lorsqu’elle revint, j’étais en train d’observer l’épaule de l’homme. Pour cela, je dû retirer les vêtements qui couvraient son épaule. Il fallait la remettre en place et ce ne serait pas sans douleur. Cependant, je pouvais m’en occuper plus tard. Il y avait plus important, la jambe ! Il avait été durement touché lui ! Comme je n’avais pas d’autres choix que de stopper l’hémorragie, j’effectuais un bandage assez épais à sa jambe. C’était le bon côté de mes longues années en tant que tueuse; on m’avait apprit à tuer et à soigner. Pendant que je m’assurais qu’il n’avait pas d’autres blessures externes, je demandais à Mely d’aller chercher le nécessaire pour nettoyer le plancher, tâché par tout ce sang.

Sans que je le lui demande, elle commença à nettoyer le sang au sol, comme si elle avait fait ça toute sa vie. Je pensais plutôt le faire moi-même. Cependant, elle s'occupa de l'extérieur et de l'intérieur de l'appartement jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Tout cela se fit à une grande vitesse ! Comme le sang était encore frais, c'était plutôt facile à retirer, ce qui l'aidait dans sa tâche. Une fois la blessure de l'homme pansée, je le tirais vers le salon où je l'installais, au milieu de la pièce, un coussin sous la tête. J'allais chercher une couverture pour le couvrir. Pendant que Mely allait ranger les produits de nettoyage, j'en profitais pour détailler l'homme du regard. Il était loin de ressembler à un Amestrien. Il n'était pas non plus Xénois, ce qui était plutôt évident. Ce ne fut que lorsque j'aperçus une minuscule parcelle d'iris rouge que je compris.


-Pourquoi il est blessé ? demanda Mely.

-J’en sais rien, répondis-je.

-Pourquoi il est brun ? Il est sale ?

-Non, ma jolie. Il n’est pas sale. C’est la couleur de sa peau. C’est… un Ishbal.

-Ishiiiiballle ?

Je m’assis sur le canapé et assoyais la jeune fille sur mes jambes. Nous regardions l’homme ensemble, attendant qu’il fasse un mouvement quelconque. S’il tentait quoi que ce soit contre nous, je l’abattrais. Cependant, je ne croyais pas que ce soit nécessaire. Il ne pourrait pas se rendre bien loin avec ses blessures. Mais si la situation venait à ce que je doive l’abattre, je n’aurais pas d’autres choix que de le faire. J’avais caché à Mely la triste vérité sur mes talents de tireuse et j’avais fait en sorte qu’elle ne tombe jamais sur mon arme à feu. Je devrais lui dire un jour où l’autre, mais je préférais qu’elle ne sache rien pour l’instant. Elle n’avait pas besoin de savoir ça. Ma crainte était que je l’effraie par la suite. Après avoir été maltraitée dans sa jeunesse, que penserait-elle du fait que je possède une arme pour tuer ?

-Ishbal. Vois-tu, il vient d’un endroit très différent d’ici. C’est comme Lin, tu te souviens ? Il ne vient pas d’Amestris. Si tu veux, je te raconterais l’histoire ce soir, avant de dormir. Pour l’instant, il faut s’occuper de lui.

Je désignais l’homme du menton. Je posais Mely à côté de moi, sur le canapé et m’approchais de lui. Je m’agenouillais devant son épaule blessée. Il fallait la remettre en place, ce qui allait être très douloureux. Tant pis, je ne pouvais pas le laisser dans cet état.
D’un coup sec, je lui remplaçais son épaule.

Je me demandais ce que faisais un Ishbal à Amestris. Les quelques personnes de leur peuple à avoir survécu au génocides devaient se cacher, non ? Pourquoi s’exposer comme cela au grand jour ? Posant mon regard sur la cicatrice barrant le visage de l’homme, je tentais de me souvenir d’un dossier dont j’avais entendu parler il y a longtemps. Je me souvins que certains tueurs voulaient mettre la main dessus. C’était un homme balafré de sang Ishbal… La raison de leur acharnement dans ce dossier m’échappait et j’étais certaine que ce n’était pas qu’une histoire de race.
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Maze
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeSam 16 Oct - 15:59

Quoi ? Encore !

Scar se sentait dériver dans des rêves enfiévrés. Il connaissait bien cet état, il était blessé. La scène passé dans une clinique improvisé lui revint en mémoire, des médecins Amestriens qu’il a tué à son réveil car fou de douleur.
Mais c’était différent aujourd’hui.

Scar se sentait allongé, la tête sur quelque chose de mou et d’agréable. Il avait une couverture sur lui. Une odeur de maison propre avec des parfums féminins planaient doucement dans l’air. Pas de doute, il n’était ni mort ni prisonnier. Progressivement, ses idées se remirent en place. Il remua et grogna. Un cris d’enfant, une fillette, le fît sursauter.

Il ouvrit les yeux et se redressa.

La terre se mit à tourner dans toutes les directions imaginables. Scar se prit la tête dans les mains et grogna à nouveau. Il remarqua qu’il n’était pas entravé et il s’en sentit soulagé.
Il distingua la voie d’une femme. Il ne comprit pas ce qu’elle disait. L’ishbal la chercha des yeux. Il tomba sur la petite fille, mignonne, frêle et terrorisée. Avait-il l’air si effrayant ? Scar se sentit las.
Puis il trouva la femme. Sa vue se stabilisa et il la distingua enfin. Elle était belle, elle respirait la culture et la feminité et en même temps ses yeux étaient comme les siens … non pas rouge mais le regard était celui d’une personne capable de balayer ses émotions et de tuer froidement. Scar frissonna.

Enfin le brouhaha se changea en sons. La femme parlait trop vite encore pour lui. Il articula du mieux qu’il put quelque chose qui ressemblait à :

-« Vous avez de l’eau s’il vous plait ? «

En même temps il remarqua tous ses bandages. Ses plaies était encore profondes et douloureuses mais belles. Il retrouva le regard de la jeune femme et il lui transmit toute la gratitude qu’il pouvait avoir dans cette situation. Ses idées étaient encore floues mais il écouta du mieux qu'il pût celle qui l'avait soigné.
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeLun 18 Oct - 17:51

Je me dirigeais vers la cuisine pour faire cuire un repas chaud à l’homme. Je n’arrêtais pas de me tracasser l’esprit sur son identité. J’étais sûre et certaine d’avoir déjà entendu son nom quelque part. Pourquoi n’arrivais-je pas à mettre le doigt dessus ? Parlant de doigt, je me brûlais l’index contre le rond du four qui chauffait. Le retirant immédiatement, il n’avait rien. Je me contentais de poser le chaudron de soupe qui reposait au frigo sur le rond et attendait qu’elle chauffe. Puis, j’entendis un cri de surprise de la part de Mely. Je me précipitais rapidement dans le salon où la jeune fille recula vers moi. L’homme s’était réveillé et redressé. Il fixait l’enfant qui ne savait comme réagir.

-Il… est réveillé ! fit l’enfant.

-Tout va bien, Mely. Tiens, et si tu allais surveiller la soupe et couper quelques morceaux de pain pour cet homme ? Tu me rendrais un énorme service !

La jeune fille accepta, semblant heureuse de quitter la pièce. À moins que ce ne soit ma confiance en elle qui la fasse ainsi rayonner de joie ? Cette jeune fille aimait cuisiner, ça se voyait. Par contre, il était rare que je la laisse seule devant les fourneaux. Ce n’était pas un manque de confiance, non. En fait, je me sentais plutôt coupable de laisser la jeune fille cuisiner pour nous deux. Et puis, c’était bien plus amusant le faire à deux. Ça nous donnait l’occasion de discuter de tout et de rien.

Je m’approchais de l’homme. Il semblait un peu étourdit. C’était normal lorsqu’on perdait une grosse quantité de sang. Il lui faudrait bien du repos avant d’être totalement remis sur pied.


-« Vous avez de l’eau s’il vous plait ? »

J'acquiesçais avant de me diriger vers la cuisine. J'attrapais rapidement un verre dans une armoire avant de le remplir d'eau fraiche. Mely était devant le four et remuait tranquillement la soupe. Elle n'était pas tout à fait prête. Sur la table, elle avait préparé un plateau avec quelques petites tranches de pain et commençait à couper des légumes pour notre invité. Qu'est-ce qu'elle était mignonne cette petite !

Je retournais auprès de l'homme et lui tendis le verre d'eau avant de m'agenouiller près de lui. Maintenant qu'il semblait aller mieux, je pouvais le questionner. J'avais un tas de choses à lui demander, à commencer du qui avait tenter de l'abattre, si c'était bien lui la cible. Après tout, ce n'était pas normal qu'il y ai des règlements de compte dans ce genre de quartier ! Bon... Je n'avais pas donné l'exemple dans la dernière année en tuant quelques malfrats avant de brûler leurs corps chez moi, mais tout de même, ce quartier était très sécuritaire et il y avait constamment une présence de l'armée pour veiller à la sécurité des citoyens.

Le silence planait dans l’appartement. Personne ne parlait. Tout ce qu’on entendait était le bruit du couteau tranchant de pauvres petits légumes fraichement nettoyés. Puis, des pas. Ceux de Mely qui revenait avec un plateau contenant un bol de soupe et la cuillère qui allait avec ainsi que de pain et des légumes. La jeune fille hésita avant de déposer le plateau aux côtés de l’homme. Je souris à la gamine pour l’encourager et elle s’agenouilla près de moi. Je passais ma main dans sa douce chevelure châtaine.


-Merci beaucoup de ton aide, ma jolie. Si tu veux, tu peux rester ici avec nous ou aller jouer à quelque chose dans ta chambre.


La jeune fille leva la tête vers l'homme et hésita. Elle se leva finalement et alla chercher le livre qui reposait sur le canapé avant de partir dans sa chambre. La présence de l’Ishbal la rendait mal à l’aise, ça se voyait. Au moins, maintenant qu’elle n’était plus dans la pièce, je pouvais parler avec l’homme.


-Pourquoi t’a-t-on tiré dessus comme ça ?


Dernière édition par Ayame Hasashi le Lun 25 Oct - 9:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeDim 24 Oct - 16:11

Scar n’arrivait plus à les suivre. Il était encore faible de ses blessures.
Il sentit finalement des bonnes odeurs venant de la cuisine lui sembla-t-il. L’eau lui vint à la bouche et son ventre fît autant de bruit qu’un dromadaire en furie. Quand la jeune fille arriva avec le plateau, il crut un instant qu’il allait se jeter sur elle, c’est surement ce qu’elle aperçu en le regardant, mais Scar se retint. La belle femme qui était avec elle ne semblait pas rire avec ca et il avait assez de problèmes.

Il essaya de se contrôler pour ne pas manger trop vite. Une fois rassasié, il leva les yeux pour suivre la fille sortir de la pièce. Puis il regarda la jeune femme dans les yeux.

-« Ca ne se voit donc pas ? Je suis Ishbal. Pourquoi m’aider alors que tu a bien vu que j’étais recherché. «

Après avoir bien regardé ses yeux, Scar murmura finalement.

-« Tu me semble aussi savoir ce que c’est les ennuis. »

Scar se dégagea de ses couvertures et il se leva en titubant et en tenant ses blessures douloureuses. Au moins sa tête ne tournait plus.

-« Je ne te veut pas de mal, il est mieux pour toi que je parte. Que la paix règne chez toi. »

Sur ses belles paroles, qui sonnèrent faux à ses oreilles malgré les vrais sentiments qui les accompagnaient, Scar se dirigea vers la porte de sortie, toujours titubant. Encore trop faible, la jambe de l’Ishbal perdit de sa force et céda sous son poids. Le fier tueur se retrouva à genou et il respirait bruyamment sous l’effort.
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeMer 27 Oct - 13:00

Pourquoi devait-on être condamné pour nos origines ? On ne choisissait pas de naitre. On ne choisissait pas notre peuple et encore moins notre vie. Pourquoi l’armée s’acharnait-elle à pourchasser une personne parce qu’elle était Ishbale ? Il devait y avoir anguille sous roche. L’armée ne se préoccuperait pas d’un simple rescapé du génocide. Il devait avoir une toute autre valeur à leurs yeux. J’avais beau réfléchir, je n’arrivais pas à mettre sur la raison de cette attaque. Pourtant, les Ishbals étaient rares de nos jours et encore plus dans cette grande ville. Et si c’était un habitant du quartier qui l’avait vu et qui avait appelé l’armée ? C’était une autre possibilité. Les raisons de l’armée ne me concernaient pas. Les raisons de la présence de l’homme dans ce quartier n’étaient pas de mes affaires. Cependant, il s’était effondré devant ma porte, en sang. J’étais donc, d’une manière, mêlée à tout ça. Je devais connaitre les raisons qui avaient poussé l’armée à le pourchasser et les raisons qui avaient poussé l’homme à se cacher ici. Mais, était-ce par nécessité ou bien par curiosité que je voulais savoir cela ? Peu importe, il n’allait pas me laisser sans m’avoir donné des explications.

-« Tu me semble aussi savoir ce que c’est les ennuis. »

J’avais entendu ses mots. Il les avait murmurés, mais j’avais tout entendu. Je fixais l’iris rouge de l’homme, sans un mot, sans un geste. Concentrée sur sa phrase, je ne le voyais pas se lever et passer près de moi. Comment pouvait-il le savoir ? Avait-il lu quelque chose dans mon regard ? Pourtant, je ne pensai pas avoir les yeux si expressifs. Il ne savait rien de moi. Il ne me connaissait pas. Sa phrase me troublait. Je ne savais pas pourquoi, mais elle faisait sonner quelque chose en moi. D’un coup, j’avais l’impression de revenir quelques années en arrière, alors que j’étais une tueuse à gage. J’avais constamment des ennuis et lorsque ce n’était pas parce que j’avais échoué une mission, c’était parce que je me battais avec des hommes de l’organisation pour laquelle je travaillais. Et ça, c’était des ennuis mineurs. Les ennuis d’une plus grande gravitée, je préférais ne plus y penser.

Lorsque je sortis de ma transe, je me rendis compte que l’homme s’était levé et dirigé vers la porte. Je me levais immédiatement. J’avais été distraite. Je tentais de chasser les paroles de l’Ishbal pour me concentrer sur son état de santé. Il semblait si faible, à bout de force. Depuis combien de temps fuyait-il comme ça ?


-« Je ne te veut pas de mal, il est mieux pour toi que je parte. Que la paix règne chez toi. »

À ce moment, j’aperçu l’Ishbal s’accroupir au sol, sous la douleur. Je m’approchais de lui et posais doucement ma main sur son épaule intacte. Il ne pourra pas aller bien loin avec ses blessures. Je ne pouvais me résigner à le renvoyer à l’extérieur, mais je ne pourrais pas, non plus, le garder très longtemps ici. Ses poursuivants allaient probablement débarquer ici bientôt. Je trouverais bien une solution pour les envoyer sur une fausse piste, dans le pire des cas.

-Retourne te coucher.


J’aidais l’homme à se lever, pour ne pas dire que je le levais de force avant de le ramener lentement à son lit improvisé. C’était un suicide de sortir en étant blessé comme ça. Mely sorti de sa chambre et regarda la scène. Je me tournais vers elle.

-Quelque chose ne va pas ?

-Heu… je voulais manger mon dessert…
-Vas-y. Je t’ai acheté un pot de crème glacée au chocolat. Il est dans le congélateur.

La jeune fille ne s’attarda pas davantage et alla chercher son dessert. Je me rassis près de l’homme. Dans quelle galère allais-je encore me mettre en le gardant ici ?
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeMar 16 Nov - 16:43

Pardon pour le retard de post !

Scar se laissa porté et posé à terre. Il n’avait pas la force de s’opposer plus que nécessaire. Après tout un peu de repos n’allait pas lui faire de mal. Enfin il le pensait.
Scar tomba dans un profond sommeil réparateur presque immédiatement. Ce qu’il avait avalé lui redonna des forces.

Au milieu de la nuit, il se réveilla. Il se sentait reposé et en forme. Il se leva en faisant un minimum de bruit et se désaltéra au robinet. Il se sentait poisseux, ses vêtements étaient sales et pleins de sang. Il se demande encore comment cette femme l’acceptait.
C’est en se posant cette question qu’il remplit l’évier d’eau et trouva un produit nettoyant dans une armoire. Scar lavait ses vêtements, toujours aussi silencieux que possible. A un moment il crut se faire épier mais il ne vit rien, l’appartement était encore plongé dans le noir. Il remarqua que ce dont il se servait de vêtements n’étaient que chiffons trop usés et troués. Mais il n’avait que ca.
Sa tache terminée, il laissa ses vêtements sécher et pris un drap qu’il trouva et s’en ceintura, nu comme un vers.
Pendant ce temps, il se mit à la fenêtre et épia discrètement dehors. Pourtant ceux qui le cherchaient on dût voir qu’il entrait dans cet immeuble. Mais ils n’étaient pas venus le chercher. Attendaient-ils ? Ou ils ne l’ont pas vu rentrer. Il avait une chance de partir sans que ses hébergeurs n’en soient mêlés.
A propos d’hébergeurs, cette femme l’intriguait. Il avait peu de sang et il avait faim, mais elle lui sembla effrayante. Comme si elle avait fait et vu beaucoup de choses, tout comme lui.

Il fût tiré de ses réflexions par un mouvement vu du coin de l’œil. Il eut un réflex d’esquive en se courbant mais il vit que la présence n’était pas hostile et se détendit.

-« Je m’excuse encore du dérangement, je partirait à l’aube. Je vous suis à jamais reconnaissant, et si nos chemins se croisent à nouveau, je vous aiderais. Mais les circonstances actuelles ne le permettent pas. »

Il espéra, finalement, ne pas avoir rêvé et donc ne pas parler tout seul.
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeLun 6 Déc - 11:16

L’homme s’endormit rapidement. Il avait probablement besoin de ce sommeil réparateur. La petite Mely l’observait, curieuse. Je pris la jeune fille dans mes bras et m’assis avec elle sur le canapé. Elle me questionna une fois de plus sur les Ishbals. Je décidais donc de lui raconter tout de suite l’histoire de ce peuple. J’évitais soigneusement de préciser certains détailla que l’enfant n’avait pas besoin de connaitre. La guerre était assez horrible en soi, elle n’avait pas besoin d’en entendre davantage. Ce fut une fois que ma longue histoire prit fin que l’enfant daigna prononcer quelques mots. Elle m’avait écouté attentivement du début à la fin.

-Je n’ai pas compris.

-Qu’est-ce que tu n’as pas compris ?

-Pourquoi les gens de l’armée sont méchants ?

-Tu sais... ce ne sont pas tout les militaires qui sont méchants. Il faut simplement ouvrir les yeux et savoir reconnaitre les gentils, ce qui n'est pas toujours facile.

-Moi je connais personne de gentil dans l'armée !

-Eh bien moi j'en connais. Tu ne peux pas juger des gens pour leur métier, leur origine ou leur sexe. Ce n'est quand parlant avec eux que tu peux te faire une idée de base sur ce qu'ils sont et apprendre à les connaitre.

-Moi je veux pas les connaitre.

-C'est toi qui voit ma jolie. Et si on allait dormir maintenant ?

La jeune fille se leva et alla porter son bol dans l'évier. Elle alla se brosser les dents comme tout les soir et fit sa petite routine pendant que j'enfilais mon pyjama dans la chambre. L'enfant avait toujours sa routine qu'elle restpectait avant d'aller dormir. Parfois elle oubliait quelque chose par-ci ou par-là. J'étais là pour lui rapeller. Le soir on parlait, on se racontait des histoires dans le noir, chacune étant couchée dans son lit respectif. Puis, venait l'énivitable moment où l'une de nous s'endormait.La plupart du temps c'était Mely qui sombrait dans les bras de Morphée assez rapidement. Pour ma part, le sommeil était très difficile à trouver. J'avais l'habitude de faire de l'insomnie et seulement quelques heures de repos me suffisait pour me remettre sur pied.
C'était donc couchée dans mon lit, alors que l'enfant dormait, que je réfléchissais à ce qui allait se produire dans les temps à venir. Si l'homme était recherché, ses poursuivants ne tarderaient pas à débarquer ici. L'important était de protéger Mely. L'homme passait en second lieu. Et moi là-dedans ? Je savais me battre, je me débrouillerais bien. C'était donc dans l'espoir que rien ne se produise pendant que l'homme se reposait que je m'endormais.

Le soleil ne s'était toujours pas levé lorsque je fut sortie de mon sommeil par des bruits provenant de la salle de bain. L'homme s'était probablement lever pour faire ce qu'il avait à faire, ce qui était tout à fait normal. Par contre, je ne pouvais me rendormir. Premièrement, qu'est-ce qui me disait qu'il ne manigençait pas quelque chose ? Après tout, je ne le connaissais pas. Et puis, maintenant que j'étais éveillée, je ne me rendormirais probablement pas de sitôt. je décidais donc de me rendre dans la pièce d'à côté. Étant en pleine forme, je repoussais mes couverture et posais les pieds sur le sol glacé. Ce contact me fit frissonner un cours momment. Silencieusement, je sortais de la chambre et refermais la porte derrière moi. Je me fondais dans l'obscurité, vêtue d'une simple robe de nuit noire, descendant le long de mon corps. Fendue sur le côté, elle me donnait la possibilité de bouger aisément les jambes.
J'avançais dans la pénombre, m'approchant de la fenêtre où je voyais la silhouette de l'homme, observant la rue. Lorsqu'il s'aperçu de ma présence, il se mit automatiquement en position de défense, comme si j'allais l'attaquer. À croire qu'il passait son temps à se battre, ce qui ne m'étonnerait pas. Que cachait cet homme ? Et puis, qui était-il ? Cette question me hantait toujours. J'étais sûre et certaine de connaitre son identité, mais rien ne me venait à l'esprit. Je n'avais pas le moindre indice. Je n'avais donc pas le choix de lui poser la question.


-« Je m’excuse encore du dérangement, je partirait à l’aube. Je vous suis à jamais reconnaissant, et si nos chemins se croisent à nouveau, je vous aiderais. Mais les circonstances actuelles ne le permettent pas. »

Je me demandais où il allait aller dans un tel état. Après tout, un Ishbal ne pouvait se promener dans les rues de Central comme ça. Il avait probablement un abris quelque part où il pourrait s'y réfugier le temps de prendre plus de force et de laisser ses blessures cicatriser. Avec de la chance, ses poursuivants avait déserté les lieux et il pourrait partir en paix, sans risquer de recevoir une ballle pouvant lui être fatale dès qu'il poserait le pied à l'extérieur.

À présent, j'avais encore tout mon temps pour lui poser des questions et je n'allais pas me gêner. J'étais très curieuse de nature et cet homme m'intriguait beaucoup. Déjà, le fait qu'il fasse partir des rares personnes ayant survécu au génocide était un exploit. L'armée avait tout détruit sans distinction, tuant tout être humain ne faisant pas partie de notre peuple.


-Puis-je savoir quel est ton nom... ?
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeDim 19 Déc - 17:03

Scar se détendit en reconnaissant la jeune femme qui l’avait sauvé. Il se sentit d’abord gêné par son accoutrement et gêné par la question qu’elle lui posa.

L’Ishbal ri pour lui-même. Bien sur qu’il connaissait son nom même si personne ne l’ai appelé par son vrai nom depuis fort longtemps. Plusieurs raisons avaient poussés Scar à rester anonyme, tout d’abord un tueur sans nom était plus craint car on le suppose alors insaisissable, et ensuite son nom lui rappelait trop de mauvais souvenir, il voulait changer d’identité. C’est lors de son 3ème meurtre d’alchimiste que Scar entendit sa prochaine victime crier un mot qu’il ne connaissait pas alors. Scar en référence à la cicatrice qui lui barrait le visage et que symbolisait pour lui sa haine envers les alchimistes.
Mais alors, que dire à cette femme ? L’Ishbal fît rapidement son choix.

-« L’assassin du nom de Scar. Si tu me connais tu sais que tu n’a rien à craindre en temps que civil. »

Scar ne regarda pas la réaction de la femme, de peur d’être déçu. Son regard dériva à nouveau vers la fenêtre. Il vit alors du mouvement dans le petit parc devant l’entrée et un peu plus loin dans la rue. L’armée fouille les immeubles. Ils ne savent donc pas où il se trouve mais ce n’était qu’une question de temps.

-« Mes vêtements seront vite sec, votre armée commence à fouiller les immeubles voisins et je vais donc vite partir. «

Son regard se tourna de nouveau vers la femme.

-« Je ne souhaite pas savoir votre nom, moins j’en serais plus vous êtes en sécurité. »

Scar ne put cacher un éclair de tristesse dans son visage. Il allait encore vagabonder seul. Mais il se sentait en forme grâce à elle et il souhaite lui éviter un maximum d’ennuis.
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeJeu 23 Déc - 14:11

« Catch me if You can. »


Cela faisait longtemps qu’Aisya n’avait pas eu droit à une course-poursuite contre Scar. Pourtant, elle n’avait pas eu le temps de s’ennuyer avec lui, depuis leur petit épisode dans la salle de torture. Cela lui paraissait donc étrange de poursuivre un homme qu’elle était censé avoir attrapé et exécuté. Mais ça ne lui déplaisait pas. Comme on le savait bien à présent, Aisya existait à travers ses ennemis. Et elle prenait un plaisir particulier à s’occuper du cas de Scar. Voilà pourquoi elle s’était lancée dans cette mission d’arrestation. Cependant, autre chose encore l’y avait poussé. Le tueur en série ishbal n’avait pas été vu n’importe où ; les éclaireurs l’avaient surpris dans le quartier résidentiel où vivaient Ayame et sa jeune protégée. Et, pour le colonel, tout ce qui rimait avec Hasashi était d’augure funeste. Elle ignorait si c’était la blondinette qui s’arrangeait pour s’attirer des ennuis, ou si elle se trouvait en permanence au mauvais endroit au mauvais moment. Peu importe, cette fois-ci, c’était Scar qui avait décidé de lui rendre une petite visite. Ou pas. Peut-être avait-il trouvé une cachette dans un appartement voisin. Pourtant, l’alchimiste d’état ne voulait pas s’en tenir à de simples possibilités. Tandis que l’escouade qui la secondait fouillait d’autres demeures, elle grimpa les marches quatre à quatre qui menaient au nid d’Hasashi. Même si elle n’y trouvait pas Scar, elle pouvait toujours prévenir la jeune fille de quoi faire si elle le voyait. Habituellement, il ne s’en prenait pas aux civils, mais dans les cas extrêmes, l’être humain est prêt à tout pour s’en sortir. Même s’il se prend pour la main vengeresse de son dieu.

Lalchimiste arriva en trombe sur le palier, devenu maintenant familier. Elle s’arrêta et écouta quelques instants, d’abord pour savoir si Ayame était chez elle, jusqu’à ce qu’elle entende une voix d’homme. Le son était étouffé par les cloisons et elle n’aurait su dire si elle le connaissait ou non. Mais, dans son intrépidité habituelle, elle voulut en avoir le cœur et, percevant des bruits de bottes au rez-de-chaussée, prit les devants. Elle s’engouffra dans l’appartement et, son imposant revolver de la Red Corporation dégainé, elle pénétra dans le salon, non sans grande discrétion. La suite se passa très vite, comme la séquence accélérée d’un film. Ayame était bien là. Et, en face d’elle, prêt de la fenêtre, Scar, enveloppé dans un drap. Et il n’avait certainement que ça sur le dos. Peu importe, se dit-elle sur-le-champ, bien qu’un frisson parcourut son épiderme. Un frisson qui n’était pas de dégoût, au contraire. Ce qui la marqua ensuite fut la position de l’homme, juste à côté de la fenêtre. Une place de premier choix pour les snipers qui devaient somnoler dans les immeubles d’en face. Aisya tendit la main, attrapa l’épaule de l’homme –petite pensée à la cicatrice qu’elle lui avait faite un peu plus bas-, et l’attira à lui, hors du champ de vision des tireurs d’élite. Lâchant sa prise, elle se mit à jouer le jeu du loyal militaire qui arrête un dangereux criminel. Ayame devait sûrement avoir entendu parler de lui et, si elle prenait conscience qu’ils s’étaient déjà rencontrés et avaient même passé un accord, elle ne saurait plus quoi penser. L’alchimiste pointa donc son arme sur le criminel, espérant qu’il allait entrer dans son jeu.

-« Ne bouge pas, Hasashi. Je sais que je n’ai pas à entrer comme ça chez un civil, mais, étant donné que tu viens d’abriter un ennemi de l’état, je suis en droit de saisir tout ce que je désire. »

Elle regarda en coin l’homme qu’elle mettait en joue, dans sa tenue des plus simples. On pouvait distinguer, au creux des plis de son vêtement, les traces encore rouges de sa lame. Elle se rappela ô combien cela lui avait fait du bien d’enfoncer la pointe de son arme dans sa chair brune. Sa chair qui ressemblait trop à la sienne.
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeVen 31 Déc - 18:31

Scar. L’homme à la cicatrice. C’était assez évident, pourquoi ne m’en étais-je pas rendu compte plus tôt ? Pourquoi ce nom que je n’avais entendu que rares fois dans ma vie n’avait pas surgit des méandres de mon esprit ? Il avait beau me dire que je ne craignais rien, je me devais tout de même d’être méfiante. Un tueur pouvait tuer n’importe qui, n’importe quand, même lorsqu’il ne s’attaque habituellement qu’à des cibles précises. Les pulsions meurtrières étaient parfois si forte, le sang si alléchant. Il était difficile de résister. J’en étais la preuve même. Dans ce temps qui me semblait si lointain, j’avais déjà tué par plaisir. Cependant, j’avais choisi ma cible et j’y avais passé du temps. Une personne qui méritait de mourir, selon moi. J’y avais pris alors un malin plaisir. Je ne l’avais pas abattue froidement comme je le faisais si souvent à cette époque. J’avais pris tout mon temps, le faisant souffrir, le regardant se débattre avec le diable qui le torturait encore et encore jusqu’à son dernier souffle. Dès lors, c’est beaucoup moins amusant. On se sent calme et serein si soudainement. C’était une paix sans nom. Lorsque la victime était décédée, la plaisir s’était tout simplement envolé. Ce n’était plus marrant de jouer lorsque le jouet en question était inanimé. Quel genre de folie animait Scar ? Ce n’était pas des pulsions meurtrières qui s’emparaient de lui, j’en étais certaine. Si je ne me trompais pas, il ne tuait que des alchimistes d’état. C’était donc par vengeance ? Souhaitait-il se venger du génocide provoqué il y a bien des années ? C’était tout à fait probablement. Si on éliminait ma famille, mes amis, je serais probablement hors de contrôle, prête à faire payer les responsables. Par contre, lorsque j’invoquais ma famille, je ne considérais point mes géniteurs. Je pensais plutôt à ma chère sœur qui me manquait tant et à ma petite Melyhanna. D’un sens, je comprenais Scar. Il cherchait à apaisée sa colère d’une manière ou d’une autre. Il cherchait à détruire la vie de ceux qui avaient détruit la sienne, ce que je n’avais jamais osé faire, mais que je souhaitais tant, pourtant. Un triste sourire prit possession de mes lèvres alors que je posais les yeux sur l’homme. Je me croyais en mesure de compatir à cette soif de vengeance, à la comprendre.

Mon regard suivit celui de l’Ishbal et se posa à l’extérieur où certain membres de l’armée entraient et sortaient des immeubles avoisinants. Ils allaient donc venir ici, c’était inévitable. Je me retournais pour observer la porte de la chambre, toujours close. Mely dormait toujours. Valait mieux qu’elle reste dans la chambre, surtout si les militaires venaient à cogner à l’appartement. Je me dirigeais vers la bibliothèque et attrapait un livre. J’ouvrais ce livre et en sortis mon arme à feu, que j’avais bien dissimulé. Ce livre semblait bien normal, mais il ne possédait pas de pages. C’était qu’une illusion, me permettant de bien cacher mon arme. Pourquoi attrapais-je mon arme, justement ? Je n’en savais rien, mais mon intuition me disait de le faire. Rares étaient les fois où mon intuition se trompait. Je repris donc ma place initiale, près de la fenêtre, sans toutefois être devant, et cachait l’arme derrière moi, les bras ramener derrière mon dos. Ça pouvait paraitre louche, mais ça ne servait à rien qu’il voit mon arme, il ne ferait que ce méfier encore plus, ce que je ne voulais pas. Je ne lui souhaitais pas de mal, alors que je devrais peut-être. On devrait en vouloir à l’armée pour le génocide d’Ishbal. Je ne comprenais pas pourquoi les gens avaient accepté de participer à ce combat mortel. Une population entière décimée. D’ailleurs, toute cette histoire commença par un acte ignoble, commis sans raisons par un militaire, qui tua de sang-froid un enfant. Un enfant sans défense. Cette armée était encore plus pourrie que je ne le pensais. Alors que j’étais enfant, je souhaitais m’y engager pour faire régner la paix et aider les personnes ayant vécu la même situation que moi. Cependant, je me rendais compte que ce n’était que des beaux rêves tout ça. L’armée a toujours été corrompue. Elle n’était pas mieux que cette minable organisation criminelle où tout se passait à l’abri des regards. Cette organisation que j’avais quittée. Je ne le regrettais pas.
Des pas dans la cage d’escalier. Les militaires. Ils étaient ici à présent. Scar devait fuir. J’aurais aimé qu’il reste un peu plus longtemps, qu’il m’explique ses motivations à tuer, même si elles semblaient très claires. Je voulais comprendre. Cependant, ce n’était pas le moment. J’allais laisser un criminel s’échapper, ce qui était hors de mes habitudes. Je devrais plutôt m’inquiéter qu’il soit toujours en vie, qu’il aille la possibilité de s’en prendre à des personnes comme Edward qui n’avaient rien à voir avec le génocide et qui auraient probablement été tout à fait contre cette guerre affreuse. À moins que Scar ne s’en prenne qu’aux personnes ayant participé au conflit et tuer bon nombre de personnes ? J’aimerais bien le savoir. J’aimerais connaitre sa méthode de tuer, sa façon de choisir ses cibles. Après tout, je ne pouvais renier mon passé de tueuse. J’avais appris, avec le temps, qu’il me rattraperait toujours. Je m’apprêtais à aller chercher ses vêtements, ou du moins vérifié s’ils étaient secs, mais quelque chose m’en empêcha. Un militaire défonça la porte de l’appartement et se jeta sur Scar. De plus, ce n’était pas n’importe qui. Je reconnu bien rapidement le son de sa voix.


-« Ne bouge pas, Hasashi. Je sais que je n’ai pas à entrer comme ça chez un civil, mais, étant donné que tu viens d’abriter un ennemi de l’état, je suis en droit de saisir tout ce que je désire. »

Pourquoi n’étais-je pas étonnée que ce soit Jasdero qui se ramène ? Nous étions faites pour nous rencontrer constamment lors de diverses situations, comme celle-ci. Ses collègues se ramèneraient-ils également ? Maintenant, c’était certain que la bouquant avait réveillé Mely. Malgré que, cette petite fille dormait d’un sommeil si lourd qu’elle n’avait peut-être pas remarqué qu’il se passait quelque chose. J’espérais que ce soit le cas. Je ne voulais pas qu’elle soit coincée dans tout cela. Pointant finalement mon arme vers Aisya, qui tenait déjà Scar en joue, je me dépêchais de fermer la porte de l’appartement. J’allais devoir acheter un nouveau verrou, l’alchimiste ayant brisé le mien.

-Je viens tout juste de connaitre son identité. Et tu sais quoi Jasdero ? Je me demande bien si en fait l’état ne serait pas le véritable ennemi dans toute cette histoire…

Je reculais de quelques pas et attrapais une chaise, reposant contre un mur, Je la positionnais devant la porte, de manière à ce que la poignée soit coincée et qu’on ne puisse l’ouvrir depuis l’extérieur. On ne sait jamais, je ne voulais pas une entrée subite des militaires. Toujours sans quitter Aisya des yeux, mon arme brandit vers elle, je m’approchais. Peut-être n’avait-elle pas remarqué que je ne pouvais tirer ? Le cran de sûreté n’était pas retirer de mon arme. Je ne comptais pas le faire, à moins de menacer sérieusement Jasdero. Mon but n’était pas de blessé quelqu’un ici. Seulement de faire comprendre à Aisya mon point de vue sur certaines choses.

-Écoute Jasdero, il y a un bon moment que je ne fais plus confiance à cette armée dont tu fais partie. Je crois donc que, si tu tiens vraiment à t’identifier à eux… nous nous retrouvons à être de véritables ennemies.

Il y avait toujours eu une rivalité entre Aisya et moi. Ça se concrétisait de plus en plus en ce moment. Je ne savais de quel côté me mettre exactement, mais une chose était certaine, je n’allais pas laisser les militaires entrer dans mon appartement et encore moins pour capturer un de leur ennemi. Car, si j’étais ennemi de l’armée tout comme lui, étions nous alliés ? C’était une situation délicate. Si je décidais de défier un peu trop Jasdero, elle pourrait se retourner facilement contre moi et j’avais alors beaucoup à perdre. La liberté, mon travail, mais surtout Mely. Et ça, je ne le supporterais pas. C’était ma protégée et je m’étais promis de m’occuper d’elle, quoi qu’il arrive.

-Va donc dire à tes copains qu’il n’y a personne ici, question qu’ils ne fassent pas d’entrée remarquée tout comme toi…

Je pointais par la suite mon arme vers Scar, lui montrant que je pouvais également le mettre en joue. Les chances qu’elles m’obéissent étaient pratiquement nulles, mais ça valait le coup d’essayer. Après tout, le Colonel était très imprévisible.
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeLun 3 Jan - 14:04

Scar avait à peine entendu la porte s’ouvrir à la volée qu’un femme qu’il connaissait pour l’avoir torturé et fait une si jolie cicatrice en forme d’éclair sur le torse, le jeta à terre sans précautions.
Mais que diable fait-elle là !? Elle a aussi de l’humour à le traiter d’ennemi de l’Etat en plus. Mais Scar n’avait pas son mot à dire : elle était armée. Une femme armée c’est dangereux
Même chose pour l’autre femme dont il ne connait pas le nom, elle pointait une arme sur Aisya et sur lui. Deux femmes armées, double dangers !

Scar se leva alors, tenant sa petite serviette d’une main et en montrant l’autre pour éviter toutes représailles. En théorie, c’est à se moment là que Scar se jette sur le mur le plus proche, le fait explosé et s’enfuie en courant. Mais sa nudité actuelle l’en empêchait, et plus encore ce qu’il entendit lui fît presque perdre l’équilibre.

La civile trouve que l’Etat est l’ennemi ! Cette femme n’est décidément pas normale. Tout d’abord son regard lui semblait cacher un lourd passé et particulièrement depuis qu’elle avait une arme dans la main. Ensuite elle le soutenait, lui, Scar. Non pas qu’elle ne le connaisse pas, bien au contraire elle semble assez bien renseignée. Le monde change il sembla à Scar.
Et même plus, la civile se révèle connaitre Aisya et se retourne contre elle en la braquant.

Scar regarda l’échange sans pouvoir cacher son sourire. Mais il sentait également un certain malaise car il n’a plus l’habitude d’être au centre de l’attention, surtout par 2 belles femmes.

-« Je … Je … Non rien « dit-il philosophiquement.

Quand l’attention des deux femmes le quitta Scar agit alors à une grande vitesse.
Il lâcha sa serviette et attrapa les deux armes avec ses mains. De son bras tatoué, il explosa immédiatement l’arme de la civile dont il ne resta plus que la crosse et de l’autre il tordit le poignet d’Aisya attrapant alors l’arme dont il se servit pour cacher sa virilité.

-« Pouvons-nous discuter calmement maintenant ? Qui êtes-vous ? « Dit calment Scar à la civile. « Et toi Aisya, tu l’a connais ? Je suis un peu perdu »

Pendant qu’il posa la question, Scar attrapa sa serviette tombée pendant l’action et la remis précautionneusement. Il ne doutait pas d’avoir été vu nu mais peut lui importait, ce n’est pas le moment d’être pudique avec deux femmes armées dans une pièce. L’Ishbal trembla de froid et aussi sous le regard des femmes dont les yeux passaient de l’étonnement à la rage via l’outrage ou l’envie de meurtre selon la personne.
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeMar 4 Jan - 18:20

Une nouvelle fois, les rivalités d’antan refaisaient surface. Elles avaient beau se retrouver à de nombreuses reprises sur le même chemin, Aisya et Ayame étaient au départ, dans des camps opposés. Il y avait eu certaines fois où elles avaient semblé mettre à part leurs différents, afin de tenter de raisonner sur d’autres cas critiques. Mais chaque fois, c’était bien obligé, les vieux démons reprenaient leur place et on se réveillait, sans savoir exactement ce qui s’était passé, avec pour seule idée concrète dans le crâne que la personne en face de vous est un obstacle de plus sur votre chemin. Pour certains, cet éveil s’avérait particulièrement douloureux, toutefois, les deux jeunes femmes avaient l’air d’avoir pris les devants sur leur vie et n’avaient même pas l’air de se souvenir qu’elles avaient pu s’entendre convenablement quelques temps plus tôt. Le monde changeait, et elles aussi, il fallait l’avouer, bien que par fierté, ni l’une ni l’autre ne l’admette. Elles possédaient le même fond au final. Seulement, la surface se métamorphosait avec le temps et les gens dont elles s’entouraient. Et, pour sa part, Aisya n’avait pas l’intention de révéler son petit jeu de pourparler avec Scar à Hasashi. De toute manière, elle n’était pas vraiment en position favorable. En effet, la blondinette était armée et la braquait à son tour, tout en jetant des regards avoisinants la haine à l’Ishbal dans son plus simple apparat. Ainsi donc, à première vue, une entente n’était pas possible ? Cela n’avait rien d’étonnant en y réfléchissant bien. Ayame avait eu une enfance monstrueuse, Aisya ignorait même la signification de ce terme et le cœur de Scar ne battait que dans un seul but, celui d’éliminer toute l’élite amestrienne. Aucun de ces trois individus n’était disposé à vouloir parler avec les autres. Et pourtant …

Au moment où l’alchimiste d’état voulut sauvagement répondre à son adversaire, l’homme aux deux cicatrices fut plus rapide. Il s’interposa entre les deux femmes, juste avant que la fusillade n’apparaisse comme une option favorable et, tandis qu’il désintégrait littéralement l’arme d’Ayame, il écrasa de sa puissante main le poignet d’Aisya qui, sous la douleur, lâcha un profond juron et desserra les doigts. Ses yeux s’écarquillèrent tout d’abord lorsqu’elle remarqua qu’il lui avait porté un coup avec son bras humain et avait réservé sa « main de Dieu » à Ayame. Ce qu’elle ressentit à ce moment aurait pu être qualifié de l’expression « elle en fut touchée ». Mais ce n’était ni le bon moment, ni le bon endroit pour tenter de philosopher sur la personne de Scar. Elle ne pouvait se tarder à considérer l’Homme tant qu’une odeur de poudre enivrait rageusement ses sens. Cependant, au sentir du contact de leurs deux épidermes, un nouveau frisson, presque imperceptible parcourut son échine et s’accentua à une vitesse fulgurante lorsqu’elle s’aperçut que, dans le feu de l’action, Scar avait perdu son habit primitif et, loin d’en être fier, cachait son entre-jambes grâce au propre pistolet du colonel. Il aurait pu en être gêné, mais la situation était plus grave que ça. A présent, elles étaient toutes deux désarmées. De son côté, Aisya, dont les joues avaient viré à une couleur similaire aux yeux de Scar, s’était apprêtée à riposter jusqu’à ce qu’elle se résigne à toucher un corps nu. En vérité, après son passage à l’examen d’alchimiste d’état, elle avait été malgré elle contrainte de ne plus toucher les gens ; en effet, la plupart du temps, ceux qui la frôlaient, ne serait-ce que par mégarde, ressentaient une légère décharge électrique, due à la quantité anormalement importante d’électrons dans son organisme.

La jeune femme aux cheveux de corbeaux abandonna sa riposte, tentant du mieux qu’elle pouvait de ne pas poser son regard ambré sur le corps athlétique de l’homme qui eut tôt fait de se dissimuler dans sa serviette qu’il fit reposer sur le bas de son aine. Fixant exagérément un point au-dessus d’eux, Aisya, dans un geste presque mécanique, ôta son sombre imperméable et le tendit au tueur en série.

-« Tiens, mets ça. Tu ne dois pas avoir l’habitude du froid, toi qui viens des plaines arides d’Ishbal. »

Elle avait déclaré cela presque d’une traite. Elle était troublée, mais n’aurait su dire pourquoi. En tout cas, toutes les causes auraient pu facilement être attribuées à Scar. La dernière qui entrait en jeu était le nom qu’il avait prononcé. Le sien. Aisya. L’avait-il déjà appelé ainsi ? Non. Elle ne se souvenait même pas avoir eu l’occasion de s’adonner à des présentations convenables. Il avait certainement dû saisir son identité au cours de batailles ou de course-poursuites, lorsqu’elle s’évertuait à clamer son statut. Ça n’en restait pas moins perturbant que ce soit cet homme qui le prononce. Il aurait pu avoir maintes occasions de le fredonner auparavant, si le père d’Aisya et sa famille s’étaient installés sur les terres natales de sa génitrice. Non, là-bas, il l’aurait appelé Dolores. Seulement Dolores. Quel était son nom ? Jamais on ne l’avait su. Pourtant, l’alchimiste avait cru comprendre que dans la civilisation ishbale, le prénom était très important dans la vie de l’être humain. Mais pouvaient-ils encore se prétendre appartenir à cette espèce ? Les gens changent avec le temps …

Finalement, Scar ouvrit clairement la conversation. Se sentant maintenant obligée d’y participer, Aisya s’appuya contre le mur non loin d’elle, réajusta une mèche de cheveux d’un geste velléitaire mais teinté de grâce et croisa les bras. Contrairement à ce qu’elle avait espéré, Scar s’était vu contraint de dévoiler à Ayame leur alliance, bien que ce fût indirectement. Pour sa part, elle répondit ainsi, une fois assurée qu’elle n’avait plus les pommettes colorées de rouge :

-« A mon grand désarroi, cette jeune fille fait partie de mes connaissances, mais pas au même stade que toi, l’Ishbal. Elle poussa un long soupir et continua. Pourquoi faut-il toujours que je fréquente des gens de l’ombre ? Je fais finir par croire à vos paroles les enfants, je ne serais donc pas faite pour l’Armée ? »

Dans cette dernière question, son timbre de voix s’était presque fait lyrique. Elle avait légèrement levé ses yeux cernés de noir au ciel, feignant l’exaspération. Le mécontentement était certainement le seul trait de caractère qui ne différait jamais chez Jasdero, temps qui passe ou non …
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeSam 8 Jan - 2:41

La situation devenait de plus en plus délicate. Qu’allais-je faire à présent ? Je n’eus pas l’occasion de me poser la question plus longtemps lorsque le dénommé Scar attrapa mon arme à feu et la fit exploser, seulement en la touchant. Comment avait-il réussis ça ? Pratiquait-il l’alchimie, tout comme Aisya ? Je protégeais mes yeux avec mon avant-bras, question d’éviter de recevoir des débris indésirables pouvant les endommager. Puis, à peine eu-je posé mon regard sur l’homme ayant perdu sa serviette, qui se cachait à présent les parties intimes avec l’arme de Jasdero, que je le détournais aussitôt. Je ne voulais pas voir ça ! Surtout pas ! Si les hommes me dégoutaient alors qu’ils étaient habillés, c’était encore pire pour moi de les voir nus comme des vers ! Je n’osais plus tourner la tête, de peur de voir plus que ce que je ne voulais voir. Lorsque je su que Jasdero lui avait tendu son manteau, j’attendis quelques secondes avant de pouvoir enfin regarder l’homme en face. Il avait même replacé sa serviette. Déjà, c’était une bonne chose de faites.

-« Pouvons-nous discuter calmement maintenant ? Qui êtes-vous ? »

-Je croyais que tu ne voulais connaitre mon nom. Mais puisque tu insistes, je vais te le dévoiler. Comme l’a si bien dit Jasdero, mon nom est Hasashi. Ayame Hasashi.

Je n’avais pas vraiment le choix de révéler mon vrai nom puisque Jasdero m’avait déjà appelé Hasashi. Au moins, je n’aurais pas eu à réfléchir longuement sur le nom à emprunter. Je remarquais également que Scar avait appelé Aisya par son prénom. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Ils se connaissaient et pas simplement en tant que simple militaire et criminel. Il y avait quelque chose derrière tout ça. Leur relation était peut-être du même type que celle que j’avais avec l’alchimiste ? Deux ennemis se pourchassant sans relâche, laissant toujours l’un et l’autre fuir pour pouvoir mieux se retrouver plus tard. Tous deux me cachaient quelque chose et je souhaitais bien le découvrir. Aisya avait tendance à s’allier aux ennemis de l’armée. Qu’avait-elle en tête ? Est-ce que ça faisait partie d’un plan qu’elle avait soigneusement élaboré pour faire tomber l’armée ? À ce moment, j’eus une pensée pour Greed et sa proposition de m’allier à lui pour faire tomber le dirigeant d’Amestris. Aisya convoitait également le poste de Généralissime, c’était assez simple à deviner. Par contre, en quoi lui était-ce utile de nous laisser fuir à chaque fois si elle avait la possibilité de nous attraper pour de bon ? Était-ce un jeu pour elle ?

-« A mon grand désarroi, cette jeune fille fait partie de mes connaissances, mais pas au même stade que toi, l’Ishbal. Pourquoi faut-il toujours que je fréquente des gens de l’ombre ? Je vais finir par croire à vos paroles les enfants, je ne serais donc pas faite pour l’Armée ? »

-T’es moins idiote que je le pensais, Jasdero. Maintenant que tu as compris, tu devrais peut-être songer à quitter l’armée et te retourner contre elle, à présent. Crois-moi, tu n’as jamais été douée pour te faire passer pour un gentil chien-chien de l’armée.

Il y a un moment que je n’avais pas pu embêter Jasdero, alors autant en profiter un peu, même si ce n’était guère le moment. Pour l’instant, il fallait mettre au clair toute cette situation. Pour commencer, j’allais chercher les vêtements de Scar, dans une autre pièce, et les lançais à son propriétaire. Déjà, j’aimerais bien qu’il soit un peu plus vêtu. Si, par hasard, Jasdero aimait bien les Ishbals musclés ne possédant qu’une simple arme à feu en guise de cache-sexe, je n’allais pas discuter de ses goûts. Cependant, il n’était pas question qu’il y aille, une seule seconde de plus, un homme nu dans cet appartement ! Il allait donc remettre bien gentiment ses vêtements, sans discuter. Par la suite, j’avais besoin d’explications sur les liens qu’entretenaient ces deux-là. J’avais beau faire des hypothèses, rien ne valait mieux qu’une bonne vieille réponse. Si Jasdero décidait de ne pas me répondre, je pourrais peut-être me fier à Scar. S’il pouvait servir à quelque chose en ce moment, ce serait le bienvenu.

-Dis-moi, ma petite chaise électrique, ça t’arrive souvent de te lier d’amitié avec les ennemis d’état ? Ça me semble être ta spécialité. Vous jouez, également, au chat et à la souris ? C’est le jeu préférer de Jasdero à ce que j’ai pu constater.

On embête Aisya ou on ne l’embête pas du tout ! J’aimais bien le surnom de la « chaise électrique » qui lui collait très bien à la peau. D’ailleurs, était-ce bon signe qu’elle n’aille pas fait tomber la foudre en ma présence depuis longtemps ? Moins les éclairs jailliront dans le ciel, mieux je me porterais. Maintenant, qu’allait me répondre mon petit chaton ? Car, en ce moment, c’était bien Aisya qui portait le rôle du chat dans le jeu. Scar était la pauvre souris traquée sans relâche comme je l’ai si souvent été. Il allait si faire, les rôles changeaient parfois, tout comme les règles.

Quelques coups portés à la porte de l’appartement me firent sursauter. Il ne manquait plus que ça ! Les collègues de Jasdero étaient maintenant là. Cette dernière avait donc intérêt à les faire déguerpir au plus vite. Je n’avais même plus d’arme à feu pour me défendre en cas de problème, Scar s’étant apparemment fait un plaisir de la faire éclater en miette. Je faisais quoi maintenant ? Les seules armes que j’avais gardées étaient dans une boite située dans le placard de ma chambre. Si j’entrai là et commençais à chercher, il y avait de fortes chances que je réveille Mely. D’ailleurs, parlant de Mely, dormait-elle encore ?


-Maintenant, vas jouer ton rôle de Colonel et fais en sorte qu’ils n’entrent pas, dis-je à Jasdero, sachant qu’elle n’apprécierait pas vraiment que je lui demande de faire une telle chose. Ça ressemblait plutôt à un ordre. Cependant, je m’en fichais. Je me permettais de plus en plus de chose envers Aisya. Ce n’était pas lors de nos premières rencontres que je lui aurais ainsi adressé la parole. En fait, je l’aurais plutôt narguée, comme je le faisais si souvent avec mes ennemis, à l’époque.

Je me dirigeais vers la chambre et ouvrit doucement la porte. J’aperçu une petite silhouette, assise dans le lit de gauche. Depuis combien de temps était-elle réveillée ? Je m’approchais doucement de son lit et observait la petite fille dans les ténèbres de la pièce. Elle se frotta les yeux et laissa, par la suite, échapper un long bâillement. Elle me demanda ce qui se passait dans la pièce d’à côté, ayant entendu du bruit. Je la rassurais en lui disant que je ne faisais que discuter avec Scar, rien de plus. Après lui avoir demandé de se recoucher pour quelques heures, la jeune fille attrapa son animal en peluche. J’attendis qu’elle soit de nouveau couchée, blottie dans ses couvertures pour sortir de la pièce et retourner au salon.
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeJeu 13 Jan - 14:11

Scar était peu fier de son geste mais il avait fait effet. Il attrapa la veste que lui tendait Aisya et la remercia d’un mouvement de tête. Bien que trop petite, elle lui permit de couvrir plus facilement ses parties intimes comparé à une petite serviette de bain. Après avoir écouté ce qu’elle dit, Scar murmura.

-« Nous sommes plutôt la lumière dans l’ombre. «


Scar connaissait maintenant le nom de sa bienfaitrice. Il aurait préféré ne pas le connaitre pour lui éviter des problèmes mais il était dans la confidence.
Quand Ayame leur exposa le jeu du chat et de la souris Scar étouffa le rire qui lui venait. Il était évident que le rôle de la souris lui revenait, et pourtant qui pourrait l’assimiler à une souris alors qu’il chassait les chats ? Et son avis était qu’Aisya est plus une lionne qu’un petit félin. Quant à Ayame elle-même, elle semblait être autant dangereuse qu’Aisya rien qu’à observer ses déplacements calmes et calculés.
Scar attrapa ses vêtements originels que lui lança Ayame et changea de pièce pour se changer à l’abri d’yeux curieux. C’est quand il entra dans la pièce habillé et quand il tendit la veste à sa propriétaire qu’il entendit les coups à la porte.

-« Déjà eux, je n’ai que trop trainé. Si on se perd on se retrouve à l’entrée Nord de la ville. «

Scar n’attendit pas qu’Aisya acquiesce qu’il marcha en direction d’Aya. Elle finit à peine sa phrase que Scar lui fît une clé de bras dans le dos et posa sa main tatouée sur sa gorge.

-« Comme ca je t’évite des problèmes et je me sors de là sans cadavres. «

Déjà il trainait Ayame ainsi bloquée vers la porte qu’il enfonça avec un grand coup de pied. Ils étaient 3, une équipe de reconnaissance pas préparée à recevoir l’ennemi d’Etat n°1 sur un plateau. Aussi ils s’enfuirent en détalant les escaliers et crièrent après leur camarades.
Scar relâcha alors sa prisonnière et fit quelques pas dans les escaliers qu’avaient empruntés les soldats.

-« Je me montre et je m’enfuit par les égouts. Ne t’en fait pas pour moi, je sais survivre. Je te remercie … «

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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeDim 6 Fév - 11:20

« La vraie et grande éloquence est celle dans laquelle, même aux moments calmes, on sent le grondement d'une foudre. »

Ayame était bien de retour. Aisya le sut dès que la jeune fille aux cheveux d’or se mit à se moquer d’elle, flattant exagérément sa vivacité d’esprit. Elle retourna la remarque du militaire à son avantage, l’incitant on ne peut mieux à quitter l’armée. Mais ce n’était pas si facile que ça. Pour quitter les rangs de Bradley, il fallait une raison qui tienne la route. De plus, le départ d’un alchimiste d’état ne passait jamais inaperçu. Surtout en ce qui concernait Aisya. Elle qui aimait faire parler d’elle allait bientôt devoir passer sa vie à l’ombre des regards si elle voulait se lancer dans quelconque coups d’état. Son opération avait déjà commencé. Elle avait débuté quelques temps après son premier règlement de compte contre Ayame. La jeune fille devait d’ailleurs se demander en quoi pouvait-elle servir à l’alchimiste ? A rien de bien spécial. Le Thunder Alchemist ne s’amusait à conférer des rôles à tout le monde. Elle en ignorait presque ce qu’elle pouvait faire d’Ayame. Simplement, elle ne se faisait pas à l’idée de la supprimer. Lorsqu’elle la laissait partir, c’était presque un réflexe naturel, comme une manie que possède chaque être humain. Peut-être qu’un jour, Ayame lui servirait de nouveau, comme au temps où grâce à l’arrestation de son oncle, Aisya s’était vu offrir une belle montée en grade. Mais, pour parvenir à celui de Généralissime, elle ne pouvait patienter jusqu’à sa prochaine augmentation. Comme le disait si bien l’ancienne tueuse à gages, elle n’était pas bien douée pour jouer les chiens de l’armée. Plus maintenant en tout cas. La preuve était qu’elle avait réussi à s’allier, si le terme pouvait être utilisé ainsi, à un Ishbal recherché de tous. Elle demeurait cependant à la botte de l’armée, quoiqu’Hasashi ait à en redire. Le colonel n’écoutait jamais les conseils ou les remontrances qu’on pouvait lui faire et ça, ce n’était pas demain que ça allait changer ! Toutefois, bien que la blondinette semblât être redevenue comme Aisya la connaissait si bien, l’allusion qu’elle fit au jeu du chat et de la souris interprété par elle-même et Scar ne lui plut guère. Ce dernier était parti se changer, au grand soulagement de la semi-Ishbale qui n’avait décidément plus l’habitude d’admirer le corps humain. Elle profita de l’occasion pour renvoyer la balle dans le camp d’Ayame, la réduisant à l’état d’enfant insolent :

-« Ne te mêle pas de ce qui ne te regarde pas, Hasashi ! Tu devrais être la mieux placée pour savoir que je déteste qu’on se fiche de ce qui me complait ou non ! »

Elle venait de dire cette phrase dans un grognement, les bras toujours croisés, relevant légèrement son faciès ténébreux, comme une adolescente bagarreuse prête à en découdre. Mais Scar fit irruption dans la pièce et avertit de l’arrivée des soldats à l’étage. Sa rivale, aussi têtue qu’elle, en rajouta une couche, lui ordonnant d’aller jouer son rôle de colonel avant que le tueur en série, afin de se tirer d’affaire, la prit en otage avant de défoncer la porte d’un coup de pied dont lui seul avait le secret. Résignée à devoir retourner dans le camp des défenseurs de l’ordre, Aisya, qui avait entre temps récupéré son manteau, afficha une expression de colère, comme si elle revenait d’un combat contre l’étranger. Alors que Scar s’enfuyait et que les soldats se décidaient à montrer le bout de leur nez afin de prendre des nouvelles de leur supérieur, l’officier les envoya balader d’un violent mouvement du bras :

-« Pauvres bleusailles ! Ça vous arrive de réussir à attraper quelqu’un ?! L’Ishbal s’est encore fait la malle, sans avoir recours à l’explosion de quoique ce soit ! Vous êtes de son côté ou quoi ? Alors partez à sa recherche, bande de crevards, ou je me sers de vous pour ma prochaine exécution ! »

En son for intérieur, elle avait bien ricané lorsqu’elle leur demanda de quels côtés étaient-ils. Jouer le militaire en colère lui allait décidément à merveille. Des renforts arrivaient, tous plus démunis et déconcertés les uns que les autres. Deux d’entre eux, dont le bras gauche était frappé d’une croix de médecine, s’approchèrent d’Ayame, en quête de savoir si elle se portait bien. Mais les mots échangés avec Scar n’échappèrent pas à Aisya. Le connaissant, il était évident qu’il allait une fois de plus se réfugier dans les égouts. Et puis, au nord de la ville. Pourquoi avoir fixé un lieu pour se retrouver ? N’en avait-il pas fini avec les deux jeunes femmes ? L’alchimiste d’état n’en avait jamais fini, de toute manière. Elle laissa Ayame au bon soin de ses subordonnés, espérant qu’elle trouve par elle-même un moyen de les rejoindre plus tard. Pour sa part, la dame de foudre aboya encore quelques ordres aux soldats, les éparpillant aux quatre coins de la capitale, les perdant sous les noms de rues multiples, tandis qu’elle se chargerait de faire trembler le ciel afin qu’il ne puisse plus bouger. Le ciel s’était d’ailleurs assombri, à mesure que les nuages s’étaient accumulés au-dessus de la ville, chargés d’électricité et amenés ici par Aisya. Elle se mit à courir et le déliement de ses jambes l’envoya quelques années en arrière, lorsqu’elle aimait à s’enfuir, comme si la mort était à ses trousses. Que ressentait Scar dans ces moments-là ? S’était-il fait à ces nombreuses courses qui, chaque fois, l’amenaient à croiser le chemin de l’alchimiste ? Peu importe ce qu’il éprouvait, pour elle, il n’était qu’un pion de plus, aux côtés d’Ayame. Mais ce qu’elle ignorait pourtant, c’était que ces pions n’étaient pas démunis de liberté de mouvement. La preuve était que Scar en ce moment, devait courir, comme elle. Elle visualisa chacun de ses mouvements, s’évertuant toujours dans sa course, suivant de près le chemin des égouts. Elle arrivait maintenant dans les environs du nord de la ville, toujours plus sombre. L’Ishbal n’avait donné aucune explication plus précise et elle entreprit de chercher un réseau de plaques menant au sous-sol de la ville, prête à réceptionner l’homme à la cicatrice à son arrivée. Sa respiration haletante lui irritait la gorge dans le froid de l’atmosphère. Elle secoua sa tête, faisant virevolter ses cheveux d’ébène, tandis que dans le ciel orageux, un corbeau noir prenait son envol. Au loin, on entendait les civils affolés, mis au courant de la mise en fuite de l’Ishbal qui éveillait en eux tant de cauchemars. A cette pensée absurde, un rire machiavélique s’échappa des lèvres entrouvertes d’Aisya et prit de la hauteur, comme un signal vocal, pour guider ses deux compagnons d’infortune.
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MessageSujet: Re: Accident de parcourt   Accident de parcourt Icon_minitimeLun 14 Mar - 16:52

Je n’ai pas eu le temps de réagir. Tout s’était passé trop rapidement. Comment aurais-je pu le prévoir ? J’aurais dû me méfier. J’avais baissé ma garde trop rapidement. Il en avait profité pour m’agripper, coinçant l’un de mes bras dans mon dos et tenant de sa main basanée mon cou. J’avais l’impression qu’il pouvait le casser en quelques secondes si cela lui plaisait. En fait, ce n’était pas qu’une impression. Je savais qu’il pouvait le faire. Après l’avoir vu agir, faisant exploser mon arme à feu, je pouvais m’attendre au pire. Je me débattis un peu, avant de finalement me calmer. Je ne pourrais pas y faire grand-chose. Il avait l’occasion de me rompre le cou à tout moment. Par contre, une chose était certaine; il allait le regretter ! Déjà, le fais qu’il détruise mon arme ne m’avait guère enchanté, mais de là à poser les mains sur moi ! Il avait intérêt à me lâcher rapidement. Je détestais que l’on pose la main sur moi, ou plutôt qu’un homme pose la main sur ma personne, sans ma permission !
Défonçant ma porte à coup de pied, il me traina à l’extérieur de l’appartement. Là, des militaires inspectant l’immeuble, ne se firent pas prier pour prendre leurs jambes à leur coup. Voici donc l’armée de nos jours. Pas très efficace. Jamais je ne leur confierais ma vie, des plans pour que je me fasse tuer dix fois avant qu’ils n’osent faire un geste. Ils avaient un grand ennemi d’état sous leurs yeux, ayant une otage, en l’occurrence moi, et il ne faisait rien pour me venir en aide ? Je me débrouillerais seule alors. Pas question de demander de l’aide à Jasdero ! De toute façon, je serais bien étonnée qu’elle décide de me venir en aide.


-« Je me montre et je m’enfuit par les égouts. Ne t’en fait pas pour moi, je sais survivre. Je te remercie … »

Sur ces mots, il me lâcha, à mon plus grand soulagement. Alors qu’il s’enfuit, Aisya en profita pour sortir en vitesse de l’appartement. Des militaires, ou des médecins, je ne saurais dire, ce détail m’importait peu, vinrent à ma rencontre pour s’assurer que j’allais bien. Confuse, je répondis que si et me dirigeais rapidement dans mon appartement. Devrais-je suivre Aisya et l’Ishbal. Certes, il y avait certains détails à leur sujet que je souhaitais connaitre, mais je ne pouvais tout de même pas laisser Melyhanna seule. Et si je n’étais pas présente et qu’elle se réveillait, seule et paniquée ? Malgré le fait qu’elle savait se débrouiller seule, elle restait tout de même une enfant.
J’étais tiraillée entre la bien être de ma protégée et l’envie de suivre l’Ishbal, suite à ses paroles. Pourquoi me dire où il allait fuir ? Il souhaitait que je parte à sa suite ? Qu’allais-je faire à présent ? Je jetais un rapide coup d’œil à l’horloge du salon. Je me donnais deux heures. Deux minuscules heures pour partir à la recherche de Scar et d’Aisya avant de revenir à mon domicile pour m’occuper de Melyhanna. Avec de la chance, elle dormira toujours à mon retour. J’attrapais mon long manteau noir et enfilait mes bottes à la vitesse de l’éclair avant de refermer la porte de l’appartement derrière moi. Je devais contacter, dès que ce sera possible, quelqu’un pour réparer ma porte. Elle tenait toujours debout, mais avait bien de mal à fermer à présent. Ignorant les quelques militaires à l’entrée de l’immeuble, je sortais à l’extérieur, tout enfilant mon manteau. Au bout de la rue, j’aperçue une silhouette s’éloignant rapidement, dans le sens contraire des militaires. Aisya aurait-elle, par hasard, lancé ses collègues sur une mauvaise piste ? Ce n’était pas bien, surtout venant de chien de l’armée. Enfin, je n’étais pas la mieux placée pour parler, ayant trahis mes anciens collègues pour me délivrer de cette vie que je menais, jetant du coup des centaines de personnes en prison.

Je refermais mon manteau d’une main, tentant de me protéger de la brise nocturne, tout en continuant ma course. Où étaient-ils ? Scar avait bien dit de se retrouver au Nord de la ville. J’empruntais donc un raccourci, question d’arriver au plus vite et de ne pas croiser de militaires sur les routes qui pourraient me demander pour quelles raisons je courais ainsi. Cependant, la nouvelle de la fuite de Scar dans les rues de ce quartier fit bientôt le tour des foyers. Parfois, une lumière illuminait soudainement une pièce quelconque d’une petite maison, alors que d’autres résidents préféraient se terrer dans leur foyer. Épuisée après avoir couru un bon moment, je m’arrêtais, question de reprendre mon souffle.

Un rire parvint à mes oreilles. Ce n’était pas le rire pure d’un enfant, mais plutôt un son luciférien, terrorisant tous ceux qui avaient le malheur de l’entendre. Je laissais mon instinct me guider vers la source de ce bruit infâme. Je ne tardais pas à la trouver. Fallait dire que je me doutais très bien de qui provenait cette musique écorchant mes oreilles. Aisya était là, debout, nous attendant sûrement, Scar et moi. Un éclair déchira le ciel sans toutefois être accompagné par la pluie.


-« À rire comme ça tu vas faire fuir les chats de gouttières du quartier. »
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