It's over... for you! [libre à tous]

La gare était à peine occupé cette nuit-là. Un train venait à peine de débarquer pour laisser sortir des gens qui allaient sûrement rejoindre le confort de leur demeure. Cependant, il n'y aurait aucune tranquillité dans l'air, ce soir. Le ciel allait bientôt gronder sa fureur, et les ombres allaient s'emparer de ce qui restait de vie dans cet endroit. Les gens sentaient le froid de la nuit leur claquer le visage, comme une gifle bien puissante et sonore. Il faisait si froid qu'on aurait cru que les gens pourraient se figer sur place et devenir une bande de glaçons, restant seul sur le quai de la gare. Le noir de la nuit commençait à faire peur, et des nuages menaçants prenaient lentement le dessus sur la Lune, qui ne trouva rien d'autre à faire que de se cacher derrière eux, comme si elle avait peur du désastre qui s'annonçait dans cet endroit d'habitude si chaleureux. La lumière étirait les ombres des gens, les révélant à la vue de l'assassin qui se promenait furtivement sur les toits. Ce dernier observa le toute, et un sourire fit lentement apparition sur son visage. Bientôt, le monde entier allait le connaître, connaître sa toute puissance, et personne n'osera l'affronter à nouveau. Personne ne tuera plus jamais quelqu'un qui lui était cher. Il leva alors une main et une craie sortit alors de sa manche. Il traça un large cercle avec plusieurs glyphes à l'aspect sinistre à l'intérieur. Puis, sans attendre, il poussa un hurlement digne du diable. Toutes les personnes arrivant de la gare jetèrent un regard vers le toit, mais il était trop tard.

Les ombres des gens prirent alors la forme de mains hideuses, et elles commencèrent lentement à monter sur leur propriétaire respectif pour venir les étouffer. Elles commencèrent à serrer très peu au début, puis de plus en plus fort. Les gens commencèrent à se convulser avec force, tentant de chercher de l'air pour respirer, mais bientôt ils tombèrent lentement dans une lourdeur presque impossible à décrire. Le meurtrier alchimiste regardait la scène, puis il éclata d'un rire glacial qui ne fit qu'accroître la peur des survivants qui étaient cachés dans l'ombre du bâtiment de la gare. Il sauta en bas du toit, et son visage fut immédiatement révélé. C'était un visage froid et austère, avec des yeux rouges luisant, signe de son appartenance aux Ishbals, et il avait également de longs cheveux noirs lui tombant sur les épaules. Sa bouche se tordait en un rictus démoniaque. Sur sa tête trônait un immense chapeau haut-de-forme, avec plusieurs roses rouges et noires ainsi qu'un petit papier sur lequel était écrit 10/6. Il se retourna vers les pauvres victimes quand l'une d'elle se jeta à ses pieds et le supplia, les larmes aux yeux:

-Je vous en prie, laissez-nous en vie! Nous ne voulons pas mourir! Nous ferons ce que vous voudrez...

Maddigan observa longuement l'homme qui s'agenouillait comme un faible devant lui. Il se mit encore à rire froidement, comme s'il prenait en pitié le pauvre homme. Il sortit alors de sa poche un paquet de cartes à jouer qu'il brassa pendant un certain moment. Puis il en tira une du paquet. Son rictus d'évanouit alors.

-Tu as de la chance, misérable. C'était un trèfle. Je te laisse donc en vie. Quand aux autres... Voici les autres cartes.

Il révéla alors une série de piques. L'ombre du bâtiment principal se changea alors en une cage obscure et commença lentement à se refermer contre les malheureuses victimes de Maddigan, qui les regarda lentement mourir avec un rictus. Puis il se retourna en disant d'un ton obscur:

-Pars maintenant, avant que je ne change d'avis!

L'homme partit aussitôt. Maddigan le regarda s'en aller pendant un moment, puis il agita une main. L'ombre de l'homme se transforma alors en main et l'étouffa sur le champ. Maddigan se mit alors à rire, murmurant:

-Je change rapidement d'avis, mon cher!

Lentement, alors que les dernières lueurs de la lune s'estompaient derrière les nuages, un homme s'approcha de la gare. Il y a peu encore, son habitat était une cage avant de devenir les sous-sols de hangars abandonnés. Cette nuit, il était vêtu d'une tenue simple de couleur sombre, constitué d'une chemise et d'un pantalon, le tout volé durant les dernières lunes. Les jours passaient inlassablement, et il errait sans but, cherchant une personne qui lui offrirait une danse. Il avait eu le déplaisir de découvrir la criminalité quasi-inexistante de Central, les forces militaires étant bien trop présentes pour laisser le loisir à quelques psychotiques le temps de s'exprimer, du moins pas hors des laboratoires.

Mais cette nuit, l'atmosphère était différente, son instinct lui murmurait à l'oreille des paroles suaves. Il ne pouvait distinguer la provenance de cette voix pleine de promesse, son sabre - qu'il avait trouvé une nuit chez un armurier, comme appeler par le reflet de sa lame et les suppliques d'espérer d'être gorger de flux vitaux -, son sens de combattant qui l'avait dirigé toute sa vie vers de nouveaux affrontements, ou bien cet instinct primitif qui s'était ajouté en poussant les cries d'une bête ? Tout cela n'avait aucun sens logique, il le savait, mais sa raison s'en moquait, son être entier suivait la cadence avec un désir à peine réprouvé. Il souriait en approchant, hésitant à sortir son sabre, là, dans la rue, alors qu'aucun adversaire ne semblait présent, faisant ainsi bouger sa canne par de petits à-coups, qui laissait penser aux quelques badauds croisés qu'il était drogué. Mais, même s'il ne l'aurait jamais admis, il souffrait réellement d'un manque dont l'envie dirigeait ses pas.

Alors que, peu à peu, il se remit à penser comme un homme, jugeant qu'il vaudrait mieux rebrousser chemin pour ne pas se perdre dans cette ville dont il ignorait une part de la configuration, des cries déchirèrent le voile silencieux tissé par la nuit. Il se déplaça aussi rapidement que possible, tout en tentant de préserver un maximum sa furtivité, n'ayant plus du tout l'air d'un aveugle aux pas hésitants. Il eu à peine le temps de voir les victimes périrent, écraser par les barreaux d'une cage d'ombre, et ne pu que remarquer les cadavres étendus au sol. leurs yeux révulsés et leurs visages figés dans d'horribles grimaces, alors que leurs mains commençaient à souffrir de la rigidité cadavérique autour de leur cou. Un homme trônait au centre de cette scène macabre, un chapelier aux vêtements excentrique, comme un annonceur funèbre. Liann sentait qu'il avait trouvé là un homme d'exception, tout ses sens étaient en alerte, ressentant le danger que le criminel au chapeau haut de forme représentait. Exquise sensation de se sentir proche d'un compagnon de la mort, une fois encore il aurait la chance de s'en approcher, de lui tendre la main dans une valse en tentant à chaque pas de survivre, c'était la seul façon qu'il avait de se sentir en vie.
Il entra dans la gare, dégainant son arme, se présentant au joueur.

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