Chambre calme, fraîchement investie par une jeune propriétaire encore endormie. La jeune femme recroquevillée en position fœtale dormait paisiblement. Le soleil ne tarda pas à s'infiltrer par la fenêtre ouverte et bientôt quelques rayons taquins vinrent chatouiller le visage de la belle endormie.
D'abord réticente, elle finit par ouvrir les yeux, les sourcils froncés, ses paupières clignèrent le temps de s'habituer à la lumière vive de ce début de matinée.
Niara se leva et se dirigea d'un pas traînant vers la salle d'eau. Il fallait préciser qu'au réveil la brunette avait rarement envie d'autre chose que d'une bonne douche. L'eau coulant sur son corps dénudé semblait emporter avec elle toute trace de sommeil. En attrapant une serviette Niara se sentait prête à partir en chasse d'un emploi.
Dans la glace, ses cheveux séchés à la serviette ressemblaient à une touffe informe et noire toute emmêlée. S'armant d'un peigne, Niara s'attaqua à sa chevelure qu'elle dompta tant bien que mal au bout de longues minutes et au prix de nombreuses grimaces de douleur.
Soulagée elle l'attacha négligemment en une sorte de queue de cheval d'où s'échappaient de nombreuses mèches rebelles. S'en moquant elle se dirigea nue vers son armoire et l'ouvrit, perplexe quant à la tenue du jour. Soucieuse de plaire ? De séduire un éventuel embaucheur ? Absolument pas. Elle cherchait toujours à être le plus à l'aise possible, peu couverte au dessus de la ceinture et « mal fagotée » en-dessous, cela la faisait se sentir plus sûre d'elle.
C'est dans cet esprit qu'elle opta pour un pantalon gris foncé trop grand, sans forme et délavé qu'elle enfila, coinça par une ceinture cloutée, puis dont elle fourra le bas dans des bottes plutôt masculines et grossières montant à mi-mollet. En haut, comme il faisait bon, et même si cela n'avait pas été le cas, elle se saisit d'un débardeur blanc coupé sous la poitrine, hésita à prendre son blouson puis finalement attrapa ses clefs et claqua la porte de l'appartement.

Pas de chance pour la brunette. Partout où elle proposait ses services les places étaient prises. Alors qu'elle approchait d'une épicerie, quelque chose attira son attention. Un homme sortit de la boutique, un sac sous le bras, banal me direz-vous. Mais le regard de Niara fut inéluctablement attiré par ce bras justement, ce bras mécanique. N'allez pas croire que c'était la première fois qu'elle en voyait, loin de là. Justement, comme à chaque fois, son irrésistible besoin de compréhension, ou plutôt son incorrigible curiosité, la poussait à se focaliser sur tout mécagreffe présente dans son champ de vision.
Sans même s'en rendre compte, la Brune commença à suivre l'homme aux automails. Dans son esprit il était essentiel de ne pas le perdre de vue ces superbes engins. Du moins pas tant qu'elle n'en comprenait pas le fonctionnement. C'était plus fort qu'elle.
Pourtant Niara savait pertinemment qu'elle n'y connaissait rien, que jamais elle ne pourrait saisir la complexité de ces appareils simplement en les observant. Mais elle persistait, elle détestait ce sentiment d'incompréhension qui s'emparait d'elle chaque fois qu'elle voyait un automail. Niara avait toujours eu cette soif de savoir, hélas, malgré tous ses efforts, cette science mécanique était encore hors de portée, telle une science occulte qui lui aurait fermé ses portes.
La Brune suivit le pauvre homme quelques minutes jusqu'à arriver devant un petit bâtiment à l'aspect rude mais presque cosy, un peu défraîchit mais bon, elle n'y fit pas tellement attention. Niara vit l'homme y entrer et se précipita à sa suite sans même lire l'enseigne. Un tintement agressa ses oreilles, ce qu'elle pouvait détester les sons de cloches. Elle secoua la tête en faisant quelques pas hésitants pour chasser le bruit des plus désagréables. Lorsque Niara rouvrit les yeux, l'homme aux automails avait totalement disparut de son esprit, devant ses yeux s'étalait un véritable recueil à tout ce qui la fascinait. Sous une lumière simple, méthodiquement placés sous verre, des automails divers et variés venaient envahir le champ de vision de la brunette. Ses prunelles d'acier passaient avec vivacité d'un engin à l'autre, ne sachant où s'attarder, tant et si bien qu'elle s'en donna le tournis.
Se rétablissant prestement en cessant tout mouvement elle entendit un bruit sourd suivit d'une joyeuse mélodie de noms d'oiseaux. Un sifflement strident lui parvint et bientôt une explosion lui vrilla les tympans. Plaquant ses mains sur ses oreilles sensibles la jeune femme releva la tête vers une porte restée entrebâillée. Ce qui avait produit ce bruit atroce était sûrement dangereux mais poussée par son insatiable curiosité elle décida d'explorer les lieux plus en profondeur.
Derrière la porte une sorte de vestibule donnait sur une grande cour. Celle-ci était encombrée d'outils, de machines abandonnées, de bouts de métaux. Niara accrocha son pantalon à un bout de tôle assez coupant, lorsqu'elle tira pour se dégager un morceau de tissus céda, faisant un bel accroc.
Elle avança prudemment, bientôt un tintement mécanique lui chatouilla les oreilles, dirigeant son regard dans la direction du bruit elle vit au fond de la cours un homme lui tournant le dos et tambourinant une machine sur laquelle il travaillait visiblement avec acharnement.
C'était l'homme de tout à l'heure, elle s'approcha à petits pas, restant à distance. Son regard détailla avec admiration le mouvement de ces bras mécaniques travaillant avec une certaine harmonie la matière capricieuse. Il était torse nu et suait sous l'effort, Niara voyait sa peau briller sous le soleil. Une chaleur étouffante lui saisit la gorge tandis qu'elle approchait. Un hoquet suivit d'une petite toux lui échappa sous le coup, un regard tout sauf amical se tourna vers elle. Un désagréable et froid « Dégage » sortit de la bouche crispée du mécanicien. Il retourna ensuite à son travail. Niara en profita pour se rapprocher discrètement, les mises en garde avaient rarement un réel impacte sur elle. C'est alors que son pied butta sur quelque chose et qu'elle s'écroula de tout son poids contre le mécanicien qu'elle sentit se contracter. Il la repoussa vivement et elle commençait à se relever quand elle saisit son regard, bien plus agressif. La Brune sentit son corps se raidir et son cœur accélérer, un frisson parcourut sa colonne vertébrale et une alarme primitive se déclencha dans son être : danger !

Une journée de plus, à travailler comme à son habitude, son magasin encore fermé. Jack se réveilla tranquillement, il quitta la douceur de son lit, qui pour lui n’était qu’un lieu de repos cérébrale, car au final ce qu’il considérait comme son petit paradis, c’était son labo, son atelier et tout ce qui s’y rapportait. Le soleil se levait à peine, la ville était vide, seul le jeune mécanicien s’activait déjà. Histoire de s’occuper un peut, il retravaillât sur ses projets, vérifiant les croquis et refaisant ses calcule inhumain, tant de projet dans son esprit disjoncté, entre l’armes à alchimie artificiel et son dernier projets d’armes de guerre révolutionnaire à ses propres mots, Armuk avait toujours de quoi surprendre l’armée.

Au final, lorsque l’heure arriva, il déduisit que les magasins était de nouveau ouvert et il avait besoin de remplir son frigo, on pouvait, en regardant son atelier penser qu’il vivait de manière très modeste, alors que non, ses prix incroyable, son talents de mécanicien et sa renommé malgré son anormalité, faisait en sorte que financièrement il s’en sortait bien, le seul problème, c’est qu’il n’avait pas grand monde avec qui discuter, avoir un coup de main par moment ne faisait pas de mal. Il entra dans un magasin quelconque, se fichant de la qualité il prenait ce qu’il y avait de moins chère, préférant user de son argents pour ses matériaux personnel, par conséquent Jack avait une alimentation d’assez mauvaise qualité, de mauvais gout mais une chose était sur… Il n’y avait jamais d’alcool, étant donné que le jeune mécano ne supportait ni l’alcool, ni la fumé de tabac, du moins pour ses sens, un homme sentant la clope et l’alcool était tout simplement une chose insupportable à ses narines.

Il ne se rendit même pas compte qu’il était suivit à vrais, il continua donc son chemin jusqu’à son logement, qui servait aussi de magasin par la même occasion. Il se dirigea vers sa cuisine à grand pas, et rangeât les aliments dans les placards. Une fois son petit bazar rangé, le bureau légèrement dépoussiéré, il retourna à son atelier dont le toit qu’il avait lui-même confectionné était replié il préférait profiter du soleil pour son atelier, puisque il avait un toit qui fonctionnait sur une base mécanique.

Tapant de la clé à molette et resserrant les boulons un peu ballants par moment, de quoi s’agissait-il ? Et bien du prototype de canon de son projet d’armes alchimique , ou tout simplement la version d’essais qui était relié à l’énorme mini-central énergétique un peu plus à l’écart dans l’atelier qui était particulièrement imposant, encore de la chance que Jack malgré tout vivait un peu à l’écart des gents, car on pouvait le remarquer, il y avait peut de population autour de cher lui, ce qui était une bonne chose, vu le bouquant qu’il pouvait faire parfois et la taille de son terrain de travail particulièrement imposant. Soudain un bruit l’interpella, et il se retourna, il s’agissait d’une jeune fille qui avait émit nu bruit de hoquet et Jack était un homme parfois peut agréable voir dangereux lorsqu’on le dérangeait, son regard froid et même cruel, il lui adressa simplement.

- Dégage…

Puis il reprit son travail, cependant la jeune fille ne semblait pas comprendre le message, surtout lorsqu’elle lui tombât dessus, Jack ne basculât pas mais fut bousculé et surtout… Dérangé en plein travail, il se releva, ses mouvement était raide et prêtait presque à une attitude démoniaque. Il se retourna, le regard noir et emplie d’agressivité, sans même lui parler il lui attrapa le mollet et le souleva d’une main, il fallait dire que ses automails exerçaient une force incroyable et pourtant il ne s’agissait que des versions de travail. Il l’attira vers un endroit spécifique de son atelier, ou d’étranges créatures courraient dans un grand enclot. Des bêtes d’environs un mètre vingt se rameutèrent, d’énorme bouboule rouge doté de pattes arrières compensant ses minuscule pattes avant, doté d’une énorme gueule aux dents aiguisé… Une mâchoire béante sur pattes en résumé. Jack fit pendre la jeunette tête en bas au dessus des chimères domestiques qui tentaient de lui attraper n’importe quel morceau en sautant du mieux qu’ils pouvaient en poussant des grognements et remuant leur petites queue.

- J’espère que tu as de quoi te faire pardonner de me déranger si tu ne veux pas finir en repas pour mes chimères domestiques, elles ont pour habitude de ne jamais lâcher une proie et je te préviens, les tentatives de séduction ne marche pas avec moi.

Au moins c’était clair, le sexe était totalement inutile contre lui.