Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]



 
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 Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]

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MessageSujet: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeMer 13 Juin - 10:20

Le sous-lieutenant enfila méthodiquement ses gants blancs témoignant de son appartenance au corps militaire, parcourant du regard la longue cicatrice qui courrait le long de son avant-bras avec des yeux un peu trop habitués à ce genre de vision. Il ne se souvenait même plus de l'historique d'une telle blessure. Etait-ce en combattant les chimères sur la route de la gare ? Non, ces saloperies lui avaient simplement détruit le dos, pas les bras. Avait-il écopé de cette ligne lors de la capture de l'alchimiste de glace, cet être mortellement efficace qu'était Ferus ? Non, sûrement pas. Peut-être était-ce simplement une paroi de glace tranchante contre laquelle il s'était appuyé au cours de l'une de ses nombreuses missions en solitaire dans la neige sans fin de Briggs... De toute façon, ça n'avait pas d'importance. Des blessures, il en avait, et il en recevrait certainement d'autres dans le futur. Cette cicatrice n'était ni la première, et certainement pas la dernière à venir s'imprimer sur le corps de Detsien Lysheart.
Quelques pas fermement marqués sur le sol dur du chemin de ronde apprirent au militaire qu'il avait de la visite. C'était assez prévisible, puisqu'on l'avait averti le matin même que sa corvée de surveillance de la tour Est touchait à sa fin et qu'il allait être chargé d'une mission « de la première importance ». Le problème, c'est qu'à Briggs, toutes les missions étaient « de première importance », même aller chercher du pain à la boulangerie du coin ou casser ces satanées stalactites du chemin de ronde. La mission en question pouvait donc être à peu près de n'importe quelle nature. Mais elle pouvait aussi être fort intéressante...

Detsien se leva et se plaça au garde à vous, au moment où la porte de la petite cahute s'ouvrit pour laisser entrer... un colonel ! C'était déjà ça. Lorsqu'un haut gradé venait vous délivrer sa mission en personne, c'était généralement quelque chose dans le genre dangereux, important... et donc intéressant. Le colonel le salua d'un petit geste de la tête, permettant ainsi au sous lieutenant de relâcher sa posture. Detsien présenta la petite chaise de bois placée au milieu de la pièce à son supérieur, qui y prit place.
Le colonel le détailla en silence pendant quelques secondes, puis sembla prendre une décision et se mit à parler d'une voix grave.

« Je suis le colonel Arton.
_Sous-lieutenant Detsien Lysheart. En quoi puis-je vous être utile, colonel ?
_Il s'agit d'une mission assez délicate. Il vous faudra faire preuve d'un courage et d'une ténacité que vous n'avez certainement jamais effleuré jusque là...
_Je serai à la hauteur, colonel. Vous ne trouverez pas meilleur éclaireur à Briggs, je puis vous l'assurer.
_Oui, on m'a dit que vous aviez de très bonnes aptitudes. Et une assez forte tête.
_Hum... Excusez mes erreurs passées, elles ne se reproduiront plus.
_Je l'espère. Bien, nous partons immédiatement, allez rassembler vos affaires.
_ « Nous » ? Vous partez avec moi dans le nord ?
_Dans le nord ? Grands dieux non, quelle idée ! Il fait froid dans le nord !
_Je vous demande pardon ?
_Non non, nous partons à Central, là où les ouvriers sont compétents !
_Mais quels ouvriers ? Pourquoi avez-vous besoin de moi à Central ?
_Vous allez m'escorter à Central pour que je me fasse poser un automail par un mécanicien compétent !
_Mais... Sauf votre respect, nos mécaniciens sont excellents, et possèdent les matériaux adaptés à la résistance au froid dont devra faire preuve votre équipement !
_Il n'y a pas que ça, Lysheart... fit le colonel avec un regard sombre chargé de sous-entendus.
_Vous êtes poursuivi ? Vous souhaitez brouiller les pistes ?
_Non, mais j'ai un bon de réduction d'une valeur de 5% dans un atelier d'automails à Central, qui se périme bientôt...
_Que... quoi ?
_L'armée refuse de me payer la pose de cet automail, mais elle me remboursera le voyage si je fais passer ça pour des frais d'enquête avec garde rapprochée... Donc il me faut un garde rapproché, et c'est vous.
_Mais c'est hors de question !
_Si vous refusez, je vous mentionne dans mon compte-rendu d'enquête avec comme motif trahison, vous ferez pas le malin longtemps !
_C'est parfaitement odieux... En plus vous n'êtes pas mutilé, pourquoi voulez-vous un automail ?
_Ca ferait carrément classe un automail au bras gauche... Je me le ferai couper en arrivant à Central, et voilà tout ! En plus, si je m'arrange pour faire passer ça en blessure de guerre, je peux récupérer facile 20% du prix de l'automail en passant ça en notes de frais !
_...
_Allez, il s'agit de ne pas traîner, notre train part dans moins d'une heure ! »

Detsien partit chercher ses affaires d'un air résigné quoique très sombre. Pourquoi se retrouvait-il toujours dans des situations comme ça ? Cela faisait un moment qu'il n'avait pas eu de vraie mission, à croire que l'armée préférait tourner en rond plutôt que de réellement avancer dans la conquête de Drachma... Il faudrait qu'il en parle à un supérieur de confiance, et rapidement. Ces rats tels qu'Arton ne méritaient pas d'être dans l'armée, et encore moins d'y être aussi gradés ! Mais pour l'heure, il n'avait pas le choix, il fallait suivre les ordres. Encore et toujours.

Ils arrivèrent à Central en début de soirée, et le colonel voulut absolument aller repérer l'atelier où il devait se faire opérer le lendemain matin. Detsien le suivit dans les rues de l'immense ville, jouant son rôle de garde du corps qu'à moitié, tellement il était dépité par sa mission et dégoûté par l'homme dont elle faisait l'objet. Ils parvinrent enfin devant une annexe du QG, un atelier dont la devanture avait l'air d'assez bonne facture, mais visiblement fermé vu l'heure qu'il était.

Le colonel Arton ne se laissa pas décourager par si peu, et commença à tambouriner sur la porte devant les yeux médusés des passants. Detsien soupira, et s'assit patiemment sur une borne en pierre face à la porte. Il y aurait forcément un ouvrier pour venir répondre au colonel, les locaux de l'armée étaient très rarement déserts. Après, pas dit que l'ouvrier en question soit de bonne humeur. Mais face à un colonel, il n'y avait pas grand chose à faire...
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeJeu 14 Juin - 4:19

Cela faisait deux semaines qu'Elyana travaillais dans un atelier annexe au QG de l'armée, situé en plein centre ville. Elle s'était présentée au QG dès son arrivée en ville et avait été engagée sans problème : Un de leur mécanicien d'un nouvel apprenti car le premier c'était fait la malle a cause du mauvais caractère du vieux mécano.
Après seulement 3 jours de travail, Ely compris pourquoi l'ancien apprenti était parti : le mécanicien était vraiment, mais vraiment exécrable. Elyana n'avais jamais connu quelqu'un d'aussi caractériel : un moment il est calme, gentil, donne des encouragements, et tout d'un coup il se mettait à crier, à critiquer. Bref, il était insupportable.
Mais Ely avait besoin de se travail, et puis, elle n'avait qu'a l'ignorer quand il était dans ses mauvaises passe pour avoir un semblant de paix. Mais à part ses sautes d'humeur, le vieux mécano était vraiment très calé dans son domaine et en l'espace d'une semaine elle avait beaucoup appris.
C'était elle qui devait s'occuper de la fermeture de l'atelier car l'armée lui avait laissé le logement juste au dessus. Pas très chic, mais cela suffisait très bien à notre jeune mécanicienne.
Alors qu'elle venait justement de fermer la boutique et qu'elle j’apprêtais a rentrer chez elle, elle entendit quelqu'un tambouriner à la porte. Elle était pourtant bien sure d'avoir retourné la pancarte qui indiquait que l'atelier était fermé, cela devait surement être une urgence. Mais par mesure de précaution, elle pris sa lourde clé à molette a cas ou elle aurais affaires à des personnes un peu trop imbibés.
Elle entrouvrit la porte, juste assez pour voir qui tambourinait comme un forcené sur la porte. Elle s’apprêtait à lancer une remarque cinglante lorsqu'elle s’aperçut que c'était un colonel qui se trouvait devant la porte. Elle s'empêcha donc de dire quelque chose de regrettable, et dit à la place :

"Euh ... Bonsoir, je suis désolé mais l'atelier est fermé donc euh ... il vous faudra repasser demain. On ouvre à huit heure ..."
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeDim 17 Juin - 13:16


La porte finit par s'ouvrir. D'un certain côté, c'était assez prévisible, puisque le colonel tambourinait dessus depuis quelques minutes déjà, et que les locaux de l'armée étaient généralement habités. Ce qui était moins prévisible, c'est la frimousse de celle qui ouvrit la fameuse porte. Une jeune femme au teint assez clair, dont le visage dessinait la moue de quelqu'un dérangé en plein travail. A voir l'accessoire qu'elle arborait, une clef à molette de taille conséquente, c'était d'ailleurs peut-être le cas. Lorsque ses yeux bleus se posèrent sur les galons du colonel cependant, elle ravala sa colère et lui indiqua d'une voix assez calme qu'il devait repasser le lendemain matin.
Le colonel Arton ne dit rien, et la toisa un moment de toute sa grandeur. Bon, ce n'était pas le militaire le plus grand que Detsien ait jamais croisé, mais comparé à son interlocutrice, son mètre quatre-vingt-cinq en imposait quand même pas mal... D'autant que le colonel était juché sur les semelles renforcées des chaussures de l'armée de Briggs, alors que la mécanicienne... Eh bien à vrai dire Detsien ne voyait pas ses pieds, mais il supposait que pour travailler dans un atelier en intérieur, on privilégiait le confort à la robustesse. Toujours est-il que le colonel prit bien son temps pour choisir ses mots, et lui répondit d'une voix assez condescendante :

« Ah ne t'en fais pas, petite, va donc dire à ton papa qu'un monsieur important veut lui parler, va... »

Detsien faillit tomber de son promontoire improvisé. Comment pouvait-on être aussi méchant avec une inconnue ? Elle avait certes l'air jeune et sa taille ne plaidait pas en sa faveur, mais de la à la rabaisser au rang d'enfant qui vient voir son père travailler... Le colonel Arton l'étonnait décidément chaque jour un peu plus, et jamais en bien. Mais bon, c'était un colonel... Son grade devenait d'ailleurs de moins en moins justifié, si bien que le sous-lieutenant se demandait si son supérieur n'avait pas obtenu son poste dans une pochette surprise. Quand bien même, il devait obéir à ses ordres, et par conséquent, le protéger. Le protéger de quoi ? De ce type qui promenait son chien de l'autre côté de la rue, avec un journal sous le bras ? De cette femme qui balayait le devant de sa porte en chantant -terriblement faux, c'est vrai- un air connu ?
Arton avait tout autant besoin de protection que Detsien avait besoin d'un dentier. Et le sous-lieutenant avait de très bonnes dents.

Detsien regarda donc ailleurs, faisant mine de ne pas connaître le type qui tenait tant que ça à entrer dans l'atelier à cette heure tardive. Sauf qu'il ne pût pas jouer l'innocent bien longtemps. Devant la mine passablement assombrie de son interlocutrice, Arton se tourna vers son « garde du corps » et l'appela d'un sifflement.

« Je suis pas ton chien... marmonna Detsien entre ses dents.
_Pardon ?
_Rien rien... »

Le colonel indiqua d'un doigt accusateur la mécanicienne, tout en poussant Detsien devant lui.
« Neutralisez cette menace, Lysheart !
_Quelle menace ?
_Elle là ! Elle possède un objet contondant et refuse que j'entre !
_C'est une clef à mol...
_Peu importe ! Il s'agit d'une menace pour notre mission !
_Vous voulez rire ? »

L'attitude du colonel changea soudain du tout au tout. De l'être un peu innocent et antipathique que Detsien avait connu, il n'en restait rien. A la place, une poigne de fer enserra son épaule, tandis qu'une voix froide et dénuée de la moindre émotion souffla à son oreille.

« Je ne veux jamais rire... »

Puis tout fut terminé. Detsien dégagea son épaule d'un geste un peu brusque, regardant son supérieur d'un air plutôt surpris. Celui-ci lui rendit un regard innocent, avant d'indiquer du menton la jeune mécanicienne en face d'eux. Le sous-lieutenant se retourna lentement, puis soupira en écartant légèrement la clef à molette que brandissait la jeune femme.

« Il est têtu comme une mule, vous voulez pas nous faire visiter l'atelier vite fait ? » 

Conscient que cela rallongerait la journée de travail de la mécanicienne certainement déjà longue, Detsien lui tendit quelques billets prélevés sur sa solde personnelle.

« Prenez ceci comme un supplément pour des heures supplémentaires, demandées par... par l'armée. »

Le sous-lieutenant attendit la réponse de la mécanicienne, le bras tendu, se demandant si elle allait passer outre l'affront que le colonel lui avait fait. Ce serait le mieux pour tout le monde, à n'en pas douter. Mais tout dépendait d'elle...
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeMer 20 Juin - 15:56

La main d'Elyana se crispa sur sa clé à molette lorsque le colonel commença à la regarder de haut, il est vrai qu'elle n'aime vraiment pas être rabaissée, surtout que comparé à elle, le colonel est assez grand. Mais le sang de la jeune demoiselle se mit vraiment à bouillonner lorsque le colonel eu le culot de la traiter de gamine.

*Mais il se croit où celui là hein !?! D'abord il essaye de défoncer la porte de l'atelier et puis maintenant il me traite comme une petite enfant !!! Non mais ça va pas, je vais lui refaire son visage au scalpel, lui briser tous les membres avec ma clé à molette, je vais, je vais ... Rahhh il m'énerve !!!*

Voila un petit aperçu de ce qui se passais dans la tête de la jeune mécano, évidemment, elle gardait ça pour elle car ça serait vraiment stupide de perdre son calme pour un pauvre colonel de seconde zone. Elle s'efforça alors de se calmer un peu pour éviter que sa colère n'apparaisse dans sa voix. Elle ferma les yeux et soupira silencieusement, pour finalement faire face à celui qui l'importunait tant. C'est alors que le colonel donna un ordre des plus bizarre à la personne qui l'accompagnait : il lui ordonnait de la neutraliser elle.
Elyana écarquilla les yeux, et pendant un moment elle se demanda si elle n'avait pas mal entendu mais en l'entendant insister auprès de son garde du corps, elle comprit qu'elle n'avait pas de problème d'audition, et que ce n'était pas du tout une plaisanterie. Le sous-lieutenant s'approcha donc d'elle et écarta sa clé à molette en lui demandant de faire visiter l'atelier au colonel.
La jeune femme soupira. Certes elle n'avait rien d'autre à faire, mais elle ne voulait pas vraiment faire plaisir à cet ingrat. Malheureusement pour elle, ça ne servirait pas ses intérêts si elle refusait, elle écarta donc l'argent que lui proposait le sous-lieutenant en disant :


"Gardez votre argent, il ne vaut pas la peine qui vous dépensiez votre solde. Entrez, je vais vous faire visiter les lieu."

Elle ouvrit la porte un peu plus pour les laisser passer et se tourna vers le colonel et lui lança d'une voix neutre :

"Juste pour éviter tout quiproquo, c'est moi qui m'occupe de la fermeture du magasin car je travail ici en tant que mécanicienne."


Elyana tourna le dos à cet infect colonel et commença à faire la visite. Elle montra l'ensemble de la petite pièce qui servait de magasin en expliquant :

"Ici c'est le magasin. On y expose certain de nos articles : outils, pièces de rechanges, automails, bref ... Derrière la porte de gauche se trouve l'accès au garage et au hangar. La porte de droite donne sur la salle d'opération. Comme ces deux salle contiennent des objets importants, je ne peut vous y emmener donc il vous faut vous contenter de mes explications. Donc voila vous avez tout vu."

Elyana croisa ses bras, tenant encore sa clé à molette, et regarda à tour de rôle les deux hommes qui lui faisait face.
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeVen 31 Aoû - 7:01

Il est des situations qui nécessitent de la patience. Et il est des gens qui sont capables de développer cette patience sans jamais se décontenancer. Bienheureusement, la plupart du temps ces situations et ces gens vont de concert. Apparemment, Elyana était douée d'une patience à toute épreuve, ce qui était plutôt une bonne chose face au colonel Arton. Malheureusement, ce n'était pas le cas d'un certain Detsien Lysheart, qui risquait bien de craquer à tout instant. Et le fait qu'il soit éloigné de ses chères températures glaciaires au coeur desquelles il se sentait comme un poisson dans l'eau n'arrangeait pas les choses. Il tentait néanmoins tant bien que mal de contrôler les pulsions légèrement meurtrières à l'encontre de son supérieur, même s'il ne parvenait pas à retenir complètement les descriptifs qui lui venaient en bouche concernant le colonel, ce qui au final le faisait marmonner de manière assez peu esthétique il est vrai. Pour tout dire, on aurait dit un hamster qui a trouvé un caillou dans ses graines, et qui s'acharne à vouloir le mâchonner parce-qu'il a décidé que c'était quand même une graine. Mais laissons de côté un instant ces sublimes métaphores descriptives, et revenons-en à la situation délicate dans laquelle se trouvaient les trois militaires. Enfin plutôt les deux militaires, parce-que le colonel Arton, outre son comportement assez peu guerrier, n'avait pas l'air dans une situation délicate. Il souriait même de toutes ses dents, frappant dans ses mains comme un gamin dès que la mécanicienne lui montrait une nouvelle partie de l'atelier dans lequel elle travaillait.

Detsien suivait le colonel en mode zombi, lorgnant les énormes pinces, les pièces de rechange aux formes bizarres, les boulons qui s'empilaient sur des tables dont on ne voyait plus rien sinon des traces de cambouis, d'un oeil morne et assez peu intéressé. Quelques pas plus loin, Arton se pressait contre sa guide, buvant ses paroles comme de l'eau et n'hésitant pas à aller tapoter ou regarder de plus près les pièces qu'elle lui désignait. Puis soudain, la « visite guidée » fût terminée. Un peu trop vite au goût du colonel apparemment. Il faut dire aussi qu'ils n'avaient en fait fait que le tour de la pièce sur laquelle donnait directement la porte d'entrée. Cependant, la mine de chien battu arborée par le supérieur de Detsien ne dura pas. Dès qu'il entendit les mots « salle d'opération », tout son intérêt fut capté en un instant, et son sourire ravi revint s'étaler sur son visage insolent. Ses yeux brillèrent un instant, laissant apparaître une folie mal contenue derrière cet étrange regard, puis après un clignement de paupières il redevint le colonel Arton.

« Eh bien c'est très sympathique à vous de nous avoir fait visiter, petite. Nous reviendrons donc demain pour l'opération ! »

Sur un air de confidence, il se pencha soudain près de l'oreille de la mécanicienne, et lui dit dans un souffle :

« Et excusez mon garde du corps qui a absolument tenu à vous déranger plutôt que d'attendre demain... Que voulez-vous, il est un peu simplet... 
_Hrm... releva Detsien. Je vous ai entendu colonel...
_Parfait ! s'exclama le gradé en se redressant. Allons donc prendre un peu de repos bien mérité ! »

C'est ainsi qu'il partit d'un bon pas vers la porte restée ouverte, et la franchit sans se retourner. Detsien resta un moment immobile, complètement abasourdi, puis sembla se réveiller soudainement, et se frappa le front pour tenter de se convaincre que tout ceci était bien réel. Il laissa échapper un soupir, puis se tourna vers la mécanicienne.

« Préparez-vous mentalement, parce-que demain il sera là aux aurores... »

Le sous-lieutenant entreprit ensuite de rejoindre son supérieur, et lança en partant :

« Dormez bien, et désolé pour le dérangement ! »

Une fois dehors, Detsien chercha des yeux le colonel Arton. Il le repéra assez facilement, et le rejoignit en quelques foulées rapides alors que celui-ci descendait la rue principale d'un bon pas. Le gradé ne lui accorda pas un regard, mais lui indiqua une bicoque qui tombait en ruine au coin de la rue. Curieuse bâtisse en vérité. Detsien ne l'avait pas remarquée en venant, et pourtant elle jurait avec toutes les autres constructions semi-militaires qui tapissaient la zone. Le toit aurait bien mérité une réparation complète et un changement de toutes les tuiles sans aucune exception, les fenêtres étaient pour la plupart condamnées par des planches en bois censées couper les courants d'air apportés par les vitres brillant par leur absence, et tout ce qui n'était pas coupé était... sale.

« C'est l'hôpital, Lysheart !
_Le... Le quoi ?
_L'hôpital ! Là où je vais me faire retirer ce bras inutile !
_Mais vous croyez que c'est aseptisé ?
_Non, mais c'est à sept piécettes l'opération, ce qui n'est pas négligeable...
_Vous êtes malade...
_Oh non je vais très bien merci ! Ceci dit je ne peux pas en dire autant de ma bourse. »

Mettant fin à la conversation, le colonel rentra dans le bâtiment, sans prendre la peine de frapper. Devant eux s'étalait un long couloir assez mal éclairé, avec à droite un escalier complètement dans le noir, lui. Un type qui aurait pu être présentable s'il avait daigné se raser et... revêtir un pantalon, les accueillit, une cigarette à moitié consumée au coin de la bouche.

« 'lu
_Euh... Bonjour ? essaya Detsien
_C't'a toi qu'on pète le bras ? demanda l'homme en se grattant... un endroit bien spécifique.
_Non-non-non ! Il y a erreur là !
_Ok ben va te coucher alors...
_Euh...
_En haut de l'escalier, y'a des chambres. A d'main.
_Très bien, très bien... »

Sans se faire plus prier, Detsien monta à l'étage le plus prudemment qu'il le put, et s'allongea sur le premier lit qu'il put trouver à tâtons. Il va sans dire que le sous-lieutenant ne dormit pas beaucoup cette nuit-là. Peut-être était-ce à cause des vêtements qu'il avait gardé sur lui pour pouvoir se lever à tout moment si le « médecin » se trompait de « patient », ou peut-être aussi à cause des cris du colonel Arton qui résonnèrent dans la bâtisse avec une force à même de péter les vitres qui restaient.
Toujours est-il qu'au petit matin, Detsien récupéra un colonel qui n'avait plus rien à voir par rapport à l'homme joyeux et insouciant qu'il était quelques heures auparavant.

Il y avait l'histoire du bras déjà. Aux bandeaux sales et rougis qui tapissaient le moignon du gradé, on voyait que la cautérisation ne s'était pas bien passée. Et puis le teint cendreux et terriblement blême d'Arton le faisait ressembler à ces cadavres que l'on ne retrouvait que des mois après au-delà du mur de Briggs, leur sang glacé dans leurs joues creuses pour l'éternité. Sans dire un mot, le colonel ouvrit la porte de l' « hôpital » et se dirigea lentement vers l'atelier, remontant péniblement la rue qu'il avait descendu si rapidement la veille. Puis soudain ses jambes se dérobèrent sous son corps et il s'effondra. Comme une masse.
Detsien se précipita vers son supérieur et lui prit le pouls. Il battait, faiblement... Certainement une infection en plus de la perte de sang massive qu'il avait eue à subir. Que faire ? L'atelier était le plus proche et ils avaient très certainement des dispositifs médicaux s'ils devaient ouvrir les plaies pour reconnecter les nerfs aux automails...

Prenant sa décision, le sous-lieutenant souleva le colonel dans ses bras, et le transporta tant bien que mal jusqu'à l'atelier, à la porte duquel il frappa de la pointe de son pied.

« Ouvrez ! Il faut que quelqu'un s'occupe de cet homme ! »
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeMer 17 Oct - 14:00

Elyana faisait donc visiter l'atelier aux deux militaires en observant leurs réactions, qui soit dit en passant était tout à fait opposées : d'un coté il y avait le colonel, dont elle ne connais toujours pas le nom d’ailleurs, qui buvait toutes ses paroles avec l'expression d'un gamin à qui on donne la liste des cadeaux qu'il a reçu a Noel, et de l'autre il y avait le sous-lieutenant qui les suivait en marmonnant avec l'air de quelqu'un qui s’apprête à faire subir toute sorte de tortures à une tierce personne.
La jeune femme retint un long soupir lorsque le colonel lui indiqua qu'il reviendrait demain pour l'opération, ce qui signifiait donc qu'elle se retrouverait une fois encore en sa "sympathique" compagnie. Elle retint aussi un (grand) mouvement de recul lorsque le gradé, sans crié gare, s’approcha d'elle pour lui murmurer, pas très discrètement, d’excuser son garde du corps qui, semblait-il avait tenu absolument à la déranger à l'heure de la fermeture.
La patience d'Elyana commençait sérieusement à s’amenuiser devant ce colonel ingrats, hypocrite et de mauvaise foi. Elle serra les poings en s'ordonnant mentalement de se calmer, de faire comme si de rien était, surtout qu'il n'allait pas tarder a partir, et se serait dommage de tout flanquer n l'air juste à la fin.
Après son petit briefing mental, elle remarqua avec soulagement que l’infâme colonel était partit, et que le sous-lieutenant s’adressait à elle :


- Préparez-vous mentalement, parce-que demain il sera là aux aurores... Dormez bien, et désolé pour le dérangement !

La jeune femme s'autorisa cette fois ci à soupirer, elle ferma le magasin, enfin, et monta à son appartement pour aller prendre un repos amplement mérité.
Le lendemain, à 6h30 précise, notre jeune mécano était déjà entrain de s'occuper du magasin : il fallait sortir tout le matériel pour la salle d'opération, et aussi pour le garage. Elle reçu d’ailleurs un appel de son chef, qui lui disait que suite à une urgence il ne pouvait être présent à l'atelier que en début d'après midi. Apparemment il s'agissait d'un accrochage entre deux chars d'assaut pendant un essais. C'est donc elle qui s'occuperait de tous les rendez vous du matin, et donc par conséquent de l'opération du colonel.
Alors qu'elle était entrain de nettoyer une paire de ciseaux chirurgical, elle entendit des coup à la porte. Ce n'était pas l'heure d'ouverture, mais se souvenant que la veille le colonel avait fait fit des horaires d'ouverture, elle se dit que c'était lui, et alla donc ouvrir.
Celle ci s'ouvrit sur le sous-lieutenant, soutenant le colonel à qui il manquer un bras cette fois ci. Elyana écarquilla les yeux devant l'image du moignon ensanglanté, et des bandages absolument écœurants.
Comprenant l'urgence de la situation, elle aida le sous-lieutenant à transporter le gradé dans la salle d'opération. Là, elle s'autorisa cinq petites minutes pour réfléchir à ce qu'elle devait faire. Son chef l'avait prévenue que ce ne serait pas une opération commune, étant donné que le colonel se ferait couper le bras exprès pour se faire installer un automail, mais elle ne se doutait pas que se serait une boucherie comme elle en avait sous les yeux.
Elle inspira longuement. D'abord regarder l’étendu des dégâts : Coupure nette au niveau des chaires, l'articulation correctement dégagée, mais la blessure était cautérisée à moitié et semblait infectée. Le travail avait été effectué par un vrai chirurgien, mais un chirurgien incompétent. Elyana se prépara donc à désinfecter la plaie, puis à la cautériser pour la pose de l'automail ultérieurement. Elle enfila des gants en latex, pris une pincette aseptisée avec laquelle elle pinça une compresse imbibée de désinfectant. Elle tamponna ladite compresse contre la plaie, et recommença la manœuvre trois fois pour être bien sure. Ensuite Ely pris un scalpel, qu'elle chauffa à l'aide d'un bec bunsen, et elle le plaqua contre la plaie affin de stopper l'hémorragie. Le colonel étant vraiment dans les vapes, il ne manifesta aucune réaction à ces traitement, ce qui inquiéta notre jeune mécano. Elle retira ses gant et s'adressa au sous lieutenant :


"Il a perdu beaucoup trop de sang, il faut que je lui fasse une transfusion. Est ce que vous sauriez quel est son groupe sanguin ?"

[Désolé du retard ^^° Ah et si j'ai fait des erreurs dans la manœuvre pour le soigner désolé, je n'aborde pas ce genre de chose dans mes cour x)]
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeVen 26 Oct - 12:46


Heureusement, la porte s'ouvrit assez rapidement. Il faut dire que le sous-lieutenant avait prévenu l'employée de garde que son supérieur serait là aux aurores, mais il n'était pas sûr qu'elle en ait tenu compte. Et il n'était pas sûr non plus que ce soit elle qui soit chargée de l'atelier pour la journée suivante ; si ce n'était pas le cas, elle aurait pu omettre de transmettre l'information à son successeur. Mais c'est bien la jeune employée que Detsien avait aperçue la veille qui apparut dans l'entrebâillement de la porte, et écarquilla les yeux en voyant ce qui était censé être son patient pour la prochaine opération.
Le colonel était inconscient, son moignon était dans une très mauvaise voie concernant la cicatrisation, et il commençait à devenir brûlant. A l'évidence une infection était la cause de tous ces symptômes, le corps du militaire n'ayant pas pu la combattre efficacement, sans doute à cause du sang perdu durant l'amputation. Quant à l'origine de l'infection, il n'y avait pas à aller chercher très loin...

La jeune femme ne dit pas un mot, mais ouvrit la porte en grand et alla soulever les pieds d'Arton, tandis que Detsien supportait le corps du commandant en le soutenant sous les épaules. Elle le mena à une petite salle abondamment éclairée au fond de la pièce principale, qu'ils n'avaient pas pu « visiter » la veille. Une sorte de plate forme en mousse trônait au centre de cette nouvelle salle, alors que les murs étaient couverts d'étagères contenant divers ustensiles de précision. Detsien repéra quelques scalpels, des ciseaux, des aiguilles et des pinces fines, en plus de plusieurs autres outils dont il ne connaissait pas l'utilisation. A l'évidence, il s'agissait sans nul doute de la salle d'opération. Certainement l'exact opposé de ce qui avait été le théâtre de l'amputation du colonel il y avait à peine quelques heures de cela.

Ils déposèrent Arton sur le lit d'opération, après quoi la jeune femme plissa le front en fixant le moignon de son patient. Ne souhaitant pas la déranger dans sa réflexion, Detsien croisa les bras et attendit patiemment qu'elle prenne une décision. Dire qu'il ne s'y connaissait pas aurait été un peu faible. A vrai dire, il n'aurait même pas été capable d'apporter des premiers secours à un homme. L'éclaireur était formé pour prendre des vies, et non les sauver...

C'est donc tout aussi passivement qu'il observa l'employée enfiler une paire de gants, avant de désinfecter la plaie à l'aide d'une compresse imbibée certainement d'une solution alcoolisée, du moins si l'on se fiait aux vapeurs qui se dégageaient de l'objet et qui attaquèrent les narines du sous-lieutenant. Il s'efforça de ne pas éternuer, et s'écarta d'un pas du lit, afin de ne pas gêner les mouvements de la mécanicienne.
Elle fit ensuite chauffer à blanc un scalpel, pour une raison qui dépassait le sous-lieutenant. Le fait qu'elle l'applique à même la chair du colonel fit naître un frisson dans la nuque de Detsien, qui se garda bien d'intervenir cependant. Soit elle savait ce qu'elle faisait, et dans ce cas ce geste était nécessaire, soit elle ne le savait pas, et elle en savait déjà plus que lui... Il n'interviendrait pas, à moins qu'elle ne tente de lui trancher la gorge. Quoique dans ce cas, le sous-lieutenant se demanda comment il réagirait...

Mais tuer le colonel ne semblait pas faire partie des plans de la mécanicienne, qui s'acharnait plutôt à le sauver semblait-il. Elle eut une moue dubitative, et déposa le scalpel encore chaud dans une tablette de métal portée par un bras articulé au-dessus de la table, avant de se tourner vers le militaire, afin de lui demander s'il savait quel était son « groupe sanguin ». Groupe sanguin... Aussi loin qu'il se souvienne, Detsien n'avait jamais entendu de section portant ce nom de code. A moins qu'il ne s'agisse d'une unité d'élite secrète ?
Mais en quoi la connaissance de son matricule au sein de ce groupe armé avait-il un quelconque rapport avec sa guérison ? Peut-être afin de savoir s'il avait pris un de ces traitements expérimentaux censés améliorer les capacités physiques ?

Mais la raison n'avait pas d'importance, il devait donner une réponse à la jeune femme, sinon il semblait évident que le colonel Arton y passerait. Il devait contacter un supérieur, et le forcer à dévoiler cette information, quand bien même elle serait classée secret d'état.

« Je n'ai malheureusement pas cette information, mais si vous me laissez passer un coup de fil, je pense pouvoir l'obtenir. »

Il repartit dans la grande pièce sur laquelle donnait la porte d'entrée, ayant repéré un téléphone mural la veille. Il décrocha le combiné, et demanda à la standardiste à être mis en ligne avec les bureaux de l'armée de Briggs.

« Ici le sous-lieutenant Lysheart, je souhaiterais parler au gradé responsable du colonel Arton !
_Vous nous demandez de vous passer le général Ryun ? C'est à quel sujet ?
_C'est une affaire de la plus haute importance, je dois m'entretenir d'urgence avec lui, il est le seul à pouvoir m'aider !
_Bon, je vais voir ce que je peux faire... »

Le silence se fit pendant quelques instants à l'autre bout de la ligne, avant que quelqu'un visiblement mécontent se mette à parler d'une voix rauque :

« C'est quoi ce bordel ? Vous foutez quoi à Central sous-lieutenant ?
_Hum... Bonjour Général. J'accompagne le colonel Arton dans une... mission.
_Quelle mission ? Le colonel est assigné à ses appartements depuis deux semaines, il a pour interdiction de sortir jusqu'à ce que son cas soit jugé !
_Euh... Non, il est ici, et justement il n'est pas en état de...
_Mais pourquoi m'avez vous appelé d'abord ?
_Il me faudrait savoir si le colonel fait partie d'un « groupe sanguin »...
_Pardon ?
_Oui, une unité de tests pharmaceutiques je suppose...
_Le groupe sanguin andouille ! Quelqu'un t'a demandé son groupe sanguin !
_Oui, et c'est pourquoi j'ai pensé que vous seriez le mieux à même de...
_TU DERANGES UN GENERAL POUR SAVOIR LE GROUPE SANGUIN D'UN TYPE ?! »

Le silence se fit soudain à l'autre bout de la ligne. Apparemment, le général avait raccroché, et Detsien n'était guère plus avancé...
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeVen 9 Nov - 6:25

La jeune mécano avait beaucoup de mal à garder son calme devant la situation. En effet, non seulement elle devait gérer seule une pose d'automail, mais en plus il fallait que ce stupide colonel aille se faire charcuter le bras on ne sais où. Si il y passait, Ely ne donnait pas cher de sa peau.
Elle attendit donc que le sous-lieutenant passe son coup de fil pour avoir le groupe sanguin du colonel. Elle pourrait lui donner du O, mais comme il est assez rare, elle préférait d'abord voir si elle pouvait obtenir le groupe sanguin exact.
Elyana se dirigea vers l'entré pour voir où en était le sous-lieutenant. En voyant son air consterné et en entendant la tonalité du téléphone, la mécano se douta qu'il n'avait pas eu l'information. Elle soupira, ça lui faisait mal au coeur de devoir gaspiller une poche de O- mais bon, il fallait avant tout qu'elle garde le colonel en vie. Elle se tourna vers le sous-lieutenant :


"Bon, pas grave, je peut faire sans savoir son groupe sanguin, par contre, j'aimerais que vous les informiez de la situation. Dite leur qu'il est dans un état assez critique, mais je pense pouvoir réussir à lui sauver la vie. Par contre, préciser leur que comme il est arrivé avec une infection, son cas est quand même assez précaire ... Bon, je vais lui faire la transfusion, et profiter qu'il est dans les vapes pour commencer la pose de l'automail."

Elyana retourna dans la salle d'opération, et alla chercher dans le frigo au fond, une poche de O-. Elle pris au passage un cathéter, qu'elle inséra dans la saignée du coude du colonel, et y assembla la perfusion. Bon, première étape faite. La mécano se dirigea vers un des nombreux placard de la salle et chercha l'automail au nom de son patient. Un fois ceci fait, elle sortit tous les élément qu'elle allait devoir poser sur une table métallique, ainsi qui certains outils.
Elle regarda l'heure : il était à peine 7h, elle ne pouvait pas appeler le vieux mécano à la rescousse, surtout que ça l'aurait mis très mal à l'aise d'avouer qu'elle ne pouvait pas gérer cette situation seule. Elle respira un bon coup, et décida d'attendre quelques minutes le temps de voir si l'état du colonel changeait ou pas.


[Désolé du retard, l'internet de ma résidence est un peu capricieux ses temps si ^^°]
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeDim 30 Déc - 19:36

Le général avait raccroché, mais Detsien n'en avait pas encore bien pris conscience. Un air hébété sur son visage innocent, le combiné toujours posé sur sa joue droite, le militaire s'était retrouvé dépassé durant la totalité de la conversation, et n'était pas sûr du tout de faire mieux s'il devait s'y coller à nouveau. La tonalité lancinante et entêtante sortant de l'appareil posé contre son oreille finit par le ramener à la réalité, et il regarda autour de lui en clignant des yeux d'une manière automatique. Son regard se porta sur la jeune mécano, qui avait l'air déçue par l'issue de la conversation.
Il raccrocha le combiné d'un air penaud, avant qu'elle ne lui annonce que l'opération pouvait tout de même être menée. Cependant, elle lui demanda d'informer sa hiérarchie de la situation, ce qui était à peu près la dernière chose que le sous-lieutenant avait envie de faire à ce moment précis. Rappeler le QG après s'être fait jeter comme un moins que rien ? Ils n'auraient sûrement pas autant d'égards s'ils devaient supporter sa lourdeur pour la deuxième fois consécutive, d'autant qu'il ne savait pas bien quoi leur annoncer. Que le général était au plus mal ? Ils ne l'avaient même pas cru lorsqu'il avait annoncé qu'il était avec lui...
Mais la jeune femme était déjà repartie au chevet du blessé, et le sous-lieutenant se retrouva pour la seconde fois seul avec le téléphone, prêt à jouer les trois prochaines années en corvées sur la conversation qui suivrait. Un pincement au coeur, il commença à composer le numéro, et demanda d'une voix mécanique à être mis en relation avec le QG.

« Le général m'a dit de vous dire A plus.
_Pardon ? Qui est à l'appareil ?
_Je suis la standardiste que vous avez eu il y a moins de cinq minutes...
_Ah... Ah ?
_Oui...
_Mais pourquoi le général vous a-t-il dit cela ? C'est un code ?
_Non, c'est le groupe sanguin de l'homme dont vous avez parlé...
_Ah, c'était donc bien un groupe d'intervention secret alors ?
_Non, c'est une indication médicale permettant de transfuser du sang à un patient, abruti...
_Pardon ?
_Je disais qu'il s'agit d'une indication méd...
_Non, après. Comment m'avez-vous appelé ?
_Sous-lieutenant Lysheart, pourquoi ?
_Non rien, je pensais avoir entendu autre chose...
_Vous voilà rassuré je suppose.
_Hum... Oui oui...
_C'était tout ?
_Euh non, je dois vous prévenir que le colonel Arton est dans une situation délicate.
_Oui, je crois que l'on avait pu le comprendre...
_Je veux dire qu'il pourrait ne pas survivre à l'opération.
_Un instant, je vous prie. »

Le silence se fit à l'autre bout du combiné, et Detsien craignit que son interlocutrice n'ait raccroché, mais aucune tonalité ne vint le conforter dans cette pensée. Il attendit donc patiemment que quelqu'un veuille bien reprendre la conversation, pianotant machinalement contre le mur du bout de ses doigts. Au bout de plusieurs dizaines de secondes, un claquement retentit et une voix que le sous-lieutenant aurait préféré ne plus entendre sortit du combiné.

« Il ne faut pas que le colonel meure !
_Euh... Pardon, mon général ?
_Le colonel Arton est en état d'arrestation, une décision de justice pèse sur ses épaules, mais plus important que tout, les aveux que nous pourrions tirer de lui devraient se révéler extrêmement précieux pour l'armée d'Amestrys !
_Je veux bien, mais...
_Je vous interdis donc de le laisser mourir ! Ce serait une perte catastrophique, vous ne pouvez pas vous le permettre !
_Mais je ne suis pas...
_Faites en sorte de le retaper un peu, puis placez-le en état d'arrestation et ramenez-le immédiatement au QG du nord.
_A Briggs ? Ne serait-il pas plus simple de le mettre aux fers ici à Central ?
_Non ! C'est une affaire du nord, elle le restera, un point c'est tout.
_Bien mon général. Mais je ne puis répondre de sa santé, il est entre les mains de...
_D'un médecin je suppose.
_Euh... D'une mécanicienne, pour être plus précis.
_Bon sang, mais quand vous décidez de foirer quelque chose, vous le foirez jusqu'au bout, Lysheart ! Je vous préviens que si vous ne ramenez pas Arton vivant à Briggs, c'est vous qui prendrez sa place sur la « chaise d'interrogatoire », et croyez-moi, vous n'apprécierez pas !
_Je vous crois, mon général.
_J'espère bien ! Maintenant fichez le camp et allez prévenir votre mécanicienne qu'Arton est A+ !
_Bien, général ! »

De la sueur froide ruisselant le long de ses tempes, trempant les mèches de cheveux qui s'y attardaient et formant quelques tâches peu esthétiques sur le col de son uniforme, Detsien se précipita vers la salle d'opération, dont il ouvrit la porte à la volée sans même prendre la peine de frapper.

« A plus ! Il est A plus, et s'il meurt j'y passe aussi ! »

Le sous-lieutenant ne s'attarda pas à étudier la réaction de la mécanicienne, mais s'approcha rapidement de l'homme étendu sur la table d'opération, avant de le délester de son arme de service. Pour l'instant il s'attachait à le maintenir en vie, mais s'il se remettait il deviendrait son prisonnier, et dans ce cas il ne lui fallait prendre aucun risque. Pour mettre le général dans cet état, ce colonel ou quoi qu'il soit, devait être un peu plus qu'un niais voulant un automail à tout prix.
Il était même possible que toute cette mascarade fasse partie d'un plan un peu plus vaste que ce que Detsien pouvait imaginer...
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeLun 14 Jan - 14:32

Elyana reprenait ses esprits lorsque la porte de la salle d'opérations s'ouvrit à la volée sur le sous-lieutenant, qui lui cria le groupe sanguin du colonel et jugea bon de lui préciser que si celui-ci y passait,le jeune homme le rejoindrait dans pas longtemps.

*Il me sort son put*** de groupe sanguin maintenant que j'ai gaspillé un poche de O-, et en plus il me fous un pression pas possible ! C'est déjà assez dur d'avoir la responsabilité d'une vie, mais alors deux en même temps c'est trop ... C'est TROP BORD** !!!*

Pendant son monologue intérieur, la mécano était devenue de plus en plus rouge, jusqu’à prendre une jolie couleur tomate qui s'étendait de son front jusqu’à la naissance de sa poitrine. Elle regarde le colonel avec un moue dégoûtée, puis le sous-lieutenant, essayant de se contrôler, mais en vain : elle fini par perdre son sang froid et elle se leva et se mit à hurler :

"Bon ça suffit là ! J'en ai ras le bol ! Lorsque le Colonel à appelé pour la pose d'automail, il à demandé à ce qu'on ne pose pas de questions, mais là ça dépasse les bornes ! J'exige de savoir pourquoi je suis dans un foutoir pareil ! Pourquoi cet imbécile heureux à débarqué devant ma porte, à moité mort et avec une saleté de plaie hein ?!? Pourquoi est ce qu'il faut qu'il vive à tout prix ? Il est impliqué dans je ne sais quelle put*** de magouille ou une autre conner** du genre c'est ça ? Moi aussi je risque gros s'il crève : mort pendant une pose d'automail, pas bon pour mon CV ça ! Surtout quand on bosse pour cette put*** d'armée ! Alors j'exige des foutues réponses à mes foutues questions bord** !!!"

Elyana n'avait plus de souffle, m'enfin après cette longue tirade criée à plein poumon, c'est normal. La jeune femme haletait, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration irrégulière. Elle sentit les larmes perler à ses yeux, mais fit tout pour les retenir, elle venait déjà de péter un câble, alors si en plus elle se mettait à chialer ... Elle retint ses sanglots tant bien que mal et se rassit, ses jambes ne pouvant plus la porter. Elle soupira longuement, et se tourna vers le jeune homme :

"Bon ... J'attend mes réponses ... Je me mettrais pas dans la mer** sans savoir pourquoi je le fait, c'est clair ?"

[Post un peu court, mais je pense que j'ai mit pas mal de truc pour relancer ^^°]
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeMar 15 Jan - 14:48

Ses mains firent tourner l'arme du colonel de façon machinale, allant jusqu'à ouvrir la culasse et vérifier que le magasin glissait bien le long de la rampe de chargement, sans qu'il en ait vraiment conscience. C'étaient des gestes qu'il avait l'habitude de faire, avec n'importe quelle arme et dans n'importe quelle situation, aussi son corps se rattachait à ces petits traits « normaux » et « quotidiens » alors que son esprit nageait dans des eaux autrement plus troublées. Il avait l'habitude de se retrouver dans des situations compliquées, avec généralement un minimum d'informations pour un maximum de responsabilités, mais jamais il n'avait dû se retourner contre un supérieur direct, sur ordre... d'un supérieur plus haut gradé. Surtout qu'il devait le soigner avant, et qu'il n'avait pas la moindre petite idée de comment cela se déroulait. A vrai dire, il devait se reposer entièrement sur les épaules de la jeune mécano, sans pouvoir l'aider autant qu'il l'aurait souhaité.
Se retournant pour voir où elle en était, s'attendant à voir la jeune femme en pleine préparation de quelque décoction mystérieuse ou en train de nettoyer un instrument de forme curieuse, le sous-lieutenant fut pris de plein fouet par deux éclairs. Deux éclairs lancés par deux yeux terribles appartenant à un visage rouge vif.

Ecarquillant les yeux, Detsien eut un réflexe protecteur qui amena son bras gauche devant lui, alors que sa main droite chargeait l'arme du colonel avec un cliquetis qui sonna comme son propre glas dans le terrible silence avant l'explosion. Même lorsqu'il avait été confronté aux loups des neiges ou aux ours polaires de l'autre côté de la muraille de Briggs, il ne s'était jamais senti autant vulnérable et en danger que sur le moment. Puis la tempête éclata.
Dans une terrible envolée de mots plus cinglants les uns que les autres, la petite furie sortit une diatribe dont le ton monta dans les aigus à mesure que le rythme s'accélérait, si bien que Detsien n'y comprit plus rien du tout vers la fin. Il craignit même qu'elle ne s'étouffe, ce qui l'aurait laissé seul avec deux corps inconscients et deux fois plus de problèmes. Mais elle finit par cesser de hurler, semblant aussi surprise que lui de cette soudaine explosion. Elle se laissa tomber sur sa chaise comme une masse, avant de tourner un regard presque implorant vers le sous-lieutenant, demandant des réponses.

Detsien mit quelques secondes avant de comprendre qu'il pouvait abaisser son arme. Un peu confus, il tenta de la cacher maladroitement derrière son dos, avant de la passer à sa ceinture. Il s'approcha ensuite de la jeune femme, les paumes de ses mains tendues en avant en signe de paix et de calme. Elle se trompait de cible, mais il ne pouvait pas lui en vouloir. C'était lui qui avait amené les problèmes jusqu'à son atelier, et il était le seul interlocuteur qu'elle ait pu avoir depuis le début de cette histoire. Il y avait bien eu le colonel, mais son air innocent et ses réparties totalement déconcertantes n'en faisait pas une proie de choix à qui extorquer des informations. D'ailleurs, Detsien se demandait comment il réagirait devant le fameux « interrogatoire » que ses supérieurs souhaitaient lui infliger... De toute façon pour le moment ça n'avait pas d'importance, le principal intéressé étant dans les vapes pour l'instant. Si ce n'était pour toujours, si le sous-lieutenant ne parvenait pas à convaincre la jeune mécanicienne de se remettre au travail.

« Hum ne... Ne vous énervez pas, je vais répondre à vos questions ! »

Cherchant la meilleure façon de commencer, le sous-lieutenant se racla la gorge, puis décida de répondre comme il le pouvait à chacune des questions de la mécanicienne, du moins celles qu'il avait entendues.

« Pourquoi vous êtes dans un foutoir pareil ? Parce-que vous êtes dans l'armée... Pourquoi j'ai amené le colonel à moitié mort chez vous ? Parce-que votre atelier était plus proche que l'hôpital. Pourquoi faut-il qu'il vive ? Je n'en sais rien. »

Ses réponses étaient aussi claires et concises que dénuées d'informations. Pour la simple et bonne raison qu'il ne savait rien, et que s'il avait le malheur d'en demander un peu plus à ses propres supérieurs, il était bon pour la cour martiale...

« Euh après j'ai pas bien compris la suite du discours, vous avez une voix vachement aiguë quand vous vous énervez... »

S'attendant à des représailles musclées pour ce manque d'attention de sa part, il reprit rapidement la parole :

« Mais si ça peut vous rassurer, je ne mentionnerai votre nom et votre atelier dans aucun rapport, à aucun moment. En cas d'échec, j'assumerai l'entière responsabilité de cette affaire... Mais... Mais pitié, essayez ! »

Le colonel étendu derrière Detsien se mit à remuer en toussant faiblement, ce qui fit sursauter le militaire. Il ne savait plus bien où il en était, mais un mort sur la table d'opération était bien la dernière chose qu'il souhaitait. Il n'avait cependant pas le choix, sortir de l'atelier avec le colonel sur le dos signerait certainement l'arrêt de mort de ce dernier...

« Faites ce que vous pouvez pour le sauver, et nous disparaissons de votre vie à tout jamais... »
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeMer 10 Avr - 8:24

Elyana venait de terminer sa longue tirade et en se tournant vers le sous lieutenant pour lui demander des réponses, elle se rendit compte qu'elle avait réussi à lui faire peur : en effet, il la tenait en joue avec l'arme qu'il avait prise au colonel. Mais elle n'eut pas le temps de rétorquer quoique ce soit qu'il rangea l'arme de lui même et s'approcha d'elle lentement, les paumes de ses mains tendues en avant en signe de paix. Elle le regarda avec un air mauvais mais le laissa approcher.

- Hum ne... Ne vous énervez pas, je vais répondre à vos questions ! Pourquoi vous êtes dans un foutoir pareil ? Parce-que vous êtes dans l'armée... Pourquoi j'ai amené le colonel à moitié mort chez vous ? Parce-que votre atelier était plus proche que l'hôpital. Pourquoi faut-il qu'il vive ? Je n'en sais rien. Euh après j'ai pas bien compris la suite du discours, vous avez une voix vachement aiguë quand vous vous énervez... Mais si ça peut vous rassurer, je ne mentionnerai votre nom et votre atelier dans aucun rapport, à aucun moment. En cas d'échec, j'assumerai l'entière responsabilité de cette affaire... Mais... Mais pitié, essayez ! Faites ce que vous pouvez pour le sauver, et nous disparaissons de votre vie à tout jamais...

Elyana soupira et jeta un regard sur son patient qui commençait à remuer. Il fallait vite qu'elle lui donne un anesthésiant analgésique sinon il se réveillerais et hurlerais à la mort, causant un bordel pas possible. Ely alla donc chercher la perfusion, l'installa et se tourna vers le sous lieutenant.


"Evidemment que je vais essayer de le sauver, c'est pas mon genre de regarder quelqu'un crever sans rien faire pour l'aider. Et même si je suis dans l'armée, j'ai signée pour être seulement une mécano, pas un urgentiste, mais bon passons ... Et dans ce que vous avez pas compris, je vous demandais dans quelle sorte de magouille de mer** il s'était fourré celui là ..."

Elyana expira un grand coup, et sans attendre de réponse de la part du sous-lieutenant, elle se mit au travail. Elle enfila des gants en latex et s'approcha de son patient avec la petite tablette contenant tous ses outils.
Elle commença par cautériser correctement les artères, dégagea les nerfs pur les connecter avec la prothèse, qu'elle installa précautionneusement et en désinfectant énormément pour éviter toute infection. Elle régla l'armure intégrée pour que les mouvements soient facilités et pour éviter toute sensation de gêne. Elle connecta enfin le membre mobile avec l'armure intégrée, l’opération avait pris deux bonnes heures, et la jeune mécano était fatiguée.
Elle installa une perfusion d'antidouleur et d'antibiotique, et retira celle qui maintenait le colonel endormis.
Elyana retira ses gants, essuya la sueur qui perlait à son front et se tourna vers le sous-lieutenant :


"Là, il vivra ... J'suis pas sur que son automail sera totalement opérationnel car son bras était pas mal charcuté ... Mais au moins il sera vivant ... Par contre vous ne pourrez le déplacer qu'une fois qu'il sera réveillé et que j'aurais vérifié que tout fonctionne."


Dernière édition par Elyana Connor le Mar 4 Juin - 5:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeVen 3 Mai - 15:00


Elle soupira. Ce n'était pas forcément bon signe, mais Detsien avait vu pire comme réaction. Pas plus tard que quelques minutes auparavant d'ailleurs. Voilà pourquoi il considéra que ce soupir était une bonne nouvelle, compte tenu du fait qu'il n'avait délivré pratiquement aucune information demandée et qu'il avait brodé avec à peu près rien du tout. Sentant un sourire pas vraiment de circonstance étirer les commissures de ses lèvres, il s'empressa de se re-forger une moue neutre qui ne donnerait pas envie à son interlocutrice de lui enfoncer le crâne avec sa clef à molette. Heureusement pour lui, elle était affairée ailleurs, et n'avait certainement pas le temps ni le loisir d'observer les commissures de ses lèvres. Elle revint avec une poche semblant contenir un liquide qui visiblement provenait d'une pièce à basse température, et l'accrocha à un piquet muni de roulettes qu'elle fit glisser jusqu'à son patient.
Durant tout ce curieux manège, le sous-lieutenant resta droit comme un i dans son coin, souhaitant avant tout ne pas se faire remarquer, et par conséquent ne pas gêner la mécano dans ses déplacements. Un certain nombre de questions lui brûlaient les lèvres, mais il jugea plus sûr de ne pas les poser. Ce fut certainement une bonne idée, étant donné que la plupart, sinon la totalité, n'étaient pas vraiment pertinentes. Demander à quelqu'un en pleine opération délicate si les roulettes de son support à perfusion peuvent tourner à 360 degrés ne peut pas être considéré comme judicieux, surtout si l'on s'est disputé avec la-dite personne peu de temps avant, et que l'on vient tout juste de parvenir à se faire oublier.

C'est pourquoi le sous-lieutenant fut assez surpris lorsque la mécano se tourna vers lui. Aussi irrationnel que cela puisse paraître, il se prit à se demander si elle n'avait pas lu les questions dans son esprit. Mais lorsqu'elle ouvrit la bouche, se fut pour parler du patient et non de roulettes, au grand désarroi du militaire. A la question du pétrin dans lequel s'était mis son supérieur, Detsien haussa les épaules en signe d'impuissance. Il n'avait ni le moyen ni l'envie d'en savoir beaucoup plus sur les crimes qu'avait pu commettre le type allongé devant lui. Et pourtant, il y serait très certainement confronté à un moment ou un autre. D'une certaine façon, il était déjà impliqué et avait impliqué la mécano sans son accord, mais dans ce genre d'affaire, moins on en savait, mieux on se portait. C'est grâce à cette philosophie que le sous-lieutenant était toujours vivant. C'était peut-être aussi pour cette raison qu'il n'était encore que sous-lieutenant.
Il n'eut cependant pas à s'expliquer en profondeur, la jeune femme étant retournée s'occuper du colonel. Il ne vit pas tout, mais une fumée âcre s'éleva de l'endroit ou elle bidouillait avec de drôles d'engins. Se demandant si brûler le bras du comateux allait aider à le remettre sur pied, Detsien décida que ce n'étaient pas ses affaires, et que la mécano devait être bien plus compétente que lui dans ce domaine. Ce qui n'était pas bien dur, il fallait l'avouer.

Supposant que l'opération prendrait un certain temps, le sous-lieutenant chercha des yeux un endroit où s'asseoir. N'en voyant aucun totalement sûr, la plupart des chaises étant prises par des vêtements ou des pièces de métal, il sortit de l'atelier, et s'adossa à la devanture. La mâtinée était bien avancée, et la plupart des boutiques ouvraient, certains employés passant un coup de balai devant leur porte avant de commencer leur journée. S'avisant qu'il n'avait rien avalé depuis un sacré bout de temps, Detsien chercha des yeux quelque chose qui proposerait de la nourriture. Malheureusement, la rue était en grande partie constituée d'annexes de l'armée qui proposaient des réparations d'armes, vente et location de véhicules, de vêtements, et tout un tas d'autres choses qui ne se mangeaient pas.

Il jeta un coup d'oeil à l'intérieur, et ne voyant rien remuer, il se dit que l'opération était encore en cours, aussi s'engagea-t-il dans la rue. Quelques minutes plus tard, il trouva enfin ce qu'il cherchait. Un espèce de café-boulangerie qui offrait pain, viennoiseries, enfin des trucs qui se mangeaient, quoi. Il poussa la porte vitrée et commanda un sachet de croissants ainsi que deux cafés « à emporter ».

« Comment ça, « à emporter » ? lui demanda la serveuse avec des yeux ronds.
_Ben que je puisse prendre quoi ! Je vais pas le boire ici le café quand même !
_C'est à ça que servent les tables derrière vous, en principe...
_Ah ouais... Oui mais là j'aurais vraiment besoin de les emporter... Je vous paie les tasses, ça va ?
_D'accord, nous vous les rembourserons si vous les rapportez.
_Ca marche ! »

Detsien ressortit donc du magasin les yeux rivés sur les tasses afin de ne pas les renverser, et revint à l'atelier, tout fier de ne pas s'être perdu. Ce qui aurait été dommage mais possible, aussi était-ce une victoire en soi.
Il entra dans la pièce de l'opération, et constata que la mécano était toujours affairée avec le bras du colonel. Il déposa une des deux tasses sur un coin d'une table entre deux séries de boulons de tailles différentes, puis entreprit de boire l'autre accompagnée d'un croissant qui se révéla savoureux et trop petit à son goût. Lorgnant dans le sachet, il décida que vu la taille de la mécano elle n'en mangerait pas tant que ça, aussi allait-il en prendre un second lorsqu'elle se tourna vers lui. Avec un air de voleur pris sur le fait, il l'écouta lui annoncer que le colonel vivrait. Le soulagement envahit le sous-lieutenant à ces mots. Si le colonel vivait, alors lui aussi, c'était aussi simple que ça en ce moment.

Un grand sourire aux oreilles il tendit sa tasse de café à la mécano.

« Merci beaucoup, ça me tire d'un sacré mauvais pas ! »

Il s'approcha du corps étendu sur la table d'opération, et examina l'automail qui ornait à présent son bras. Un petite inscription gravée attira son attention : Armement Type 7 Catégorie 4. Il se retourna vers la mécano afin de la questionner à ce sujet.

« C'est un automail armé qu'il avait commandé ? Il me semble que les type 7 ont besoin d'autorisations spéciales, quelles sont les caractéristiques de celui-ci ? »

Une mauvaise intuition venait de lui traverser l'esprit, et il commençait à se demander si son épée et son arme de poing suffiraient à contraindre le colonel à se rendre devant la cour martiale, une fois qu'il serait éveillé...
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeMar 4 Juin - 5:47

Elyana avait donc menée l'opération pendant deux bonne heures, sans un regard pour le sous-lieutenant, il faut dire qu'une intervention de se type nécessite une grande concentration. Elle venait donc de finir l'installation de l'automail et annonça le diagnostique au jeune homme qui lui faisait face.

- Merci beaucoup, ça me tire d'un sacré mauvais pas !

C'est avec un air ahuri quelle le vit la remercier avec un sourire jusqu'aux oreilles, comme si c'était lui qu'elle avait sauvé de la mort. Elle eut un vague sourire gêné lorsqu'il lui tendit une tasse de café bien chaude, et elle le remercia gentiment.
Elle sirota son café en regardant du coin de l’œil le sous-lieutenant qui inspecter l'automail du colonel, celui-ci se retourna vers elle pour lui demander :


- C'est un automail armé qu'il avait commandé ? Il me semble que les type 7 ont besoin d'autorisations spéciales, quelles sont les caractéristiques de celui-ci ?

Elyana plissa les yeux, et se dirigea vers le magasin en marmonnant un vague "je revient". Elle retourna dans la salle d'opération avec un gros classeur sous le bras. C'était là dedans que son boss et elle notaient toutes les demandes et pose d'automails. Elle l'ouvrit et chercha la page qui traiter la demande du colonel :

"Alors ici ça dit qu'il a bien demandé un automail armé, un automail Armement Type 7 Catégorie 4 précisément. Ça dit aussi qu'il n'a pas encore l'autorisation, problème administratif apparemment, mais du coup il nous a donner une grosse avance pour qu'il soit accepté quand même et qu'il nous donnera l'autorisation en venant se faire poser son automail. Ah et il a rajouté une autre petite somme pour qu'on évite de poser des questions. Selon mon patron, ce dernier point est assez courant quand on travail pour l'armé ... mais là quand même c'est grave louche ..."

Elyana pris une moue inquiète. Il n'est pas rare que les militaires magouillent entre eux pour les automails, que se soit pour des remboursement, ou des réductions ... Mais là, le coup de je vous donnerais l'autorisation après la pose, en échange je vous fait une avance, c'est carrément louche. D'autant plus qu'elle ne voyait pas pourquoi le vieux aurait accepter une telle chose, lui qui est si à cheval sur les protocoles. Elle se tourna vers le sous-lieutenant et lui dit :

"Bon, là apparemment j'ai été impliquée sans mon consentement dans une magouille de ce cher colonel. Donc, bordel, j'aimerais bien savoir ce qui va me tomber sur la gueule là !"

Elyana commençait à paniquer de nouveau, elle n'avait aucune, mais aucune envie de se retrouver entraîner dans une merde militaire, elle avait autre chose à faire elle !
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Solf J. Kimblee
Traître lotus blanc que le sang révèle...

Solf J. Kimblee


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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeMar 25 Juin - 19:19

Kimblee était plutôt de mauvaise humeur. "Plutôt" était d'ailleurs un bel euphémisme. En réalité, il avait enfin réussi à se plonger sérieusement dans des dossiers qu'il avait, au premier abord, décidé de ne pas remplir. Après tout, quand on obéit à des homonculus, a-t-on réellement besoin de dossiers fastidieux ? Toujours est-il qu'il avait été coupé dans son élan par un ordre de mission tout aussi fastidieux: arrêter le Colonel Arton. Homme qu'il ne connaissait pas et qu'il n'avait pas envie de connaître. Fort heureusement pour l'écarlate, l'adresse à laquelle il pourrait le trouver était déjà établie et non à déterminer.

Arrivé à destination, il ne passa pas par quatre chemins, désirant en finir au plus vite. C'est d'ailleurs pour cette raison très peu valable que la pauvre porte pourtant ouverte vola en mille morceaux. Le tact, la finesse, la délicatesse, tant de mots qui en cet instant volaient en éclat !
Puis Solf remarqua que, contre toute attente, il n'aurait pas du faire une telle entrée puisqu'il ne s'agissait que d'un pauvre atelier appartenant à une mécanicienne sous le couvert de l'armée qui semblait assez peu commode, il fallait l'avouer. Soit, faisons comme si de rien n'était.

-Je viens afin d'intercepter le Colonel Arton, inculpé pour...

Il s'arrêta, relit la feuille, la retourna, la regarda en long, en travers, de haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite...


-...Pour je-ne-sais-quoi, en réalité, ce n'est pas marqué. Aucune importance.

Il froissa la feuille, puis releva la tête, pour tomber sur deux choses profondément, mais alors profondément déplaisantes.

La première, le caractère endormi du sujet de sa venue.
La deuxième...

-Lysheart ! Dites-moi que je rêve, vous ne pouvez pas vous occuper vous-même d'un homme à moitié comateux ?

Il prit son front dans sa main gauche, exaspéré de toute évidence, avant de poser avec négligence son ordre de mission sur une table et de s'appuyer, jambes croisées, sur celle où dormait encore le Colonel. L'alchimiste avait cette attitude du "l'air de rien" particulièrement agaçante. En effet pour lui une porte explosée représentait des "dommages collatéraux qui ne concernent que le budget de l'armée", selon ses propres dires.


-Sous-Lieutenant, plus sérieusement, afin de passer le temps en attendant qu'il reprenne conscience et bien que je me fiche éperdument de la réponse: qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

Sur cette interrogation fichtrement intéressante, ou presque, le regard de l'alchimiste tomba sur les deux tasses de cafés posées à côté de ses deux interlocuteurs.
Et comme on ne pousse jamais assez dans l'action d'embêter (pour être poli) le monde entier (pour dire Lysheart tout court) :

-Et quand vous aurez fini de répondre, sous-lieutenant, vous m'apporterez un café.
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MessageSujet: Re: Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor]   Une envie pressante d'automail [PV Elyana Connor] Icon_minitimeJeu 27 Juin - 18:47

Detsien posa une main sur le pommeau de son épée. Les armements de type 7 étaient en général des équipements d'artillerie lourde, destinés à une utilisation en soutien à des chars d'assauts ou des divisions de blindés aériens, il était rare d'y trouver des automails destinés à battre les blancs d'oeufs en neige. Bien que certains pouvaient en être équipés en option, selon certains prospectus que le sous-lieutenant avait feuilleté à ses heures perdues. Mais ce n'était pas la question.

La mécano revint en feuilletant un énorme classeur, dont on se demandait comment les propriétaires faisaient pour se repérer dans cette masse de documents. Enfin c'était surtout Detsien qui se le demandait, ce qui n'était pas une référence absolue, mais passons. Elle lui parla d'une sombre histoire d'argent avancé par le colonel, d'autorisations non fournies, un cocktail parfait de machinations douteuses dans lesquelles ils étaient à présent jusqu'au cou...
Detsien s'essuya le front à l'aide du revers de sa manche. Surtout, rester calme. Pour le moment, le colonel était vivant et sous contrôle, ce qui étaient les deux points essentiels sur lesquels le général Ryun avait insisté. La troisième partie de sa mission consistait simplement à ramener son prisonnier à Briggs sans que le QG de Central n'en soit informé. Rien de bien compliqué finalement, étant donné que personne n'était au courant de sa présence ici. Un petit sourire passa fugacement sur les lèvres du militaire, juste avant l'explosion.

Dans un bruit de fin du monde, un morceau de bois provenant visiblement de la porte d'entrée fila en sifflant devant l'ouverture donnant sur la salle d'opérations, renversant au passage des dizaines de boulons qui s'éparpillèrent sur le sol avant de rouler sous les tables. Le morceau en question termina sa course en renversant une pièce détachée apparemment assez lourde, à en juger par le son qu'elle produisit en s'éclatant sur le sol. La fumée mêlée de poussière dévoilée par quelques rais de soleil, attestant de la disparition définitive de la porte d'entrée, n'eut pas le temps de se dissiper avant qu'un grand type habillé tout de blanc ne fasse son apparition, une moue préoccupée tirant les traits fins de son visage. Detsien regarda avec de grands yeux cet étrange personnage, dont le crâne était recouvert d'un couvre-chef tout aussi immaculé que le reste de son costume. Un instant, le militaire se demanda s'il ne s'agissait pas d'un maître pâtissier. Mais en réfléchissant un peu mieux, tout un tas de détails ne collaient pas : les pâtissiers n'avaient pas pour habitude de rentrer chez les gens en défonçant leurs portes (à moins qu'il ne s'agisse d'une coutume bien spécifique de Central dont Detsien n'avait pas été informé), le type n'avait aucune viennoiserie avec lui, et plus important que tout... Son chapeau, même s'il y ressemblait de loin, n'était sûrement pas une toque.
La seconde option était beaucoup moins réjouissante cependant. Une telle entrée en force désignait l'individu comme un allié du colonel Arton, qui venait le tirer du mauvais pas dans lequel il s'était fourré ! Detsien se plaça instinctivement entre le nouveau venu et l'homme allongé sur la table d'opérations, ses réflexes militaires reprenant enfin le dessus.

Lorsque le type en blanc fouilla dans sa poche, Detsien dégaina son arme de poing. Il ne tenait pas vraiment à savoir ce que son adversaire allait sortir comme objet mortel, aussi se prépara-t-il à presser la détente. En fait, il s'agissait d'un papier.

Le grand type en chapeau annonça qu'il venait arrêter Arton, puis tourna son papier dans tous les sens, ne semblant pas remarquer qu'il était sous la menace d'un tir pratiquement à bout portant. Detsien le fixait d'un regard médusé, les rouages de son pauvre cerveau peinant à trouver un régime normal qui aurait quelque peu éclairci la situation. Si le pseudo-pâtissier venait arrêter le colonel, alors il faisait partie de l'armée ? Mais pourquoi le général ne l'avait-il pas averti de sa présence ? A moins que... A moins que le gars ne soit de Central, ce qui était une véritable catastrophe !

Le type releva la tête de son papier, et il fronça les sourcils tout en arborant une moue quelque peu dégoûtée, comme quand on vient de croquer dans un chocolat à la liqueur particulièrement désagréable au palais. Detsien pouvait en témoigner, il en avait fait l'expérience.

« Lysheart ! Dites-moi que je rêve, vous ne pouvez pas vous occuper vous-même d'un homme à moitié comateux ? »

La phrase cingla tel un fouet, tellement dédaigneuse que le militaire en eut le souffle coupé. D'où ce type le connaissait ? Sa réputation avait dû le précéder, ce qui n'était pas une bonne nouvelle pour lui, et son passage en cour martiale qui devenait chaque seconde un peu plus probable...
Il posa la feuille désormais froissée sur la table devant lui, avant de demander à Detsien de lui raconter « l'histoire ». Ce dernier déchiffra sur l'ordre de mission « ... le colonel Arton, probablement dangereux... en présence du sous-lieutenant Lysheart... très mauvais rapports de mission... incapable... très... », mais avant qu'il ait pu approfondir son inquiétante lecture, l'homme reprit la parole pour lui demander de lui apporter... un café !

Le militaire s'essuya une nouvelle fois le front, sans y parvenir vraiment cette fois-ci. Dans quoi s'était-il fourré ? Le général lui avait demandé de ramener Arton à Briggs sans en informer Central, et voilà qu'un type de Central apparaissait comme un magicien en sortant de sa manche un ordre de mission contenant plus d'informations que Detsien ne semblait en posséder !
Que devait-il faire ? Empêcher le gars de mettre la main sur le colonel ? Mais vu la façon dont il avait traité la porte d'entrée, ce n'était pas le premier rigolo venu... C'est en sortant de ces réflexions que Detsien décida de gagner du temps en rentrant dans son jeu.

« Eh bien voyez-vous, cher pâtiss... euh... cher collègue... »

L'individu était certainement de plus haut grade que lui, mais il n'avait aucun moyen de déterminer le nombre de ses galons, puisqu'il ne portait pas une tenue réglementaire de l'armée... Detsien se reprit et décida de jouer la sécurité.

« Euh... cher supérieur... »

Ca sonnait vachement mal. Comment devait-il s'adresser à lui ? Lui donner du « monsieur » ? Mais la queue de cheval dépassant du haut de forme de l'inconnu pouvait tout aussi bien indiquer l'appartenance de ce dernier à la gent féminine... Il ne tenait surtout pas à commettre une bourde en parlant. Même s'il venait de le faire, bien qu'il ne s'en était pas encore rendu compte.
Finalement, il décida d'oublier les formalités, et de passer directement au récit passionnant de ses aventures.

« Le colonel Arton m'avait choisi pour un mission de la plus haute importance. L'écho de mes exploits et capacités hors du commun avaient dû parvenir à son oreille... »

Se rendant compte qu'il gonflait son torse à ces propos, ce qui par la même occasion devait passablement gonfler son interlocuteur, il entreprit de l'occuper en lui tendant sa tasse de café qu'il n'avait pas finie. C'est à ce moment là qu'un mouvement, à la lisière de son champ de vision, attira son attention. Un mouvement infime, presque trop léger, trop éphémère, mais tellement puissant !

Le colonel Arton venait de lever son automail.

Dans un mouvement de panique incontrôlée, Detsien rejeta brusquement son bras sur le côté, lâchant la tasse qu'il tenait encore pour se saisir de son épée. Le café restant vola, avant de s'étaler sur le splendide chapeau blanc de l'individu, formant une fresque qui pourrait être considérée comme de l'art dans certains musées.

Le militaire n'eut pas le temps de se confondre en excuses à demi bafouillées. Une lumière bleutée inquiétante se dégagea de l'automail du colonel, qui se mit à rire comme un dément, couvrant presque l'étrange sifflement accompagnant la lumière.

Il allait tirer.
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