"Je veux bien manger quelque chose. N'importe quoi."

Je découvrais la pièce du regard. Je trouvais l'endroit plutôt accueillant.

"C'est drôlement spacieux."

Je m'émerveillais. La maison que j'avais eu n'était pas aussi grande. Quant à celle de Resembool, elle n'était pas du tout accueillante. Il faut dire, ma mère et moi n'entretenions pas de très bonne relations.

"Tu vis seule dans cette immense maison?"

Pendant que je me levais pour me rendre à la cuisine, Nina s'émerveillait de l'allure de la pièce. Elle me demandait si je vivait seule.

-Oui. Je vis seule.

"mais plus pour longtemps" pensais-je. Bientôt cette maison finira en cendres. Je pourrais ainsi commencer une nouvelle vie. J'invitais Nina à me suivre à la cuisine. Je me dirigeais vers le réfrigérateur et sorti quelques aliments. Je n'avais pas grand chose alors pourquoi pas faire des crêpes. Pendant que je m'activais devant les fourneaux, je commençais à discuter avec Nina.

-Ta maison n'est pas aussi grande? demandais-je.

"Celle... Que j'avais avec ma mère, ne possédait que six pièces. Quand à celle... de mon père.... Elle n'en faisait que quatre."

Quand je repensait à la pauvre maison de mon père, qui avait finit en morceaux, je me disais que ça n'avait pas était très fair-play.

"Dis-moi, tu ne t'ennuies pas toute seule?"

C'est vrai. Elle était seule dans un endroit que je trouvais énorme. Je me demandais ce qu'elle faisait pour passer le temps.

[H-RPG : J'avais pas vu que tu avais répondu --' Quand je suis venue il y a un moment, j'ai pas vu donc... Désolée --']

J'imitais Ayame-san. A la différence que je me goinfrais. J'avalais toute mon assiette avec une rapidité extrême. J'adorais. Au point même que, bientôt, l'assiette fut vide. Je souris comme une gamine, mes grands yeux pétillants de joie.

"C'était bon!"

Je souriais et riait presque. Ayame-san devait me prendre pour une folle.

"Ayame-san, tes crêpes sont super bonnes!"

J'avais toujours aimé les crêpes. Je me souvins que mon père m'en faisait souvent. Mon regard s'assombrit. Repenser à tout cela m'étais douloureux. Mais c'était également égoïste de ma part. Égoïste, parce que cela me semblait très important et je ne cessais d'y penser, ne m'occupant que de mes petits problèmes pas très grave. Je la haïssais, car il m'étais plus facile de haïr que de pardonner. Mais au fond, c'est dans la nature même de l'être humain. Nous sommes si stupides que nous déclenchons des guerres et causons la haine. C'était la toute l'atrocité d'une guerre. L'emporter, cela signifiait faire des morts du côté adverses, et répandre la haine, ce qui pousse l'adversaire à tuer. C'est pour cela, que la guerre ne cessait jamais vraiment.

J'avais suivie Ayame dans une chambre. Elle me plaisait, et je savais qu'à un moment ou un autre, je devrais néanmoins me débrouiller seule.

"Quelles sont ces règles?"

Après tout, je lui avais promis de ne pas fouiller dans ses petits secrets. J'observais encore la chambre, mais je prêtais une oreille plus attentive à Ayame. Cette maison me rappelait quelques souvenirs. Très vague, et un peu effacé par le temps sans doute, mais le même genre de maison, au milieu d'une sorte de guerre... Deux personnes qui couraient et... Plus rien. Je n'arrivais pas à me souvenir de plus. Cela devait être Xing. La guerre pour le trône. Chaque clan était prêt à tout pour s'accorder les faveurs du roi. Bien que ce ne fut pas mon cas.

"Hum. Demain, je chercherais un travail et quand j'aurais assez d'argent, je m'acheterais un appart et je ne t'embêterais plus."

-Mes règles sont simples. Premièrement, si tu entend du bruit durant la nuit, reste dans ta chambre, ne sors surtout pas. Ensuite, ne va pas dans la cave. Pour terminer, fait attention à ce que tu fais. Ça devrait aller.

Je lui adressais un petit sourire et me tournais vers le couloir pour sortir. Je l'entendis dans mon dos et me retournais. Elle chercherais un travail et ne m'embêtera plus. C'était peut-être mieux ainsi. Je ne pouvais l'héberger plus longtemps. Je ne répondis pas à ce qu'elle me dit.

-Bonne nuit.

Après lui avoir dis ceci, je sortais de la pièce et me dirigeait vers ma chambre au bout du couloir. Je commençais à être épuisée.

"Bonne Nuit, Ayame!"

Je fermais la porte et m'asseyait sur le lit. Je regardais la fenêtre, la lune était pleine et bien visible. J'eus l'impression qu'elle était orangée-rougeâtre, mais cela devait être la fatigue. Exténuée, je m'endormis sur le lit avant d'avoir bougé. Cette nuit-là, je fis un rêve pour le moins étrange. Qui vira au cauchemar.

Je me réveillais en sursaut et lâchais un petit cri. Ce rêve avait eu l'air tellement réel. Je descendis, et vis Ayame, sur le canapé. Elle semblait pensive, alors je m'approchais sans le moindre bruit et quand je fus non loin d'elle, je hurla :

"BOUH!!!!!!"

C'était une farce de gamine, et vu le caractère et la prudence d'Ayame, elle n'avait sûrment pas marché.

Mes yeux était grands ouverts. Ayame devait vraiment être quelqu'un de très spécial. Pourtant, quelque chose en moi commença à grandir. Je savais quelque part que le fait qu'elle est une arme signifiait qu'elle était en constant danger, et surtout, qu'elle pouvait tuer. Cette vérité s'imposa à moi d'une façon brutale. Mais je me rappelais aussi, que j'avais failli suivre le même chemin. Ma mère m'avait arrêté, pas pour les mêmes raisons, mais j'avais compris. Et Ayame avait certainement un passé aussi lourd qu'Ed. Mais des deux, je n'arrivais pas à savoir qui était le plus dangereux. Car oui, je savais qu'ils étaient dangereux. Je savais qu'une partie de moi avait peur. Mais je savais aussi que je ne voulais pas fuir.

"Eh bien, tu m'étonneras toujours! Mais dis moi, avais-je planifié de te tuer pour que tu me menace ainsi?"

Je plaisantais à moitié. Je me demandais vraiment si elle était en danger de mort. Mais cette question resterais très probablement sans réponse. Je voulais vraiment savoir. Mais cela impliquait de partager les mêmes risques. Et c'était égoïste de ma part, mais je m'en fichais. Je n'avais pas le droit de penser cela, mais je le faisais tout de même. Cependant, je ne ferais rien. Parce que j'avais promis.

Je m'assis près d'Ayale tout en me demandant la raison qui la poussait à avoir une arme.

"Ça m'a donné faim moi, pas toi?"

Autant abordé un sujet qui la rendrait plus tranquille, car j'eus l'impression d'une certaine tension dans l'air.

"Oh! Ça me fait penser que je n'ai pas..."

Je me taisais avant d'en dire trop, les joues rouges.

"Eum... Non, rien..."

[Désolé, j'avais pas vu ton post]

Elle changea complètement de sujet. Elle commençait à avoir faim. Moi aussi d'ailleurs. J'irais cuisiné un petit quelque chose de simple tout à l'heure. Je n'avais pas vraiment la tête sur les épaules en ce moment. Non, j'avais l'impression qu'elle était tombé et avait eu un court circuit. Elle commença une phrase qu'elle ne termina pas. Avait-elle dit quelque chose de trop? J'étais curieuse. Je me demandais si il serais de trop de demander ce qu'elle n'as pas. Peut-être quelque chose d'important? S'il elle a oublier quelque chose qui lui ai nécessaire comme des médicament ça peux devenir grave car je ne sais pas si elle a une quelconque maladie ou quoi que ce soit. Dans le fond je ne sais pas grand chose sur elle.

-Qu'as tu oublié? Est-ce que c'est important du genre des médicaments?

J'étais gênée, maintenant.

"Oh, pas dans l'immédiat. Ça peut attendre. J'irais chercher ça plus tard."

Ce n'était d'ailleurs pas très malin de ma part. Cela pouvait être grave, mais bon. Théoriquement, il ne devrait rien m'arriver, d'ici là. Ce genre de détails ne devait pas être bien important, enfin, pour des personnes comme elle... Quoique... Je m'étais tus, Je devrais bien trouver cela dans une ville comme Central. Bien que je ne savais pas du tout où chercher.

"Ce n'est qu'un détail. Bon! Et si c'était moi qui cuisinait? Pour te remercier de m'avoir hébergée!"

Je regardais dans les placards.

"Euh... C'est quand, la dernière fois que tu as fait les courses?"

Ils étaient quasiment vide. Il restait juste une sauce. Je regardais alors dans le réfrigérateur. Il n'était certes, pas plein, mais déjà plus rempli que le placards. Je regardais l'heure. Neuf heures. Bah! J'avais encore un peu de temps. Je fis des croissant un peu spéciaux.

"Voilà! Je ne suis pas une très bonne cuisinière, mais je pense que ce sera mangeable. Au pire, tu iras juste à l'hôpital!"

Je la regardais les yeux pétillants, priant pour que ce soit mangeable. Ce n'était peut être pas une bonne idée, des croissants à la pomme, après tout.

Je soupirais de soulagement.

"Ouf! C'est la première fois que je cuisine ça! En fait... Je ne suis même pas sûre qu'il y ait une recette..."

C'est vrai... J'avais fait un peu selon mon désir.

"Bah, si c'est bon, tout va bien!"

Je mangeais à mon tour,

J'étais dans le salon. Je regardais la fenêtre. Il pleuvait. Pourtant, tout à l'heure, il faisait beau.

"Ce jour-là... C'était exactement pareil... Il pleuvait. Moi, j'étais à l'école. J'avais un peu traîné dans les rues de Central. Et quand j'ai voulu rentrer à la maison voir papa, la seule chose que j'ai vu, c'est cette maison détruite, du sang, des policiers, et ma mère qui pleurait. Elle pleurait désespérément devant les policiers en criant qu'elle avait aimé papa plus que tout. Il s'est mis à pleuvoir. Et quand un éclair et apparu, qu'elle s'est retourné vers moi, elle souriait, et j'ai pu voir dans son visage toute la joie du monde. Mon regard à dévié sur ses mains. Une de ses mains était tendu vers moi, l'autre dans sa poche. Mais je pouvais le voir. Le peu que j'ai vu ce jour-là m'a choqué. Du sang. il y avait du sang sur son bras. Et elle m'a simplement dit : retournons à Xing. Et j'ai refusé. Parce qu'elle avait tué papa. Parce que tout ce qu'elle voulait, c'était la richesse."

Je baissais la tête.

"C'est vrai. Ce jour-là, maman m'a dit clairement : même si tu ne veux pas retourner à Xing, je t'y forcerais, et ce jour-là, lorsque tu seras au pouvoir, c'est moi qui prendrais ta vie et qui serais au pouvoir. Alors, tu ne seras plus qu'une pauvre et misérable petite et fragile fleur qui m'aura servi. Jamais, je ne pourrais oublier ce jour. J'ai pris peur. J'ai couru. J'ai traversé les rues, sans même savoir où j'allais. et je suis tombé sur cette personne. J'ignorais qui c'était, mais son regard m'a fait encor eplus peur. Et c'est ce jour-là, que j'ai commencer à me mentir à moi-même. Parce qu'a partir de ce jour-là, j'ai décidé que je serais juste une gentille et faible petite fleur. Juste comme tu le voulais."

Mes yeux se levèrent vers le ciel. Un éclair y apparut.

"Et même aujourd'hui, tu refuses de me laisser tranquille. Vraiment, tu m'étonnes. maman."

Je baissais à nouveau les yeux et soupirais.

"A quoi bon ressasser le passé? Je me parle à moi-même maintenant. Pff.... Et en plus je me lamente sur mon sort. Ridicule. Je suis sûre qu'il y a des gens qui ont vécu pire, et moi je me lamente... Je suis pitoyable... "

Et je pleurais silencieusement, sur ce passé lourd, douloureux, mais en même temps tellement insignifiant. Je ne connaissais rien de la vie, et je n'apprenais rien de mes erreurs.

"C'est ironique, non? Je suis tellement faible que je pleure pour un truc stupide et insignifiant maintenant..."

[H-RPG : je suis un peu tourmenté et j'ai l'impression que ça influence un peu mon RP, non?]