Electrons en suspension [Pv : Zoro]



 
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 Electrons en suspension [Pv : Zoro]

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MessageSujet: Electrons en suspension [Pv : Zoro]   Electrons en suspension [Pv : Zoro] Icon_minitimeDim 6 Fév - 10:06

Electrons en suspension [Pv : Zoro] 61553861« Comment diable peut-on dire qu’on aime les gens ?
Ce serait comme de dire qu’on sait où va tomber la foudre. »




    Le soir était tombé sur Central, et le ciel était voilé de nimbes royaux, manteau bleue similaire à l’uniforme de l’armée. La colonel, affaissée dans son fauteuil bien trop confortable pour sa silhouette altière, écrasait la plume de son stylo sur le papier, signant pour la pénultième fois son nom et son grade en bas des documents que Richard lui avait fait parvenir. Et chaque fois, il semblait regretter son geste, étant conscient qu’il lui rajoutait de la besogne. Cependant, ce qui le frustrait le plus c’était le silence. Le silence dans lequel Aisya recevait les montagnes de dossiers. Ses lèvres peintes de noir persistait à demeurer scellées, comme si la foudre refusait d’en sortir. Et Richard ne connaissait sa supérieure qu’à travers l’orage qu’elle déclenchait automatiquement autour d’elle. Mais ce soir, les électrons se taisaient, enfermant l’officier dans un mutisme anormal. Elle était maintenant seule, son subordonné ayant poliment pris congé d’elle, songeant pensivement à la soirée qu’elle allait devoir passer. Peu de choix s’offrait à elle : elle pouvait rester ici, veiller jusqu’au petit matin, au grand damne des employés de l’entretien qui, une fois de plus, ne pourraient faire le ménage dans son bureau, sous peine de finir en tas de cendres. Elle pouvait également rentrer chez elle, dans ce vaste appartement qui lui était tout à fait inconnu ; elle s’y endormirait, toute habillée encore, s’effondrant dans le matelas d’où s’élèverait un nuage de poussière. A cette pensée, elle aplanit la dernière feuille de la paume de sa main brûlée et ferma une fois pour toute le rapport. Son regard électrique se posa sur le paysage au-delà de la vitre de son bureau. Peu de gens circulaient dans les rues de Central, découragés par le froid. On sentait cependant qu’un mouvement naissait dans les foyers, les bars et les restaurants. D’accoutumée, l’alchimiste d’état ne s’aventurait pas dans ce genre de bas-fonds, mais cette nuit, elle avait envie de voir à quoi ressemblait l’humanité, quand elle descendait de sa chaise électrique.

    Aisya avait choisi : elle passerait en coup de vent chez elle, afin de se changer, et irait s’enterrer dans le fond d’un établissement public. Elle laissa son plan de travail ainsi, lasse de devoir le ranger, car pour elle, plus rien ne valait la peine que l’on s’attarde dessus. Elle jeta son imperméable noir sur ses épaules, sortit dans un fracas de son bureau et évacua le Quartier Général sans un mot, franchissant les couloirs à grands pas, faisant claquer les semelles spécialement renforcées de ses bottes. Son logement était à proximité de la caserne et, une fois là-bas, elle prit une douche brûlante. Il n’y avait que l’eau chaude qui pouvait lui faire oublier un instant la douleur constante qui dévorait sa main meurtrie. Ses yeux toujours balayés d’ébène, comme si le maquillage avait incrusté sa peau, demeuraient tristement vides de sens. Pour elle, plus rien ne valait la peine que l’on s’attarde à leur trouver une signification. Hormis le pouvoir. Encore et toujours le même refrain. Mais à quoi bon changer pour l’instant ? Aisya passa des vêtements des plus sobres, s’emmitouflant dans son éternel manteau d’un sombre seyant à la perfection à la nuit. Sans un regard pour sa demeure, elle sortit de chez elle, dans le même silence religieux avec lequel elle avait passé la porte. Une fois dehors, les mains enfoncées avec rage, elle erra dans les rues éclairées par les lampadaires, qui diffusaient des taches de lumière, comme des lucioles. Son visage était régulièrement illuminé par ses langues de feu, affichant aux yeux des rares passants, son épiderme plus foncées que les leurs. La course qu’elle menait droit devant elle finit par être interrompue lorsqu’elle jeta son dévolu, totalement au hasard, sur un bar étouffé dans un coin, entre un restaurant et un marchand de pièces de métal vétustes. La bouffée qui s’en dégagea lorsqu’elle ouvrit la porte la ramena sur terre. De part son charisme, quelques regards s’attardèrent sur la nouvelle venue, qui apparemment ne faisait pas partie des habitués. On se prenait à penser que ce n’était pas n’importe qui, sûrement un « quelqu’un » avec des majuscules et toutes sortes d’honneur, mais dont on ignorait le nom, « on », les gens du peuple. Comme s’ils eurent été de la moisissure, Aisya n’eut aucun salut et passa sa commande qui était, elle aussi, des plus incongrues puisqu’elle demanda l’alcool qui circulait à l’époque sur le champ de bataille d’Ishbal. Le patron en préservait toujours une ou deux bouteilles, réservées aux militaires qui flânaient dans son échoppe. Avec toutes les horreurs qu’ils vivaient, il était fréquent que les soldats soient des amis de la bouteille. Pourtant, le visage de cette femme, souveraine dans son stoïcisme ne lui revenait pas en mémoire.

    La jeune femme s’installa au fond de l’établissement, allumant une cigarette, croisant ses jambes élégamment sous la table de bois vermoulu, refermant ses mains sévères sur la surface vitreuse de son verre, le regard fixe. Toutefois, à mesure que la soirée avançait et qu’elle vidait ses commandes, ses paupières s’alourdirent, ses dents se serrèrent, comme pour empêcher son estomac de se déverser sur la table. Elle ignorait si elle avait l’ivresse joyeuse ou triste. A première vue, c’était la seconde option. En effet, elle sentit un poids dans sa gorge et écrasa ses poings contre la table, la tête baissée, soufflant nerveusement la fumée de sa cigarette, grognant qu’elle ne devait pas pleurer, telle une enfant, dont la réputation ne tenait qu’à l’eau salée qui était sur le point de s’échapper de ses yeux mordorés. De son regard vide et furieux, embué par la fumée du bâton de nicotine qui se consumait entre ses doigts.


Dernière édition par Aisya Jasdero le Jeu 23 Fév - 8:38, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Electrons en suspension [Pv : Zoro]   Electrons en suspension [Pv : Zoro] Icon_minitimeLun 21 Fév - 18:35

Zoro avait passé toute la journée à son bureau, après tout c'était son jour de garde. Il resta donc un long moment à ne rien faire, car oui, il était pas vraiment du genre à aimer la paperasse et il attendait ardemment le jour où il aurait un subordonné pour s'occuper de cela à sa place, un peu comme la binoclarde de l'autre enflammé. C'est quoi son nom déjà? Rosa? Peut-être. Enfin, le Brigadier s'en fichait assez car, après tout, cela n'était pas ses oignons. Le jeune homme s'ennuyait énormément dans ce bureau, seul, sans personne pour lui tenir compagnie... Il fait tellement noir... Comment ça je divague? Bref, le jeune -ou pas- militaire entendit un bruit étrange, comme une bouteille qui se casse. Zoro décida d'aller voir ce qui avait fait ce bruit en posant sa main sur un de ses sabres et se prépara à le sortir si jamais il y avait quelqu'un. Il entendit des bruits de pas et se retourna violemment, mais il ne vit rien. Il sortit rapidement son sabre et mit ses deux mains sur la garde et avança prudemment, se rappelant de plusieurs propos entendus par-ci, par-là qui parlaient de fantômes qui erraient à Central City. Zoro n'a jamais cru aux fantômes et pensait que c'était une farce de un, ou plusieurs militaires et il était franchement décidé à découvrir le ou les coupables.

L'épéiste marchait dans les longs couloirs sombres du fameux quartier général de Centrale. Il finit par entrer dans une pièce où il entendit un bruit de pas lourd, enfin plus lourd que celui d'avant. Le brigadier général sortit un sabre et le jeta en plein sur la cible mouvante, sauf qu'il la rata. Bien sûr exprès (ou pas *siffle*) et il vit un militaire de bas rang totalement apeuré. Il s'approcha de lui en reprenant son sabre et commença à l'interroger et il lui expliqua qu'il voulait simplement faire peur à ses camarades qui se moquaient de lui. Zoro soupira longuement et donna une petite tape sur sa tête avant de lui dire que ce n'était pas une bonne solution. Enfin, le jeune homme lui demanda de ne le dire à personne et Zoro accepta, simplement si il restait dans le quartier général à sa place. Le jeune homme tout content parti directement à son poste. Zoro, quant à lui, alla dans son bureau et se changea car il portait une chemise blanche à carreaux marrons, un bas vert et des lunettes pour lire. Cependant cela ne lui plaisait que durant les heures de travail. Il opta alors pour ses habits habituels. Il sortit en fermant soigneusement la porte à clé. Il sorti alors du quartier général en s'étirant et se dirigea dans les rues.

De simples lampadaires illuminaient ces rues d'un noir tel que l'on pourrait croire que c'étaient des ruelles venant tout droit des enfers, alors que quelques heures auparavant cette ville était sous un soleil étouffant. Cependant, la nuit était assez fraîche actuellement. Zoro se dirigea ensuite vers un endroit qu'il aimait assez, une taverne qui était assez connue car elle était proche de la caserne militaire. Le jeune Zoro s'approcha alors avant d'ouvrir la porte et s'avança tranquillement avec ses trois fidèles sabres à la ceinture, bien que cela était interdit. Mais étant un haut gradé, il s'en fichait, et puis il existait beaucoup de militaires qui gardaient leur pistolet, alors pourquoi Zoro ne pouvait-il pas porter ses sabres? Il s'avança jusqu'au comptoir et regarda l'homme en face de lui, qui était le barman.


- Une bouteille de rhum.

Son regard froid transperça le barman qui eut un certain frisson avant d’acquiescer la tête. Il lui tendit un verre et une bouteille. Zoro fit couler doucement la délicieuse boisson dans le verre avant de porter ce verre aux lèvres et de boire ce liquide tant convoité (comment ça on dirait un discours d'alcoolique?). Après l'avoir bu, il prit un air assez satisfait et remarqua dans le coin une tête qu'il ne pouvait ne pas connaître... Et cette personne avait un grade un peu moins élevé que lui mais qui était tout de même puissante. Il dévisagea un moment la fameuse "chaise électrique de Centrale" avant de se remettre à boire tranquillement en ayant un certain sourire aux lèvres.
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MessageSujet: Re: Electrons en suspension [Pv : Zoro]   Electrons en suspension [Pv : Zoro] Icon_minitimeJeu 3 Mar - 16:24

    On ne distinguait plus le visage hâlé de ladite « chaise électrique ». Elle avait baissé la tête, le poing toujours plus serré, à tel point que ses ongles peints manquaient de percer sa peau comme on ouvre une plaie. Une plaie juste là, au niveau de sa poitrine, à gauche, juste là. Une plaie cadenassée, une plaie emmurée dans cette armure de métal et de violence. Une armure reluisante. Une belle armure. Une armure de gloire et de prétention. Mais plus assez grande apparemment, pour ce cœur blessé et gonflé d’envies. Envies qui se résumaient en un seul mot : le pouvoir. Aisya ne s’était jamais demandée si c’était ce terme le plus approprié pour désigner ses souhaits. Allait-elle se rendre compte de son erreur ? Sûrement pas, comme d’habitude. Ou trop tard, malheureusement. Pourtant, toujours elle se relèverait, chaque fois, plus enragée encore, au grand damne de ceux qui la prétendent humaine. A quoi servait donc l’humanité, se prit-elle à penser. A quoi pouvait-elle bien servir, si ce n’est pour mettre des bâtons dans les roues ? L’alchimiste préférait de loin sa cote de maille d’acier et de préjugés. Perfection. Dans son monde, il n’y avait pas de place pour la vérité. Si la jeune femme avait un jour à transgresser l’Interdit, elle n’en sortirait certainement pas vivante. En effet, elle ne pourrait supporter le fait de savoir que tant de choses et de connaissances avaient pu lui rester inaccessibles jusque là. Elle ne survivrait pas mais ne mourrait pas non plus. Jamais elle ne pourrait mourir car, en tout temps, son souvenir persistera dans la mémoire d’autrui, bien qu’ils ne soient pas en grand nombre dans ce cas-là. Etait-ce pour cette raison qu’elle avait ardemment étudiée afin de brandir la montre en argent ? Etait-ce pour cette raison qu’elle voulait atteindre au plus vite la tête de l’armée amestrienne ? Certainement. Mais dans ce cas, d’autres raisons restaient dans l’ombre. Dans cette ombre grandissant derrière elle, inlassablement, péniblement comme si elle avait parfois du mal à suivre. Cette ombre formée par l’enchevêtrement de ses doigts fins et de sa cigarette. Cette ombre voilant son visage brumeux et engourdi par l’alcool.

    A quoi ressemblait-elle ? N’avait-elle pas honte ? De toutes manières, la honte n’existait plus au sein de l’Armée. C’était un mot pour les faibles, il n’avait pas sa place dans les rangs. Et elle, y avait-elle droit au final ? Elle, la « chaise électrique » qui s’assimilait en ce moment, plus à une enfant qu’à une machine de torture. Pourtant, il se dégageait d’elle, tel le halo de fumée filtrant du bâton de nicotine, une aura terrible et nauséabonde, comme si de gros insectes avaient grouillé sous ses bottes. Des insectes munis de centaines d’yeux qui l’épiaient et veillaient sur elle. Des insectes d’électrons. La foudre. Ce n’était plus simplement une méthode particulière d’user de l’alchimie, c’était devenu elle. L’enfant n’était qu’un amas de courant électrique, reine d’un peuple immonde et souterrain. Avachie sur son trône, du fond de cet établissement miteux, rongé par ses fidèles, elle serrait dans son poing son sceptre de verre et momentané car jamais, jamais, elle ne sombrerait dans l’alcool. Ce soir était l’unique instant où elle se permettait ce genre d’essai. L’alcool, mais aussi les drogues étaient le domaine des faibles. Elle le leur laissait donc sans se faire prier. Juste ce soir. Avant de tout oublier. Du moins c’est ce qui était prévu. Rien ne disait qu’elle allait oublier. En vérité, elle n’oubliait pas. Elle se contentait de le lancer avec rage dans un coin de sa mémoire. Elle, la reine des insectes d’orage. L’enfant. Une enfant colérique, bien évidemment. Colérique et susceptible qui sentit dès les premiers instants qu’on avait posé un regard sur elle, qu’il soit bon ou malveillant. Crachant un juron, elle finit par relever violemment la tête, trop haut tout d’abord, de sorte à ce que ses yeux mordorés aillent embrasser le plafond. Puis, encore plus énervée d’avoir loupé sa cible, elle ajusta la hauteur de son menton et ses yeux cernés éclaboussèrent de par leurs éclats les iris d’émeraude d’un homme accoudé au bar. Ce qui la frappa dès lors, fut la couleur étincelante des cheveux de l’ingrat. Verts. Ses cheveux étaient incontestablement verts. Son image n’était pas encore déformée par les relents de l’alcool. Même dans l’ivresse la plus pitoyable, Aisya semblait garder un semblant de dignité, même s’il se résumait à une vision claire du monde.

    Les ailes de son nez se crispèrent, tandis que ses lèvres se resserrèrent jusqu’à ne former plus qu’une ligne noire. Sa main toujours collée à la surface du verre, elle leva la deuxième, dans un geste désinvolte et maladroit, un geste d’enfant, et offrit un doigt d’honneur à l’officier. Point. Une réponse de gamin. Il fallait simplement espérer que Zoro ne s’enflamme pas pour si peu. Elle ne se rendit pas compte une fois qu’il s’agissait d’un supérieur hiérarchique, bien qu’elle n’en ait que faire. Dans l’Armée, il y avait, les bleus, elle, cet homme mystérieux qui avait le même nom qu’elle, les alchimistes d’état et le Généralissime. Point à la ligne. Nouvelle page ? Non, elle devait tout d’abord finir celle-ci. Cette page pleine de taches et de bavures. Parmi tant de blanches et de déchirées. Mangées. Dévorées par des insectes pleins d’yeux. Des yeux verts, rouges, noirs. Un sourire. L’homme souriait. Le bras toujours levé, Aisya serra les dents et laissa échapper un grognement. Elle ne bougerait pas. Tous ses insectes étaient au repos. Dans le vacarme ambiant de la pièce, elle prit tout de même la peine de prononcer ces mots, sans élever la voix, se fichant ou non de savoir s’il allait entendre ce qu’elle disait :

    -« Bah alors ? On n’a jamais vu une femme, ou ce qui semble en être une ?? … »

    La fin de sa phrase se perdit dans la fumée qu’elle recrachait à ce moment-là, noyant une fois de plus son visage venu d’ailleurs. Son visage d’étranger. Son visage de reine. Son visage d’enfant …


Dernière édition par Aisya Jasdero le Mar 28 Juin - 5:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Electrons en suspension [Pv : Zoro]   Electrons en suspension [Pv : Zoro] Icon_minitimeMar 31 Mai - 16:18

Alors qu'il avait terminé son verre, le militaire aux cheveux verdâtres prit doucement la bouteille à coté de lui pour verser l'alcool, ou plus précisément le rhum, dans son verre. Après avoir pu verser ce liquide, il se mit à le boire, et c'est au même moment qu'il tourna sa tete et remarqua le geste déconcerté de Aisya. L'épéiste avait envie de lui en coller une, mais il se retint. Pourquoi? Car elle était une femme? Non. Pour lui, une femme ou un homme, tant que la personne est forte, cela ne change strictement rien. Il la regarda d'une manière comme pour lui faire comprendre qu'il s'en foutait de ce qu'elle avait fait, surtout de la part d'une gamine pareille. Oui, pour lui, toute personne plus jeune que lui est un "gamin" ou une "gamine", après tout... On ne se refait pas, même avec le temps, non? En tout cas, il est certain que Zoro n'a jamais changé, il se pourrait qu'il n'ai pas changé depuis sa naissance, mais c'est à démontrer. Enfin bref... Il dévisagea la "chaise électrique", restant toujours accoudé au bar, buvant comme tous les soirs. L'alcool n'ayant presque aucun effet sur lui, il pouvait se permettre de boire, mais qu'en était-il de Jasdero ? Il l'ignorait, mais si elle était là, elle devait avoir l'habitude, quoique ...

La jeune fille reprit de nouveau un ton qui la laissait supposer supérieur. Enfin, elle passait d'un geste aux paroles, bien qu'actuellement, les deux jeunes gens se battaient, Zoro avec un regard qui expliquait nettement à sa 'camarade' qu'il était le plus fort, bien que cette dernière faisait de même avec ses paroles et ses gestes. Regard VS Gestes, c'était assez serré si on puis dire. Zoro avait les sourcils froncés, comme à son habitude, et les yeux à demi-clos, montrant bien qu'il voulait lui démontrer par A+B qu'il était le meilleur. Foutu orgueil, me direz-vous... Le Brigadier-Général buvait tranquillement en ayant entendu ce qu'elle avait dit. Comme dans les mangas, une croix vint se fixer sur l'arrière crane du jeune homme, ce qui laissait supposer que ce qu'elle disait l’agaçait assez. Il finit finalement son verre et la foudroya du regard comme seule réponse. Il n'avait aucune envie de répondre à cette jeune fille qui irait l'énerver encore plus que maintenant.

Un climat de tension se faisait sentir dans ce bar miteux, le patron du bar et serveur remarquait bien la gue-guerre que se faisaient les deux personnes, mais il n'avait pas envie de se retrouver en prison pour manque de respect à un militaire. Bien qu'il savait que Zoro ne ferait jamais une chose pareille, il y avait assez de militaires dans ce pub pour l'envoyer au trou. De plus de ne pas vouloir lui répondre car elle l’embêterait, Zoro savait que cela pouvait se finir plus mal qu'on ne pouvait l'imaginer. Et ça, c'est assez embêtant. Surtout si les deux jeunes gens devaient se battre, le bar préféré des militaires serait surement tombé en ruines. Il observa Aisya sans rien dire, la défiant, détruisant donc toutes ses idées précédentes et se laisser dévorer par l'envie de savoir, jusqu'où irait ce petit jeu de supériorité.
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MessageSujet: Re: Electrons en suspension [Pv : Zoro]   Electrons en suspension [Pv : Zoro] Icon_minitimeMar 28 Juin - 6:08

    En vérité, ce « petit jeu de supériorité » n’allait pas aller bien loin, pour la simple et bonne raison que l’un des deux participants n’étaient pas réellement en état de marche. Quand bien même Zoro supportait excellemment l’alcool par habitude, il n’en était la même chose pour Aisya qui changeait complètement dès qu’elle se mettait à boire et passait par toutes les phases possibles de réaction. Bien entendu, au fond d’elle-même, elle n’avait aucune intention de lui faire la guerre ; en fait, elle avait l’intention de ne rien faire du tout, car son crâne lui paraissait totalement vide. Vide de sens. Tout ce qu’elle pouvait dire ou faire lui échappait. Ça n’allait pas du tout à son caractère habituel et elle aurait tôt fait d’oublier cet épisode compromettant que se révélait être cette soirée, en espérant inconsciemment que son supérieur dont elle ignorait encore le grade en fasse de même, ce qui n’était pas gagné, pour le moment.

    L’homme aux cheveux d’émeraude ne répondit pas à la question d’Aisya, se contentant de la menacer de son regard tranchant comme les lames de ses sabres. Mais elle, elle ne voyait déjà plus ce regard meurtrier. Elle aurait voulu qu’il réponde de vive voix. Cela aurait pu peut-être lui éviter de se replonger dans ces scènes d’isolement qui avait pendant si longtemps, composées son enfance … Son majeur toujours adressé au militaire, elle baissa de nouveau la tête et plongea son visage dans son second bras replié vers elle. Elle ne sentait déjà plus l’odeur âcre de sa cigarette, ni le goût de l’alcool fort collé à son palais. Elle respirait à présent la terre sablonneuse de Dublith. Elle avait rajeuni d’une quinzaine d’années. Elle était redevenue l’enfant, en l’espace de quelques minutes. Une enfant accroupie contre le sol brûlant du visage, les genoux repliés contre elle, des pansements partout sur ses mollets abîmés. Elle ouvrit un peu plus les yeux, et discerna qu’elle jouait avec des insectes. Peut-être des fourmis, elle ignorait encore tout dans ce domaine. Elle commençait tout juste à s’intéresser à l’alchimie. Pour que son père la remarque. Mais le seul résultat qu’elle avait alors obtenu fut qu’il la craignait encore davantage. Elle était seule, dans la rue. Pas d’amis. Plus de chiens. Parfois, un passant, méfiant, arrivait à sa hauteur. Elle fixait alors ses pieds en mouvement, avant de lever vers lui ses grands yeux atrocement lucides et étincelants. Son regard posait alors la même question dont elle avait abordé Zoro. Et, chaque fois, l’inconnu ne répondait pas, arquant les sourcils, détournant le visage et s’éloignant, sans même avoir ralenti l’allure. Et, chaque fois, la petite fille aux allures de vagabond portait sa main contre son cœur, ressentant alors une plus vive douleur. Pourquoi les gens se contentaient-ils de ne prendre en compte que son regard ? Pourquoi ne lui adressaient-ils pas la parole ? Même quelques mots, même s’ils étaient peu avenants, elle aurait pu comprendre qu’elle aussi faisait partie du genre humain. Quelques fois, elle en arrivait même à se demander si elle n’était pas en réalité un insecte, elle aussi. Un parasite qu’on apercevait sur son chemin et qu’on dévisageait, parce qu’il n’avait rien à faire là. Cela expliquerait bien des choses, hormis une, très alarmante : cela n’expliquerait pas, ou trop bien, pourquoi une enfant à l’aube de sa vie remettait-elle déjà son existence en question ?

    Avec le temps, Aisya ne ressentait plus ce mal au niveau de son cœur. Si on ne la regardait pas, elle prétendait en elle-même que c’était par crainte. Elle s’était trouvé sa propre justification auprès des autres. Et elle était toujours aussi seule. Elle ne jouait plus avec les insectes, elle en savait bien plus sur l’alchimie. Mais rien de tout ça ne lui avait permis de rencontrer des gens qui s’étaient attachés à elle. Ou, du moins, elle ne s’en était pas encore rendu compte. Le silence était retombé sur l’ensemble du bar, un silence bourdonnant de conversations anonymes. Le propriétaire, voyant la réaction passive d’Aisya, avait cessé de craindre tout combat et s’était remis au travail. Les autres clients avaient peu à peu détourné leurs regards du défi des deux militaires. La jeune femme ne bougeait plus, jusqu’à ce qu’un tremblement régulier vint secouer ses épaules. On aurait alors pu croire qu’elle riait mais les faibles sanglots qui s’échappaient de la frontière de ses bras eurent raison des suppositions. On avait beau avoir du mal à y croire mais le terrifiant colonel de foudre pleurait ! De nouveau, quelques paires d’yeux vinrent ricocher sur la silhouette recroquevillée de l’alchimiste, éberluées. Toutefois, aucun rire ne fusa. Les buveurs étaient souvent confrontés à des soûlards qui pleuraient à chaudes larmes et de manière ridicule et pesante. Mais là, c’était différent. C’était un chagrin discret mais envahissant, des sanglots longs comme des violons. Des pleurs d’enfant. Personne ne bougea, certains l’ignorèrent, d’autres la considéraient comme si elle avait été une gosse perdue. Ce qu’elle était, en réalité. Enfin, quelques regards qui n’avaient rien perdu de la scène, se posèrent ensuite sur le général, comme s’il avait été responsable de cette petite fille coincée dans un corps de femme.

    Finalement, prenant son courage à deux mains, le barman adressa discrètement la parole à Zoro, d’un ton respectueux et hésitant :

    -« Je ne voudrais pas vous brusquer, monsieur, mais il me semble qu’elle soit de vot’ caserne la demoiselle et, j’me suis dit que … p’t’être que vous la connaissiez et qu’vous pouviez faire que’que chose pour elle ? … »

    Son regard lourd de vieux chien vint peser tour à tour sur le général encore maître de ses émotions et la colonel qui paraissait retrouver l’usage des siennes …
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MessageSujet: Re: Electrons en suspension [Pv : Zoro]   Electrons en suspension [Pv : Zoro] Icon_minitimeMar 28 Juin - 12:09

Zoro avait arrêté d'observer Aisya, se disant qu'elle était devenue trop passive pour continuer leur petit jeu, fort amusant pour le brigadier-général. Il se disait que peut-être, au combien peut-être, cette jeunotte n'était pas faite pour rester dans un bar et boire de l'alcool trop fort pour elle. Peut-être était-ce une réaction macho, ou peut-être se faisait-il du soucis ? Qui sait... Même Zoro ne sait pas à quoi il pense, il pensait qu'elle devait avoir dans la vingtaine, peut-être un peu plus... Zoro porta à ses lèves la choppe de bière qu'il but d'une traite, ayant marre d'attendre ou plutôt, de boire à petite gorgée, bien que cela soit plus savoureux. Le Brigadier avait remarqué l'attitude assez étrange de la jeune femme, mais il n'avait pas encore remarqué les pleurs, peut-être s'en fichait il? Non. Même si on le comparait à un démon, ce n'est pas pour autant qu'il se doit d’être sans coeur et laisser une demoiselle pleurer. Zoro entendit ensuite la question du barman et il se mit à réfléchir. Elle ne faisait pas partie de sa brigade, mais il avait le droit d’être gentil. Zoro but la dernière gorgée de bière et posa l'argent à la place où il était, puis il s'avança vers Aisya, les mains dans les poches.

Il fit finalement face à la jeune fille sans rien dire, la regardant d'un air assez spécial, peut-être un regard je-m'en-foutiste, mais au moins un regard qui était vrai et non pas un de ces regard ou sourires que possèdent les militaires de haut rangs, qui cachent en réalité un sourire sadique et qui veulent tuer tout le monde. Le jeune homme soupira puis posa sa main sur le crane d'Aisya, ayant remarqué qu'elle pleurait et surtout, que ce n'était pas des pleurs d'alcoolique. Il ouvrit ensuite la bouche pour finalement parler, chose qu'il n'avait pas faite depuis son entrée dans le bar.


- Viens, je t'emmène au resto. Il est tard, tu dois avoir faim, je me trompe?

Il enleva sa main et la regarda, attendant une quelconque réaction de la "chaise électrique centralienne". Le brigadier général posa son bras en accoudoir au niveau de ses sabres, la regardant toujours, mais il changea de regard pour avoir un regard plus gentil, bien que cela révélait plus être une grimace idiote, montrant bien qu'il n'arrivait pas très bien à faire de faux sourires et autre. Enfin ... On ne pouvait pas l’embêter avec cela, ce pauvre bougre. Pour lui, Aisya n'était pas une militaire, non ... A cet instant très précis, c'était une jeune femme seule, qui pleurait et qu'il ne pouvait pas tolérer cela. Il reprit ensuite la parole.

- Tu es Aisya Jasdero, je me trompe? Je devrais peut-etre me présenter pour pouvoir te parler... Roronoa Zoro.

Zoro ne dit finalement plus rien, laissant la jeune fille devant sa proposition, sachant qu'il ne prenait pas du tout cela pour un rendez-vous ou autre, mais juste pour qu'elle arrête de pleurer.
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