Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]

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 Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]

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Clothilde Laysawer
Alchimiste Médecin Général des Armées

Clothilde Laysawer


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MessageSujet: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeDim 5 Déc - 16:06

La ville semblait baigner dans une plénitude sauvage, ou les éléments terrestres s’avéraient stoïques, comme à l’écoute du silence abattu dans l’atmosphère. Chaque tige de feuilles savourait l’absence du souffle qui régulièrement chassait leur racine, continuellement dans la crainte d’être séparées de leurs branchages. De temps à autre, un moineau ou un rossignol rejoignaient le repos des bois, scrutant le sol à la recherche de maigres germes d’hiver à picorer, refoulés par les pas retentissants et titanesques des hommes. Seules quelques bonnes âmes séniles dispersaient sous une volée de palombes et de merles, quelques menues miettes du dîner de la veille. Une jeune femme contourna le flot de plumes, frictionnant ses mains gantées de noirs, le corps secoué de frissons par les morsures de la gelée, trottinant parmi les dédales jusqu’à une accueillante terrasse de café, dissimulée dans un amas de lierres uni dans un muret. La demoiselle sinuait entre les tables ou certains courageux sirotaient à l’express un arabica bouillant, avant de décamper en restituant quelques billets de mark (monnaie allemande) dont les serveurs s’empressaient de récupérer. L’alchimiste de soin écarta de la main avec lenteur l’entrée du bar, enjamba la marche, avant de clore le battant de bois, effrité par un soudain courant d’air opportun dont la course s’évapora au contact de la chaleur ambiante.
Clothilde expira une bouffée de soupir vaporeux tout en retirant chaque doigt des gants de cuir qu’elle nicha immédiatement dans son sac à main. Elle s’avança avec élégance et retenue vers le comptoir, et quémanda une place assise de préférence à une fenêtre. Le barman la conduisit à proximité d’une vitre teintée à l’étage supérieur, ou elle pourrait observer à sa guise les allées et immeubles d’Amestris.


« Amatrice de panorama, tiens ? On est s’t’y pas peu fier d’offrir une belle vue à nos clients, j’l’avais bien dit à la nine’ de construire sur ce fion, et maint’nant, on monopolise la concurrence ! » Appuya le tavernier d’un air goguenard, apparemment très digne de l’emplacement de sa bicoque.

« Oui, lui répondit la jeune femme dans un furtif hochement d’acquisition souligné par un infime sourire, c’est très beau. »

« Haha, alors, qu’est-c’qu’on sert à la p’tite dame ? » Termina le gargotier tout en sortant un calepin du revers de son tablier poussiéreux mais propre.

Le médecin se frotta frètement l’arrête du nez avant de conclure par un simple lait crème, avant de piocher un carnet de notes dans sa besace, qu’elle feuilleta jusqu’à trouver la page, tandis que le barman retournait cirer sa table, tout en érigeant une tasse de porcelaine qu’il truffa de lait chaud surmonté de chantilly au beurre, enfariné de poudre de cacao. Le gobelet fut apporté sur un socle puis déposé délicatement à la table de Clothilde, qui griffonnait des formules de chimie, toujours pour créer de nouveaux médicaments plus ou moins utiles. Sa main se tendit vers la rampe du godet auquel ses doigts s’agrippèrent, la porcelaine heurtant les ongles, manquant de justesse de chuter du haut de la balustrade située aux cotés de la demoiselle. La boisson laiteuse coula le long de la gorge de Clothilde qui grelotta sous l’agréable tiédeur que procurait ce vivifiant liquide. Une coquette moustache de lait orna ses lèvres, qu’elle fit disparaître en quelques coups de langue, sauf la pointe de son nez où une touche de mousse trônait encore, mais qu’elle n’aperçut pas.
Un nouveau client entra dans la bâtisse, le pas déterminé en direction du mastroquet qui l’accueillit dans son habituel entrain de bon vivant, l’œil brillant. Beaucoup moins lorsqu’il fut stupéfait par l’emprise brusque du jeune homme par le col, si bien qu’il manqua de trébucher, se rattrapant sur le rebord d’un robinet de bière. L’inconnu exigea sur un ton dissimulé un verre de whisky sans glaçon ni ajout, avant de relâcher de façon négligé le barbu qui loupa de nouveau de manger le mur, tandis que le jeune homme s’élevait de toute sa posture, un sourire résolu aux lèvres, comme catégorique de sa domination au sein de l’auberge.
L’alchimiste émit une grimace devant tant de sans-gêne, si cela partait en coui…en bazar, elle n’hésiterait pas à intervenir afin d’aider l’innocent barman, mais aussi l’autre populace qui à l’origine, arrivaient dans cet endroit afin de jouir d’un repos mérité.
Clothilde continua de siroter son lait, non sans épier d’un œil cet excentrique étranger.
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Nick Falcon
Général de Brigade

Nick Falcon


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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeDim 5 Déc - 18:30

La température était tombée bien bas ces temps-ci, mais qui aurait pensé que cela l'affecterait autant, lui un homonculus, à croire que ces sensations pouvaient finalement être similaires avec celles des humains. En fait, il faisait bien meilleur là dessous,songeait-il en regardant le sol pavé, tandis qu'il soufflait entre ses mains, dans l'espoir vain de les réchauffer. Toutefois, Greed aimait de moins de moins les souterrains où logent ses camarades, de petites tensions étaient à l'ordre du jour, et il valait mieux qu'il se change les idées. Pour cela, et comme à son habitude, l'homonculus arpentait les rues de Central, dans un but incertain. S'étant arrêté devant une vitrine, plongé dans ses pensées, il rangea ses mains dans les poches de sa veste noire, et continua son chemin, tout en regardant le peu des humains qui se risquaient à se balader par un temps pareil.

Son regard s'arrêta sur un duo de gamins devant un étalage, qui semblaient parler au vendeur,tandis que derrière lui, un troisième garçon entassait son butin dans un sac. La suite était donc évidente, et fit rire l'Avarice.
« Ah... que c'est malheureux, si jeunes et déjà si cupides, j'adore ces humains ! » murmura-t-il à lui-même tout en ricanant, qui fut ensuite stoppé par un vent glacial.

En effet, le froid mordant avait finalement eut raison de l'homonculus, qui s'empressa de trouver un lieu chaleureux. Quoi de mieux que ce bon vieux bar où il avait l'habitude de passer dans cette ruelle, établissement qu'il ne mit pas longtemps à rejoindre d'ailleurs. Il entra vivement en poussant la porte telle une vulgaire planche de bois, qui manqua de peu de claquer contre le mur. Greed ne reconnu pas l'aubergiste qui l'accueillit, surement un remplaçant... à croire qu'il fallait donc dire adieu à la boisson gratuite des habitués. Ceci dit, il fallait donc tout de suite montrer à qui il avait à faire, après tout, ce n'est pas tous les jours qu'il est possible à quelqu'un de servir l'Avarice. Il empoigna alors le col de son et se fit un plaisir de demander, tout en affichant son sourire cupide habituel.
« Un verre de whisky, mon petit gars. Et un gros, ne lésine pas dessus, j'ai soif. Et sans glaçon bien évidemment ! » Ceci dit, il lâcha prise, et fit mine de nettoyer la veste du serveur qui s'empressa alors de retourner derrière son bar,et de préparer la commande.

Alors qu'il attendait impatiemment son bien, il se sentit comme observé, et par intuition, il leva la tête vers l'étage où il avait l'habitude d'aller, pour contempler l'extérieur, une position plus que privilégiée dans cet établissement pour la cupidité personnifiée. L'homonculus vit alors une jeune femme attablée, il écarquilla les yeux en s'attardant sur le visage de celle-ci, qui tout en buvant son breuvage, continuait de l'espionner du regard. Malgré cela, Greed fut tout simplement ébranlé de la beauté de la dame qui le regardait de haut, sans vouloir faire de jeu de mot. D'ailleurs, la distance ne cachait pas les détails : un doux visage fin, une chevelure brune soyeuse, et des yeux verts perçants, à moitié cachés par des lunettes qui les mettaient alors en valeur. L'avarice, en état de contemplation, fut alors interrompu parle serveur qui lui indiquait que sa boisson était fin prête. Greed haussa la tête tout en grommelant des paroles incompréhensibles en guise de remerciements, et tourna des épaules pour entamer son ascension à l'étage.

Tandis qu'il grimpait les marches, l'homonculus découvrit lentement le reste du corps de la jeune femme, qui était tout aussi éloquent et angélique que son visage. Mais il fronça les sourcils en voyant une montre argentée qui ornait en quelque sorte le sac à main de la femme, accessoire qu'il connaissait bien à présent,pour en avoir déjà affronté d'autres porteurs. La montre-type de l'alchimiste, décorée du symbole de l'Etat militaire d'Amestris sensée représenter un tigre... Ainsi, l'intérêt que cette personne éveillait chez lui, s'en fit doublée.

Il s'installa sur une table voisine, et fit dos à la jeune femme en s'asseyant, pour finalement déposer son verre de whisky, généreusement rempli. Contre toute attente, il n'y posa pas les lèvres, mais il entama la conversation tout en parlant vers les fenêtres. Il arborait alors un sourire cupide, visible par le reflet d'une des vitres du bar.
« Alchimiste d'Etat hein ?Je suis bien curieux de connaître votre talent mademoiselle. »

A ces mots, il se tourna sa tête,et continua, avec un ton amical, tout en admirant le visage de la jeune femme, qui lui faisait à présent presque face, il remarqua alors une chose tout à fait discrète vue de loin.
« Ah, je tiens à vous signaler qu'il vous reste de la crème sur le nez. » dit-il finalement, avec un regard profond et intéressé.


Dernière édition par Lin Yao le Mer 19 Jan - 19:47, édité 2 fois
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Clothilde Laysawer
Alchimiste Médecin Général des Armées

Clothilde Laysawer


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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeDim 12 Déc - 10:48

L’alchimiste étouffa sa gorgée lorsque le jeune homme hissa son obscur regard à l’étage supérieur, démasquant son observation indiscrète. La jeune femme ne détourna point pour autant sa vision, poursuivant de dévisager le strict minois de l’inconnu qui mutuellement, la contemplait comme captivé par ses harmonieuses courbes, peu discernables par l’ample jupon qu’elle vêtait. Le réciproque magnétisme s’interrompit lorsque le tavernier héla l’homme tout en haussant sous son nez son breuvage empli, le trait bien moins allégorique, comme aigri de servir un client aussi malhonnête. Le civil réprima un rictus tout en maugréant des paroles incompréhensibles, avant d’arracher la boisson aux mains boudinés de l’aubergiste puis, de grimper deux à deux les marches d’escalier qui crissèrent de leurs secs rhumatismes. Le médecin coula avec circonspection ses iris en bout de table lorsque l’ébène manteau de l’individu effleura l’encolure de sa chaise, ainsi que son épaule nue par la même occasion. Celle-ci observa le fond de sa tasse vide, poudré par quelques résidus de lait restants qui tapissaient les parois de flocons lactés, avant de reposer le gobelet sur son socle dans un tintement strident semblable au grincement de dents. Le jeune homme déplaça son siège d’une main ferme, avant de s’y installer de manière placide, abandonnant un soupir d’aise, sa chope royalement disposée sur son meuble. Néanmoins, bien que confortablement édifié, il eut un succinct instant de réflexion (parce que cela ne lui arrive pas souvent), un court moment d'incertitude, avant de pivoter son faciès vers la vitre givrée, qui réfléchit son odieux sourire arrogant, comme comblé de sous-entendus :

« Alchimiste d'Etat hein ? Je suis bien curieux de connaître votre talent, mademoiselle. »

Clothilde souligna ses pupilles vers lui, le visage cependant dulcifié. Cet homme, bien qu’extraverti, semblait inoffensif, quoiqu’un peu taquin. Peut-être des avances, où faisait-il parti du même domaine, comme intégré dans Central ? Sa rentrée dans l’armée demeurait récente, il était fort probable qu’elle ne l’ait jamais rencontré auparavant. Sinon, elle s’imaginait de bêtes illusions, que cet inconnu restait un potentiel amant, s’il cultivait le don du charme et de l’entreprise. L’alchimiste de soin préluda d’ouvrir la bouche, lorsque son opposant braqua de nouveau face à elle, le bras accoudé au banc, avant de mimer de son index l’emplacement de l’arrête de son nez, le tout cerné par un sourire aimablement moqueur :

« Ah, je tiens à vous signaler qu'il vous reste de la crème sur le nez. » Distingua-t-il en tapotant l’endroit, puis de nouveau s’appuyer sur sa chaise.

La demoiselle s’immobilisa sur une brève minute de stupéfaction. Elle se mit alors à loucher sur la modeste et impertinente mousse de lait qui continuait de parader, mais qui fut immédiatement tamponnée par un linge que Clothilde s’était empressée de jaillir. Celle-ci échappa un doux rire gêné, tout en restituant la serviette au creux de sa sacoche. Elle dérangea du dos de sa main la tasse de porcelaine un peu plus loin, à la limite du rebord, avant de croiser ses doigts en adossant ses coudes, la tête reposante. Celle-ci examina en détail les traits plaisants du jeune homme, avant de polémiquer en retour :


« Je suis une alchimiste de soin. Je soigne les blessures grâce à l’alchimie et la médecine traditionnelle. »


Le médecin détailla du regard son entourage, avant de butter sur une marque familière qui ornait le poignet de l’individu à ses cotés…Un tatouage à la forme semblable à un dragon ou un serpent se dévorant sa queue écailleuse, d’un profond noir macassar encré dans l’épiderme de sa peau. La jeune femme se hérissa sans laisser paraître, elle se devait de rester impassible afin de ne pas éveiller les soupçons. C’était un dessin assez craint au quotidien, alors pourquoi ne masquait-il pas cet emblème si redouté ?...Un…homonculus… ? Elle avait eu vent de rumeurs sur ce terme, en plus de ses connaissances dans les bouquins qui contiennent la sagesse des anciens. Et voila qu’un de ces suppôts du diable entamait la causette avec elle, sans se douter qu’elle pourrait éventuellement être informée de ce symbole ?...
Un homonculus, un homonculus, un homonculus… Ce mot s’imprégnait dans son esprit. De plus…elle était elle-même aux ordres de Central…De Central…De l’armée…Du Furher ?..
Bon sang, elle comprenait. Sa langue avait fourchu trop vite. Et s’il décidait de la zigouiller ? Là ? Maintenant ? Et mer…credi.
Son corps fut parcouru d’un frisson de sueurs froides. Il fallait absolument rester de marbre, et imiter l’ignorant. Et se tenir toutefois sur ses gardes en cas d’offensive, se méfier de ses intentions, surtout qu’il avait l’air professionnel dans les coups fourbes, rien qu’à l’expression sournoise de son visage.
Malgré cela, Clothilde ne pouvait s’empêcher de torturer les coutures de son sac avec angoisse. Il fallait dériver sur un sujet, qu’il n’ait pas l’occasion de soutirer ses faiblesses….


« …Il n’était pas mauvais ce lait-crème. »

Raté.
Bon, et bien, tant qu’à faire…
L’alchimiste ramassa sa besace avec ardeur et quitta son tabouret tout en lâchant avec négligence :

« Navrée, je suis pressée. »
Acheva-t-elle en dévalant le colimaçon tandis que sa main glissait le long de l’accoudoir.
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Nick Falcon
Général de Brigade

Nick Falcon


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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeVen 17 Déc - 9:48

La réponse qui s'ensuivit provoqua chez l'homonculus un sourire de satisfaction. Une alchimiste de soin ? C'était fort intéressant et à la fois curieux, l'alchimie utilisée à Amestris était généralement réputée pour son utilisation et ses but destructeurs. Elle avait donc décidée d'étudier un genre d'alchimie tout à fait rare dans les rangs des chiens de l'armée. D'un autre côté, il trouvait que cela lui correspondait parfaitement, et a peine n'eut-il le temps de le faire remarquer, qu'il capta le comportement étrange de son interlocutrice.

En effet, alors qu'elle le dévisageait lentement, le regard de la jeune femme, aussi perçant et profond fut-il, s'arrêta brusquement sur la main gauche de l'Avarice. Il ne fallut pas longtemps pour Greed , au vu de la réaction de l'inconnue, de constater qu'elle connaissait la signification du tatouage de l'Ouroboros, caractéristique des engeances immortelles de Père, qui ornait le dos de sa main. Mais pourquoi ces humains ne préfèrent-ils pas vivre simplement dans l'ignorance, se demandait alors Greed, il valait mieux dans bien des cas rester inculte pour mener une vie tranquille, et dans un pareil cas, la jeune femme qui se dressait médusée devant lui aurait tout simplement pu passer outre, et aurait continué la conversation. Dans un sens, il s'en contrefichait royalement de savoir qu'elle connaissait d'où il venait, mais ce qui le gênait c'était la réaction de la jeune femme, qui s'empressa, dans une hâte maladroite, de quitter les lieux, à l'aide d'explications pour le moins douteuses.

Quelle mouche l'avait donc piquée, ce n'était pas comme si il avait eut envie de la trucider sur place sans aucune raison valable, une si jeune et jolie femme... Mais, apparemment, elle avait tout simplement prit peur, et la fuite par la même occasion, ce qui indigna l'Avarice qui expira longuement avant de porter les lèvres à son verre.
« Ah là là, j'ai vraiment pas la côte ces temps-ci. » dit-il finalement en ricanant, tout en s'enfonçant dans sa chaise et en portant . Peu après qu'il eut dégusté la première gorgée de son whisky d'un âge tout à fait correct, il écarquilla les yeux en voyant que le serveur, monté à l'étage furtivement, lui tendit une note, apparemment celle de la jeune femme.
« Euh, je suppose que vous la connaissez ? Comme elle est partie sans payer... je vous prierez humblement de payer pour elle monsieur. »
Les paroles du garçon tonnèrent aux oreilles de Greed comme un fracas d'éclairs. L'avarice ? Payer la note d'autrui ? Il devait forcément ne pas avoir bien entendu les dires de cet insecte, et commenta alors.
« Hey tu m'as bien regardé mon gars ? J'ai une gueule à payer la boisson des gonzesses qui se cassent en me voyant ?! » dit-il en prenant le col de l'aubergiste sous les regards apeurés des autres clients.

Un long silence s'instaura, et le serveur ne quitta pas son sourire gêné, la note toujours tendue vers l'homonculus, qui lui offrait alors un air outré et indigné, car il ne désirait finalement pas connaître la réponse à sa question... Il tourna ensuite les yeux vers la fenêtre donnant sur la rue principale, où il vit au loin la jeune femme courir de tout son souffle sur le pavement glacial de Central. Il fallait l'avouer, maintenant, elle avait une raison valable de courir. En effet, dans un accès de rage, il sortit de la monnaie dont l'origine était discutable, afin de payer les deux notes, et posa le tout sur la table, apportant la satisfaction et le remerciement du serveur. Puis il se leva tout en dégageant la chaise d'un pas lourd, et bu son verre cul-sec, avant de débouler de l'escalier, et de sortir en trombe de l'échoppe tout en grommelant des choses incompréhensibles, qui semblaient ne pas être des paroles douces.

Une fois sorti, et sans ajouter un seul mot, il se mit à courir d'un pas élancé à travers la rue qui faisait face à l'auberge, afin de rattraper la jeune femme, qu'il distinguait facilement au bout puisqu'il n'y avait pas grand monde par ce froid hivernal. Celle ci semblait déjà s'essouffler, et l'homonculus, à présent à moins d'une centaine de mètres d'elle, cria d'une voix tonnante et autoritaire, qui résonna dans l'avenue.
« Holà sale gosse ! Tu va me rembourser là tout de suite ! Je te lâcherai pas ! » fit-il tout en agitant la note du tavernier. Puis, à présent à portée de sa cible, il tenta d'attraper l'épaule de celle-ci. Cependant, alors qu'il engageait son geste, l'homonculus glissa sur une plaque de verglas où semblait se trouver également l'alchimiste, la chute fut inévitable, et il se retrouva sur le dos aussi vite qu'il avait rattrapé la jeune femme.

« Bordel, je sens que cette journée va être pourrie...» dit-il finalement, le regard dubitatif lancé vers le ciel, un sourire malgré tout accroché sur le visage.
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Clothilde Laysawer
Alchimiste Médecin Général des Armées

Clothilde Laysawer


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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeVen 17 Déc - 20:54

Des répercussions de talons martelaient les paves givrés au cœur de la place transie d’Amestris, imprégnant le sol enneigé d’empreintes éphémères, esquissant une fraîche et indiscrète direction. Le médecin réunissait les lacets de son cache-cœur en brun velours depuis ses frêles doigts, tout en cavalant de vive allure et d’un rythme progressivement agile, enjambant une borne manquant de grâce, mais excusable dans cette situation. Une vapeur de froid fuyait inlassablement des lèvres tiédies de la jeune demoiselle, dont l’oxygène commençait à faillir. Elle entreprit une halte aux cotés d’un muret de source, la poitrine soulevé par des respirations saccadées, les babines légèrement gercées. Alors qu’elle s’humidifiait la bouche de quelques coups de langue, elle tressaillit lorsque l’organe tonitruant du jeune homme censé stationner en auberge, retentit dans l’atmosphère, alors que l’homonculus jaillissait de la taverne et se mit à la poursuivre à grandes foulées, sciant l’air d’une dextérité surprenante. Clothilde interrompit son intervalle en perpétuant sa course, empruntant quelques dédales dans l'aspiration de semer et de décourager son poursuivant, qui malgré ses efforts pour le distancer, gagnait de la route et redoublait d’endurance. De plus, il était plutôt vain de courir en sabot, sur un terroir verglacé, les pires conditions pour entreprendre une traque.

« Holà sale gosse ! Tu va me rembourser là tout de suite ! Je ne te lâcherai pas ! »

L’inconnu atteignait bientôt une dizaine de mètre, bondissant tel un intrépide félin, avide de s’emparer son but. L’alchimiste intensifia sa persévérance, à en perdre haleine, dont son expression mua en une stupéfaction soulagée lorsqu’elle reconnut l’avenue de son appartement.
Quand soudainement, la poigne de son interlocuteur lui happa l’épaule, la projetant en arrière. L’homonculus perdit également l’équilibre, dont la cause accusait une plaque de frimas, dont la brusque chute arracha une rauque suffocation de colère à l’être inhumain, avant de narguer les cieux de son ordinaire sourire méprisant :


« Bordel, je sens que cette journée va être pourrie...»


Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Gamelleclogreedcopie

A son tour, la jeune femme s’effondra à la renverse, dans une concise exclamation de surprise, avant d’atterrir au creux de l’entrejambe de l’homonculus, les coudes lui entourant les cuisses, le crâne soutenu confortablement sur son abdomen, le tout protesté dans un « Humph ! » sourd. Un silence pesant s’abattit immédiatement à l’instant de cette position pittoresque, durant laquelle Clothilde pencha son visage en direction de celui de l’homme dont l’image se positionnait à l’envers. Lorsqu’elle le réalisa, celle-ci hissa instantanément son corps vers l’avant, dans l’idée de s’enfuir de nouveau. Mais son buste butta contre les genoux du civil, qui la paralysait dès à présent au niveau de la taille après avoir sournoisement replié ses jambes. La guérisseuse réagit en saisissant les mollets pour les contraindre à lâcher prise, chose plutôt dérisoire puisque la créature semblait témoigner d’une vigueur qu’elle avait sous-estimé. Bien que désespérées, Clothilde tentait plusieurs tentatives de se dégager de ce guêpier humain, tandis que son adversaire semblait s’amuser de ce grotesque spectacle.
La demoiselle déclina une moue sévère, s’empara de sa besace et fureta l’intérieur. Elle en sortit un porte-monnaie de cuir, qu’elle allégea de cinq pièces de bronze tendues vers son rival :


« Je ne connais pas l’exact prix d’un lait chaud, mais gardez la monnaie. » Soupira-t-elle alors que la monnaie glissait de sa main pour rejoindre celle du jeune homme.

Elle s’accouda à la hanche de son obstacle, le regard strict. Elle spécula de ce moment ou l’homme cupide jonglait les pièces avec fierté pour lui détailler les traits. Une épaisse frange balayant son front, des sourcils remarquablement accentués, des yeux bridés soulignés par des pupilles violettes audacieuses en amande, un nez droit et fin de conquérant, une large bouche mince étirées par un rictus de victoire, et enfin, une mâchoire carré dotée d’une impeccable dentition alignée armée d’imposantes canines. L’alchimiste cligna des paupières avant d’ignorer le jeune homme, fixant l’horizon droit devant elle, d’un air impatient :


« Pourriez-vous me relâcher, s’il vous plait ?...Je vous en serai reconnaissante. » Conclut-elle en pivotant de nouveau la tête vers son émetteur d’une mine faiblement implorante.
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Nick Falcon
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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeMer 22 Déc - 16:54

Le sol était tout simplement glaçial. Rien de plus normal dans le sens où il était tombé sur une des nombreuses plaques de verglas qui jonchaient les rues de la ville. Il était à présent sur le dos, le regard perdu vers le ciel azur qui couvrait la cité, perdu dans ses pensées, comme si il avait oublié pourquoi il avait poursuivit cette voleuse. Dans un sens, il ne l'avait pas réellemment rattrapée pour la si petite somme d'argent qu'elle lui devait. Bien qu'il détestait qu'on lui vole ses biens, si infimes qu'ils soient, Greed avait eu envie de s'entretenir un peu plus longtemps avec cette mystérieuse jeune fille qui s'était tout simplement enfuie sous ses yeux, piquant ainsi sa curiosité légendaire.

Pour arriver à son premier objectif qui était le remboursement de la maigre dette, il dut employer les grands moyens, c'est à dire d'immobiliser sa proie pour qu'elle cède rapidement à ses exigeances. Ce n'était pas dans les habitudes de l'Avarice de forcer la main de la gente féminine, mais si il l'avait relevée tout de suite, elle serait repartie aussitôt sans se retourner, continuant sa fuite insensée du mieux qu'elle le pouvait. Et pour être sincère, il avait la flemme de courir une fois de plus aprés une femme qui le fuyait pour des raisons diverses. Ce qu'il attendait ne se fit pas attendre plus longtemps, la jeune femme abandonna toute résistance, et proposa rapidement l'argent, comme laissant sa bourse à un vulgaire voleur. Voyant cela, presque indigné, Greed accepta, puis commenta avec un large sourire cupide et provocateur.
« Ta boisson de gosse a seulement coûté 50 cenz. Garde donc la monnaie. Je ne suis pas un voleur non plus. » dit-il finalement en ricanant, tout en remettant une partie de l'argent dans la main entre-ouverte de la jeune femme, qu'il referma avec attention. Puis il mit son dû dans sa poche.

Ceci dit, il reprit un air sérieux, et se releva en une seule fois, tout en prenant soin d'avoir de bons appuis à même les pavés glacés, dans le but de ne pas retomber stupidement. Puis sans attendre, il passa furtivement son bras dans le dos de la jeune femme, et prit délicatement sa main droite avec sa main tatouée, afin de la relever, c'était bien la moindre des choses pour l'avoir emportée dans sa chute on ne peut plus violente. Ainsi, il s'éxécuta avec douceur, et remit la jeune femme sur pieds non sans difficulté, car elle était d'une légereté déconcertante. Arborant alors un sourire amical, il questionna
« J'espère tu n'as rien de cassé au moins, je dois avouer que je me suis emporté, mais j'ai la mauvaise habitude de ne rien donner. Du moins, sans une quelconque demande ou un certain mérite. » dit-il alors tout en se frottant les cheveux, tournant son regard vers le bout de la rue d'où il venait.

Penchant ensuite légèrement la tête vers elle, il laissa une fois de plus paraitre son tatouage d'ouroboros sur sa main gauche qu'il mit en évidence, et insista même du regard vers ce dernier avant de commenter avec un regard profond, plongé dans les yeux de son interlocutrice.
« C'est ça qui t'a fais fuir tout à l'heure ? T'as l'air de t'y connaitre, mais sérieusement, je me fiche de savoir ce que tu pense de ceux de mon espèce. Je n'ai de comptes à rendre à personne, je voulais juste faire ta connaissance et t'offrir un coup à boire. C'est mal ? »

Ces paroles furent accompagnées d'un vent affreusement froid qui traversa les rues de la ville, faisant frémir plus d'un passant. Le temps était décidément fort capricieux. Mais au moins, ce courant d'air insuffla à l'homonculus, l'idée de ne pas rester ici. Il ne manquerait plus qu'elle ne prenne froid, qui l'aiderait ainsi à ne pas oublier cette journée pour longtemps. Tout en soufflant dans ses mains glacées, afin de les réchauffer, il porta son regard vers la jeune femme et questionna finalement tout en pointant un coin de la rue du doigt.
« Tu es toujours pressée ? Il y a un autre bon bar là-bas sinon... »
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Clothilde Laysawer
Alchimiste Médecin Général des Armées

Clothilde Laysawer


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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeLun 27 Déc - 18:15

« Ta boisson de gosse a seulement coûté 50 cenz. Garde donc la monnaie. Je ne suis pas un voleur non plus. »

Le médecin se sentit quelque peu révoltée lorsque le jeune homme lui rétorqua sur un ton défiant comme quoi sa réaction avait pu être puérile tout comme sa boisson enfantine. Il arborait d’ailleurs une attitude triomphante, comme fier de sa position d’homme honnête et loyal. De plus, tout en usant d’une galanterie moqueuse, il lui remboursa le surplus de monnaie qui jaillit de ses doigts pour atterrir mollement dans la paume de main de la demoiselle, qu’il rabattit dans une infime désinvolture presque paternelle. Clothilde eut d’ailleurs un frisson sous le contact engourdi de l’homme, tandis qu’elle-même gardait les dextres chaudes. Elle eut une pensée compatissante en regrettant de l’avoir fait cavaler sous la neige alors qu’il avait fait une halte à l’auberge pour se réchauffer, mais aussi, peu couvert contre le grand zéphyr du froid. Enfin, facile à dire lorsque l’on ne vaut pas mieux, avec son petit châle de velours. Dans l’histoire, elle avait été bien idiote et impertinente,. Elle joignit ses poignets dont le contenu de bronze rutilait sous la piteuse clarté de l’hiver. Elle observait les pièces avec méditation sur son immature comportement précédemment. Jusqu’à discerner que l’homonculus la souleva soudainement par une poigne de fer prenant appui sur sa hanche. Ses jambes repliées se détendirent durant l’élévation jusqu’à se soutenir avec autonomie sur le frimas. Tout en s’aidant de ses bras, elle astiqua ses vêtements imbibés de flocons, qui ne l’aidèrent pas à se tiédir. Celle-ci plaça la dette dans sa petite bourse de cuir noué par un petit lacet doré dont chaque extrémité se terminait par un grelot chatoyant. Alors qu’elle resserrait le cordage de la besace, son interlocuteur reprit la parole.

« J'espère tu n'as rien de cassé au moins, je dois avouer que je me suis emporté, mais j'ai la mauvaise habitude de ne rien donner. Du moins, sans une quelconque demande ou un certain mérite. »

Elle hoche la tête en guise d’un « non » silencieux. Cet homme l’intriguait par son fort mental et peut-être son insolence. Si elle avait fait parti de ceux qui généralisaient, elle aurait sans doute pensé que ce jeune garçon ne valait pas mieux qu’un vaurien ivrogne et beau-parleur. Mais sa courtoisie lui prouva le contraire. Alors qu’elle s’apprêtait à planifier d’emprunter une nouvelle direction pour continuer ses achats personnels ou pour la médecine, l’inconnu pencha son visage vers le sien, tout en exposant son tatouage d’ouroboros qu’il souligna d’un regard, avant de scruter les iris de l’alchimiste qui eut un cran d’arrêt ou elle discernait le souffle brûlant de l’homme imprégnant ses propres lèvres. Il semblait être une unité très influençable, pourvu d’un irrésistible charisme qui ne faisait que plus le mettre en valeur. Clothilde battit des cils langoureusement, comme troublée par leur proximité. Néanmoins, elle fut rappelée à l’ordre lorsque son récepteur s’adressa de nouveau à sa personne, ses yeux assombri par d‘incubes ténèbres.

« C'est ça qui t'a fais fuir tout à l'heure ? T'as l'air de t'y connaitre, mais sérieusement, je me fiche de savoir ce que tu pense de ceux de mon espèce. J’ai de comptes à ne rendre à personne, je voulais juste faire ta connaissance et t'offrir un coup à boire. C'est mal ? »

Évidemment qu’elle y connaissait un rayon dessus, elle avait passée la moitié de sa vie aux fonds des pages d’encyclopédies, comme quoi ce serpent cannibalisant sa queue représentait le cycle du « renouveau perpétuel » mais aussi d’immortalité, puisque le reptile se nourrit de son propre corps qui lui fournit les éléments nécessaires à sa survie, mais passons. Pour répondre à la question similaire à un ordre, la jeune femme imita de nouveau « non » de la tête comme intimidée par tant d'auguste. En outre, une brise glaciale surgit précipitamment de quelques vestiges de cumulus, givrant sur places les deux malheureux qui grelottaient sous tant d’austérités offertes par Mére Nature. Alors que le jeune homme frictionnait ses mains sous la morsure de la dormance tout en attisant la chaleur dessus par des souffles frémissants, il proposa à sa fuyarde le gîte dans une nouvelle taverne aux alentours.

« Tu es toujours pressée ? Il y a un autre bon bar là-bas sinon... »

Clothilde se disposait à répondre lorsqu’elle fut interrompue par un coquet éternuement semblable à un « Tchi » de moineau, accentué par un disgracieux reniflement qu’elle étouffa dans le creux d’un linge brodé. Et pour combler le tableau, un saumâtre nez rougi par le gel, témoin d’un probable rhume à force de poireauter au milieu de vingt centimètres de couches de neige. En finissant de tamponner ses narines, le médecin empoigna le bras de son partenaire tout en souriant chaleureusement, le visage à présent enthousiaste et chargé de vigueur :

« Dépêchons-nous alors, avant de devenir congelés comme des pains de glace. »

Sur ce, elle entraina son poursuivant en destination de l’auberge qu’il avait situé quelques minutes auparavant, dessinant une distance grâce aux empreintes épaisses des semelles de chaussures. Une fois à l’entrée de la guinguette, on pouvait ouïr les chants ou les discussions salaces de clients déjà beurrés, mais aussi les débats animés de peuples plus philosophiques. Ce fut l’homonculus qui poussa le loquet de la porte, exhibant la vue de l’enceinte de la bâtisse à son invité qui ne put s’empêcher d’ouvrir de grands yeux. Certains grimpaient déjà les tables en beuglant de fausse voix une mélodie grivoise telle que « La p’tite Huguette», d’autres ivres morts dormaient déjà sur leurs chaises et encore d’autres cumulant les bières et les alcools tout en restant sobres, capables de tenir une conversation. L’alchimiste se blottit un peu plus vers le jeune homme, peu habituée à fréquenter des établissements aussi débauchés. Elle lança un regard vers lui, puis s’approcha du comptoir tout en émergeant sa musette.

« Permettez-moi de payer la note pour me faire pardonner de ma grotesque conduite de tout à l’heure, c’était grossier de ma part. »

Et avant qu’il ne réplique d’avance, elle abattit sa paume de main sur sa bouche, lui caressant la joue grâce à ses doigts libres. Elle fronça ses sourcils tout en appuyant ses prunelles d’un vert émeraude parmi le mauve profond de l’homonculus, le faciès adouci par un rictus malicieux. Elle ne retira son bras que lorsqu’elle distingua sa soumission (fourbe ?) avant d’indiquer au serveur qu’ils commanderaient une fois installés à une table qu’elle érigea du doigt. Celle-ci prit place, face à son interlocuteur, accotant ses coudes en appui sur son menton, le fixant d’un air calculateur. Le barman ne fut pas loin à intervenir, esquivant de peu une chope brisée initiant son premier baptême de l’air. Il entreprit de griffonner les commandes, dont celle de Clothilde se limitait à une coupole de biscuits pâtissiers et de petites brioches. De son coté, l’homonculus poursuivit sa part de menu.
Alors qu’elle sirotait son verre d’eau sans quitter le jeune homme des yeux, elle rompit le silence pour une typique question.


« Au fait, je m’appelle Clothilde Laysawer. Et vous ? » Débuta-t-elle alors que son regard lourds de sous-entendus restait peu identifiable sur ses arrière-pensées.

Pendant que l’individu réagissait à sa demande, la svelte jambe de Clothilde rejoignit son mollet pour le frotter de façon...tendancieuse, derrière le dessous de table. Elle maintint son effet par un jeu de regard coquin, en plus de la mise en valeur de sa poitrine centrée dans le champ de vision de son locuteur, comme l’invitant à plus et si affinités. Pratiquement certaine de la réussite de son petit manège, la jeune femme remuait lentement le contenu de son verre, dans l’intention de lui soutirer le maximum de renseignements, et bien plus encore dans une autre matière qu’elle cultive...
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Nick Falcon
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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeVen 31 Déc - 20:12

La réponse de la jeune femme ne se fit pas attendre, en effet le froid terriblement mordant avait accomplit son œuvre. A présent imprégnée de joie et d'enthousiasme, elle s'empressa d'empoigner le bras de l'Avarice, et d'accepter sa suggestion, qui était de se restaurer dans une échoppe non loin de leur position. Tandis qu'il ouvrait lourdement la porte, et entrait dans l'établissement, il ne se souvenait pas que ce lieu était légèrement mal famé aux premiers abords. Après tout, Greed avait sillonné tellement de bars, ou d'autres édifices de ce genre qu'il en avait oublié leurs caractéristiques personnelles. Celui-ci restait toutefois correct, tant que les ivres et autres humains emplis d'alcool restaient à l'écart, mais la jeune femme semblait quelque peut troublée par ce lieu, et ne se priva pas de se rapprocher de l'Avarice afin d'y trouver du réconfort.

Une fois arrivés devant le comptoir, l'homonculus fut alors étonné de la proposition plus que généreuse de la jeune femme, et tandis qu'il écarquilla les yeux avant d'entamer sa réponse, la jeune femme posa sa main sur sa bouche, refermant ainsi ses lèvres et l'empêchant de parler. Et cela, tout en sillonnant délicatement le visage de l'avarice à l'aide de son autre main. A présent, yeux dans les yeux, Greed resta de marbre un court instant, qui permit alors à la jeune demoiselle d'effectuer et de finaliser son plan, et de l'emmener à une table libre où ils s'installèrent. Puis la commande fut passée, qui incluait pour l'homonculus, un bon vieux et fidèle whisky, en mémoire de celui vulgairement avalé tout à l'heure.

Ceci effectué, la jeune femme prit les devants. Décidément, cette femme était tout à fait impressionnante par ses prises d'initiatives. D'ailleurs, l'avarice put se résoudre à constater qu'elle pouvait passer du tout au tout, de la femme fuyarde, à la femme provocante et... disons très déterminée. Un tel comportement était en fait assez intéressant, elle ne semblait pas manquer de caractère, le caractère d'une femme prête à tout pour atteindre ses objectifs, pensa alors l'homonculus. Ses pensées furent abrégées lorsqu'elle se présenta. "Clothilde Laysawer" avait-elle prononcé d'une voix douce, le regard profondément encré dans le sien, à tel point que cela fut presque intimidant, accentué par la proximité qu'il avait à présent avec elle. Il ne put donc s'empêcher s'identifier à son tour.

"Et bien chère Clothilde, on me connait sous le nom de Greed. Enchanté."
annonça-t-il alors, avec un sourire intriguant affichés aux lèvres. Et son sourire se figea lorsqu'il sentit la douce jambe de la jeune femme effleurer, puis frotter délicatement son mollet. Le genre de mouvement sensuel, que l'avarice n'avait pas encore pu connaitre depuis sa renaissance, mais qu'il ne mit pas longtemps à se souvenir comme étant une marque plus qu'évidente d'intérêt de l'un pour l'autre.

A cela, Greed releva lentement la tête, un sourire énigmatique affiché, tout en fixant son interlocutrice, comme si il évaluait la situation, et put d'ailleurs distinguer sans sourciller et sans insister, la position plus que provocante de Clothilde, mettant en avant ses précieux atouts. Il fallait être un homme fou pour tomber dans un piège aussi grossier. Mais l'intérêt de tout cela était que l'avarice était loin d'être un homme, et que la folie soit un concept humai. Tout cela n'empêcha pas l'homonculus d'affermir sa position en avançant légèrement sa jambe, comme pour répondre à l'appel de la jeune femme et d'introduire ce qu'il allait dire.

Cependant, fronçant les sourcils et approchant son visage de celui de la jeune femme, il posa son regard dans le sien, et arriva à une proximité telle qu'il pu ressentir le souffle chaleureux de Clothilde glisser sur ses lèvres, qui ornaient dorénavant un sourire cupide et malicieux. Dans ce même geste, il se délecta d'une gorgée de son verre, avant de poser sa main gauche tatouée contre le visage de la jeune femme, et de la caresser lentement de ses ongles, mettant en arrière sa chevelure, et finalement, il saisit délicatement, mais sûrement le menton de son interlocutrice pulpeuse avant de commenter, le regard aussi éclatant que la pierre philosophale qui coulait dans ses veines.

"J'ai pour principe de ne pas mentir, et je te dirais avant que je ne m'engage dans quoi que ce soit qui pourrait te dépasser, qu'il ne faut pas jouer avec le feu ma belle, si tu as quelque chose en tête, fais le, et si tu veux passer un moment sympathique, dis-le, mais il ne faut jamais associer les deux pour me sembler appréciable, j'aime la sincérité."
dit-il, tout en buvant une gorgée de sa boisson alcoolisée.
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Clothilde Laysawer
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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeSam 15 Jan - 19:51

L’alchimiste remuait de façon lancinante le fond limpide de son verre d’eau, suscitant l’apparition de houle gazeuse dont chaque bulle pourléchait le brillant du gobelet. Un sourire satisfait et espiègle illumina son visage, le menton haussé et dédaigneux, les épaules figées et attentives. Il était jouissif d’étudier les réactions masculines lorsqu’ils affrontaient le charme féminin, scruter leur regard fuyant d’embarras, dévisager la gestuelle de leurs mains moites, et observer le tremblant de leurs lèvres. Enfin, sur le cas présent, la demoiselle reconnut la flegmatique de son interlocuteur, dont la raison triomphait sur la panique. En effet, il arborait son habituel rictus de cupidité, à peine déconcerté par son coquin jeu de jambes. Encore mieux, il lui répondit à l’aide de son mollet qui décrivit de languissants va-et-vient aux guêtres de ses propres genoux. Celui-ci prit la devance de se présenter, le discours animé par sa main se logeant contre sa poitrine de manière solennelle. D’après ce qu’elle avait put entendre, il se revendiquait sous le nom de Greed. Plutôt court comme pseudonyme. Et si Clothilde méditait à sa traduction, elle en déduirait par ses connaissances anglophones, qu’il s’agirait de l’avarice, du désir mégalomane.
Tout cela devenait bien plus clair, même si cette avidité ne semblait pas bien accentuée sur sa personnalité d’après leur récente rencontre. Le médecin tamponna le bois de la table d’une gigue de doigts en aval, comme agacée par son échec en matière de grâce. A quoi s’attendait-elle, c’est un homoncules, il y a toutes les chances que la beauté de la race humaine le laisse de marbre. Même cette façon de penser était superficielle. Il y avait plus intéressant à entreprendre que de s’inquiéter de son pouvoir de séduction.
Alors qu’elle manigançait de nouveaux stratèges en techniques d’approche, le jeune homme avança son poignet et effleura sa pommette rosée de sa main avant d’ étirer sa chevelure vers l’arrière, ses iris violacées considérant les siennes, ses pupilles en amande se rétractant tels ceux d’un fauve dont le magnétisme surpassait celui de l’aimant. Elle osait à peine cligner des cils lorsqu’il entrouvrit la bouche pour s’exprimer de façon plutôt offensive, lui soulevant le minois de quelques centimètres, comme pour se redresser avec corpulence et lui donner la sensation d’influence.


« J'ai pour principe de ne pas mentir, et je te dirais avant que je ne m'engage dans quoi que ce soit qui pourrait te dépasser, qu'il ne faut pas jouer avec le feu ma belle, si tu as quelque chose en tête, fais le, et si tu veux passer un moment sympathique, dis-le, mais il ne faut jamais associer les deux pour me sembler appréciable, j'aime la sincérité. »

Le moins que l’on puisse dire et, que bien de sexe masculin, Greed ne semblait pas dupe à son manège. De plus, le ton semblait menaçant, Clothilde saisit instantanément l’avertissement et préféra abandonner l’idée de masquer ses propos. Son visage se mua en une moue mélancolique qui dérida ses fossettes creusées en coin de lèvres tandis que ses sourcils se froncèrent doucement de réflexion, sans quitter l’homonculus du regard. Ce ne fut que quelques instants après que ses yeux dérivèrent furtivement vers un invisible point de fuite, alors que son esprit fut rongé par une pulsion dont l’occasion se présentait juste sous son nez. L’alchimiste pivota de nouveau la tête vers son partenaire et se surprit à flairer son chaleureux souffle écumer ses lèvres, l’incitant à aborder progressivement l’arête de son nez. Clothilde s’interrompit comme hésitante à passer à l’acte. Puis, dans un élan d‘intuition, elle s’accrocha passionnément à sa bouche qu’elle dévora de façon à se délecter de sa saveur explosive. Ses paupières se clôrèrent un succinct moment d’où tout son dévouement instinctif fusèrent dans ce geste intime.
Ce ne fut que lorsqu’elle entrouvrit les yeux que son visage renonça malgré elle à celui de Greed.
La jeune femme rejoignit son siège en croisant les bras, l’expression impassible par l’événement, puis, celle-ci entama une conversation afin d’en savoir plus sur les mystères de l’ouroboros :


« Expliquez moi en détail les dessous d’Amestris et votre origine, je vous prie. »

Son air déterminé ne l’avait pas chassé, et elle demeurait immobile en attente de réponses satisfaisantes qui confirmeraient ses doutes au sujet des vérités de Central.
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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeMer 19 Jan - 19:43

C'était peu de dire que l'Avarice était littéralement étonnée de la réaction de la jeune femme, qui semble-t-il, après quelques hésitations, s'accrocha profondément aux lèvres de l'homonculus, pour lui voler un baiser vif et passionné. Greed n'eut même pas le temps de réaliser ce qu'elle avait entreprit, que la dénommée Clothilde se rassit calmement sur sa chaise, avant de poser une question plus qu'audacieuse. Cependant, avant de commenter quoi que ce soit, il fut prit d'un vif mal de tête avant d'être furieusement dépassé par la puissante et foudroyante volonté de son co-locataire, qui s'exhuma littéralement de sa propre conscience, pour finalement frapper violemment la table du poing. Lin Yao se présentait maintenant devant la jeune femme, il ne tara pas à happer Clothilde par le col, et vociférer contre l'alchimiste, le visage vexé et les sourcils froncés.
"Pour qui toi te prendre femme ?! M'embrasser vulgairement comme ça sans sommation ?! Je ne permettrai pas tel affront venant de la part d'une Amestrienne que je ne connaître même pas ! Si jamais tu recom..."

Et a peine n'eut-il le temps de finir sa phrase qu'il fut lui-même interrompu par Greed, qui se décida alors à discuter avec le jeune prince totalement désemparé. La scène devait d'ailleurs sembler tout simplement étrange à la jeune fille, qui assista momentanément, et dans un laps de temps relativement court, à la perte de conscience de l'individu à qui elle parlait il y a à peine quelques minutes, qui lâcha prise et se rassit sur sa chaise. Greed s'enfonça alors dans sa propre conscience, accompagné de son co-locataire, et commenta.
"Oh, oh, calmos mon petit Xénois, ce n'était pas toi qu'elle a embrassé à ce que je sache, ne t'emballe pas." dit-il calmement au Xénois. Celui-ci répondit vivement, les bras croisés, et le regard sévère.
"Pas être moi ? Tu te rire de moi ou quoi ? C'être Mon corps je te rappelle ! Je ne tolérerai aucune autre interaction dégradante de la sorte ! Si tu chercher femme, tu prendre autre corps !"A cela l'avarice fondit de rire avant de reprendre
"Ahah, t'es décidément trop toi, t'es vraiment vieux jeu mon petit. Bon je t'accorde que je ne l'ai vraiment pas vu venir celle là, je ferais gaffe à l'avenir sale gosse si ça te choque autant que ça."
"Tu as intérêt Greed..." dit finalement Lin, sur un ton autoritaire et menaçant.
"T'es pas mon père à ce que je sache sale gamin huhu. Et tu m'as bien donné ton corps sans rechigner je te rappelle." continua l'Avarice avec arrogance avant que le jeune prince ne réplique finalement
"Justement n'oublies pas que tu être dans Mon corps. C'être plus grande responsabilité qu'être ton père."

Greed revint à la surface, à moitié vexé par ce que le Xénois venait de dire. C'était incroyable à quel point cet ahuri d'humain pouvait oser tenir tête à l'homonculus qui incarnait l'Avarice personnifiée, il n'avait vraiment pas froid aux yeux. Et c'est ce qui irritait profondément la Cupidité de ne pas pouvoir le tuer au risque de s'auto détruire... Il releva la tête, et expliqua alors rapidement
"Mmm c'est trop long à expliquer... Mais étant l'homonculus de l'Avarice, j'ai prit possession du corps d'un jeune prince Xénois. Évite de trop le vexer ce gosse, il est relativement susceptible." dit-il finalement en ricanant, tout en tenant à nouveau son verre de whisky à la main, qu'il ne tarda pas à vider avec vigueur, avant de faire signer au serveur de lui en apporter un second.

Il repensa ensuite à la question qu'elle lui avait posé peu de temps auparavant.
"Que je t'explique les détails en dessous d'Amestris ?" répéta-t-il en riant jaune, comme prit de court. En effet, jamais il n'aurait pensé que cette alchimiste entre aussi vite dans le vif d'un tel sujet, si délicat et dangereux soit-il. Décidément, cette Clothilde était fortement courageuse, ou plutôt dangereusement téméraire... Il ne tarda pas à pencher la tête comme pour analyser si la jeune femme était réellement capable d'écouter, ou plutôt, d'être à la hauteur pour recueillir de telles informations. Mais le problème évident était qu'alerter cette alchimiste au sujet des plans de "Père" pourrait coûter cher. Très cher même... Toutefois, il se résolu à répondre rapidement à une partie de ses questions, tout en esquivant l'autre partie, plus complexe à dévoiler.
"Un homonculus à la base, est un être artificiellement crée de toute pièce, je suppose que tu le sais déjà. Mais moi, ma pierre philosophale qui me renferme a été injectée par mon géniteur que je considère comme mon "Père", dans le corps de ce jeune homme, dont j'ai prit possession du corps comme je l'ai déjà mentionné également. C'est aussi simple que ça. Mais pourquoi t'intéresse tu à cela ? Tu sais que la curiosité est un vilain défaut ?"demanda-t-il finalement, tout en empoignant le nouveau verre du précieux alcool qu'il venait d'acquérir.

*Edit dédicace Clo => Bon courage miss pour tes partiels ^^*
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Clothilde Laysawer
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Brutalement empoignée au col de veste, le corps de l’alchimiste se hissa avant de buter contre le tranchant de la table, les bras s’appuyant précipitamment sur le bois massif de sorte à ne pas déraper vers l’avant et ainsi de chevaucher son locuteur furieux. Prise de court, elle s’estomaqua de sa conduite cyclothymique et déchaînée, mais sa surprise s’amplifia lorsque la voix de Greed se mua en un soprano pré-pubère, comme si le médecin conversait avec un jeune adolescent révolté. La jeune femme dévisageait l’homonculus depuis ses yeux ronds, consternée par sa réaction. Elle avait soulevé la subite couleur changeante des pupilles de son agresseur dont les iris s’étaient colorées d’un brun ébène orageux, extrêmement perçants par la colère qui envahissait la conscience du juvénile garçon. D’ailleurs, il ne se fit pas prier pour la menacer avec ardeur, la dénigrant au stade d’indécente fille :

"Pour qui toi te prendre femme ?! M'embrasser vulgairement comme ça sans sommation ?! Je ne permettrai pas tel affront venant de la part d'une Amestrienne que je ne connaître même pas ! Si jamais tu recom..."

Sa phrase s’interrompit en pleine césure, tandis que l’homme mimait des gestes saccadés comme pris de violents maux de crâne, avant de s’effondrer dans le creux de son siège ou il s’agrippa le visage, promptement silencieux comme une tombe. Soit ce monsieur était un tantinet schizophrène, soit il souffrait de migraines instantanées qui le poussaient à devenir agressif. Dans les deux cas, il ferait mieux d’aller se faire soigner. (Heureuse ?) coïncidence, cela faisait parti de son métier. Clothilde maintint sa posture le temps qu’il relâcha son caraco, avant de rejoindre sa chaise de façon distinguée, croisant ses genoux en croix, le regard attentif. Cette conduite lunatique avait cependant déclenché son irritation, et l’alchimiste ne se fit pas prier pour troquer son habituel sourire à une grimace contrariée.
Un long mutisme tendu s’installa durant quelques minutes durant lesquelles la demoiselle Laysawer se saisit d’un petit pain sucré qu’elle enfourna dans sa bouche avant d’en mâcher un morceau. Celle-ci poursuivait la dureté de ses yeux, l’esprit rancunier face à un tel échec de charme. Mastiquant la brioche, elle croisa un bras sur sa hanche et dériva son regard vers la table, les sourcils plissés, comme ignorante envers ce manque de toupet. L’homonculus releva le menton, ayant terminé de lutter avec son conflit intérieur, entrelaça ses doigts pour y soutenir son visage et justifia son abrupt comportement.


"Mmmh c'est trop long à expliquer... Mais étant l'homonculus de l'Avarice, j'ai pris possession du corps d'un jeune prince Xénois. Évite de trop le vexer ce gosse, il est relativement susceptible."

Tiens, intéressant ! En vérité, il partageait un corps pour deux consciences. Ce qui expliquerait son état de tout à l’heure. Mais le médecin ne se satisfaisait pas d’excuses aussi absurdes. Pour la contenter, il lui faudrait une preuve infaillible. De plus, ses airs joviaux lui donnaient vraiment l’impression qu’il se fichait de sa poire, et s’il y avait bien une chose qui la hérissait, c’était d’être ridiculisée et que l’on abuse de sa simplicité d’esprit. Elle s’aperçut à quelle vitesse il enchaînait les verres d’alcool tout en conservant sa sobriété. Il devait avoir l’habitude de l’éthylisme, cet espèce de poivrot. Le serveur, droit comme un I, lui fournit un second gobelet de whisky avant de repartir, le pas solennel, apporter des chopes de bières à d’autres soûlards, qui pour certains, étaient déjà ivres morts. Pathétique. Pour ce qui est de Greed, elle n’en avait pas fini. Alors qu’elle s’apprêtait à renverser sa nouvelle tasse par un fourbe coup de jambe de dessous la table, il aborda la réponse à sa précédente question.

"Que je t'explique les détails en dessous d'Amestris ?"

Il se mit à ricaner de façon fausse, pris au dépourvu. Il marqua un temps de pause, inclinant la tête sur un coté et jouant des sourcils comme pour évaluer le médecin avec suspicion. Puis, il reprit la parole :

"Un homonculus à la base, est un être artificiellement créé de toute pièce, je suppose que tu le sais déjà. Mais moi, ma pierre philosophale qui me renferme a été injectée par mon géniteur que je considère comme mon "Père", dans le corps de ce jeune homme, dont j'ai prit possession du corps comme je l'ai déjà mentionné également. C'est aussi simple que ça. Mais pourquoi t’intéresses-tu à cela ? Tu sais que la curiosité est un vilain défaut ?"

Belle tirade, elle y croirait presque. Mais ce qui l’intrigua sur le coup fut le mot « pierre philosophale ». Elle n’avait jamais lu des bouquins documentés à ce sujet puisque l’histoire de l’ouroboros et des homonculus était très rarement évoquée, un sujet de crainte et souvent flou dans la littérature. Sa bouille se hissa d’un soudain intérêt et se concentra de nouveau. Il parla également d’un « Père », peut-être un alchimiste ayant fraudé les règles et possédant un étrange joyau qui aurait influencé ses actes. C’était beaucoup d’informations à la fois, il lui faudrait entamer des recherches pour découvrir ces mystères seule. Et éviter de se trimballer un guignol aussi arrogant. Elle préférait se débrouiller et approfondir les rumeurs d’elle-même afin de ne pas être déteinte par son entourage. Il était plus instruisant de cultiver ses propres idées. Son esprit accumula des initiatives pressantes si bien qu’elle ne fit plus attention à l’homonculus qui vida de nouveau son verre, et devait continuer à la dévisager à son insu. Clothilde s’entoura l’index d’une mèche de cheveux qu’elle porta à ses lèvres pour la mordiller. Elle décida de poser une ultime question au sujet de la pierre pour clore la discussion. Une convocation du Führer l’attendait dans une demi-heure, elle ne s’était pas souciée du temps qui était passé à vive allure, et à présent, si elle ne se dépêchait pas, elle allait finir en retard. En ce qui concerne l’homonculus, son récit devenait tellement aberrant qu’il était difficile de croire en un pêcheur qui expose la vérité. Un véritable oxymore. Le médecin goba la dernière pâtisserie tout en rassemblant ses affaires, examinant l’heure sur sa montre d’Etat, et se vêtit de son manteau avant de se rassoir pour écouter son interlocuteur :

« Bien, fit-elle dans un hochement de tête et taisant un court instant le dialogue en faisant table-rase sur sa demande sur Amestris, vous parliez il y a quelques minutes d’une...pierre philosophale. En quoi cela consiste ? »
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Nick Falcon
Général de Brigade

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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeMar 1 Mar - 18:36

La jeune alchimiste ne semblait pas réellement réagir à tout ce qu'avait pu lui annoncer jusqu'à présent. C'était à la limite vexant d'en être venu là, pour si peu de résultat, ou alors elle gardait un sang-froid hors du commun face aux pièges de Greed. Un alchimiste en connaissance de cause serait déjà aux pieds de l'homonculus pour connaitre de fond en comble les secrets de cette fameuse pierre. Mais malgré cela, c'était quelque peu amusant de voir comment les humains pouvaient réagir différemment. Et puis, il fallait le dire, cette femme pouvait devenir un élément important avec une alchimie basée sur le soin, et l'utilisation de plantes médicinales, non pas pour l'Avarice, mais pour les futurs associés...

Tout en constatant que la jeune femme se vêtissait afin de quitter les lieux, Greed ingurgita le second verre fraîchement servi, pour ensuite apprécier le goût boisé de l'alcool. Ce whisky était assez bon finalement pour un tel endroit. La jeune Laysawer semblait bien pressée, même si elle se rassit peu de temps après, guidée par sa curiosité. Apparemment, avec les explications que l'Avarice avait fourni à son propre sujet peu de temps auparavant, l'enivrante alchimiste de soin ne pu s'empêcher d'imposer une ultime question à son interlocuteur, quand à l'utilité de la pierre philosophale, ainsi que son intérêt.

A cette question, si directe soit-elle, l'Avarice eut comme un ricanement franc et assuré. En quoi consistait une telle entité ? A quoi pouvait bien servir cette concentration d'âmes ? Mais c'était évident pardi, c'était tout simplement la puissance à l'état pure. Une puissance qui pouvait procurer à son possesseur, la possibilité de réaliser les vœux les plus fous. Cependant une telle humaine ne pouvait pas saisir cela avec de si faibles mots. Comme réponse, Greed commenta son état amusé.

"Quelle question... Tu ne m'as pas l'air du tout convaincue ma jolie, mais il m'est impossible d'expliquer facilement ce que procure la pierre que je détiens en mon corps. Ma foi, j'ai bien un moyen de te faire une petite démonstration."
A cela, il tourna son regard dans la salle, où finalement, il n'y avait que des ivrognes, et autres badauds du quartier, qui seraient dans tous les cas insensibles à l'acte que commettrai l'Avarice d'ici peu. Prit de confiance, Greed regarda à nouveau la jeune Clothilde dans les yeux, et progressivement, il leva sa main gauche à la hauteur des yeux de l'alchimiste. Ceci, tout en activant petit à petit son bouclier ultime, le carbone se figeant lentement sur son épiderme, pour au final, former une main aux griffes acérées, unie sous la couleur sombre d'un noir profondément jais, dans un petit bruit de fragmentation de matière.

Prit d'une certaine fierté, il ricana, et commenta tout en désignant sa main indestructible du regard
"Ceci est le pouvoir qui m'a été conféré par mon géniteur à l'aide de cette pierre philosophale. Je peux manipuler à souhait le carbone présent dans mon corps. Outre cette défense à toute épreuve, je peux me régénérer après des blessures, aussi grave soient-elles."
A ces derniers mots, dans un mouvement rapide mais silencieux, il trancha net sa main gauche à l'aide de son bras de carbone. Il ne fallut pas longtemps à celle-là de se régénérer, tandis que l'ancienne main tombée s'effrita et disparu rapidement dans un nuage d'atomes. Il finalisa sa démonstration en désactivant son bouclier ultime.

"Bref, convaincue que je ne raconte pas n'importe quoi ? Ne me prends pas à la légère. Je suppose que tu rencontreras bientôt d'autres individus de mon espèce possédant des talents divers et variés. Mais je préfère te garantir que je suis l'un des plus tendres parmi eux." A ces mots, il ne pu s'empêcher de faire signe au garçon du bar de lui resservir le même verre, avec cette fois-ci et contre toute attente, un sourire accroché au visage, pour témoigner du goût éloquent de sa boisson.
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Clothilde Laysawer
Alchimiste Médecin Général des Armées

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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeLun 13 Juin - 16:40

Les tintements de verre animés par les rires hilares et gouailleurs des clients composaient une mélodie aigue dont le rythme variait selon l’entrain de chacun. Certains s’esclaffaient en observant leurs compatriotes éméchés de joie, chanceler avant de trébucher sur un pied de table puis de s’effondrer à terre, leurs chopes s’échappant de leur poigne et déversant leurs contenus sur le plancher devenu poisseux. La plupart déjà sommeillaient, accoudés à leur pupitre, le visage dissimulé dans le creux de leurs bras ou de leurs paumes de main. Ce qui rendait alors l’atmosphère particulièrement silencieuse, de temps en temps dérangée une ou deux exclamations qui s’interrompirent progressivement. Et ce, jusqu’à que les habitués se soumettent à chuchoter ou à s’endormir, négligeant ainsi leur esprit à vagabonder sur les chemins de l’ivresse. De son coté, Clothilde gobait la dernière bouchée de son pain brioché, qu’elle mâcha avec lenteur tout en dévisageant son interlocuteur qui, malgré ce qu’elle avait pu penser, piquait sa curiosité par des commentaires imprécis qui ne révélaient que la moitié de la chose. Elle reconnaissait l’avoir sous-estimé, car bien que bavard, cet homonculus ne lui révélait que quelques détails vagues sans se prononcer davantage. Un « père », de qui parle-t-il ? De quoi est composée la pierre philosophale ? Jusqu’ou s’étend sa puissance ? Par quel processus est-elle créée ? Comment se fait-il que le joyau soit conservé dans le corps propre de ce monsieur Greed ? Et quels sont ses effets secondaires ?
Tant et tant de questions incomplètes taraudaient sa conscience, cependant, il était extrêmement difficile de ne pas éveiller les soupçons, surtout en présence d’un hôte qui, désireux de la mettre mal à l’aise, (vengeance mesquine ou juste comportement habituel ?) ne se privait pas de débattre de pleine voix, sans réellement prendre la peine de baisser d’un ton. Puis, adossant son bras derrière le coude de sa chaise, il étira un rictus ironique tandis qu’il plissait les paupières, comme réjoui de l’importance de son rôle.

- " Quelle question... Tu ne m'as pas l'air du tout convaincue ma jolie, mais il m'est impossible d'expliquer facilement ce que procure la pierre que je détiens en mon corps. Ma foi, j'ai bien un moyen de te faire une petite démonstration. "


A ces derniers mots, il se pencha de nombreuses fois afin de s’assurer que leurs échanges restaient à l’abri de toute personne attentive au sujet. Tranquillisé, il plongea ses iris pourpres dans ceux émeraude de l’alchimiste, qui malgré son sang-froid, réprimait un frisson non pas insensible à son fascinant charme. Puis, tout en élevant son poignet, une sorte de seconde pellicule ébène se mit à parasiter la peau de son bras jusqu’aux extrémités des ongles dont la matière conclut par des griffes acérées. Le médecin s’était surprise elle-même à écarquiller les yeux et à entrouvrir doucement les lèvres lors de l’essor de cet excentrique phénomène. Pour tout dire, cette excroissance aussi sombre que le charbon lui rappelait un peu la nécrose, si bien que par déformation professionnelle, elle avait manquée de bondir sur son sac truffé de soins de premiers secours. Après plusieurs clignements d’yeux, elle ne put s’empêcher de manifester sa passion en général sur les anomalies médicales concernant le corps humain, sans compter que l’une de ces curiosités de la nature surgissait en ce moment en sa présence.

- " C’est...sensationnel !... "

Alléchée par l’envie du savoir, elle se refusa à quitter les lieux plus tôt que prévu, contemplant la texture luisante qui suivait chaque courbe des métacarpes, la finition parfaite des serres prêtes à rompre n’importe quelle matière ici-bas. Apparemment gonflé de vanité, Greed objecta après avoir appuyé sa démonstration d’un ricanement espiègle.

- " Ceci est le pouvoir qui m'a été conféré par mon géniteur à l'aide de cette pierre philosophale. Je peux manipuler à souhait le carbone présent dans mon corps. Outre cette défense à toute épreuve, je peux me régénérer après des blessures, aussi grave soient-elles. "

Au fur et à mesure que Clothilde buvait ses paroles, plusieurs termes cliquetaient à son ouïe, tels que « régénérer » dont la procédure de l’homonculus défiait les lois de l’alchimie. En effet, l’alchimiste de soin pour entreprendre une guérison, devait fournir des éléments composants du corps humain comme le magnésium, le fer ou le calcium, chaque poudre, solide ou liquide jalousement préservés dans des fioles. Et ce, une fois les ingrédients réunis, les assembler en une mixture équivalente à la blessure. De son coté, Greed se reconstituait disait-il à partir de la pierre philosophale. Hors, pour constituer un corps, il est essentiel d’avoir en main les éléments qui le composent.
Un doute assaillant développa sa perplexité, si bien qu’elle ne s’attendit pas à ce que le jeune homme, d’un mouvement acerbe et inattendu, se tranche soudainement sa seconde main dont le sang tâcha le rebord de table, ainsi que les doigts de Clothilde par la même occasion. Le médecin, prise de cours, s’était hérissée de frayeur malgré les horreurs auxquelles elle avait assisté durant la guerre d’Ishbal. Toutefois, après ces quelques années depuis le massacre, ça surprenait toujours un peu de voir une personne lucide se scier volontairement le poignet. Poignet duquel de nouveaux os et muscles s’entrelacèrent avant d’être enrobés d’une peau humaine.

" Bref, convaincue que je ne raconte pas n'importe quoi ? Ne me prends pas à la légère. Je suppose que tu rencontreras bientôt d'autres individus de mon espèce possédant des talents divers et variés. Mais je préfère te garantir que je suis l'un des plus tendres parmi eux. "

La jeune femme esquissa un long sourire sournois. A présent, elle était en détention d’une hypothèse peut-être biscornue, mais qu’elle ne tarderait pas à justifier à son interlocuteur.
Elle finit par remarquer qu’en ayant pris l’initiative de payer la note, l’hôte enchaînait whisky sur whisky et n’allait pas tarder à la ruiner et qu’elle se retrouve du même coup sur la paille. Pas qu’elle était proche de son argent, mais au bout de trois ou quatre verres...Dans un gracieux mouvement de hanche et, apposant son index sur le revers du récipient , elle rappela le verre d’alcool vers son poitrail, le regard langoureux et la tête inclinée.

- " J’aimerai vous maintenir sobre... "

Tout en croisant les bras pour braquer le verre dans le creux de sa poitrine, la demoiselle pencha légèrement le buste, troquant sommairement son visage d’ange en une expression solennelle, dont les pupilles embrasés témoignaient de sa sévérité intérieure auparavant bien dissimulée. Elle étira sa chevelure tombante vers l’arrière de son dos, avant de déclarer d’une voix charnelle bien qu’austère.

- " Vous savez... Je soigne quotidiennement des malades, blessés et invalides. Pour se faire, je dois utiliser des composants du corps humains que je commande ou que je prélève à partir de cadavres. Vous dites pouvoir vous régénérer...seul, dit-elle en marquant un arrêt de silence pesant, à partir de la pierre philosophale. ...Dois-je en déduire que cette pierre se compose d’éléments, de tissus organiques...de corps humains ? "

En fin de phrase, la couleur jade de ses yeux s’était muée en une teinte extrêmement obscure qui traduisait toute la suspicion qui la rongeait, souhaitant avec force que son hypothèse soit fausse.
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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeMer 13 Juil - 18:28

La démonstration terminée, l'alchimiste semblait avoir réagit comme l'homonculus le souhait, une once de frayeur mêlée à de l'admiration. Effectivement, trancher net son bras publiquement dans une taverne n’avait rien de naturel, pour le peu qu'il repousse ensuite... Après avoir constaté à nouveau son entourage, Greed remarqua qu'un personne en plus de l'alchimiste avait pu assister à la scène. C'était un vieil homme rabougri placé dans un coin de table à proximité, en apparence ivre, qui était là bouche bée, un léger filet de salive pendouillant vers la table, ne comprenant pas ce qu'il avait vu quelques secondes auparavant. Sous les yeux méfiants de l'avarice, il tourna alors son regard vers sa choppe de bière vide, avant de lever les yeux au ciel, et de s'abandonner à une profonde sieste, pensant sans doute qu'il avait rêvé...

Puis, Greed fronça légèrement un sourcil lorsque son interlocutrice le priva de son verre pour le cacher à proximité de son buste généreusement mis en valeur. Non pas que la façon de procéder de l'alchimiste de soin était osée, voire provocante, mais l'Avarice ne supportait tout simplement pas que l'on lui dérobe quoi que ce soit, qui plus est sous ses yeux. Cependant, après quelques petits hochement de tête qui traduisaient sa réflexion afin de trouver une manière de s'emparer de son récipient sans paraître idiot ou pervers, il abandonna en ronchonnant tout en tournant la tête.
"Fichue humaine..." commenta-t-il d'une très faible voix, pour reprendre ensuite d'une voix plus forte et autoritaire
"Mmm... je ne connais pas l’enivrement comme vous autres, humains. Je bois pour le goût de cet alcool, pas pour ces effets pitoyables."

Suite à cette petite précision il écouta attentivement les dires de la jeune femme, qui usait d'un ton particulièrement attirant. Faisait-elle de son charme naturel une arme de persuasion ? Greed n'en doutait plus à présent... Mais ce genre de procédé était le portrait craché de Lust, la rare homonculus que l'Avarice pouvait encore supporter, c'était ainsi dire, bon signe pour l'alchimiste d'hériter de sa façon de faire. Au fur et à mesure que Clothilde tenait son discours, Greed voyait lentement se dessiner la question ultime, cette question qui a torturé bien des personnes, alchimistes ou non : comment était donc faite une pierre philosophale, capable d'une telle puissance, capable de passer outre de nombreux interdits... Et ce qui devait arriver ne tarda pas, et ce fut sous un éclat de rire que la Cupidité accompagna la question de l'alchimiste. Il s'empressa de reprendre son souffle, pour avancer sa tête vers celle de l'alchimiste, afin de plonger ses yeux étincelants dans ceux de son interlocutrice, et arriver ainsi très proche d'elle.

"Ma chère Clothilde"
, dit-il en insistant fortement sur la marque fictive de possession,"étant medecin, tu m'as l'air d'avoir côtoyé la vie et la mort de nombreux de tes confrères humains. Peut-être même que beaucoup ont périt dans tes mains, et je me demande combien tu en a sauvé d'ailleurs, cela doit être un sacré métier qu'être protecteur de la vie d'autrui, quelle fierté du dois avoir. Cependant, c'est quelque chose que je n'ai jamais compris, cette notion de combattre éternellement la mort, sachant que de toute manière, elle finit toujours par l'emporter."

Il s'approcha alors encore plus de Clothilde, collant son front au sien, tout en la poussant lentement vers l'arrière en s'emportant dans son discours, il avait presque l'envie de lui caresser les cheveux, à laquelle il ne céda pas. Il ne tarda pas à continuer tout en crispant ses doigts sur les cotés de la table.
"Peux-tu donc imaginer, toi, ce que c'est d'entendre hurler, crier, gémir, vociférer constamment des gens. Pas des dizaines, ni des centaines d'ailleurs, mais des milliers, des dizaines et des centaines de milliers d'âmes qui agonisent, qui brûlent et qui souffrent depuis tant d'années et expient leur douleur au creux de tes petites oreilles." dit-il tout en effleurant sensuellement, et sans gêne, la partie de la tête en question d'une main fraîchement carbonisée, passant derrière les cheveux de son interlocutrice.

Sa passion était à son paroxysme, Greed avait fait complètement abstraction de son entourage, et même de la jeune femme, l'obscurité le dévorait dangereusement, avec pour seule lueur de lumière, celle qui se reflétait dans ses yeux pourpres, enivrés de cupidité. Il tenait ses derniers propos en réponse à l'alchimiste, parler de la pierre philosophale de cette manière l'avait presque rendu fou, c'est donc rapidement qu'il se calma.
"C'est cela la pierre philosophale ma chère, c'est simplement tout cela" dit-il finalement, tout en desserrant les dents et en fermant les yeux, pour se rasseoir lentement sur son siège.

Greed s'était emporté, et cela l'étonnait beaucoup, lui qui aimait parler calmement. Cette femme l'avait forcé à réfléchir sur ce qu'était la pierre philosophale à ses yeux, et ce qu'il ressentait en la contenant ainsi dans son corps. Il fallait dire qu'il ne s'était jamais amusé à comprendre cette puissance que Père lui avait confié, ce qu'il venait de réaliser. Mais il savait au moins une chose, cette puissance ne lui servirait qu'à un seul et unique but, tout détenir, tout posséder. Quand à la jeune alchimiste, il espérait vivement qu'elle avait compris sur quoi reposait la réalisation de cette pierre. Et si Greed en connaissant l'origine, il n'en connaissait certainement pas les moyens, après tout, il n'était qu'une fraction de son géniteur.
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Clothilde Laysawer
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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeSam 16 Juil - 19:49

Greed exalta un intense rire franc et sarcastique, comme enjoué de l’audace de l’alchimiste qui se mit à relever un sourcil perplexe. Clothilde martelait ses minces doigts entre eux, examinant avec toujours et plus d’attention le comportement extraverti de l’homonculus, friand d’espièglerie dans le but de dissimuler un certain manque de confiance en soi et de maîtrise de la situation. Tandis que le médecin fixait distraitement le jeune Xénois, plongée dans réflexion psychologique, elle le surprit un peu tard s’avancer vers son visage, le regard malicieux, croisant les mains et s’appuyant sur la table afin de hausser son dos faiblement courbé. De son coté, l’alchimiste de soin ne put s’empêcher de reculer par cette prise soudaine d’initiative, soutenant doucement ses mains sur les revers du meuble et libérant ainsi le verre de whisky auparavant retenu en otage. Elle s’étonna de rompre un instant sa respiration en entrouvrant les lèvres de quelques millimètres, discernant à présent le souffle bouillant de son interlocuteur dont les yeux attisait une incontestable fascination. Il était en effet peu commun d’admirer des iris pourpres fendues par de licencieuses pupilles en amande.

- « Ma chère Clothilde » Débuta-t-il en accentuant sur le déterminant, révélant alors plus encore l’image de son vice, « étant médecin, tu m'as l'air d'avoir côtoyé la vie et la mort de nombreux de tes confrères humains. Peut-être même que beaucoup ont péri dans tes mains, et je me demande combien tu en a sauvé d'ailleurs, cela doit être un sacré métier qu'être protecteur de la vie d'autrui, quelle fierté du dois avoir. Cependant, c'est quelque chose que je n'ai jamais compris, cette notion de combattre éternellement la mort, sachant que de toute manière, elle finit toujours par l'emporter. »

Greed avait le don d’affirmer des vérités avec une réelle perversité qui empêchait de croire en sa sincérité. D’après Clothilde, il devait jouer de son culot et de son indécence pour stimuler et détenir l’avidité même de son entourage. Celui qui parle d’ambition, de secrets, de mystère enflammera à coup sûr la curiosité des humains, défaut qui lui-même se définit sous une forme de cupidité du savoir. En ce qui concernait son métier, elle avait vu défiler bon nombre de vies, mais essentiellement ishvales. Ses traits s’étaient lentement détendus en un rictus neutre, contrairement au front qui s’était crispé par de douloureux souvenirs si intenses qu’elle croyait pouvoir réentendre des acouphènes de pleurs d’enfants, de supplications d’hommes et de plaintes de vieille femme. Elle remémorait cette image du petit garçon aux mains jointes, récitant et implorant leur Dieu Ishbala briser à jamais l’enfer qu’ils subissaient. Oui, la guerre s’était au final terminée, aux bons soins des soldats et alchimistes d’état Amestriens. Interrompant par la même occasion, la vie de cet enfant.
Et une fois de plus, Clothilde suspendit ses pensées lorsque le front de l’homonculus heurta furtivement le sien, les rapprochant tant et si bien qu’elle frôlait pratiquement sa bouche. Du reste, elle pouvait à présent dévisager en profondeur la couleur de ses yeux hypnotisants et enflammés. Quant à elle, elle s’étonna de respirer à petits souffles comme si inspirer de grandes bouffées d’air empiéterait sur l’intimité du jeune homme. Greed continuait de l’entraîner vers l’arrière, prenant pour appui les rebords de la table, jusqu’à réduire l’espace entre les deux à quelques centimètres près. L’alchimiste se sentait à présent légèrement à l’étroit dans cette distance exiguë, élevant avec hésitation ses paumes de main avec pour intention de le repousser gentiment. Néanmoins, elle ne parvenait pas à détacher son regard du visage de l’homme dont l’attitude frisait l’inquiétant.


-« Peux-tu donc imaginer, toi, ce que c'est d'entendre hurler, crier, gémir, vociférer constamment des gens. Pas des dizaines, ni des centaines d'ailleurs, mais des milliers, des dizaines et des centaines de milliers d'âmes qui agonisent, qui brûlent et qui souffrent depuis tant d'années et expient leur douleur au creux de tes petites oreilles. »

A ces mots, il entreprit de lui caresser la tempe avant d’y glisser subtilement ses doigts tapissés d’une seconde peau de carbone aux griffes acérés. Elle s’aperçut de même que ses serres cisaillaient quelques mèches, dont les cheveux coulaient le long de ses épaules nues. En détournant ses yeux de sa chevelure, elle assista à l’apogée de la psychose de l’homonculus dont les bras commençaient à trembler de folie. Clothilde pouvait distinguer ses dents grincer et l’obscurité emplir le blanc de ses yeux, les pupilles frétillant de convulsions. Cependant, il lui fallut peu de temps pour reprendre ses esprits, et rejoignit sa place dans la sérénité, s’adossant au levier de la chaise. Il empoigna les coudes du siège et scella ses paupières, pensif.

- « C'est cela la pierre philosophale ma chère, c'est simplement tout cela »

Les doutes de Clothilde étaient alors confirmés, malgré ce qu’elle espérait. Le secret de la pierre philosophale se résumait à sacrifier des vies humaines, et munir ainsi des êtres superficiels, qu’ils soient humains ou non, de pouvoirs grandioses, brisant ainsi la règle de l’équivalence. Cela en était tout simplement effrayant. La tétanie envahissait le minois de l’alchimiste dont les yeux se décomposaient à vue d’œil, la conscience tiraillée entre la colère et l’effroi. Des vies humaines, mais lesquelles ?... Tandis qu’elle retournait son cerveau dans tous les sens, et ce durant plusieurs minutes où elle fixait la table tant et si bien qu’elle pourrait en brûler le bois, de nombreuses hypothèses survenaient les unes après les autres sans qu’elles puissent les analyser correctement ; personnes âgées, blessés, mourants, assassinats volontaires de gens, détenus, condamnés à morts, prisonniers, ishvals, soldats, guerre... De nouveau, des chroniques de la guerre d’Ishbal lui revinrent en mémoire, les habitants galopant à l’aveuglette dans la poussière, surpris par une mine et le corps flottant dans un court laps de temps durant lequel on peut apercevoir la décomposition du visage terrifié et lancinant. Puis ce corps extrait de toute vie retombe brusquement à terre pour se déplacer en tonneaux, puis s’immobiliser encore fumant dans une crevasse de ruine. Clothilde se massa le front en rabattant sa frange vers l’arrière, et fit pression sur son os latéral pour supporter sa tête lourde.
Déclic.

Personne ne connut le sort des cadavres d’ihsval. Les autorités avaient prétendu que les macchabés avaient tous été calcinés et réduit en cendres dans les crématoriums. Hors, aucune activité importante et changement d’habitude n’avait été référencé dans les dossiers, hors, pour un tel massacre, il aurait fallu des jours pour tout brûler. Enterrer des ishvals à Amestris était une théorie purement impossible. A moins de les avoir utiliser... Le médecin glissa ses doigts de son front, le corps frémissant et haussant le menton vers l’avant, marquant un cran d’arrêt et de silence pendant lequel elle scrutait Greed. Tout en laissant basculer ses bras pour les rejoindre vers son ventre, elle tenta d’articuler un mot, la lèvre inférieur chancelante. Puis, elle échappa un souffle après s’être humidifiée la lippe.


- « Les... »

Elle mura sa bouche avant de l’entrebâiller à nouveau.

- « Les Ishv... »

C’était peu, mais cette onomatopée soulevait une immense question. Clothilde fixait toujours l’homonculus, l’aspect progressivement abattu sous le mutisme de celui-ci. Malgré ses avances, le jeune homme semblait muet sur sa demande insensée. L’alchimiste brisa sa propre requête en confirmant d’un doux accablement exaspéré de tête. Ce ne fut qu’après un calme partagé, qu’elle proposa à Greed d’en parler plus sérieusement encore dans un endroit bien familier à sa connaissance.

- « Voudriez-vous... » Commenta-t-elle sans relever les yeux, « ...m’accompagner jusqu’à chez moi ?... S’il vous plait. »
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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeMer 22 Fév - 18:18

Tandis que l'alchimiste de soin sombra dans ses songes, Greed en fit de même. Car apparemment, le jeune prince avait son mot à dire à son habitude. Si Greed s'était habitué à ce nouveau corps, il n'avait pas encore tout à fait digéré le fait que Lin Yao avait réussi à conserver sa conscience. Et par cela, il s'amusait régulièrement à interférer dans les affaires de l'Avarice. C'était probablement le prix à payer pour cette renaissance... Mais ce n'était pas la curiosité qui semblait l'avoir attiré, tout simplement la réaction de l'Homonculus qui l'étonnait grandement.

"Hey Greed, tu es bien bavard dis-moi, ce n'est pas risqué de dévoiler autant de choses sur ta nature à parfaite inconnue ?" questionna le Xénois d'un air amusé. La Cupidité tarda à répondre, ne sachant que dire. Puis il formula rapidement d'un ton hésitant.

"Ouais, mais je sais pas, parfois ça fait du bien de parler un peu." dit-il sérieusement, ce qui déconcerta son compère, alors bouche bée.

"Aaaah... effectivement ça change que de parler à moi. Finalement, tu m'as l'air un peu humain parfois" continua le jeune homme, provoquant ainsi les foudres de son colocataire.

"Non mais tu déconne ? Sale gosse ne me fous pas dans le même panier que vous !"
Puis il reprit d'une tonalité beaucoup plus calme, esquissant progressivement son fidèle regard cupide. "Mais, ma foi, il est temps que je place mes pièces sur l'échiquier... Je ne parle pas de tout cela à cette femme gratuitement, et j'espère qu'elle me le rendra."

"Ohoh, voyez vous cela... Tu es vraiment incorrigible." répondit le Xénois, tout en croisant les bras, d'un air boudeur.

"Bref, si t'as finis de me dire des conneries, je te laisse." acheva la Cupidité d'un ton sec. En effet, cette petite conversation "spirituelle" avait prit trop de temps.

Greed releva les yeux progressivement, du dessous de la table, vers son verre de whisky à présent vide, et enfin, jusqu'au visage de la jeune Clothilde, qui était encore bien silencieuse. Elle semblait vraiment bouleversée par les précédents dires de l'Homonculus, si bien qu'après sa longue réflexion, elle eut l'air de rassembler tous ses esprits pour murmurer, à la fois comme réponse à ses pensées, et comme question pour son interlocuteur, le simple mot "Ishval". Avait-elle eut un quelconque lien avec eux pour les cités ainsi en exemple ? D'un côté elle faisait partie de l'armée, donc la réponse était presque évidente... Qui n'avait pas entendu parler des atrocités qui ont eu lieu. Enfin, le mot atrocité était peut être un peu fort pour la Cupidité, qui au final, avait une certaine indifférence à l'égard des victimes.
"Tss... Pas seulement les Ishvals ma chère." encherissa-t-il, le regard fuyant vers le plafond sombre de la taverne, alors caché par la fumée de cigarette et des cigares des clients. Il serra ensuite ses dents acérées, étouffant un rire profondément sournois, comme pour se retenir de commenter sans vergogne les innombrables massacres qui ont servi d'assise pour la fondation d'Amestris, tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Le silence ainsi instauré ne dura pas longtemps, la jeune femme ne tarda pas à quémander une ultime chose : la raccompagner chez elle. Étrange pensait-il, pourquoi cette confiance soudaine ? Après tout ce qu'il venait d'avouer et de débiter sur des sujets aussi sensibles et tabous, il pouvait tout simplement passer pour un individu complètement fou et illuminé, qui n'hésiterait pas à réaliser les pires choses. Mais cela ne semblait pas la déranger pour qu'elle formule une telle requête, au contraire...

Mais d'un autre côté, il serait bien plus aisé de converser sur ce genre de choses dans un lieu plus... enfin moins fréquenté. Mais au fait, pourquoi cela ? Avait-il peur de quoi que ce soit ? A cela Greed ressenti quelque chose qu'il n'avait pas encore éprouvé depuis longtemps : la simple peur de la réaction de "Père". Que dirait-il si il savait tout ce que son fils avait raconté, qui plus est, à une alchimiste d'État ? Subirait-il le même sort que l'ancien Greed ? Oh, et qu'importe, il avait déjà réfléchit maintes fois sur le sujet, il est temps maintenant de se décider, et de prendre les choses en mains... Après réflexion, il reposa ses yeux pourpres sur Clothilde pour enfin répondre.
"Pourquoi pas. Je commençais à me lassais de ce lieu de toute manière" soupira-t-il en haussant les épaules.

Puis il se leva de sa chaise tout en craquelant son cou, n'ayant plus l'habitude de s’éterniser à discuter autour d'un verre assis dans les bars. Ceci fait, il lui adressa un regard neutre, presque amical, tout en proposant sa main afin de l'aider à se lever de table, pour ensuite s'écarter lentement vers la porte de sortie, prêt à l'ouvrir pour laisser sortir la jeune femme en premier. Cependant voyant le serveur arriver pour la note finale (qu'il avait totalement oublié faut-il le préciser...) il eut comme un rictus, et lança silencieusement à la jeune femme, l'air assurément vexé.
"Hem... Humf...par contre... c'est dur à dire mais... euh.... ben... je suis un peu fauché récemment... les Homonculi n'ont pas d'argent de poche..." dit-il finalement tout en ronchonnant.
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Clothilde Laysawer
Alchimiste Médecin Général des Armées

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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeJeu 23 Fév - 18:24

La jeune femme s’aida d’une main afin d’appuyer ses lèvres charnues contre son pouce droit. C’était probablement bien imprudent que de risquer d’inviter aussi précipitamment un homonculus chez soi, et davantage alors lorsque cette créature contre-nature venait, le regard détaché et la conscience tranquille, vous révéler l’existence d’une défense aussi redoutable que celle du bouclier ultime. Un frisson secoua l’alchimiste, plus attisée que jamais à l’idée d’exploiter le secret d’un mystère aussi peu connu du grand public. Du moins, exploiter... avec politesse et autorisation de son hôte. Lorsque Clothilde haussa posément son menton vers son interlocuteur, elle s’aperçut de la même manière que le jeune garçon remuait intérieurement au creux de ses pensées, sa propre perception de la situation, tout en affichant quelques grimaces qui témoignaient d’un échange passionné entre Greed et son colocataire. Toutefois, et malgré les renseignements qui auraient fait sérieusement douté n’importe qui de la lucidité de cet ivrogne, la preuve irréfutable était bien là. Ce n’était pas un talent donné à tout le monde que de pouvoir fendre son bras d’un trait, puis que celui-ci se reconstitue fibre par fibre, le tout rythmé dans une valse synchronisée d’os, de muscles et de tendons s’amarrant ensemble. Tandis que ses iris de teinte béryl pétillaient de fantaisie tels une aurore boréale sertie, sa soif de savoir émergeant de son imagination fut interrompue par l’invitation soudaine et cavalière de l’homonculus. En effet, il soumit sa paume de main à la rencontre du médecin afin qu’elle se redresse de son siège, le tout dans la grâce et l’élégance permanente. Il était fort ardu que de ne pas quitter des yeux d’aussi belles pupilles pourpre, le mauve étant une couleur très peu répandue parmi la population, et en amandes de surcroît. L’alchimiste ne put s’empêcher d’échapper un spontané soupir assez audible qu’elle réprima de justesse. Il n’était pas question de flancher.

Alors que son complice la conduisait vers la sortie tout en entrouvrant silencieusement le battant de bois, tous deux furent précédés du barman, qui d’un geste hâtif, brandissait un petit papier sali dont l’écriture en pattes de mouche justifiait la commande de quatre whisky et d’une petite assiette de brioches dorés. La joue de l’homonculus vint effleurer la pommette de Clothilde, avant de préciser dans un murmure rauque.

"Hem... Humf...par contre... c'est dur à dire mais... euh... ben... je suis un peu fauché récemment... les Homonculi n'ont pas d'argent de poche..."

En réponse à sa faveur, la jeune femme étira un sourire malicieux, tout en crochetant l’ouverture plaquée or de son portefeuille. Elle en sortit un généreux billet de marks, qu’elle tendit au propriétaire de la gargote. C’est en clôturant sa besace qu’elle articula sensuellement et en agrippant le coude du démuni.

« Je m’étais portée volontaire pour payer la note, je vous le rappelle. »

Puis, ils empruntèrent le seuil de l’auberge en refermant l’entrée, soudainement de front face à un vent mordant de l’hiver. Quelque peu frigorifiée, le médecin relâcha son emprise de l’épaule de Greed pour diriger en temps qu’éclaireur le chemin à emprunter pour rejoindre sa pharmacie. Puis, sans raison particulière, Clothilde l’incita à s’aventurer dans une petite ruelle isolée et étroite. Lorsqu’elle aboutit au centre du couloir, elle pivota doucement sur elle-même en s’avançant et en se postant face à l’homonculus. Celui-ci ne tarderait pas à saisir les intentions de la demoiselle qui l’observait avec attention et de haut en bas. Enfin, le médecin prononça distinctement tout en frappant ses deux mains ensemble.

« Vous m’avez gracieusement offert une démonstration de votre alchimie. Permettez-moi de vous exposer à mon tour ce qui constitue ma légitime et maigre défense. »

Elle apposa ses doigts gauchers contre la poitrine de son allié, fronçant le regard de façon nerveuse, examinant avec hésitation cette partie organique. Ensuite, elle susurra tel une ultime parole.

« Pardonnez-moi. »

C’est suite à une intense détonation que le corps de Greed se mit à brièvement voltiger puis dégringoler sur les pavés quelques mètres plus loin. Des particules de membrane de chair lévitaient encore dans l’atmosphère en se dégradant progressivement dans un doux crépitement. Si Clothilde s’était pliée à des excuses, c’était non seulement pour s’absoudre du tort qu’elle faisait à son hôte, mais surtout du sacrifice d’une vie philosophale qu’elle avait achevée pour son exemple. Elle se redressa en massant ses poignets, surveillant Greed du coin de l’œil. Puis, elle le rejoignit sans trop d’impatience, craignant qu’elle ne l’ait froissé plus qu’il n’en faut. Elle tint toutefois à présenter ses raisons, se cambrant vers l’avant sans s’accroupir.

« Je regrette vraiment ce que je viens de vous faire, mais étant donné qu’il me fallait un cobaye et vous sachant doué de régénération... Et puis... » Se stoppa-t-elle en se redressant hautainement sur ses talons.

« Il s’agit également d’une juste et mesquine vengeance envers votre petit protégé qui m’a outrageusement empoigné par le col, tout à l’heure... mais rien de personnel contre vous, homonculus Greed. »

Sur ce, elle lui empoigna le visage à deux mains, plongeant ses yeux brillants dans les siens. Le médecin se délecta de savourer de nouveau ce regard si déterminé et ambitieux qu’elle appréciait tant chez cet homme.

« Je vous offre le gîte, et le couvert ce soir. »
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Nick Falcon
Général de Brigade

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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeLun 27 Fév - 18:36

Le léger problème des frais étant résolu, l'Avarice sortit gaiement de l'auberge en compagnie de la jeune femme, et claqua sèchement la porte, comme prit d'un grand frisson. Effectivement, il s'était habitué à la douce température de l'échoppe, et l'idée de marcher à présent dans Central lui semblait bien saugrenue à présent... Il suivit de près l'alchimiste de soin, qui sans prévenir, s'engouffra un peu plus loin dans une petite ruelle adjacente à la rue principale. Étrange. Voulait-elle à présent fuir ? Non, il n'en était rien, lorsque Greed arriva à son tour dans cette allée sombre, il vit qu'elle était postée là, au milieu de la voie, comme à l'attendre, et se retourna ensuite à sa venue. Mais que mijotait-elle... N'était-il pas question de bavarder dans un lieu plus approprié ? Et voilà qu'elle semblait s’accommoder d'une simple ruelle froide et sans intérêt, où les oreilles indiscrètes pouvaient être légions, même si le climat prétendait le contraire... A cette pensée, la Cupidité haussa les épaules, mais a peine eut-il le temps de commenter, que la jeune femme l'interloqua de près tout en frappant de ses mains à la manière des alchimistes expérimentés, qui avaient l'intelligence de tracer d'avance leur cercle de transmutation sur un papier, d'une partie d'un vêtement, ou même du corps. Et à la vue de cet exemple, Greed vint justement à remarquer un pentacle représenté sur chaque main de la jeune femme. Chose qu'il n'avait pas encore constaté, et qui toutefois pour sa sécurité, aurait dû l'être.

A ces dires, elle voulait apparemment faire une démonstration de ses talents. Mais il était bien connu que les alchimistes d'État ne faisaient pas dans la dentelle. Avait-elle en tête de le tuer ? Enfin, plutôt, de le blesser ? D'un autre côté, cette alchimiste pratiquait le soin... Il était difficile de croire à une quelconque attaque massive et dangereuse, comme il avait pu constater avec cette certaine Aisya, maîtresse de la foudre, ou le fameux Mustang, qui commandait au feu. Non il devait tout simplement s'agir d'une régénération, quelque chose de ce genre... Mais... attends une minute.... régénérer q......

N'ayant pas eu le temps de continuer sur sa réflexion, Greed n'eut comme réponse qu'un vulgaire et maigre "pardonnez-moi" et entendit alors une détonation. Pour le peu qu'il comprit de ce qui vint à se passer, c'est qu'il fut lamentablement propulsé au loin de la jeune femme par une alchimie étrange, et, malgré lui, il activa une parcelle de son bouclier ultime par réflexe, cependant il était trop tard. En effet, il constata lors de la fragmentation de la couche de carbone, qu'une partie de sa chair avait tout simplement été détruite. Ou qu'on lui avait ôté... Enfin, qu'importe le moyen, elle n'était plus là ! Et l'air froid de Central s'engouffrait sur sa plaie fraîche, qui commença alors sa régénération. Ceci terminé, il put alors recouvrir le même endroit de son bouclier, et cela sans problème Il connaissait bien des manières d'employer l'alchimie, mais celle-ci était des plus mystérieuses... Un bruit soudain associé à une sorte de défragmentation... Enfin bref, ce n'était pas le plus important pour l'instant, il avait un petit compte à rendre à son agresseur. Et, parlant d'elle justement, elle eut le culot d'approcher peu de temps après, pour lui tenir le visage dans ces mains, les mêmes qui venaient de lui prendre son bien. Tout en l'assommant d'une pseudo-excuse probablement préparée à l'avance... Et puis... quoi ? Avait-elle dit "cobaye" ? Mais avait-elle vraiment décidé de de le faire enrager ? Ce fut alors encore par réflexe qu'il écarta violemment les membres de la jeune femme pour se relever seul, sans laisser pour l'instant sortir un commentaire.

A nouveau debout et se dépoussiérant, l'homonculus haussa un sourcil, tout en laissant échapper un rire moqueur.
"Mmm pas mal. Ton petit tour est impressionnant, mais il fait plus de bruit que de mal, j'ai connu bien pire et bien plus douloureux, cependant, j'avoue avoir été surpris." dit-il tout en grattant la poitrine. Puis il reprit avec un ton bien plus sombre et polémique.
"Mais honnêtement, je ne pensais pas que les médecins étaient du genre à jouer avec la vie des autres en parlant de "cobaye", l'âme que tu viens de détruire semblait pleurer comme un gosse... Enfin tu dois être habituée à faire ce genre de choses sur les Ishvals. Et d'un autre côté ça me fait un marmot bruyant en moins dans les tympans. Je ne sais pas trop quoi dire ma chère." continua-t-il tout en se tenant la poitrine, avançant lentement vers la jeune alchimiste.

Ses yeux pourpres étaient à présent éclatants, mais dévorées par l'agressivité. Non pas pour le coup qu'elle venait de lui porter, mais pour avoir joué avec sa pierre, avec laquelle il était bien le seul à choisir son utilisation et à en faire ce que bon Lui semble.
"Mais que m'importe qui elle était, cette âme était MIENNE, si tu me refais un coup bas de ce genre sans me prévenir, je n'hésiterai pas à compenser en prenant la tienne. Il est donc tout à fait normal que tu M'offre le gîte et le couvert sale gosse, si t'as des comptes à régler avec le Xénois, tu le feras en temps et en heure." finit-il d'un ton tout à fait arrogant, accentuant naturellement ses paroles sur les marques de possession. Ceci dit, il se calma en haussant les épaules et s'écarta alors d'elle pour sortir de la ruelle, et d'attendre qu'elle en fasse de même.
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Clothilde Laysawer
Alchimiste Médecin Général des Armées

Clothilde Laysawer


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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeMar 28 Fév - 18:25

Les bras robustes de l’homonculus révulsèrent immédiatement à l’intervention presque maternelle de l’alchimiste, saisissant violemment ses poignets que le jeune homme écarta sans ménagement, avec force et antipathie. Il cambra solennellement son dos afin de se redresser, balayant des mains la poudre de trottoir accumulée sur sa veste noire, probablement tissée de laine vierge. Son menton carré se ré-haussa avec dédain, ponctuant son attitude d’un rictus ironique qui semblait clairement se rire du pathétique de la situation. De son coté, Clothilde, soudainement propulsée en arrière, s’était stabilisée après quelques pas à reculons, ravisant ses coudes contres ses hanches, la stature à présent droite comme un I et le visage crispé d’incertitude puis de méfiance. Greed se frotta le poitrail de ses ongles avec nonchalance, très peu perturbé parce qu’il venait d’encaisser..

"Mmm pas mal. Ton petit tour est impressionnant, mais il fait plus de bruit que de mal, j'ai connu bien pire et bien plus douloureux, cependant, j'avoue avoir été surpris."

Brusquement, ses pupilles en amande s’assombrirent en même temps que s’effaçait son précédent sourire narquois. Ce eut pour conséquence au médecin de comprendre hâtivement qu’elle avait probablement trop joué des avantages de son opposant, mais aussi sous-estimé sa vanité qui, dans la situation actuelle prenait une ampleur majeure. Elle contracta ses poings comme pour se ménager au pire qui ne tarderait pas à arriver, se refusant à détourner les iris et plantant un regard hésitant mais franc dressé vers l’horizon. Les talons vernis de l’homonculus retentissaient en claquant sur la pierre verglacée, presque similaires à un décompteur qui ponctuait chaque seconde d’une future et douloureuse sanction. Sur le coup, la jeune femme se sentait vraiment mal à l’aise, et la réponse austère l’homonculi ne fit que redoubler son manque de confiance en elle.

"Mais honnêtement, je ne pensais pas que les médecins étaient du genre à jouer avec la vie des autres en parlant de "cobaye", l'âme que tu viens de détruire semblait pleurer comme un gosse... Enfin tu dois être habituée à faire ce genre de choses sur les Ishvals. Et d'un autre côté ça me fait un marmot bruyant en moins dans les tympans. Je ne sais pas trop quoi dire ma chère."

Sa répartie fataliste eut le même effet qu’une centaine de seringue embrochant le cœur. La culpabilité d’avoir abattu l’âme d’un enfant lui prit en pleine gorge, malgré le risque évident. Une rancœur personnelle lui enflamma les yeux et le cou, irritant sa trachée, embrasant les larmes naissantes de ses paupières qu’elle réprimait difficilement. Elle n’avait absolument rien calculé, s’était contenté de savoir qu’elle supprimait une âme sans chercher à la personnifier, et n’ayant pas réfléchi une seconde de qui il s’agirait. Ses doigts griffèrent l’intérieur de ses paumes de main, tandis qu’elle repliait sa lèvre inférieure pour la mordre avec insistance. Voila, elle avait tué, supprimé, arraché ce qui justifiait encore en temps qu’être humain, cet enfant, dont son âme était bel et bien anéantie par son inconscience et son égoïsme. Son amertume ne fit que davantage accroître lorsque Greed aborda les Ishvals en l’accusant des crimes commis durant le massacre. Sa bouche se fendit sous une canine, étirant une petite plaie dont le sang se mit à légèrement goutter le long de son menton. Son poignet droit rejoignit un coin de lèvre afin d’essuyer furtivement la tache rouge souillant sa peau. Elle se sentait réprimée comme un gosse, subissant une humiliation méritée de la part d’une personne qu’elle avait jugée comme moins réaliste et raisonnée qu’elle. Maîtrisant tant bien que mal la rougeur de ses yeux, elle chercha néanmoins à se défendre sur la dernière dénonciation, mais sa phrase se noya dans les flots de son ressentiment.

« Mais...je...n’ai jamais... »

"Mais que m'importe qui elle était, cette âme était MIENNE, si tu me refais un coup bas de ce genre sans me prévenir, je n'hésiterai pas à compenser en prenant la tienne. Il est donc tout à fait normal que tu M'offre le gîte et le couvert sale gosse, si t'as des comptes à régler avec le Xénois, tu le feras en temps et en heure."

Sur ce, l’homonculus tourna les talons, passablement vexé, débouchant à l’autre extrémité de la ruelle, la laissant brièvement seule puisqu’il eut toutefois la délicatesse de l’attendre à la sortie. Clothilde emboita le pas pour le précéder, conduisant sa manche de blouse sécher ses yeux humides, les poings discrètement tuméfiés et la langue pâteuse. Elle conservait tête baissée, la conscience blessée par la honte et l’ânerie. Elle dépassa ainsi Greed, marchant à son rythme et borgne, puisqu’elle continuait de frotter la partie gauche de sa tempe. Elle se fondait en excuses, tremblotant doucement des lèvres tandis que ses paroles se perdaient dans un souffle.

« Pardon, s’il vous plait. Pardon... Pardon... »

Clothilde cessa ensuite de parler et n’osa plus le regarder, privilégiant le silence et le chétif bruissement des chaussures dans la neige. Elle conduisit docilement son invité jusqu’à sa pharmacie, qui ne tarda pas à pointer le bout de son toit. C’était, depuis une vue de l’extérieur, un petit immeuble de trois étages en pierre rustique, dont le dernier en hauteur plus étroit que les autres. Une coquette pancarte affichant deux serpents enlacés autour d’une coupe, plus couramment appelés « caducée », était vissée à un pant de mur et visible de loin pour qui souhaiterait entrer dans sa boutique médicale. L’alchimiste creusa la poche intérieure de son sac pour en sortir un trousseau de clés dont elle usa l’une d’entre elles afin de déverrouiller sa porte d’accueil.
Un carillon de clochette vint interrompre le sordide calme du hall d’entrée, car une fois plongée dans l’obscurité, la réception du magasin sonnait bien moins chaleureuse et hospitalière. Ce ne fut que lorsque Clothilde fit basculer positivement l’interrupteur de la pièce qu’elle parut bien plus abordable une fois illuminée. Et par la même occasion, éclairer les centaines de fioles et boites de médicaments perchés sur les étagères des armoires. Alors que la jeune femme commençait à grimper les premiers escaliers reliant au premier étage, elle s’immobilisa dans son action pour signifier à Greed de ne pas trop s’attarder sur les flacons.


« C’est ici que sont entreposés les nombreux remèdes que je reçois et vends à mes clients, vous pouvez vous en approcher, mais n’y touchez pas s’il vous plait. »

L’homonculus en avait probablement peu à faire de voir quelques topiques entassés dans des ameublements, c’est pourquoi le médecin l’invita à s’aventurer à l’étage supérieur, où il eu accès aux trois chambres de malades, servant à une urgence si jamais une femme ou un homme souffrant venait à surgir subitement dans le vestibule.

« J’ai demandé à avoir quelques chambres au cas où... Cela me permet de choyer quelques patients qui peuvent ainsi se rétablir au lit quelques jours. Lorsque je m’absente pour effectuer mon travail d’infirmière à Central, un collègue vient me relayer. »

Enfin, tout deux aboutirent au dernier pallié, qui résumait l’ensemble du studio de Clothilde. Le second escalier aboutissait directement sur un encadrement de porte revêtis d’un épais rideau rouge opaque en velours. Malgré ce que l’on pourrait croire, installer un tissu à la place d’une véritable porte, en cas d’urgence, permettait de plus rapidement secourir les malades si jamais ils venaient à mal tourner.
Greed ne tarderait pas à apprécier l’élégance du mobilier ; une cheminée en brique grisées, une petite table basse polie et cirée, plusieurs buffets de rangement idéals pour classifier les livres et bouquins d’anatomie, environ quatre lampes disposées à égales distances l’unes des autres, un canapé moelleux à trois places et à proximité d’une grande source de lumière depuis la fenêtre vitrée, et enfin, quelques menus accessoires pour étoffer. C’était un appartement relativement luxueux, et il n’était pas sans dire que le grade d’alchimiste ouvrait bien des portes et privilèges.
La jeune femme se dévêtit de son manteau qu’elle attela à un crochet de cloison, puis guida l’homonculus à une rapide visite du foyer.


« Nous sommes dans le salon, qui est adjacent à la cuisine, c’est une même pièce. Deux portes sont à votre gauche, dont l’une d’elle est la chambre d’ami dans laquelle vous vous installerez cette nuit, et celle juste à coté est la mienne... Il ne me semble pas utile de préciser que vous ne pouvez y entrer, clôtura-t-elle, la voix neutre en s’entourant la taille d’un tablier rouge en coton, pour le souper de ce soir, vous préférez des truites grillées et saucées ou un consommé de volaille aux légumes ? »
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Nick Falcon
Général de Brigade

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MessageSujet: Re: Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*]   Un petit coin de douceur...[PV Lin YaooooHÔÔÔÔÔÔôôôôôhôôôô ! *Vive tarzan*] Icon_minitimeMer 7 Mar - 12:44

Apparemment, les paroles de l'homonculus avaient fait leur travail, et cela peut être un peu trop. En effet, tandis qu'il attendait patiemment la venue de la jeune femme au croisement de la rue, elle avança vers lui lentement en tremblotant, et se frottant les yeux. Inutile de dire que face à cela Greed haussa le regard, les mains toujours cloitrées dans les poches de sa veste. Chaque pas que faisait l'alchimiste dans la neige résonnait profondément à l'ouïe de l'Homonculus, comme si elle traînait un poids derrière elle, que la Cupidité venait de lui enchaîner violemment.

Ainsi, elle se comporta tout simplement comme une enfant fragile, qui venait d'être sermonnée durement et sèchement par ses parents, prise de court, comme après avoir commis un méfait. Non pas que Greed pouvait bien connaître ce genre de relation parents/enfants, qu'il ne connaîtra sans doute jamais d'ailleurs, mais il ne fallait pas être une lumière pour le constater et en faire une comparaison, même pour un Homonculus. Dans un premier temps, cela le répugna, notamment le fait d'être celui qui réprimande, lui qui n'avait qu'Avarice comme raison de vivre et comme morale, il se sentait presque ridicule d'avoir pu touché à ce point une humaine sur la conduite qu'elle avait adopté. D'ailleurs, depuis quand ces êtres de chair se soucient-ils de leurs actes ? La guerre d'Ishval, et les autres massacres et bains de sang, les vols, tout ces meurtres, le nombre considérable de gosses sans familles et autres démunis qu'il avait pu croiser dans les rue de ce pays ?.. C'était pour cela qu'il fut aussi cru et agressif dans ses propos, ne pensant même pas toucher la sensibilité de la jeune alchimiste... Bref, dans un second temps, voir quelqu'un s'excusant de la sorte, surtout une jolie jeune femme, le mit mal à l'aise, et c'est par un ronchonnement presque inaudible, qu'il suivit de près l'alchimiste de soin, qui dès lors, cessa tout bonnement de parler durant tout le trajet. Il en fit de même, conservant difficilement son regard antipathique.

La route dans les rues froides de Central se fit alors dans un silence total, seul le bruit du vent, et de quelques moteurs de voitures au loin rythmaient leur marche, et rarement une petite injure grossière de la part de Greed qui s'enfonçait désagréablement à cause d'une couche de neige trop épaisse à certains endroits. Au final, il ne fallait pas forcément arpenter les sous-terrains pour ressentir de la solitude, cette ville enneigée dans la nuit en était l'allégorie parfaite. Plus tard, il vit une bâtisse de loin, vers laquelle Clothilde semblait se diriger. Il ne fallu pas longtemps à l'Avarice pour comprendre que c'était bien là qu'elle logeait, puisque tout portait à croire qu'il s'agissait d'une pharmacie, ou d'un quelconque autre lieu où l'on soigne les maux. C'était bien ironique de constater que ce fut dans un tel lieu qu'une engeance presque immortelle allait passer la nuit...

Il fut expulsé de ses pensées par la sonnerie enclenchée par la porte, à la suite de laquelle, Clothilde l'invita à entrer. La première réaction qu'il eut fut tout d'abord la joie de quitter le froid, pour entrer dans un habitat douillet, il s'étira alors, tout simplement satisfait, tout en écoutant brièvement les consignes de son hôte, et en constatant ce que l'on pouvait voir sur les étagères, comme dans la plupart des pharmacies... et bien... mmm.... des médicaments. Il continua de suivre docilement l'alchimiste qui lui expliqua sommairement l'utilité des pièces du second étage. D'ailleurs, il semblait qu'elle avait reprit ses esprits pour parler à nouveau correctement. Elle s'était probablement apaisée durant la route. Mais Greed ne releva pas cette constatation.

Enfin, une fois au dernier étage, Greed écarquilla les yeux et siffla en entrant dans la pièce, constatant le confort du cadre de vie de la jeune femme. Il ne put alors contenir les premiers mots qu'il lui vinrent à l'esprit, qu'il dictait par un bouche en O, largement prononcée.
"Woaah bordel, ça sent le salaire d'Alchimiste d'État ça ma grande !" mots qu'il étouffa rapidement en sifflotant allègrement, tout en entamant la visite.

De nature curieuse, Greed, fit lentement le tout de l'appartement, regardant avec cupidité chaque chose qui pouvait s'y trouver, caressant la cheminée, et les autres meubles, pour au final s'asseoir lourdement sur le canapé luxueux qu'il convoitait de tester dès son entrée dans la salle. Mais avant qu'il pu commenter quoi que ce soit sur les dires, et notamment la proposition du repas de la jeune femme, il fut tout simplement mordu à la jambe par un animal dont il n'avait pas encore constaté l'existence , probablement parce qu'il dormait sagement et venait d'être éveillé par un intrus, non humain qui plus est.
"Hey ! Sale bestiole ! Lâche m.." avant même de continuer à râler, Greed fut comme prit d'admiration en voyant un chien, ou plutôt un chiot, alors accroché à sa jambe.

Ainsi, il ne pu également se contenir de commenter d'un air parfaitement niais, tout en repoussant lentement les petits crocs du canin à l'aide de sa régénération, puis en le soulevant vers lui, bras tendus, l'air ravi, à la limite de l'éclat de rire.
"Uh uh, quel bon p'tit toutou, tu garde bien ta maison hein ? Oh oui oui, uh uh, comment il s'appelle celui là ?" dit-il finalement, tout en faisant grogner davantage la bête. Puis repensant à la question de l'alchimiste quand au repas, il fronça les sourcils en songeant au Xénois. En effet, si l'Avarice ne ressentait aucunement le besoin de manger, son hôte lui, était un véritable consommateur, et c'était peu de le dire...Lui refuser une fois de plus un repas ne serait pas judicieux. Greed répondit alors avec un ton désenchanté
"Je te laisse voir avec ce goinfre, j'y connais rien moi à votre bouffe d'humain." Puis il déposa la chiot qui continuait alors de grogner, et ferma les yeux, pendant quelque secondes pour les ré-ouvrir ensuite, ce qui calma le chien de Clothilde, qui alla alors s'asseoir près de sa maîtresse.

"Je veux le poulet !" lança le Xénois avec un air amusé. Il s'étira alors, et regarda autour de lui, se rendant compte que le lieu avait bien changé, passant du bar miteux, à ce bel appartement... Lin, à présent, marcha à travers les lieux pour le découvrir à son tour, mais d'un autre œil. En effet, il n'avait pas vraiment la notion du luxe et du coût de certains matériaux dans le contexte du pays d'Amestris. Il se garda alors de commenter cet espace, mais ne put s'empêcher de dire finalement, tout en entrouvrant ses yeux d'un air malveillant.
"Je veux bien goûter ta cuisine, Amestrienne, ça te pardonnera ton acte de tout à l'heure. On n'embrasse pas impunément un des fils de l'empereur, sans son autorisation."dit-il finalement, tout en s'agenouillant sur le canapé.
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