Fullmetal Alchemist RPG
|
Le forum va bientôt subir de grands changements ! Restez connectés ! /sbaff/ |
|
| Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Ven 9 Mar - 16:21 | |
| « Now the dark begins to rise, Save your breath, it's far from over. Leave the lost and dead behind, Now's your chance to run for cover. » La nuit s’était doucement abattue sur Central City, la privant des rassurants rayons du soleil couchant. Melyhanna était retournée rapidement à son domicile, sachant qu’elle avait l’interdiction de jouer au parc lorsque les ténèbres s’imposaient et que les réverbères éclairaient peu à peu les rues du quartier résidentiel. En entrant chez elle, sa délicate chevelure chocolatée flottant sur ses épaules de petite fille, l’enfant retira ses bottes et les posa sur le tapis, aux côtés de la porte. Son regard balaya la pièce. Sa « grande-sœur » ne semblait présente dans cet appartement qui lui parut soudainement bien grand. Les longues bottes carmines d’Élianna, qu’elle appelait habituellement « Ayame », son véritable prénom, brillaient par leur absence aux côté des siennes. La jeune fille s’avança dans le salon sur lequel s’ouvrait la porte d’entrée. Au sol, reposait un livre ouvert aux images colorées qu’elle avait omis de ranger avant son départ au parc. Elle ramassa son bouquin et le posa sur une tablette dans la grande bibliothèque ornant l’un des murs du salon. Avant de quitter la pièce, elle s’approcha de la radio et l’alluma, souhaitant rompre le silence pesant régnant en ces lieux. Puis, elle traversa l’appartement afin de se retrouver dans la pièce opposée, une grande cuisine dans laquelle trônait une table de bois entourée de quatre chaises en son centre. Les comptoirs étaient impeccables, aucun grain de poussière n’osant s’y déposer. Ouvrant le frigo, Mely sélectionna quelques éléments pour se préparer un délicieux repas.
Lorsqu’elle eut cuisiné et mangé le plat de salade dont elle rêvait depuis la fin de l’après-midi, la jeune fille s’occupa en nettoyant ses couverts. Alors qu’elle vidait l’évier remplis d’eau savonneuse, Prince, son petit chaton adoré, bondit dans celui-ci, avant d’en ressortir aussitôt au contact du liquide. S’en suivit une course poursuite où l’enfant tentait de capturer le petit fugitif afin de l’essuyer avec un linge. Elle le pourchassa dans le couloir, passant devant sa chambre, puis entra dans la salle de bain avant d’en ressortir lorsque le chaton passa entre ses jambes. Mely se précipita dans la salle de lavage, très étroite, où elle mit la main sur le petit chenapan. Séchant son pelage en le frottant vigoureusement avec sa serviette, l’enfant alla s’installer dans le salon avec l’animal.
Et les minutes s’écoulèrent, devenant des heures. L’ennui commença à gagner Melyhanna qui songea à se plonger dans les bras de Morphée. S’assurant que toute porte et fenêtres étaient verrouillés, elle entra dans la chambre et changea de tenue afin d’enfiler un pyjama confortable. Si le côté gauche était occupé par son lit et ses nombreuses affaires et illuminé par sa lampe de chevet, la partie droite de la pièce était plongée dans les ténèbres, appartenant à sa sœur. Cette dernière lui avait parlé, à de nombreuses reprises, de son idée d’aménager dans une maison où elles pourront avoir leur chambre respectives. Depuis, elle rêvait de quitter ce petit appartement, bien que douillet, pour une charmante demeure où elle s’imaginait déjà passer son temps à faire des gâteau dans une immense cuisine. D’ailleurs, ce fut sur ces douces pensées qu’elle s’assoupit, bien emmitouflée dans ses couvertures. ****** Quelle heure était-il ? J’avais perdu le fil du temps, les minutes avaient défilées à une vitesse inouïe. Épuisée, je ne demandais qu’à retrouver le confort de mon domicile ainsi que mon lit qui me paraissait d’autant plus douillet en cette fraiche matinée. Retirer la vie d’une tierce personne n’était pas une tâche si facile, surtout si cette dernière se révélait être un adversaire de taille. À un certain moment, j’ai craint de voir cette mission échouer lamentablement. Déterminée, débrouillarde, j’ai su trouvé une façon de mettre un terme à ce long combat qui prit fin dans une mare de sang. Mes bottes avaient été éclaboussées de tâches carmines. Certes, ce n’était pas très voyant sur mon uniforme d’un rouge éclatant, mais je ne pouvais me permettre de laisser ce genre d’indice sur mes effets personnels. Une fois à mon domicile, je comptais bien nettoyer mes bottes avant de me laisser emporter par Morphée.
Lorsque j’arrivais devant la porte de mon appartement, je fouillais dans la poche intérieure de mon long manteau afin de mettre la main sur mes clés. Ces dernières s’obstinaient à me fuir, ce qui faisait naître une pointe d’impatience en moi. Lorsque j’insérais finalement la bonne clé dans la serrure et déverrouillait la porte, je m’attendais à profiter de quelques heures de repos bien méritées. J’étais bien loin de me douter de ce qui allait se produire à l’instant. Pénétrant dans l’appartement et verrouillant la porte derrière moi, j’essuyais mes bottes sur le tapis et posait mon trousseau de clés sur la table.
À cette heure-ci, Melyhanna devait être plongée dans un profond sommeil, tout comme Prince. Pourtant, j’entendais du bruit, provenant du couloir. Ce petit chaton serait-il éveillé ? Ne voyant aucune autre possibilité, je retirais mon manteau et le posait sur un crochet, à l’entrée. J’en retirais l’argent qu’il contenait, une petite liasse de billets que je rangeais dans le secrétaire du salon, dissimulé dans un petit livret. Quant à l’arme à feu que j’avais également retiré de mon vêtement, je la posais sur la table basse de la pièce. Elle était pratiquement vide, son chargeur ne contenant plus que deux balles. Je devrais m’en procurer un autre dès demain. Mes yeux s’étaient adaptés à l’obscurité ambiante. Nul besoin de lumière alors que la Lune filtrait à travers les épais rideaux du salon. Pourtant, je m’approchais de l’interrupteur afin d’éclairer la pièce. Tout était impeccablement rangé, comme à l’habitude. Cependant, quelque chose clochait. Alors que je voyais Prince se précipiter vers moi, bifurquer afin de se jeter sous le canapé et en ressortir de l’autre côté, j’espérais que ce ne soit que mon esprit fatigué qui me jouait de mauvais tours… |
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Sam 10 Mar - 6:55 | |
| Le crépuscule avait fait place à la nuit, rendant impossible toute visibilité sans lumière artificielle. Asad éclaira la petite salle qui lui servait de bureau et jeta ses gants sur une chaise qui trainait là. La journée avait été longue et le travail n'avait pas eu le temps de s'acumuler. L'ishbal détestait avoir du retard et faisait toujours en sorte de terminer les boulots qu'il avait reçu dans la journée même, dans la mesure du possible. Certains travaux nécessitaient plus de temps que d'autres et il était parfois impossible de réparer une machine sans la pièce adéquate. Par chance, ça n'avait pas été le cas aujourd'hui et il avait pu tout terminé. A vrai dire, il venait juste de finir de réparer la dernière voiture qui avait été laissé à son garage. Une bonne chose de faite. Il allait pouvoir rentrer chez lui et profiter d'un repos bien mérité.
Il retira sa tenue de mécanicien tâchée par le camboui et la posa sur le dossier de la chaise avant d'aller nettoyer sa seule main, usant copieusement d'un produit détergent pour faire disparaitre les marques noirâtres récalcitrantes. Posséder un automail à une main n'était parfois pas toujours très pratique mais il s'en accomodait maintenant très bien. Il récupéra les vêtements qu'il avait posé dans un coin du bureau et les revêtit, pas mécontent de ne plus porter sa tenue de travail. Il remit ses lunettes de soleil malgré la nuit tombée, éteignit les lumières, verrouilla toutes les portes bien qu'il n'y ait rien de valeur puis prit le chemin du retour.
En chemin, il passa devant plusieurs immeubles, observant d'un air indifférent les différentes fenêtres qui s'éclairaient ou s'éteignaient. La plupart des gens devaient être en train de manger et certains même de dormir. Asad n'était pas contre retrouver le confort d'un lit mais avant ça, il avait quelque chose à faire. Comme presque chaque soir, il cherchait une cible, un endroit à visiter afin de récupérer un peu d'argent ou d'objets de valeur. N'ayant pas envie d'y passer la nuit, il s'arrêta près des immeubles, s'adossant à un mur qui leur faisait face. Il descendit ses lunettes sur le bout de son nez pour mieux y voir, observant les différentes fenêtres qui s'offraient à lui. Une bonne partie étaient encore allumées et il guettait le moment de leur extinction. Une fenêtre venait tout juste de perde sa luminosité, attirant son attention. Les fenêtres qui l'entouraient étaient elles aussi éteintes désormais. Sans doute un seul et même appartement. Il y avait de grandes chances pour que cela signifie que leur propriétaire venait de gentiment s'endormir et de lui laisser l'opportunité d'aller fouiller chez lui. Asad préférait les appartements vidés de leur propriétaire mais il n'allait pas passer des heures à en chercher un. Celui-ci ferait parfaitement l'affaire. Il suffisait de ne pas faire de bruit. Malgré sa carrure, il était plutôt discret.
Se détachant du mur, l'ishbal se dirigea vers les immeubles et regarda le chemin qu'il devait emprunter pour atteindre les fenêtres. Ce n'était heureusement pas le plus haut et un arbre présent sur le côté lui offrait une bonne opportunité de repli dans le pire des cas. Grimpant avec aisance, Asad prit soin de ne pas passer devant une fenêtre allumée afin de ne pas se faire remarquer par qui que ce soit. Même si les gens présents à l'intérieur de l'appartement inférieur ne le verraient sûrement pas passer devant -ce n'était pas comme si il risquait de leur voiler le soleil- il préférait ne pas prendre de risques et contourna les ouvertures. Arrivé à la hauteur d'une des fenêtres et jeta un oeil à l'intérieur. La lune éclairait suffisament pour lui permettre de voir ce qu'il y avait. Il distinguait un frigo et une petite table, ce qui le laissa penser qu'il s'agissait sans doute de la cuisine. Mieux valait ne pas pénétrer directement dans la chambre, sous peine de voir toute discrétion s'envoler. La cuisine ferait parfaitement l'affaire.
Il essaya d'ouvrir la fenêtre, en vain, elle était bien évidemment verrouillée.Accroché au rebord, il fouilla dans sa poche d'une main, en sortant le matériel dont il avait besoin pour s'occuper de cette fenêtre. Une fois le verrou hors-service, Asad ouvrit doucement la fenêtre et entra, la refermant derrière lui juste après. Il posa les pieds au sol délicatemement, ne désirant pas se faire repérer d'entrée de jeu même si le propriétaire dormait. La pièce dans laquelle il se trouvait était effectivement la cuisine et rien d'intéressant ne s'y trouvait. Il franchit la porte et se retrouva dans un couloir. La pièce à côté de la cuisine était sans doute la chambre, dernière pièce éclairée vu de dehors, et il était préférable de l'éviter. Un petit tour par le salon suffirait pour le moment.
Le couloir s'ouvrait largement sur le côté gauche, dévoilant le fameux salon. Asad s'avança, parcourant tout d'abord des yeux la pièce. Il était inutile de tout retourner pour trouver quelque chose, une simple analyse lui permettait généralement de trouver les endroits intéressants. Ses yeux se posèrent sur un secrétaire qui ornait un coin du salon. Intéressant. Alors qu'il amorça un mouvement pour s'en approcher, il entendit du bruit provenant du palier. Quelqu'un ? Un voisin sans doute. En entendant le bruit des clés relativement proche, Asad ne se posa pas plus de questions et se dirigea rapidement vers la cachette la plus proche : l'autre partie du couloir. Il n'avait pas le temps de se dissimuler convenablement sous peine de faire du bruit et de se faire repérer. Fort heureusement, les chaussures qu'il portait ne produisaient aucun son, parfaitement silencieuses quelque soit la surface du sol. C'était bien utile, surtout lors de ses petites visites nocturnes. Se plaquant contre le mur du couloir parralèle à l'entrée, il resta silencieux, attendant de voir qui allait entrer. Il n'avait pas prévu qu'une autre personne entrerait, persuadé que le ou les propriétaires dormaient déjà. Grave erreur. Quelqu'un entra puis referma la porte et, vu les bruits, se débarassait des affaires qu'elle portait. Asad regarda l'autre partie du couloir, réalisant qu'il n'avait plus de porte de sortie, la personne qui venait d'arriver se trouvant pile entre lui et la fenêtre de la cuisine. Il allait sans doute devoir neutraliser cette personne même s'il détestait ça. Après tout, c'était lui l'intrus et il n'en avait qu'après l'argent.
Il osa un rapide regard vers le salon, ne se dévoilant pas pour autant. De là où il se trouvait, il pouvait voir une partie de la pièce et aperçu soudainement qui était celui qui venait de l'interrompre dans son second travail. Une jeune femme ? Il ne manquait plus que ça. Voilà qui rendait les choses bien plus compliquées pour lui, étant incapable de lever la main sur une femme. Il fallait qu'il parvienne à sortir sans se faire voir. Il remarqua que pendant sa fuite, il avait laissé une petite marque noire au sol. Sans doute un reste de camboui qui avait tâché ses chaussures, ne les ayant pas changées. Il espérait que la jeune femme ne s'en aperçoive pas.
Asad se renfonça légèrement vers l'obscurité du couloir en espérant qu'elle ne viendrait pas dans cette direction. C'est à ce moment précis qu'un petit chat croisa sa route, sursautant à la vue de celui qui n'était pas censé se trouver là. Il cavala rapidement dans le couloir et fonça vers le salon. Surpris par ce visiteur poilu, Asad recula un peu trop et percuta une petite table basse qu'il n'avait pas vu sur laquelle se trouvait plusieurs objets. Il n'avait pas donné un coup très fort mais cela suffit à faire tomber un objet cylindrique que l'ishbal n'eut pas le temps de voir. L'objet comme animé par une course folle, roula rapidement du couloir jusqu'à l'ouverture qui donnait sur le salon. Asad retint son souffle. La jeune femme allait sûrement venir le ramasser et il était presque certain qu'elle le verrait. Il posa sa main sur son automail, prêt à en retirer la sécurité. Pourtant, malgré ce geste plus automatique qu'autre chose, il savait très bien qu'il ne s'en servirait pas.
*Dans quelle galère je me suis encore fourré... Ca m'apprendra à ne pas mieux repérer mes cibles...* |
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Sam 10 Mar - 12:22 | |
| Je n’aimais pas cette sensation étrange m’habitant. Je ne pouvais être à l’aise dans mon propre appartement. Quelque chose clochait. C’était probablement une déformation professionnelle que d’être constamment à l’affut de tout, même ce qui n’existait pas. Pourquoi devais-je chercher le mal jusqu’à mon domicile ? La seule personne mauvaise en ces lieux se révélait être moi-même. J’observai Prince, l’espace de deux secondes, poursuivre sa course effrénée dans la pièce avant de se stopper, empêtré dans les longs rideaux masquant la fenêtre du salon. Sacré chaton. J’ai parfois l’impression qu’une batterie lui a été enfoncée dans le derrière à la naissance. Il ne s’arrête jamais.
Le laissant se débrouiller avec ses problèmes de rideau, je m’apprêtai à retirer mes bottes jusqu’à ce que j’aperçoive une tâche sur le sol. Je me redressais et m’en approchai. Ce n’était certainement pas moi qui l’avais faite, mes bottes n’étant que partiellement tâchées de sang, rien de plus. Était-ce Melyhanna qui avait omis de nettoyer cela après s’être baladée avec ses bottes dans l’appartement ? La connaissant bien, je ne pouvais croire à cette théorie, la jeune fille nettoyant toujours ce qu’elle salissait. Et puis, cette tâche, en l’examinant de plus près, de ressemblait guère à ce type de boue qu’il était possible de trouver au parc. Je retirais l’un de mes longs gants écarlates et passait un index sur la tâche. C’était quelque chose de sale, d’huileux. Rien en cette demeure ne pouvait laisser de telles traces sur le sol. Il y avait bel et bien un intrus en ces lieux. Je me redressais lentement et reculait de quelques pas afin de m’emparer de mon arme à feu, reposant sur la table basse. J’y laissais tomber le gant que je ne portais plus, découvrant ainsi l’un de mes bras.
Arme en main, cran de sûreté retiré, je m’avançais lentement en direction du couloir lorsqu’un mouvement attira mon attention. Une bouteille traversa le couloir. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Ce ne pouvait être l’œuvre de Prince il était… en fait, je ne le voyais plus, ayant encore disparu à la vitesse de l’éclair. Je ne pouvais m’accrocher à cette théorie qui voudrait que ce soit ce chaton qui ait renversé cette bouteille de whisky. D’ailleurs, n’était-elle pas supposée être rangée dans une armoire, loin de Melyhanna ? Peu importe, je devais, en premier lieu, m’assurer qu’elle était en sécurité. Je m’avançais prudemment vers le couloir, mon arme pointée en direction du sol. S’il y avait el et bien un intrus, il devait se trouver à ma gauche, l’endroit d’où provenait la bouteille. Levant lentement mon arme, je fis irruption dans le couloir, cherchant des yeux celui qui avait eu le malheur d’entrer par infraction. Il ne fut pas bien difficile à apercevoir, malgré les ténèbres. Je fis un pas en avant et tendis ma main valide vers le mur afin d’atteindre l’interrupteur. La lumière se répandit immédiatement dans le couloir, me permettant de détailler l’individu de la tête aux pieds.
Il était grand, me dominant de quelques centimètres. Ses yeux étaient dissimulés derrière une paire de lunettes de soleil. En pleine nuit ? Ce ne devait pas être par utilité. Valait mieux que je me méfis. Une main posée sur son bras, je me demandais ce qu’il trafiquait. Comptait-il se battre ? Ce n’était pas une excellente idée si l’on considérait le fait que je braquais une arme à feu sur lui. Au moindre faux pas je pouvais le descendre. Munie de son silencieux, je pouvais aisément l’éliminer en toute discrétion.
-« Qu’est-ce que t’es venu faire ici ? »
Je surveillai le moindre de ses faits et gestes, me doutant qu’il tentera de sauver sa peau. S’il coopérait, je pouvais me permettre de le laisser partir. Pas question d’impliquer l’armée dans cette histoire. Déjà, je m’occupais d’une enfant possédant de faux papiers, sans parler des diverses armes dissimulées dans mon appartement et des grosses sommes d’argent liquide que je n’avais pas déposé à la banque. Le fait de travailler à la Red Corporation ne pourra faire disparaitre les soupçons, de nombreuses rumeurs courant sur le fait que cette compagnie n’était pas aussi innocente qu’elle le paraissait. J’en étais la preuve vivante. Bonne travailleuse le jour, tueuse la nuit. Pas question de donner raison aux rumeurs sur les différents trafics perpétrés par l’entreprise. J’ai toujours préférais régler mes problèmes par moi-même.
Je détournais le regard l’espace de deux secondes, alors que j’entendais de nouveau la bouteille de whisky rouler sur le sol. Prince s’amusait bien avec, apparemment. J’envoyais valser le chaton d’un léger mouvement de pied, qui ne fit que l’éloigner de son nouveau jouet. Ne pouvait-il pas dormir à cette heure-ci ? J’avais mieux à faire que de l’empêcher de jouer près de moi et m’encombrer. Tentant d’ignorer l’animal, je reposais les yeux sur l’individu, le canon de mon arme toujours braquée sur lui, bien décidée à le mettre à la porte.
|
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Sam 10 Mar - 13:08 | |
| Asad essayait de faire corps avec le mur du couloir. C'était comme si il désirait ne faire plus qu'un avec, devenir le mur lui-même. Il savait très bien que c'était parfaitement inutile, que quelque soit ses efforts, il serait visible si quelqu'un s'avançait dans le couloir. La confrontation était inévitable, il ne voyait pas où se dissimuler. Et quand bien même, maintenant que la bouteille avait roulé au sol, il avait déjà attiré l'attention, il ne pouvait plus fuir. Ce n'était qu'une jeune femme, il pourrait la neutraliser sans problème, mais quelque chose l'en empêchait. Sans doute le fait qu'elle soit une femme. Il ne désirait pas lui faire le moindre mal, il n'en avait qu'après l'argent qu'elle pouvait bien posséder. Les appartements de l'immeuble ne payaient pas de mine mais il ne fallait pas se fier aux apparences. L'ishbal savait pertinemment que certains militaires haut gradés vivaient dans des appartements lambdas, n'affichant pas la richesse qu'il pouvait posséder. Cela dissuadait sans doute la plupart des voleurs mais Asad aimait vérifier le contenu d'une maison avant d'y voler quoique ce soit. A cause de l'irruption soudaine de la jeune femme, il n'avait malheureusement pas pu fouiller la zone. De toute façon, c'était maintenant trop tard. Lui qui ne s'était jamais fait prendre, il s'en voulu d'avoir manqué de vigilance.
Grâce à la lumière de la lune, l'ombre de la jeune femme était projetée sur le sol, permettant à Asad de deviner plus ou moins ses mouvements. L'ombre était loin d'être aussi nette qu'elle l'aurait été grâce à une véritable lumière, mais cela suffisait pour voir qu'elle s'était baissée peu avant. Elle venait sans doute de remarquer la tâche qu'il avait laissé dans sa fuite. Entre ça et la bouteille, s'il n'était pas grillé, la jeune femme était vraiment naïve. L'ombre s'éloigna un peu vers l'entrée. Elle avait l'air de ramasser quelque chose. Asad ne bougea pas un orteil. Cela ne lui disait rien qui vaille. Finalement, l'ombre se rapprocha, méthodiquement, prudemment. La jeune femme s'avança dans le couloir jusqu'à atteindre l'interrupteur, éclairant soudainement l'endroit. Asad posa les yeux sur elle, ayant l'opportunité de l'observer un peu plus attentivement qu'auparavant. Elle tenait... un flingue ? C'était donc ça qu'elle avait ramassé ? Elle semblait bien jeune pour se servir d'une telle arme. Mais cela n'étonna pas plus que ça l'ishbal, habitué à voir des enfants se servir d'arme à feu pendant la guerre. Seulement, il n'y avait plus de guerre pour le moment et l'arme en question était pointée sur lui.
S'il ne disait rien, il allait probablement finir en passoire. Lentement, afin de ne pas brusquer celle qui le menaçait, il éloigna sa main de son automail et les leva légèrement devant lui avant de se décoller du mur, lui faisant face. Elle lui demanda ce qu'il faisait ici. Que pouvait donc faire un type à cette heure ci dans un appartement qu'il pensait vide ou dont les propriétaires dormaient, à part voler ? La réponse semblait évidente, pourtant, la jeune femme attendait peut-être une autre réponse. Asad ne répondit pas tout de suite, restant silencieux. Il laissa ses bras retomber le long de son corps lentement puis inclina respectueusement la tête. Il ne le faisait pas par crainte de mourir mais plutôt parce qu'il était en présence d'une femme et que visiblement, il l'avait contrariée. Que lui répondre pour réparer sa faute ? La vérité s'imposait. A quoi bon mentir à part prendre le risque de se faire tirer dessus ?
"Je pensais que tout le monde dormait. Je suis venu dans l'objectif de voler quelque chose, argent, objet de valeur, peu importe." finit-il par dire, parlant doucement, ne désirant pas réveiller l'autre personne qui dormait
Bien que la perspective de se faire tirer dessus était plus qu'envisagée, Asad espérait que sa sincérité serait payante. Cependant, il ne regardait plus le canon de l'arme, ne s'en préoccupant plus. Il fixait la jeune femme dans les yeux bien qu'elle ne puisse pas voir les siens, dissimulés derrière ses lunettes noires. Il n'était pas banal de voir quelqu'un en porter en pleine nuit. Vu la situation, elle ne s'en préoccuperait certainement pas, ce qui n'était pas plus mal. Il restait ainsi incliné, comme attendant qu'elle lui dise de bouger.
"Je ne comptais pas faire le moindre mal à qui que ce soit. J'en avais juste après votre argent." expliqua t-il comme pour se justifier, ne voulant pas qu'elle se méprenne sur ses intentions
Il ne savait pas quoi faire pour prouver sa bonne foi. C'était elle qui avait les cartes en main et cela n'avait rien à voir avec le fait qu'elle soit armée. Avec ou sans arme, il aurait réagit de la même façon. C'était lui l'intrus, c'était donc à elle de décider de la suite des événements. Il ne comptait plus fuir, c'était inutile et bien trop risqué. Tel un condamné attendant un verdict, Asad patientait, attendant la décision de celle qui le menaçait de son arme.
"Et maintenant ? Que comptez vous faire ?"
Il n'avait pas envie de mourir mais ne voulait pas non plus aller à l'encontre de la volonté de la jeune femme. Il ne voulait pas non plus qu'elle appelle les forces de l'ordre. Aller en prison était hors de question mais il ne voyait pas tellement comment s'en sortir. Il remettait pour l'instant son destin entre les mains de la propriétaire des lieux. |
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Lun 12 Mar - 14:49 | |
| Je connaissais bien le milieu du crime. Des êtres sans pitié, j’en côtoyais tous les jours. Chaque personne étant ce qu’elle est, il m’était tout simplement impossible de prévoir la réaction d’un individu dans une situation comme celle-ci. Si certaines personnes se recroquevilleraient tel un petit animal apeuré, d’autres n’hésiterait pas à attaquer ou à parlementer afin de gagner du temps. La réaction de cet homme, pour l’instant, me paraissait satisfaisante. Il retira la main qu’il avait posée sur son bras afin de la lever en l’air, signe qu’il acceptait de se rendre gentiment. Était-ce dans le but d’éteindre ma méfiance ou se trouvait-il vulnérable ? Inclinant doucement la tête, je l’observais attentivement. Il se sentait honteux d’avoir été pris en flagrant délit ou il mijotait quelque chose ? Je n’allais pas tarder à le découvrir…
-"Je pensais que tout le monde dormait. Je suis venu dans l'objectif de voler quelque chose, argent, objet de valeur, peu importe."
Je ne pouvais me satisfaire de son explication quant à sa présence dans mon appartement. Aussi sincère soient-elles, je ne pouvais me permettre de croire facilement à ses paroles. Il était si simple de mentir. Moi-même j’étais douée pour inventer diverses histoires afin que personne ne découvre qui j’étais réellement. Mentir afin de sauver les apparences était une seconde nature chez moi. Je n’avais aucun remord à embobiner une tierce personne tant que cela se révélait avantageux pour moi. Après tout, n’était-ce pas la loi du plus fort qui régnait en ces lieux ? Malgré sa tête légèrement inclinée, il était en mesure de me fixer. Je cherchais son regard derrière ses lunettes de soleil. Que cachait-il ? Certaines cicatrices du passé ? Deux rubis écarlates brillants tel un joyau interdit ? Je m’en souciais peu. Ce que je cherchais, principalement, à travers ses yeux, étaient ces émotions qui pouvaient trahir ses paroles. Le regard d’une personne pouvait en dire long sur ce qu’il pensait.
-"Je ne comptais pas faire le moindre mal à qui que ce soit. J'en avais juste après votre argent."
Encore heureux qu’il n’avait pas eu le temps de mettre la main sur l’argent. Je rangeais ces billets verts dans mon secrétaire, toujours au même emplacement. S’il y aurait pris quoi que ce soit, je l’aurais bien remarqué. Avait-il eu le temps de mettre la main sur autre chose ? Je n’en savais rien. Je ne possédais aucun bijou, pas plus que Melyhanna, ne pouvant me permettre de porter des objets d’une grande valeur lorsque je sortais. J’hésitais toujours à le croire. Je n’aimais pas cette façon qu’il avait de tenter de m’assurer qu’il n’était qu’un simple voleur. Soit il était sincère, soit il mentait. Valait mieux s’attendre à toute éventualité. Je devais décider de ce que j’allais faire de lui. Je ne pouvais rester ainsi éternellement. Visiblement, je n’étais pas la seule à se questionner sur la suite des choses.
-"Et maintenant ? Que comptez-vous faire ?"
Ce que je comptais faire ? Le chasser, bien entendu. Le tuer ? Seulement s’il tentait quoi que ce soit. Je reculais d’un pas, sans le quitter des yeux. Valait mieux le chasser par la porte d’entrée. Avais-je une autre solution ? Pas du tout. S’il repartait vivant, je n’aurais aucun cadavre à dissimuler, ce qui était plutôt positif.
-« Tu vas avancer sans faire de gestes brusques. Fais quoi que ce soit qui me déplait et je te tire une balle en pleine tête. C’est clair ? » Fis-je calmement.
Je reculais lentement, cognant de ma botte la bouteille d’alcool que j’envoyais rouler un peu plus loin. J’entrais lentement dans le salon, obligeant l’individu à en faire de même. S’il osait se sauver dans le couloir, je n’hésiterais pas à agir. S’il tentait de me faire du mal, je tirerais. Il était coincé, à ma merci.
|
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Lun 12 Mar - 15:41 | |
| Asad savait très bien qu'il vivait dans un monde dangereux et sans merci mais il ne comprenait tout de même pas ce qu'une fille de son âge faisait avec une arme à feu entre les mains. A moins qu'elle ne fasse pas son âge. Néanmoins, rares étaient les gens qui avaient une arme à feu chez eux, surtout lorsque l'on était pas en guerre. Lorsqu'il avait commencé à fouiller le salon, il n'avait vu aucune trace d'arme quelle qu'elle soit. D'où sortait donc celle-ci ? Sans doute l'avait-elle sur elle au moment de rentrer dans l'appartement. Et si elle n'était pas chargée ? Pointer une arme sur quelqu'un était sans aucun doute un bon moyen de défense mais c'était également très efficace comme bluff. Peu de gens prendraient le risque d'agir pour vérifier si effectivement l'arme est belle et bien chargée ou non. Néanmoins, Asad n'était pas de ces gens là. Même si elle ne l'avait menacé que de son point, il n'aurait pas cherché à avoir le dessus sur elle. Après tout, c'était lui le fautif, lui l'intrus et elle avait toutes les raisons de se méfier de lui.
La jeune femme écouta les réponses qu'il donna, conservant ses sourcils froncés dans une expression dubitative. Sans doute ne le croyait-elle pas. Quel voleur avoue aussi facilement son larcin ? Ca ne servait à rien de se voiler la face mais la plupart des gens s'évertuaient à mentir et à se trouver des excuses pour se sortir de diverses situations. Malgré son intrusion en ces lieux, l'ishbal ne trouvait pas qu'il avait mal fait. Il n'en était pas à son coup d'essai et même s'il comprenait que les gens n'apprécient guère de se faire voler, il estimait que certains avaient plus besoin de cet argent que d'autre. Il ne volait pas pour lui et cela lui suffisait amplement comme excuse. Seulement, très peu de personnes seraient capables de le comprendre. Peu importe, il ne cherchait pas à être compris.
Lentement, il se redressa pour retrouver une stature normale bien que se tenant un peu vouté, comme à son habitude. Si la jeune femme avait voulu le tuer, elle l'aurait fait d'entrée de jeu. Il ne représentait donc pas une menace mais il sentait bien qu'en cas de faux mouvement, il risquait de repartir avec la peau criblée de balles. Il attendait donc, impatient d'avoir la réponse à sa question. Ils n'allaient tout de même pas rester ainsi à se regarder dans le blanc des yeux pendant des heures. Enfin, la jeune femme se mit à bouger et fit un pas en arrière. Etait-ce pour mieux le tenir en joue ? Etre trop proche d'un éventuel adversaire n'était jamais une bonne chose. Asad conserva ses yeux braqués sur elle, la fixant comme s'il essayait de comprendre sa réponse silencieuse. Finalement, elle se mit à parler.
"Je ne compte pas vous déplaire." répondit-il sur le même ton calme, à voix basse
Toujours sincère dans ses propos, il comptait même faire mieux que ça. Il n'avait certes rien volé mais contrarier une femme équivalait pour lui à une lourde faute. Elle n'avait rien fait pour mériter de trouver un intrus chez elle à la tombée de la nuit. Asad désirait maintenant se rattraper et pour cela, il comptait lui faire une proposition. Mais pour qu'elle voit qu'il était sincère, il allait devoir bouger. Ce n'était pas dénué de risques mais tant pis. Pour le moment, il allait se contenter d'obéir à ses directives.
La jeune femme recula encore, permettant à Asad d'avancer tout en le gardant en joue. Il fit quelques pas lentement, ne voulant pas l'irriter en bougeant un peu trop vite et ainsi risquer de se retrouver avec un troisième oeil au milieu du front. Tandis qu'il avançait, un bruit attira son attention. La botte de la jeune femme venait de percuter la bouteille qui avait trahi la position du voleur. Instinctivement, il posa les yeux sur la bouteille puis sur les bottes. Malgré les lunettes noires qui assombrissaient un peu sa vue, Asad remarqua une sorte de tâche sur le cuir de la botte. Cela se distinguait mal à cause de leur couleur mais il y avait bel et bien une tâche dessus, presque de la même couleur. Du sang ? Cela expliquerait sans doute la présence de l'arme. Qui était donc cette femme ?
Il releva les yeux sur elle, s'arrêtant quelques secondes comme s'il cherchait à lire en elle. Réalisant qu'il était en train de juger une femme, il fit une légère grimace, mécontent de lui-même. En quoi cela le regardait-il ? Elle était libre de faire et d'être ce qu'elle désirait. Il existait bien des divinités punitives après tout. Ca n'avait rien d'étonnant.
"Désolé..." murmura t-il comme une excuse à cet affront silencieux
Il se remit à marcher lentement, conversant toujours un écart entre eux pour ne pas la brusquer. Arrivé à l'intersection, il pénétra dans le salon, lui tournant le dos, avant de s'arrêter. Il se tourna doucement vers elle, préférant voir la mort de face si elle devait venir aujourd'hui. Et maintenant ? Elle ne lui avait pas vraiment répondu et il n'avait aucune idée de ce qu'elle comptait faire. Il était certain qu'elle n'hésiterait pas à le tuer si jamais il faisait un geste brusque, cela se voyait dans ses yeux. Mais il ignorait ce qu'elle allait faire de lui maintenant qu'il avait obéit. Si elle n'avait pas d'idées, lui en avait. Mais pour lui prouver sa sincérité, il devait avoir accès à sa veste et il supposait vu son comportement jusqu'à présent, qu'elle ne le laisserait pas faire. Il devait donc la prévenir ou lui demander l'autorisation. Mais quand bien même il l'avertirait, il y avait peu de chances pour qu'elle accepte. Elle penserait sans doute que ce ne serait qu'une excuse pour récupérer une arme potentielle. Ce qui aurait été bien stupide car il s'en tirait plutôt bien jusqu'à présent.
"J'aimerai faire quelque chose pour vous. Est-ce que je peux prend un objet dans la poche de ma veste et vous le donner ? Je comprendrai que vous vous méfiiez alors si vous préférez le prendre vous-même, faites donc." proposa t-il en écartant un peu les bras
Il était difficile de montrer à quelqu'un que l'on était de bonne foi alors qu'il venait de vous trouver dans son appartement en train de voler. Il était presque certain qu'elle refuserait, que ce soit lui ou elle. Si c'était le cas, il ne resterait plus que la parole. Lui qui n'était pas un grand fana de la parlotte, il n'allait pas avoir vraiment le choix. Il fallait bien choisir ses mots et ne pas paraitre suspect. Cela serait dommage de mourir à cause d'un mot de travers alors qu'il était sincère.
Tout comme pour les animaux, il évita de la fixer trop longtemps pour qu'elle ne se sente pas agressée. Elle ne pouvait voir son regard à travers ses lunettes mais elle pouvait probablement le sentir. Il posa les yeux au sol et remarqua de nouveau cette tâche qu'il avait laissé pendant sa fuite. En plus de s'introduire chez elle, il faisait des dégâts. Très légers mais dégâts tout de même.
"Je nettoierai. Ne jamais laisser de traces c'est pourtant ma devise. Enfin... d'habitude." fit-il remarquer en désignant la tâche d'un geste du menton |
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Mar 13 Mar - 22:37 | |
| La vive lumière illuminant le salon me permettait de percevoir le moindre recoin de la pièce. Je doutais qu’il ait un complice, mais je tentais d’être prête à toute éventualité. Cependant, plus les secondes s’écoulaient rapidement, plus je me convaincs de conclure à l’hypothèse qui faisait de lui un cambrioleur solitaire. Tenant fermement mon arme d’une main, je n’osais le quitter des yeux. Cependant, je sentais une légère fatigue qui engourdissait mon bras. Les armes conçues par la Red Corporation étaient bien plus précises et imposantes, mais également plus lourdes qu’un simple revolver. J’avais fini par m’habituer à leur poids, mais avait toujours du mal à rester immobile, le bras tendu, surtout dans ma position actuelle.
Je sentais le regard de l’homme braqué sur moi, me détaillant du regard. Il me reluquait ou quoi ? Je ne supportais pas cela, tout simplement. D’ailleurs, il le remarqua probablement puisqu’il cessa bien vite de m’observer. D’ailleurs, la grimace qu’il fit ne m’inspirait rien de bon, comme s’il avait eu une pensée ou aperçu quelque chose en moi qu’il n’appréciait guère. N’ayant rien à faire de ce qu’il pouvait penser, je l’ignorais.
-"J'aimerai faire quelque chose pour vous. Est-ce que je peux prend un objet dans la poche de ma veste et vous le donner ? Je comprendrai que vous vous méfiiez alors si vous préférez le prendre vous-même, faites donc."
Je trouvais sa demande bien particulière. Que désirait-il m’offrir ? Je me demandais si cela ne cachait pas quelque chose. Dissimulait-il une arme ? La seule façon de le savoir était de vérifier. Avait-il dérobé quelque chose m’appartenant qu’il souhaitait finalement me rendre ? Je pris quelques secondes afin de réfléchir. Devais-je tenter le coup ? Et s’il me désarmait ? S’il tentait le moindre geste, je n’aurais qu’à le tuer. C’était simple, non ? Un inconnu ou un autre, je m’en fichais bien. S’il tentait de me faire du tort, c’était bien fait pour lui, rien de plus. Il ne pourra se révéler plus malin que moi. J’étais en plein contrôle de la situation actuelle et je comptais bien rester maitre de la situation.
-« Mets tes mains derrière ta tête. »
M’approchant de lui lorsqu’il s’exécuta, je braquais mon arme sous son menton, le doigt sur la gâchette. S’il faisait le moindre mouvement, une balle traversera sa mâchoire. Cela ne semblait l’empêcher de parler. Il fit une remarque sur la tâche laissée au sol. Je n’allais certainement pas lui laisser le plaisir de nettoyer. Il se prenait pour qui ? Je m’occuperais de ce petit problème sans trop de mal. J’étais de plus en plus méfiante. Depuis quand les cambrioleurs étaient gentils et généreux ?
-« Je m’occuperais du sol. »
Fouillant dans sa veste, je trouvais finalement ce qu’il souhaitait m’offrir. Retirant une carte de son vêtement, je me posais de nombreuses questions sur son utilité dans une telle situation. Je fouillais de nouveau sa veste, cherchant un quelconque objet, mais n’y trouvais rien. M’éloignant aussitôt de l’homme, carte à la main, je posais les yeux dessus, l’espace d’une seconde. Il s’agissait de la carte d’affaire d’un garage. À présent, je ne comprenais plus rien.
-« Qu’est-ce que je suis censée faire avec ça ? »
|
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Mer 14 Mar - 5:02 | |
| Asad espérait que la jeune femme accède à sa demande, d'une façon ou d'une autre. Si elle refusait, il allait devoir trouver une autre solution, ce qui serait moins évident, vu la situation. Il n'avait pas envie qu'elle se méprenne sur ses intentions mais il était difficile de prouver sa sincérité après s'être fait prendre en flagrant délit d'effraction. Un regard en disait long sur ce que ressentait une personne mais il était impossible pour la jeune femme de lire quoique ce soit dans les yeux d'Asad, voilés par la teinte opaque de ses lunettes. Il était d'ailleurs étonné qu'elle ne les lui ai pas fait retirer, même juste par simple curiosité. Cela lui aurait pourtant grandement facilité la vie. L'ishbal n'était cependant pas mécontent qu'elle ne le lui demande pas, préférant éviter de montrer ce qu'il était autant que possible. Même s'il assumait ce qu'il était, il n'aimait pas être assimilé avec son peuple qu'il trouvait trop stupide pour accepter d'évoluer comme le reste du monde. Les vieilles traditions avaient du bon mais il ne fallait pas qu'elles soient un frein à l'évolution de tout un peuple. La guerre d'Ishbal n'avait rien arrangé. Vu l'âge de son interlocutrice, Asad supposa qu'elle n'avait sûrement pas participé à cette guerre. Mais une chose était sûre, elle savait se servir d'une arme à feu. Cela se voyait à la façon dont elle la tenait, sûre d'elle.
Finalement, elle accepta la proposition du voleur mais préféra venir prendre l'objet par elle-même, ce qui était prévisible. Asad croisa ses mains derrière son crâne, la laissant fouiller à l'intérieur de sa veste. Il se sentait presque honteux de demander à une femme de l'approcher de la sorte, mais il n'avait pas le choix. Pendant qu'elle le fouillait, il tourna la tête sur le côté pour ne pas avoir à la regarder. La présence du canon du pistolet sous son menton ne le gênait pas spécialement, déjà bien conscient qu'il repartirait les pieds devant au moindre geste suspect. Ce n'était de toute façon pas dans ses intentions et il n'était donc pas inquiet pour son sort.
Néanmoins, sa proposition de nettoyer la tâche de camboui sur le sol fut rejetée. La jeune femme prétendit qu'elle s'en occuperait elle-même. Asad dû se faire violence pour ne pas répliquer, n'imaginant pas qu'il allait laisser une femme faire ce genre de travail à sa place. C'était lui le fautif, c'était à lui de réparer son erreur.
"... Comme vous le désirez..." répondit-il simplement, une pointe de déception dans la voix
La jeune femme trouva assez vite la carte mais continua pourtant de fouiller à la recherche d'autre chose. Peut-être cherchait-elle une arme ou quelque chose qui aurait pu servir dans ce but. Elle pouvait chercher longtemps, il n'en utilisait jamais. Et même s'il en avait possédé une, jamais il ne s'en serait servi sur elle. Une fois la carte en main, Asad reposa les yeux sur elle. Ne trouvant rien d'autre que ce simple bout de papier, la jeune femme fit une moue perplexe. Elle ne devinait pas ce qu'il comptait lui proposer. Sans doute que personne ne s'y serait attendu. Des précisions s'imposaient.
"C'est la carte de l'endroit où je travaille. Il y a l'adresse ainsi que mon nom, vous pourrez trouver sans difficulté, ce n'est pas très loin." expliqua t-il puisqu'elle ne risquait pas d'avoir eu le temps de tout lire en y jetant qu'un simple coup d'oeil
Visiblement elle se méfiait toujours autant de lui malgré le calme dont il faisait preuve. Il exécutait tout ce qu'elle disait et n'avait pas cherché à fuir mais malgré tout, elle persistait à le menacer de son arme. C'était sans doute normal après tout. Difficile de faire confiance à quelqu'un qui essayait de vous voler quelques minutes auparavant.
"Puisque vous m'avez surpris chez vous, je vous suis redevable. Et puis vous..." fit-il avant de s'interrompre, préférant éviter de poursuivre sa phrase "Si vous avez besoin d'une réparation quelconque, même si ce n'est pas une voiture, je m'en occuperai sans que vous n'ayez à débourser quoique ce soit." proposa t-il enfin
Puisqu'elle s'était éloignée de lui, Asad en profita pour baisser les mains, reprenant sa position initiale. Lui qui réfléchissait toujours avant de parler, voilà qu'il allait un peu trop en dire. Il ne pouvait se permettre de continuer sa phrase et même s'il l'avait fait, elle n'aurait sans doute pas compris. Ou pire, elle l'aurait mal pris alors que son intention était toute autre. Il espérait qu'elle accepterait. Si ce n'était pas le cas, il trouverait autre chose. Il était hors de question qu'il parte sans trouver un moyen de se faire pardonner. Estimant qu'il n'était pas en tort malgré son effraction, il ne comptait pas dire qu'il était fautif. Après tout, il volait pour une bonne raison. Et avouer qu'il était en tort reviendrait à dire que les raisons pour lesquelles il fait ça n'étaient pas bonnes, ce qui était faux.
"A moins que vous ne préféreriez autre chose. Vous n'avez qu'à me le dire." |
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Mer 14 Mar - 11:34 | |
| "C'est la carte de l'endroit où je travaille. Il y a l'adresse ainsi que mon nom, vous pourrez trouver sans difficulté, ce n'est pas très loin."
Et que devais-je faire avec cela ? Si l’irrésistible envie de commettre un meurtre m’envahissait, je pouvais ainsi le retrouver afin de faire passer ce désir ? Il m’offrait un moyen de le retrouver, de le confronter, de le faire chanter, également. Après tout, avec cela, je n’avais qu’à contacter l’armée, affirmé qu’il avait tenté de me cambrioler et m’assurer qu’il soit derrière les barreaux. Qui est-ce que les militaires allaient croire ? Une jeune demoiselle semblant innocente et sans reproche ou bien un homme quelconque tenant un garage tout aussi quelconque possédant forcément l’équipement nécessaire afin d’entrer par infraction dans une demeure ?
Je retournais la carte afin de constater que le verso était vierge. Je reposais aussitôt mes yeux sur l’individu. Pas question de le laisser sans surveillance. Il suffisait d’une simple seconde d’inattention pour que tout dégénère. Jusqu’à présent, il avait coopéré sans anicroche, mais je ne pouvais me permettre de lui accorder la moindre once de confiance. Et s’il attendait le bon moment pour agir ?
-"Puisque vous m'avez surpris chez vous, je vous suis redevable. Et puis vous... Si vous avez besoin d'une réparation quelconque, même si ce n'est pas une voiture, je m'en occuperai sans que vous n'ayez à débourser quoique ce soit."
Si je tenais à faire réparer un quelconque objet ménager, ce n’était probablement pas cet homme que j’allais appeler en premier. Cependant, cela pouvait toujours se révéler utile. Des contacts, dans le milieu où j’exerçais, c’était indispensable. Je comptais donc conserver sa carte de visite, au cas où cela pourrait m’être bien utile. S’il disait vrai, je pourrais également profiter de ses services gratuitement. Je ferais donc en sorte de ne pas le contacter pour une broutille.
-"A moins que vous ne préféreriez autre chose. Vous n'avez qu'à me le dire."
Je n’en avais rien à faire de ce qu’il pouvait m’offrir. Tout ce que je souhaitais était son départ, rien de plus. Je me débrouillais très bien, Melyhanna ne manquait de rien, ce qui était le plus important. Ce n’était certainement pas un pauvre inconnu qui allait m’offrir ce que je désirais sur un plateau d’argent. Cette carte fera l’affaire.
-« Je ne désire rien de plus, sauf ton départ. Je vais donc ouvrir cette porte que tu vas passer lentement, est-ce bien clair ? »
Je reculais de quelques pas, cherchant la poignée de la porte d’une main. Reculant encore un peu, j’effleurais le bois du bout des doigts et ne tardait pas à mettre la main sur ce que je cherchais. Ne restait plus qu’à ouvrir la porte et dire au revoir à cet intrus. Cependant, la porte refusait de s’ouvrir alors que je tournais la poignée. Il me fallut quelques secondes pour réaliser qu’elle était verrouillée. Je cherchais alors le loquet qui permettait de déverrouillée la porte.
-« Je dois avouer qu’il est inhabituel de croiser un voleur si… aimable. Cependant, je ne te fais pas confiance et si tu oses remettre les pieds ici, ce n’est pas la porte que tu vas te prendre. »
|
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Mer 14 Mar - 12:22 | |
| La jeune femme, carte en main, restait silencieuse. Sans doute ne comprenait-elle pas pourquoi un étranger, voleur qui plus est, désirait ainsi révéler son identité et lui fournir un moyen de le retrouver si elle le souhaitait. Tout voleur lambda aurait sûrement tue la moindre information qui pourrait l'aider à le retrouver. Asad se doutait bien qu'elle ne chercherait pas à le revoir pour une raison ou une autre, préférant sans doute le voir quitter les lieux le plus rapidement possible. Elle aurait pu le tuer si elle l'avait voulu. Après tout, il était chez elle et elle aurait pu prétendre à de la légitime défense si elle l'avait abattu. Pourtant, elle ne faisait que le menacer et semblait plus importunée par sa présence qu'autre chose.
Elle retourna la petite carte de visite comme si elle cherchait des informations supplémentaires. La carte ne comportait que trois informations essentielles : son nom, le nom et la fonction du garage ainsi que l'adresse. Mais cela suffisait amplement pour venir le trouver si elle le souhaitait. Un autre voleur aurait sans doute donné une fausse carte de visite afin de refiler les ennuis à une autre personne, mais ce n'était pas le genre d'Asad. Si la jeune femme avait été un homme, il aurait sans doute cherché à fuir plutôt que de parlementer. Peut-être serait-il reparti blessé, c'était ce que l'on appelait les risques du métier. Il ne pouvait pas se permettre de se faire arrêter par les forces de l'ordre quoiqu'il arrive. Il ne réalisa même pas qu'en fournissant ainsi son nom et adresse à la jeune femme, il lui permettait de le dénoncer aux autorités. Cela ne lui traversa même pas l'esprit, focalisé sur l'envie de lui être utile.
Elle prit enfin la parole pour affirmer qu'elle ne désirait que son départ. Etait-ce une façon de rejeter sa proposition ? Asad fronça les sourcils, pas certain de ce qu'il était censé comprendre. Il ne pouvait se permettre de partir comme si de rien n'était, il était trop tard. Il était persuadé de pouvoir lui être utile d'une façon ou d'une autre et refuserait de partir tant qu'il n'était pas certain qu'il pourrait y parvenir.
"Si ce n'est pas trop demander, j'aimerai une réponse. Je ne veux pas partir sans être certain que je pourrai vous être utile."
Pourquoi l'épargnait-elle d'ailleurs ? Peut-être pour ne pas s'attirer d'ennuis par la suite. Peut-être pas. Elle avait l'opportunité de se débarasser de lui et pourtant, elle ne voulait que simplement le mettre à la porte. N'importe qui aurait sauté sur cette trop belle occasion pour prendre la poudre d'escampette et fuir les lieux de son crime. Avoir l'opportunité de tomber sur quelqu'un qui ne désire pas vous dénoncer à la police était trop rare pour être rejeté. Pourtant, Asad ne voyait pas ça de cet oeil et n'avait pas envie de partir avant d'être certain de la tournure que prendraient les événements dans un futur proche.
"C'est parce que je m'en veux de vous avoir offensé, ce n'était pas mon intention. Je veux réparer ça, rien de plus. Vous n'avez aucune raison de me croire mais c'est sincère. Je ne comptais pas revenir maintenant que je sais qui réside ici, sauf si c'est parce que vous faites appel à moi."
Il était difficile de faire comprendre à qui que ce soit les intentions qui animaient l'ishbal. Il avait une façon de se conduire pour le moins inhabituelle mais en avait conscience et comprenait que la plupart des gens ne percutent pas. Cependant, il se voyait mal lui expliquer ce qui le poussait à agir ainsi. Son insistance allait sûrement lui jouer des tours un jour ou l'autre. A moins que ce jour en question ne soit arrivé. Comment faire comprendre la fascination qu'il éprouvait pour les femmes sans qu'elle ne le prenne pour un fou ?
La jeune femme recula et tâtonna sans doute à la recherche de la poignée de la porte. Tandis qu'elle cherchait, ce qu'elle révéla étonna le voleur, provoquant chez lui un haussement de sourcils. Elle le trouvait aimable ? Il était vraiment que son comportement était inhabituel pour un criminel, il était logique qu'elle ne comprenne pas. Mais au moins, il savait maintenant qu'elle ne l'estimait pas dangereux... dans une moindre mesure. Elle ne put s'empêcher d'ajouter une menace pour éviter que l'ishbal ne revienne de nouveau pour une raison ou une autre. Il avança doucement jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'à deux mètres d'elle. La sortie était dans cette direction après tout, même s'il ne comptait pas partir tout de suite.
"Est-ce que je peux connaitre votre nom ?"
Il supposait qu'elle ne daignerait pas lui répondre, mais ça ne coûtait rien de demander. Il aimait mettre un nom sur chaque visage et savoir à qui il s'adresserait à l'avenir. |
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Ven 16 Mar - 10:49 | |
| -"C'est parce que je m'en veux de vous avoir offensé, ce n'était pas mon intention. Je veux réparer ça, rien de plus. Vous n'avez aucune raison de me croire mais c'est sincère. Je ne comptais pas revenir maintenant que je sais qui réside ici, sauf si c'est parce que vous faites appel à moi."
Il avait des remord ? Comment un cambrioleur pouvait s’adonner à son art s’il était au pris avec des regrets, par la suite ? La force de l’habitude, probablement. La marge qui séparait le vol du meurtre était plus mince qu’elle semblait n’y paraitre. Si un individu avait l’audace de s’introduire dans une maison afin d’y dérober des biens, il pouvait également oser commettre un meurtre afin de sauver sa peau s’il était pris en flagrant délit. Dans une telle situation, on ne pouvait jamais prévoir sa réaction. Penser à ce que nous allons faire et poser le geste étaient deux choses bien différentes. Jusqu’à présent, cet homme, Asad si je me fiais à sa carte, avait fait ce qu’il fallait pour ne pas mourir sur place. Rares étaient les habitants possédant quelques armes à feu dans leur demeure et il ne s’attendait probablement pas à tomber sur l’appartement d’une tueuse à gage.
-"Est-ce que je peux connaitre votre nom ?"
Il s’était approché de quelques pas. Je le fixais, sans bouger, cherchant à prévoir ses futurs mouvements. La main sur la poignée de la porte, j’hésitais à l’ouvrir. Pourquoi désirait-il connaitre mon nom ? Avait-il une idée derrière la tête ? Être une voleuse, l’identité de ceux que je cambriolais serait de loin mon dernier soucis. S’il fallait que je révèle cette information afin de le voir quitter mon domicile dans l’immédiat, je n’avais rien à perdre à lui répondre. S’il tentait d’enquêter sur moi, par la suite, il ne pourra trouver que ces documents tout à fait banaux sous le nom d’Élianna. Sa curiosité satisfaite, il ne cherchera jamais plus loin. Qui pourrait deviner que je me cachais sous une fausse identité ?
-« Élianna. Cela te convient ? J’espère bien que si, car tu n’en sauras pas davantage. »
J’ouvrais la porte, lui laissant ainsi l’opportunité de quitter cet appartement. Il avait intérêt à se dépêcher, j’avais plus important à faire que de discuter avec un vulgaire cambrioleur. Pointant toujours mon arme en sa direction, je lui fis silencieusement signe de franchir cette porte.
-« Peut-être nous reverrons nous. Je me souviendrais de ta proposition. Si tu l’oublies, je me ferais un plaisir de te le rappeler… »
|
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Sam 17 Mar - 7:30 | |
| Asad espérait que la jeune femme lui réponde même si c'était la dernière chose qu'il devait entendre. Cela ne lui coûtait rien de lui donner son nom, elle connaissait bien le sien après tout. Elle pouvait même lui donner un faux nom ou un surnom, ce n'était pas ce qui lui importait. Il désirait simplement savoir comment l'appeler si il la revoyait. Et il comptait bien la revoir. Seulement, cela ne dépendait que d'elle maintenant. Elle lui avait interdit de revenir à son domicile, ce qui était on ne peut plus logique, et ce n'était donc pas lui qui pourrait amorcer une nouvelle rencontre. A moins que le hasard fasse bien les choses et qu'ils se croisent par hasard autre part. Puisqu'elle détenait un moyen de le contacter, il n'y avait plus qu'à attendre qu'elle daigne le faire. Néanmoins, il n'était pas du tout certain qu'elle saisisse l'opportunité de le faire, trop méfiante à son égard. Comment lui faire comprendre qu'il était sincère ? Au mieux, elle le prendrait pour un fou.
Elianna. Elle avait daigné lui donné son nom. Ou un nom d'emprunt, peu importe. Au moins elle lui avait répondu alors que rien ne l'y obligeait. Peut-être pour se débarasser de lui plus vite ? Elle avait dû sentir qu'il ne comptait pas partir tant qu'il n'aurait pas eu de réponse. Ainsi, ils étaient tous les deux satisfaits. Enfin satisfaits était peut-être un bien grand mot. La jeune femme se débarassait d'un intrus sans effusion de sang et l'ishbal avait son nom. D'un côté, il n'était pas mécontent de s'en sortir sans casse. D'un autre côté, il ressentait un certain goût d'inachevé. Il était venu ici pour voler et repartait sans rien. Maintenant qu'il avait affaire à la propriétaire, il n'avait pas non plus envie de partir sans rien lui offrir pour s'excuser. Mais il n'avait pas vraiment le choix. Elle n'avait pas l'air décidée à accepter quoique ce soit venant de lui.
"Merci. C'est tout ce que je désirais savoir." répondit-il simplement
La porte était maintenant ouverte, il ne lui restait plus qu'à la franchir. Asad regarda la porte puis la jeune femme. Il avança de quelques pas jusqu'à se retrouver dans l'embrasure de la porte mais ne lui permettant pas de la fermer pour autant. Il se retourna vers elle. Elle venait d'émettre l'hypothèse qu'il était possible qu'ils se revoient. C'était plus qu'il n'en espérait. Cela sous-entendait qu'elle n'était pas tout à fait contre finalement. C'était une petite victoire. La proposition qu'il lui avait fait avait l'air de l'intéresser malgré tout, sinon elle n'aurait pas fait cette réflexion. L'ishbal esquissa un léger sourire, satisfait de la tournure que prenaient les événements.
"Je ne l'oublierai pas. Je ne vous oublierai pas. J'attendrai votre visite, Elianna."
Il l'observa une nouvelle fois comme si il cherchait à graver son image dans sa mémoire. Il ne risquait pas d'oublier la jeune femme qui l'avait menacé d'une arme à feu alors qu'il était entré par effraction dans son appartement. La plupart des femmes auraient appelé les forces de l'ordre ou auraient fuis, mais pas elle. Elle ne se laissait pas faire au moins. Elle lui rappelait un peu Lenka.
"Malgré tout, je suis content de vous avoir rencontrée." fit-il en inclinant la tête une dernière fois avant de franchir le pas de la porte
Il continua sa route, ne se retournant pas. Elle aurait pu lui tirer dans le dos maintenant qu'il ne regardait pas, il n'aurait pas pu esquiver. Pourtant elle n'en fit rien. Son vol avait échoué, il n'avait plus qu'à rentrer chez lui. Il aurait pu choisir un autre appartement à visiter mais il estimait que cela suffisait pour ce soir. La prochaine fois, il se renseignerait mieux. |
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] Mer 21 Mar - 10:17 | |
| Asad s’avança en direction de la porte, ne tardant pas à en franchir le seuil. Il ne me restait plus qu’une seule chose à faire : claquer le battant de bois qui me séparerait alors de cet individu. Il était peu commun de porter le cambrioleur entrant par infraction chez soit jusqu’à la sortie. Depuis quand agissais-je comme la majorité de la population ? Ma vie en elle-même ne ressemblait à aucune autre.
Je baissais finalement mon arme. Tous les voisins dormaient à cette heure-ci, normalement. Malgré tout, je ne pouvais me permettre de brandir une arme face à un homme alors que ma porte était grande ouverte. Si je pouvais éviter les problèmes au maximum, je faisais en sorte que ce soit le cas. Il n’allait tout de même pas m’attaquer alors qu’il était finalement hors de mon appartement, ce qui lui donnait l’occasion de fuir. Si je voyais juste, il ne tardera pas à partir.
-"Malgré tout, je suis content de vous avoir rencontrée."
Étrange. Il était tout simplement étrange. Depuis quand un voleur appréciait-il sa rencontre avec ceux qu’il cambriole ? Cet homme était un mystère, j’avais du mal à comprendre comme fonctionnait son esprit. En général, certains malfrats étaient simples à comprendre, il suffisait de lui parler quelques instants ou bien d’observer son comportement afin de se faire une idée. Asad était différent. J’aurais probablement l’occasion de le revoir, dans de meilleures conditions, et pourrait en profiter afin d’observer un peu plus cet homme.
Fermant finalement la porte, la verrouillant, je soupirais. Je me penchais afin de retirer mes bottes. Rangeant mon arme dans le secrétaire, j’oubliais toutes les idées que j’avais en tête en arrivant à mon domicile. Je préférais opter pour une bonne nuit de sommeil. Avant tout, je fis le tour complet de l’appartement afin de chercher une fenêtre forcée. Après tout, Asad était bien entré quelque part. Je ne tardais pas à retrouver l’issue, mal fermée. Lorsque la fenêtre fut bien close, verrouillée, je pu retrouver mon lit, l’esprit légèrement apaisé. Éteignant toutes les lumières, j’entrais dans ma chambre lorsque mes yeux furent habitués aux ténèbres. Cherchant à tâtons ma robe de nuit, je me débarrassais mes vêtements afin de l’enfiler. Me glissant dans mes couvertures, je m’endormis en repensant à cette étrange rencontre et cet individu bien singulier…
|
| | |
| Sujet: Re: Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] | |
| |
| | | | Vol de Minuit [Élianna Filawen & Asad Noam] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|