La soirée tournait au carnage musical. Il ne savait pas ce qui le retenait de tous les emplâtrer dans le mur d'en face pour leur faire cesser cette abomination. Son frère peut-être, il n'avait pas envie de lui attirer d'ennuis... Enfin bon, tout le monde commençait sérieusement à déraper et la grande armure sobre, parce qu'elle ne pouvait pas boire (snif), tapotait nerveusement la table avec son index.
Puis il en eut vraiment marre lorsque le colonel Evans, n'y prenez là rien de personnel, les casseroles sont partout dans l'armée, commença à chanter. Il se leva, la regarda dans les yeux puis sursauta lorsque le micro atterrit à ses côtés. L'armure le regarda un instant, interrogatrice avant de le prendre. Une idée saugrenue venait de lui traverser l'esprit.
A son tour de leur casser les pieds avec une chanson horrible. Et quoi de plus horrible que les ronflements de son frère ? Ah, c'était une cacophonie semblable à un orchestre créé par Mustang lui même. autant dire que le niveau était plus que bas. Ricanant doucement, Alphonse s'éclipse de la soirée avec le micro.
Le grand diablotin avance avec précipitation vers la chambre où repose (en paix) le fullmetal. Avec la discrétion d'un éléphant rose, il entre dans la chambre. En effet, son frère ronflait fort et dormait dans une position pour les moins... débraillées...
Il passe une main derrière sa tête et finit par parler dedans:
- Bonsoir mesdames et messieurs les bourrés, après cet interlude casse oreille, nous remercierons les casseroles plus tard, voici une symphonie baptisée: Symphonie d'un nabot ronfleur. Bonne écoute !
Il posa ensuite le micro près de son frère de manière à ce que tout les sons qu'il produisait soient captés par l'engin. Mise à part les ronflements, forts et... forts, on pouvait entendre certaines paroles murmurées du style: "Winry... Winry... Winry..." Enfin bon, le miracle des rêves et du sommeille. C'est comme lorsqu'on est bourré, on dit tout !
Alphonse se posa dans une chaise à côté, croisa les jambes et les bras et regarda son frère dormir tout en riant intérieurement de la grosse bêtise qu'il venait de faire. C'est qu'il déraillait le petit Alphonse.