[Rp ouvert] Retour fracassant de Scar à Central.

Scar sursauta.

Le chariot dans lequel il se trouve, venait de s'arrêter. Tout en se relevant, il massa son épaule endolorie. Une voix qu'il connaissait raisonna dans le chariot rempli d'affaires en tout genre, caractéristiques des chariots Ishbaliens.

-" Nous sommes arrêtés à un barrage de contrôle. Faites comme d'habitude." Murmura la voix.

Ce vieux chef de village était pragmatique. Scar aimait ça chez lui, ainsi que son talent pour enseigner aux autres et ses stratégies au Shôgi, un jeu d'échec Xinois ressemblant à celui des Amestriens. L'Ishbal fît comme on lui avait demandé : il se resta immobile sous des couches de tissus relativement propres. Il en profita pour faire le point sur la situation...

Scar s'était exilé dans une région aride, proche de sa ville natale. Là se déroulait des fouilles sur une ancienne ville Ishbale. Les Amestriens cherchaient des trésors, Scar des réponses. Il s'était fondu parmi les travailleurs-esclaves et participait aux fouilles. Durant cette période, Scar pu endurcir à la fois son corps et son esprit, tout en pouvant éviter d'être activement recherché par les Alchimistes d'État. Après de longues et pénibles journées, il finit par trouver certains écrits, dont quelques parties relataient des travaux que son défunt frère menait, des travaux sur son tristement célèbre bras destructeur ainsi que des indices sur l'autre bras, le créateur. Il devint alors exactement comme son frère: absorbé par des vieilles écritures et le savoir qu’elles pouvaient transmettre. Cherchant à la fois le repos de son âme et des réponses.

C'est alors qu'un colis anonyme lui arriva, il contenait une pièce de Shôgi. Scar savait qu'une seule personne pouvait lui envoyer ça et sans attendre, il quitta le chantier pour rejoindre son camarade Ishbal : c’était un chef de village sur les routes à la tête de quelques réfugiés de la dernière guerre. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, Scar était blessé suite à une bataille difficile contre un alchimiste, et cet homme lui avait apporté des premiers soins. Le chef Ishbal lui fît alors part de ce qu’il avait pu entendre sur ce qu’il se passait à Central : que l’un de ces alchimistes d’État était à la tête d’un étrange laboratoire clandestin. Leurs expériences étaient douteuses, des Ishbals récupérés dans les bidonvilles y étaient emmenés pour ne pas ressortir, la plupart étaient des connaissances du chef Ishbal en question. On parle officiellement de recherches médicales, de traitements de maladies diverses. Le chef de village voulait donc sauver les siens et avait besoin de l’aide de Scar pour ce faire.

Ce dernier ne souhaitait pas réellement retourner à la capitale. Mais il pouvait y finir les recherches de son frères, sauver les siens et calmer sa soif de vengeance.

Le chariot reprit sa route.

Scar estima le temps restant avant l'arrivée à la capitale : 2 jours. Il avait déjà pris tous les renseignements qu'il pouvait obtenir, son plan était presque prêt et relativement simple : Tuer l'alchimiste dans trop révéler que Scar, l'ennemi public n°1 était de retour.

Et ce jour arriva rapidement. l'Ishbal avait appris à aimer les moments de calme. Mais l'excitation que procurait la chasse était tellement addictive ! Il parti du camp des réfugiés de nuit, et arpenta les rues familières de Central City. Le bâtiment qu'il visait était à la périphérie des bâtiments de l'armée, cela exposait Scar à de gros risques. Pas celui d'y mourir, mais de révéler qu'il était de retour.

Après une légère attente aux abords du complexe de recherches, il trouva immédiatement sa cible : un homme à moitié ivre, une montre d’alchimiste d’État à sa ceinture, qui se dandinait depuis les fameux laboratoires. Le tuer ici et maintenant était envisageable. Mais dangereusement inutile puisqu’il était encore à portée de vue des gardes qui semblait se moquer de son état... Quoi qu'il en soit, cet alchimiste ne savait pas transmuter dans de telles conditions, et ne semblait pas savoir le faire sans cercles, ce qui était rassurant. Scar connaissait quelques alchimistes capables de cette prouesse, ils étaient trés dangereux et rapides.

Scar arriva sur le flanc du bâtiment. Deux soldats gardaient une haute grille, un chien assoupi dans sa niche. Rien d’insurmontable, Scar se faufila le long du mur d’enceinte et l’escalada rapidement. Il vit immédiatement par où entrer : une fenêtre entre-ouverte au 2ème étage. L’ishbal grimpa donc le long d’une gouttière et s’agrippa au rebord de ladite fenêtre. Il faisait sombre dans la pièce. Quand Scar se hissa à l’intérieur, il remarqua que la poussière était partie à l’endroit où il se trouvait. Rien d’alarmant, Scar se hissa dans la pièce et tomba … dans un piège.

Une lourde cage en acier peinte en noir l’enferma. Étouffant un cri, Scar se maudit de son manque d’entraînement et de sa naïveté, autrefois il aurait aisément anticipé le piège.
La lumière s’alluma dans la pièce: elle était remplie d’objets divers de médecine sans intérêt, le pire était au fond de la pièce : des Ishbal liés au mur du fond. Ils étaient cadavériques mais vivants. Un colère sourde fît battre la tempe de Scar mais son instinct lui dit de se tenir immobile et il plaça sa main devant son visage afin de taire sa rage.

-” Enfin voilà notre fouineur” dit une voix calme du fond de la salle.

L’alchimiste qu’avait vu précédemment Scar était revenu semblait-il. Il n’avait aucun traits particuliers hormis ses épaisses lunettes, et son air... encore enivré par l’alcool.

-” Tu étais déjà passé par là, mon piège a fonctionné. Vous n’êtes vraiment que des animaux prévisibles, vous, les Ishbals. Une fenêtre ouverte et on en attrape un. Au moins, j’ai mon nouveau volontaire pour mes tests”. dit l’alchimiste.

-” Pourquoi faites-vous cela, vous êtes alchimiste pourtant.” répondit Scar d’une voix neutre.

-” POURQUOI ? Mais vous êtes des parasites ! Des parasites que je cherche à éradiquer. Mon virus est presque au point, tu semble en meilleure santé que les autres pour tester ma nouvelle souche.”

L’alchimiste semble ne pas avoir reconnu Scar, sans doutes grâce à la main qu’il maintenait devant son visage.
L’homme se retourna pour préparer maladroitement l’injection compte tenu de son état et Scar vît qu’il était temps de réagir.

Un mouvement fluide, il détruisit la cage grâce à son bras et se jeta sur l’alchimiste fou.
Ce dernier réagit rapidement et posa sa main sur un cercle de transmutation qu’il avait dessiné à l’avance. Des bras venant du sol saisirent les jambes de Scar. Sachant comment combattre cette magie, Scar transforma sa course en roulade. D’un mouvement, il détruisit les mains de pierre et termina aux pieds de l’alchimiste. Celui-ci cria, une fois par surprise, une autre quand sa jambe se détacha de son corps dans un éclaire alchimique rouge. Scar se releva souplement et posa sa main sur la bouche de l’alchimiste.

-” Tu as fait assez de mal comme cela. Je suis revenu, et tu m’as contrarié. Reçois donc ton châtiment divin.” dit Scar d’une voix sourde de colère.

Les yeux de l’homme s’écarquillèrent de terreur à la vue du visage bien connu de l’Ishbal. Puis en un éclair, s’en fut terminé de l’alchimiste. Tremblant de haine, Scar s’approcha de ses compatriotes et il dût se retenir au mur de peur de s'effondrer d’horreur. Ils semblaient plus morts que vif, avec leurs affreuses tâches noires et purulentes. Scar ramassa un scalpel dans une armoire et commença son macabre travail pour libérer ces malheureux de leur souffrances, et il s’interdit d’employer son bras pour cela.

Sa rage était à son maximum. Scar se fraya un chemin vers les fondations du laboratoire à coup d’explosions contrôlées et atteint les piliers sur lesquels le bâtiment tenait. Prévoyant sa sortie, Scar déchaîna sa fureur sur eux et le laboratoire trembla. Une fois, deux fois, puis il s’écroula misérablement dans un bruit terrible.

Plus tard, Scar maudit son manque de contrôle car cela ne pouvait signifier qu’une chose aux yeux des alchimistes : Scar était de retour, et il était toujours aussi dangereux. Dés lors les sirènes retentirent dans la capitale, et l’armée, sur le pied de guerre... C’était purement un défi qu’il lançait aux hommes de Central.

Absorbé par la lecture de l'ouvrage de Flamel, Klaus ne vit pas le temps passé. Ce livre, qu'il avait déniché pour une petite fortune lors de son escapade à West City lui avait rendu la joie de vivre. Un véritable petit bijou qu'il c'était empressé de lire, comprendre et décoder.
Et croyais moi que ce ne fut pas chose facile, un véritable casse tête. Bien sur, Klaus était allé voir un spécialiste afin de vérifier l’authenticité de l'ouvrage. Par chance, ce fut un vrai et même le premier tome d'une longue saga basé la pierre philosophale.
Et justement le plus étrange c'est que dans cet ouvrage portant sur la pierre sacrée, la transmutation humaine était souvent évoqué. Et pourquoi ? Klaus savait bien que toutes les tentatives c'étaient soldé par un échec. Peut être que pour créer cette pierre, il fallait être capable d'accomplir une transmutation humaine réussit ? Que de choses étrange que Klaus c'était juré de découvrir. Pour cela, il fallait réunir la collection complète et encore il est fort probable que cela ne réponde pas à toutes les questions que le monde se posait sur la pierre.

Quoi qu'il en soit et même pensif, Klaus continuait les missions imposé par l'armée. Il y a seulement deux jours, le jeune homme avait attrapé un célèbre malfrat et l'avait jeté en prison. Le "mythe" comme quoi le garçon avait repoussé le renégat sans alchimie et uniquement avec sa maitrise du combat à main nu était bien fondé. Malgré son jeune age l'alchimiste exceller dans la discipline martiale et devait son salut à un brillant combattant maitre dans ce domaine. L'alchimiste élémentaire commençait à prendre à prendre du galon au sein de la populace et marquer une certaine attention sur lui. A l'instar du Fullmetal, Klaus plaisait beaucoup aux plus jeune voyant en lui un modèle. Il est bien connus que dans la cour de récréation, la plupart des petits garçon et petites filles s'amusaient à incarner leur alchimiste favoris et à alimenter des combats titanesque. Mais ne nous égarons pas, la discutions ne tourne pas autour d'une cour de récré voyons...

Oui, rentrons dans le vif du sujet. Qui dit armée, dit guerre. Dont certaines particulièrement sanglante, que Klaus connaissait par cœur en bon représentant de l'état. La plus marquante et alimenté par la presse reste sans contexte la guerre d'Ishval, faisant suite sur un massacre sanglant proche du génocide. Il reste bien sur quelques survivant, mais les pauvres bougres sont mal traité, en tant que perdant de la guerre. Mais il en restait surtout UN. Un particulièrement connu et particulièrement féroce. Scar : le tueur d'alchimiste. Alimenté par un soif de vengeance titanesque il tue quiconque possède le titre d'alchimiste d'état. Heureusement il n'est plus là, mais reste l'ennemi publique numéro 1.
Enfin, l'usage de la négation est bien mal placé. Oui, car depuis quelques minute on scande sur toute les chaines de radio le retour de l'Ishval. La population à peur, ainsi que l'armée. Tous ? Non ! Un alchimiste résiste encore et toujours à l’envahisseur, un jeune alchimiste appelé Klaus Evans : l'alchimiste élémentaire !
Mu part un sens de la justice particulièrement aigu le garçon se rend sur les lieu du crime, horrifié par la découverte de cadavre ensevelie sous les gravats. Des cadavres au teint mate.

" - Tuer des êtres de sang froid, comme ça... "

Klaus se tourne vers un officier avec un air dégouté, celui ci hausse les épaules ne sachant que dire.

" - C'est Scar, un rescapé Ishval. Il a particulièrement envers l'armée. Je te conseille vivement de ne pas t'approcher de lui. "

Le garçon tourne le dos à l'officier en serrant les poings, les yeux fixé vers le reste des cadavres. Sans dire un mot, il s'avance vers l'embuscade des soldats et les traverse. Il se retrouve à vu, face à l'assassin. Ils se trouvent tout deux dans une rue étroite, derrière Klaus des soldats tremblant s'approche mais le garçon leur fait signe de rester en retrait. Il est le plus gradé, c'est alors lui le chef et les hommes s’exécute. Il en vient un escadron de l'autre coté de la rue et tout deux s’arrête, cernant Scar.
Klaus s'adresse alors au criminel, en serrant les dents :

" - Tu es cerné Scar. Abandonne et lave tes affronts en prison, tu as tué assez de personne pour le restant de tes jours. "

Assez fière de sa répartie et de son jeu de mot sur le nombre de personne tué et le temps qu'il passera en prison il reste tout de même en garde. Il est quasiment sur que Scar ripostera ou s'enfuira. Si c'était le cas il le suivrai et l'affronterai. Certains auraient levé le feu et abattu Scar, mais il devait être jugé. Il devait être jugé pour ne pas s’abaisser à son niveau et créer une fois de plus un cercle de vengeance destructrice.

[spoil]HRP - Pour ceux qui n'ont pas compris, les corps mate sont les cadavres Ishvals. Klaus croit que c'est l’œuvre de Scar.[/spoiler]

L'écarlate regarda pour une énième fois l'heure, pour constater que le temps n'avançait pas plus vite que la dernière fois où il l'avait regardée, c'est à dire cinq minutes auparavant. Il avait au moins un point commun avec l'alchimiste de flamme: les papiers administratifs l'ennuyaient au plus haut point. La seule différence là-dessus, était qu'il les remplissait, lui.
A la fin de la matinée, il déduisit qu'il en avait assez et partit flâner dans les rues de Central, sans réel but. Mais il se plaisait à simplement marcher en prenant n'importe quel chemin, peu importe où il menait, faisant abstraction de tout ce qui l'entourait, ne pensant à rien en particulier. Il fallait le dire : plus grand-chose ne pouvait le préoccuper pour le moment. S’il avait été débordé de travail il y a quelques semaines à peine, ce n’était plus du tout le cas. Tout était calme. Beaucoup trop calme à son goût.

Comme bien souvent, il avait fait un bout de chemin avec Ian, toujours aussi peu bavard…Avant de le perdre de vue. Ça aussi, c’était assez habituel, en fait. De toute façon, aucune journée ne pouvait s’écouler de manière normale, avec eux. C’en était presque fascinant. Ou absurde.
…
Surtout absurde.

Et tandis que l’alchimiste se demandait où son albinos avait bien pu passer, il vit passer devant lui à toute vitesse une douzaine de soldats, armés. L’un, un peu plus en retard que les autres, vint à lui, et déclara, le souffle court :

"Commandant…Nous vous cherchions…Il semblerait que Scar…se soit manifesté une nouvelle fois…"

L’expression impassible de Kimblee se mua en un étonnement mêlé de satisfaction. Scar était donc bien ici, à Central…et il avait été repéré par l’armée. Que rêver de mieux ? Une lueur folle s’alluma dans les yeux de l’écarlate, dont l’idée de retrouver son ennemi enchantait d’une façon indescriptible.

"Amenez-moi sur les lieux, soldat. Cette fois-ci, il ne nous échappera pas.", lâcha-t-il, avant de partir à la suite de son subordonné, ne pouvant plus détacher ses pensées de la confrontation qui allait avoir lieu. Décidément, il avait beau être capable de passer pour une personne ordinaire aux yeux de ceux qui ne cherchent pas plus loin que les apparences, sa réelle place était au combat, ou mieux, sur un champs de bataille.
Il n’y avait rien de plus beau que l’excitation de la bataille, que l’adrénaline coulant dans ses veines, que de se laisser bercer par la douce mélodie de ses explosions, que de laisser la folie s’emparer de son corps au point de ne plus sentir ses propres mouvements.
Non, rien ne valait cela.

Le petit groupe arriva sur le lieu, ou un autre escadron était déjà présent. Un rire cristallin éclata, derrière les soldats nouvellement arrivés. C’était celui de l’alchimiste d’état qui les avait rejoints, bien entendu, trop heureux de retrouver la personne avec laquelle il se plaisait à jouer d’une manière malsaine, mais qui le comblait. Pourtant, il restait une certaine rancœur dans l’esprit de Kimblee : il ne pouvait supporter l’idée que Scar n’ai pas déjà disparu en une gerbe de sang poisseux.

"Eh Bien, eh bien…Quelle animation...", fit-il tandis qu’il apparaissait maintenant en tête de groupe, faisant face à l’Ishval à la cicatrice, un sourire ironique au visage.

"Laissez-moi donc me joindre à vous, messieurs...Je ne voudrais pas manquer un spectacle si rare."

Et, s’apercevant de la présence d’un autre alchimiste d’état qu’il n’avait jamais vu et ne reconnut que grâce à sa montre à gousset, il s’adressa à lui, reprenant un certain sérieux. En effet, il lui semblait bien sûr de lui, et prêt à foncer tête baissée. Non pas qu’une malheureuse victime de plus soit faite lui importe plus que ça, mais Bradley préférait que d’autres alchimistes d’état de meurent pas. Simple histoire d’effectif concernant les sacrifices humains.

"Je remarque que vous êtes alchimiste d’état. Néanmoins, vous me semblez bien jeune et pressé pour ce genre d’opération. Il vaudrait mieux éviter de nouveaux décès dans nos rangs, par conséquent je vais devoir vous demander de ne pas agir stupidement, comme vous vous y prépariez."

Il n’y avait nul doute sur le fait que l’écarlate considérait son comparse comme une simple gêne dans sa tâche, voire un incompétent. Sans compter que Scar était sa mission. Par conséquent, combattre aux côtés d’une autre personne l’ennuyait au plus haut point, et il ne se privait pas de le faire savoir, d’après le discours qu’il venait de tenir. Il jeta d’ailleurs, par la suite, à peine un regard à l’alchimiste élémentaire, son attention toute concentrée qu’elle était sur l’homme aux yeux carmins. Ses pupilles étrécies à la manière d’un prédateur guettant sa proie, l’écarlate ne bougeait pas d’un pouce, une certaine curiosité se lisant aux fond de ses prunelles, qui indiquait clairement qu’il laissait à son adversaire le choix du premier coup. Sa confiance en lui était d’une arrogance insupportable, mais en plus d’avoir repris du poil de la bête depuis sa sortie de prison, c’était ce qui donnait cet air si provocant qui amenait à bout de nerfs ennemis comme collèges. Agacer sa cible et voir jusqu’où elle peut tenir…C’était ce à quoi il voulait en venir, avec l’homme face à lui. Un jeu psychologique plus que physique. Oui…juste un jeu, que le sang n’arrêtait pas pour autant.

Un battement... Deux battements... Mes paupieres sont lourdes, mais la lumiere intense les fait s ouvrir comme par magie au prix d un effort considerable. Je suis allonge sur une table d operation dont le tissu rugueux m irrite le dos. Une sueur malsaine ruisselle le long de mon corps comme un serpent insidieux. J essaye de me redresser pour voir ou je suis mais mes bras sont rives sur mon sommier de fortune, retenues par d imposant anneaux de metal froid. Il en va de meme pour mes jambes. Ma premiere pensee est *ou suis je ?*. Peut etre que je n aurais jamais ma reponse a cette question... Je ne porte ni chaussure ni haut, mais je n ai pas froid. Les murs sont faits de briques a nus, reliees entres elles par une mince couche de ciment. La lumiere m empeche de fermer mes paupieres que la fatigue intense rend extremement lourdes. Des pas resonnent non loin. Je tourne la tete vers la provenance du bruit.

Entre une femme avec la chevelure la plus incroyable qu il m ait ete donne de voir. Elle a un sourire -ou plutot un rictus- cruel en me voyant. Elle fait courir ses doigts fins sur mon torse immacule.

- Celui la est parfait... Tout a fait le genre dont j avais besoin.... Comment t appelles tu ?... Non ne reponds pas cela n a aucune importance... Maintenant tu est le cobaye 66 du projet cerbere... Cerbere 66 si tu preferes... J espere que tu survivras plus longtemps que les autres...

Mes mains se crispent. Qui est elle ? Une scientifique a en voir sa blouse blanche, mais encore ? Et qu est ce qui m a ammene a me retrouver cobaye de cette femme ? Trop de questions, pas de reponses. Ma gorge est seche. A force d etre reste trop longtemps sans parler, c est d une voix rauque que je dis :

- Je ne suis pas votre jouet... Laissez moi sortir... Salope ...

Elle eclate d un rire cristallin et meprisant. Un homme arrive, portant une immense cuve en verre, dans laquelle une sorte de colonne vertebrale flotte en suspension dans un etrange liquide. Je serre les dents. Elle pose sa main sur le dessus de la cuve.

- Soit un gentil toutou, 66, si tu ne veux pas que je me fache... Bien... Ce petit bijou que tu voit la est la colonne de Cerbere... Une colonne vertebrale que plusieurs alchimistes ont mis des annees a creer... On y a incorpore un frangment de pierre philosophale ... Afin de creer l arme biologique parfaite... Tu te rends compte 66 ? Tu sera peut etre celui digne de porter le Cerbere !

Son assistant ne dit rien mais me regarde lui aussi avec mepris. Desormais pour eux et aux yeux de tous, je ne suis plus Ian Lloyd, mais Cerbere 66. Designe par le nom d une arme et deux chiffres. En quelques minutes j ai perdu mon identitee, ma famille, mon monde, tout. Je ne suis plus qu un rat de laboratoire, et ma chance de survie est infime mais existe neamoins... Parler m est douloureux, perdu dans le chaos de mes pensees et je ne prends pas la peine de repondre.

- Nous allons te greffer le Cerbere... Essaye de te tenir tranquille la moindre erreur pourrait t etre fatale...

Je ne dit toujours rien et serre les dents lorsqu on m injecte une seringue de morphine pour attenuer la douleur qui va suivre. La planche sur laquelle je suis allonge bascule pour me mettre en position verticale et s ouvre derriere pour devoiler mon dos. A partir de ce moment le monde n est que torture et souffrance. Je veux mourir. Je n en peut plus. Mes sens m abandonnent la douleur est trop forte. Trop aigüe. Je ne sens plus mon dos. Ni aucun de mes membres. Je m enfonce dans le noir, tandis que le feu glacé de la souffrance m envahit...

Lumiere. Je suis assis dans un espace clos qui semble etre une cage. Des gens sont terres a l autre bout, chetifs. Une voix retentit. Claque comme la laniere d un fouet. Une voix de femme.

- Tue, Cerbere 66

J avance, comme un predateur. Une sorte de demi collier ensserre le dos de mon cou est greffe dans ma chair. A l autre bout de la cage les personnes tremblent. L une d elles a un couteau. Mais je suis plus rapide, et en quelques secondes il ne reste qu un tas de cadavres sanguinolents. J ai un regard servile envers mon ancien tortionnaires, mes iris ecarlates refletants l horreur de la scene. Elle a toujours ce sourire cruel comme la premiere fois.

D autres personnes entrent par une trappe, cette fois mieux armes. Je m elance de nouveau en quete de sang sous le regard de la savante folle...

Noir.

Je me reveille en sursaut, couvert de sueur, le bandage autour de mon cou me serrant comme jamais. Reve ou realite ? Cauchemard ou souvenir ? Je me leve et me dirige vers la cuisine comme un zombie. Sommes nous le jour ou la nuit ? Je ne saurais le dire. Jour a en voir la lumiere filtrant au travers de volets fermes. Je croise Solf qui lui est deja habille. Deja pret au sarcasme et a la monotonie d une nouvelle journee.

Il me salue amicalement, et me propose de l accompagner. Je ne saurai affirmer si je l apprecie ou le deteste. Je pense en fait que je l apprecie plutot, car bien qu etant un peu special, il en reste neamoins un bon coequipier. Je dejeune puis m habille et le rejoins pour son escapade. Une fois dans la ville, je me contente de le suivre, perdu dans mes pensees, mon reve grave dans mon esprit dans les moindres details. Etait ce un reve ? En revanche je suis sur d avoir deja vu cette femme... Sans m en rendre compte mon chemin diverge de celui de solf. Je me retrouve seul, a marcher dans Central, sans destination particuliere.

Puis je finis par me rendre compte que mon acolyte n est plus la. Retrouver sa trace ne sera pas bien complique, en general il ne passe pas innapercu. Apres avoir parle a quelques passants je me retrouve devant l entree d une sorte de laboratoire desaffecte. Apres hesitation, j entre, les voix provenant de l interieue finissant par me convaincre. Lui il est la debout devant un ishbal que je reconnais comme étant Scar, l homme tristement celebre pour avoir detruit plusieurs alchimistes d etats. Le Nemesis de Solf. Mon tres cher associe est accompagne par un gamin a peine plus jeune que moi, qui semble lui aussi etre alchimiste d etat. J arrive et me place a la droite de Solf, mes deux flingues en mains. J ai un petit sourire malsain, presque inhabituel.

- Bien... Je vois que ca fait pas mal de monde... Si tu voulais faire la fete sans moi Jo' c est rate car j ai bien l intention de me payer une tranche d Ishbal

Scar s’était extirpé des débris relativement facilement.
Au début, l’Ishbal pensait être sous le choc de effondrement du laboratoire qu’il avait provoqué. Mais rapidement, il se rendit compte que ses mains ne tremblaient pas à cause des coups qu’il avait pris; mais de la rage qui bouillonnait en lui.

Étrangement, cela faisait longtemps que Scar n’avait pas ressentit cela. Son exil imposé dans son pays lui avait permis de calmer sa rage, de faire le deuil et de ce dire que son peuple allait s’adapter à cette situation inédite. Il en était sortie apaisé, l’esprit clair. Il avait eu un nouvel objectif : terminer les recherches de son frère.
Mais tout juste rentré à la capitale pour une histoire qui semblait banale, Scar avait oublié la paix.

Sa vue était brouillée, il s’engageait dans le rue à l'instinct. Son esprit nageait dans un océan de colère, de haine. Les alchimistes n’avaient pas changés malgré tout ce temps depuis la dernière guerre. Certains était même libres et haut-gradés à ce jour.
Les yeux de Scar se posèrent sur Kimblee.

Si c’était possible, sa haine se serait matérialisée, tel un feu ardent autour de lui.
Étonnamment, son esprit devint clair, il voyait les choses au ralenti. Il pût enfin faire le point sur la situation :
Il était encerclé dans une rue étroite avec d’un côté un barrage d’hommes d’arme tremblant de peur devant le retour d’une légende. De l’autre, un nouveau barrage avec un jeune alchimiste, trop jeune pour avoir fait la guerre, et son acolyte, un étrange personnage qui ne semblait pas alchimiste, il dégageait une aura que Scar ne connaissait pas. Mais surtout, l’homme en costume blanc le troubla au plus haut point. Kimblee, ex-alchimiste d’Etat à l’époque. Il avait massacré à lui seul une grande partie de la population d’Ishbal, il avait infligé cette horriblement célèbre cicatrice à Scar. L’Ishbal se souvenait de leurs derniers affrontements, c’était un adversaire intelligent et très dangereux.

Froidement, il fixa Kimblee. Scar jaugea sa situation actuelle. Malgré son furieux désire d’en découdre, il ne pouvait pas tous les affronter. Il devait tourner la situation à son avantage avant de tenter quelque chose.

-” Ainsi nous nous retrouvons, alchimistes. Vous vous mettez à plusieurs pour tuer un seul Ishbal mais pas un seul de vous ne surveille ses confrères. Vous êtes aveugle, je vais vous montrer la lumière de ma justice. “ Gronda Scar, avec toute la colère qu’il pouvait transmettre.

l’Ishbal analysa la situation, comme dans un jeu de Shojî. Elle était précaire. Il était encerclé par des points et des plus grosses pièces. Il devait jouer comme un cavalier, attaquer pièce par pièce de manière la plus sécurisée possible.
Ainsi, il se déplaça vers le plus proche, créant une vague de panique des soldats, et utilisa son bras pour le faire partir partiellement en poussière de manière à créer un brouillard épais de débris.
Il se précipita à l’opposé des alchimistes, et percuta le premier soldat du barrage de plein fouet. Le malheureux ne vit pas le choc venir et poussa un cris de surprise. Scar lui pris son fusil et continua sur sa lancée.vers le bout de la ruelle. Sur le chemin, il retira le chargeur et jeta le reste de l’arme. L’Ishbal n’avait pas un véritable plan en tête, mais les balles pouvaient lui servir plus tard.

Il savait qu’en entrant dans les égouts il prenait l’avantage en réduisant leur nombre : il fît un trou dans un bâtiment pour créer une fausse piste et s’engouffra dans les égouts.
La puanteur lui pris immédiatement le nez mais il se força à avancer dans les conduits à peine éclairés. Sans repères, il progressa jusqu’à une autre sortie de manière à pouvoir fuir un futur combat impossible mais il se cachât dans un angle pour gagner un effet de surprise fatal.
Calmant sa respiration, L’Ishbal se concentra sur ce qu’il pouvait entendre.

[HRP : je me suis décidé à poster, désolé, ça va finir en event :p]

Ah, quelle belle journée ! Il était bien rare de pouvoir en apprécier une comme il le faisait en ce moment. Et cela même si il savait que rester à Central était de plus en plus dangereux pour lui, notamment aux yeux de Père, envers qui il avait cessé de rendre des comptes depuis un moment déjà... Bref, Greed était tout simplement à la terrasse d'un café proche du centre-ville, en train de déguster sans retenue un excellent arabica bien corsé. Bien qu'il n'en ressente absolument pas le besoin, l'Homonculus ne se privait pas de profiter de ce que les Humains pouvaient faire de bon. Tout en reposant la tasse, il retourna le journal présent sur sa table, pour espérer y dénicher quelques informations intéressantes, que ce soit sur l'actualité militaire ce pays, comme sur les vas et viens des personnalités éminentes, tel ce cher Généralissime...

Alors qu'il s'apprêtait à ressaisir son café, une puissante et violente détonation retentit, puis un lourd grondement fit littéralement trembler le sol environnant. Inutile de dire que la pauvre tasse rendit l'âme quand elle tomba sur le pavement de la terrasse. A la fois surpris, mais surtout frustré d'avoir été privé de son bien, Greed releva les yeux, et fut témoin d'un épais nuage de fumée qui s'éleva non loin de lui tandis que les sirènes de la ville retentirent. Cela se déroulait peut-être à une ou deux rues près. Une fuite de gaz sûrement, ou quelque chose de ce genre, pensait-il. Cependant, au lieu des soldats du feu, il constata que des escadrons de militaires se suivaient rapidement, les uns après les autres, convergeant vers le lieu de l'explosion. Ce fut donc par curiosité que Greed se rapprocha lui aussi de l'endroit, ayant des difficultés à comprendre ce qu'il se passait avec toute cette fumée. D'après ce qu'il put entendre dans les commentaires et rapports de ces braves petits soldats, un laboratoire avait été intégralement détruit. Et un nom ressortait souvent, celui de "Scar", qui n'éveilla finalement aucun intérêt chez l'Homonculus, mais fit brusquement intervenir son hôte.

"Hey, mais je connaître lui !"
"Content pour toi, et alors, c'est ton petit copain ? Qu'est-ce qu'il a de spécial ce gars-là, on dirait qu'ils en parlent comme d'un monstre mythologique ?" rétorqua l'Avarice d'un air condescendant
"C'être tout comme, il est un tueur d'alchimiste. A ce que je me souviens de lui, et je pensais qu'il avoir quitté la ville depuis longtemps. On dirait qu'il s'est encore mit dans sale pétrin, il est tout à fait capable de faire une destruction de ce genre…" affirma le Xénois en souriant, repensant à sa dernière rencontre avec l'intéressé. En effet, il n'avait certainement pas oublié leur fuite commune des bâtiments de l'armée, en prise avec les autorités, à cette époque d'ailleurs, il n’accueillait pas encore Greed en son corps.
"Ah tu connais des gars comme ça toi ? Et bien il y va pas de main morte pour se faire remarquer. Il est mal parti ton pote, mais il semble plutôt balèze, et il n’aime pas les alchimistes. Ça serait dommage qu’il crève." Dit-il finalement tout en décrochant un sourire carnassier, résultat de sa réflexion hâtive.

C'est sur ces paroles qu'il clôtura la discussion, puisqu'un jeune soldat s’approcha de lui et lui recommanda de reculer pour sa sécurité. Quoi ? Pour sa sécurité ? Cette blague… Il ignora la remarque, et s’approcha de la rue, tout en repoussant le militaire d’une main ferme et autoritaire. La cupidité s’engouffra ainsi dans le chaos environnant.

A ce moment précis, il entra dans la ruelle d’où provenait l’agitation. Les mains dans les poches afin de cacher son Ouroboros, il arriva ainsi derrière un barrage d’hommes armés, qui reculèrent comme attaqués par un fauve. En un éclair, il vit un homme au teint basané, le visage balafré, sauter joyeusement dans ce qui semblait être les égouts, laissant derrière lui des hommes apeurés et un trou béant dans un mur avoisinant. La chance lui sourit, il n’aurait ainsi aucun problème pour lui tomber dessus avant les autres. Juste avant de sauter à son tour dans ces misérables souterrains qu’il connaissait bien trop, il releva la tête alerté par son comparse.

« Il semble avoir un de tes frères là-bas. » lui dit-il, en sous-entendant l’autre bout de la ruelle, encore embrumée par l’épaisse fumée.
« Merci de l’info, et à mon avis, qui dit Homonculus, dit Papounet, et donc quelques alchimistes en plus sur le gâteau… Rah, cette plaie, mais bon quand je veux quelque chose hein. » dit-il finalement en ricanant.

Sous les mises en garde et interlocutions des soldats, il entra donc dans ces lieux qui lui étaient bien familiers puisqu’il en a longtemps fait la garde, comptant sur le jeune Yao pour lui indiquer l’aura du balafré. Avoir un Xénois dans sa poche était très pratique dans des instants comme celui-ci… Il entama donc sa course poursuite, espérant tomber sur le fugitif avant les autorités. Quelle belle journée...

Quiet était cachée dans un petit coin sombre du bar. Elle observait avec insistance l'homme aux cheveux noirs. L'odeur étrange de celui-ci l'avait intriguée et elle le suivait dans l'espoir de découvrir qui il était, ou plutôt, ce qu'il était. Elle avait déjà senti des odeurs semblables en ville, mais c'est la première fois qu'elle arrivait à repérer clairement leur source. La petite fille ne comptait donc pas lâcher sa cible d'une semelle. C'est ainsi qu'elle c'était retrouvée dans ce bâtiment, humant les parfums de nourriture, pendant que l'individu buvait une boisson noire -du café, se souvenait-elle avoir entendu. Elle s'amusait également à écouter les conversations des gens et constata qu'ils utilisaient eux aussi beaucoup de mots qui lui étaient inconnus, mais elle préféra ne pas sortir de sa cachette pour leur demander. Non pas que cela la dérangeait, mais que quand elle espionnait quelqu'un, elle trouvait beaucoup plus drôle de ne pas se faire voir. Et que sa présence n'était généralement pas la bienvenue dans ce genre d'endroits, pour une raison qui lui échappait.

Soudain, un grand bruit se fait entendre. L'homme sortit du bar, et Quiet fit de même afin de ne pas perdre sa trace. Elle veilla à bien garder sa capuche et couru pour rattraper sa cible. Sur son chemin, elle vit de nombreux hommes avec tous les mêmes habits et qui étaient tous très agités. Là encore, elle se retint de leur demander ce qu'il se passait, sous peine de perdre sa cible de vue. Elle avait du mal à sentir son odeur à cause de la fumée et ne devait compter que sur sa vue pour le suivre, ce qui la rendait mal à l'aise. Elle aimait pouvoir compter sur tous ses sens.

Elle entendit un type en costume parler avec sa cible, à propos de sa sécurité. Sentant que ce mot était peut-être important, elle tira sur le costume du type en question

"S'il vous plait monsieur, ça veut dire quoi sécurité ?" demanda-t-elle avec le ton innocent d'une fillette de 9 ans.
L'homme paru déconcerté. "Etre en sécurité, c'est ne courir aucun risque... Mais qu'est ce que tu fais là ? Où sont tes parents ? Hé at-". Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. La chimère était déjà partie, sous les yeux du garde, resté sans voix. Même si elle ne comprenait toujours pas ce qu'était la sécurité ou le risque : elle avait perdu de vue sa cible. Heureusement, s'étant habituée à la fumée, elle pouvait de nouveau compter sur son odorat pour le retrouver. La piste menait à un énorme trou, qui visiblement était un passage vers cet endroit sale, humide et puant que l'on trouvait sous la ville. Quiet pris son courage à deux mains, s'enfonça dans le sous-sol et partit à la recherche de l'étrange individu.

Alors qu'elle marchait dans les couloirs obscurs, elle commençait à sentir d'autres odeurs... Une d'un homme, et une autre qui ressemblait étrangement à celle de l'homme qu'elle poursuivait...

Sentant comme une nouvelle présence à sa droite, l’alchimiste sourit : c'est qu'il pouvait être ponctuel, quand il le voulait...
Alors que Ian lui reprochait, néanmoins amicalement, d'avoir voulu "faire la fête" sans lui, Kimblee répondit par un petit rictus narquois, habituel et exaspérant au possible:

-Si tu ne te perdais pas dans les rues comme un gosse, nous n'en serions pas là...Pourtant, je remarque que tu as l'instinct pour arriver au bon endroit et au bon moment...

Puis désignant d'un regard l'ishbal qui leur faisait face, reprit:

-Je suppose que tu as déjà compris de qui il s'agit...Pour cette raison, je te demanderais de ne pas en faire trop. Je tiens à m'occuper personnellement de son cas...

Pour une fois, son visage était impassible, dénué d'une quelconque émotion. Ses yeux se posèrent sur Scar. Une certaine colère et impatience d'en finir s'imposèrent dans son esprit, l'étonnant lui-même. S'il n'avait jamais eu avant une quelconque intention de tuer par sentiment et non par envie ou pulsion, l'ishbal à la cicatrice lui avait donné une raison de s'impliquer émotionnellement dans le conflit opposant humains et homonculus. Rencontrer Scar par trois fois sans pouvoir le tuer...
C'était insupportable. Tout bonnement plus qu'il ne pouvait l'accepter.
Alors il voulait voir ce sang carmin ruisseler à ses pieds, le teint mâte s'enduire du liquide poisseux, le corps s'effondrer sur le sol en un râle de douleur, les yeux rouges se confondre parmi une immense gerbe de sang écarlate.
Et le manque d'expression dans son regard fut comblé par l'éclat sadique de ses yeux froids, par ce sourire si malsain qui lui donnait ce visage à en glacer le sang des morts.
Il se battrait sans retenue, par ce simple instinct meurtrier, peu importait les risques. Il laisserait le sang acide de ses veines le guider, la simple et pure folie s'emparer de ses moindres mouvements. Se battre jusqu'à ce qu'il ne sente plus rien autour de lui, qu'il ne pense plus à rien, que son esprit soit enivré par la décharge d’adrénaline qui découlerait au fur et à mesure de l'avancée du combat.
Il en frissonnait de plaisir. Depuis Ishbal, il n'avait plus jamais eu l'occasion de "se lâcher" complètement. Exploser des quartiers entiers sans soucis de préserver des vies. Laisser libre-court à ses détonations assourdissantes, faisant trembler le sol, le fissurer. Entendre les cris désespérés de ses victimes qu'il tenait entre ses paumes meurtrières, les couvrant, elles et leur tatouage, d'un sang épais et sombre. Sentir l'odeur de cette fumée flottant dans l'air, mélange de poussière et de corps calcinés.
C'était la liberté telle qu'il l'avait désirée. Telle qu'il l'avait envisagée, et telle qu'il l'avait conservée en explosant ces imbéciles qui avaient voulu lui reprendre la pierre.

Léger comme le vent, adoptant la démarche féline d'un prédateur affamé, il se jeta dans le trou béant formé par Scar.

Il avait pris deux soldats à sa suite, simple précaution. Ils finiraient sûrement en chair à canon, servant simplement d'un bouclier empêchant l'écarlate d'encaisser une attaque.
Oh, bien sûr, ledit écarlate ne s'en attristait pas: ces pauvres bougres étaient des soldats après tout, s'ils devaient mourir en mission, eh bien soit, ils mourraient !

Tandis qu'il avançait, il ne fallu que quelques minutes pour tomber sur un homme, mais ce n'était pas celui recherché. Néanmoins, il émanait de lui quelque chose qui intrigua l'alchimiste. Tandis qu'il avait remarqué sa présence, il croisa les yeux violets aux pupilles étrécies de celui qui lui faisait face. Drôle de couleur...mais ce n'était pas le premier être qu'il voyait possèdant de tels yeux.
Ainsi, il doutait légèrement sur la nature de la personne qu'il venait de croiser, sans toutefois s'interroger outre-mesure : Scar devait avoir la priorité.

Solf claqua ses paumes l'une contre l'autre. Certes non, il n'allait pas affronter l'homme, dont les mains étaient restées dans ses poches. Cela serait une perte de temps, qui pourrait engendrer la perte définitive de Scar, ainsi qu'une prise de risque inutile: il ne doutait pas de pouvoir s'en sortir, mais s'engager sur un terrain qui lui était complétement inconnu ne l'enchantait pas, du moins pour le moment.

Ses mains s'apposèrent contre le mur, dont il fit voler en éclat seulement une partie de la surface, afin de créer un épais nuage de poussière. Il lui permit de se faufiler furtivement afin de passer devant l'homme aux iris violets, sans être vu. Il se doutait bien que Ian ne tarderait pas, et qu'ainsi celui qui se trouvait à présent derrière lui n'aurait pas le temps de le suivre.

Cela lui laissait le champs libre.
Kimblee songea soudainement que ses soldats ne devaient pas l'avoir suivi. Mais à son grand étonnement, sur les deux qu'il avait pris à ses côtés, l'un était encore là dans son dos, tout effarouché de ne pas voir son collègue. Mais Solf qui lui se fichait bien de comprendre le pourquoi du comment, se contenta de rappeler à l'ordre le soldat encore là afin qu'il se concentre sur sa mission, et non sur un pseudo-jeu de cache-cache avec son camarade qui semblait avoir trouvé la cachette du siècle, toutefois s'il était encore en vie.

Par la suite, l'écarlate ordonna au jeune homme de prendre les devants. Scar n'était pas du genre à laisser fuir son pire ennemi, même face à autant d'adversaires. Mais il n'était pas non plus du genre à se laisser-aller et foncer tête baissée face à l'ennemi précédemment cité. Ainsi, si le soldat qui était devant lui finissait en hachis parmentier, il aurait le temps de voir venir.

Face a face. Evidemment, Scar trouve le moyen de s'enfuir. Il fallait s'y attendre, il ne se serai pas laissé gentillement cueillir. Mon sarcastique partenaire juge malin d'ajouter une remarque que par ailleurs je n'ecoute pas. Cela ne m'interesse pas. Sans perdre de temps il s'elance a la suite de Scar, avec deux soldats. Moi je ne suis pas si pressé alors je prends mon temps. Je comprend son envie de vengeance mais tout ca c'est son problème, pas le mien. J'avance en direction des souterrains, en trainant des pieds, toujours a la meme cadence, et m'engage dans le trou béant sans hésitation.

Une fois entré je range mes deux pistolets que je tenait toujours en main. Le noir et l'odeur putride des egouts s'imposent a moi avec une force que je ne peux denigrer. Meme si je n'ai jamais vecu sous terre, cette atmosphere glauque ne me dérange pas. Parfois, les rues de Central sont bien pire pour ce genre de choses... Bien que n'y voyant presque rien, faute de lumière, je suis presque certain que solf n'est déja plus dans cette direction. Le bruit d'explosion parvenu a mes oreilles m'indique clairement que quelques cloisons ont du s'effondrer... Après tout qu'importe ? Il n'a pas besoin de moi, et moi je n'ai pas besoin de lui.

Dans la pénombre je remarque que je passe devant un homme qui semble aller dans la meme direction, l'air détendu. Ami ? Ennemi ? Neutre ? Je ne saurais dire. Mais neutre est peu probable, peu de gens se promenent dans les egouts juste pour le plaisir. J'aurais pas envie qu'un allié me traine dans les pattes non plus. Enfin je verrais bien comment il réagira. Si il décide de se battre, je pense pas pouvoir contenir toute la fureur que j'accumule depuis tout ce temps. Solf a le don de me mettre les nerfs en pelote, et c'est pas une bonne chose pour ma psyché déja instable. Au moins quand j'etais seul me contenir était encore facile. La cela me demande un gros effort. Je sais bien qu'il faut que j'essaye de décompresser, mais je ne peux pas aller dans la rue et tuer quelqu'un simplement parce que je suis de sale humeur.

Je m'arrête. Personne ne le saura si je tue ce type ici. Il n'y a personne d'autre. Quel qu'il soit, si on ne sait pas que c'est moi qu'il l'ai tué personne n'y verras d'inconvenient. Un sourire malsain se dessine sur mes levres. Je fait volte face et me tourne vers l'homme dont la face est illuminée par l'une des lampes du souterrain. Avec un leger tremblement je ressort une nouvelle fois mon Mauser et mon Luger. J'avance vers lui a pas mesures, les canons de mes flingues en direction du sol. Mes épaules tremblent legerement, mon corps entier tendu, réclamant le sang de cet inconnu...

Scar avait des difficultés à calmer sa respiration.

Caché dans un coude que forme les égouts, l’Ishbal se tapissait dans son ombre dans l’attente de sa future proie. Kimblee était ici, à Central, et il s’était montré dès le premier jour du retour de Scar. Une colère froide courrait le long de son dos. L’histoire du laboratoire et de la torture sur ses frères l’avait rendu fou de colère, il était tombé dans un état où tout était rouge, où tous devait disparaître.
La vue de Kimblee avait transformer cette rage bouillante en colère froide. Si froide qu’elle en était plus brûlante encore. Le sang cognait à ses tempes, sa vue se rétrécissait, son esprit se focalisait sur lui. Sur cette homme qui lui avait détruit sa vie et son visage. Des images du massacre lui revint en mémoire, cette boucherie où il avait tout perdu, même son propre nom.

Mais il devait se concentrer. Il pouvait mourir au moindre faux mouvement. Il y avait là des alchimistes à sa poursuite, et sans doute d’autres personnes encore potentiellement dangereuses. Il modela sa colère froide de manière à ce qu’elle lui permette de voir clair, comme à travers une loupe. Il fallait qu’il utilise cette colère à son profit. Scar s'accroupie et attendit, l’esprit vide de toute pensée.

Des pas se firent entendre : une personne, le pas lourd d’un soldat, puis une autre. Scar ne distinguait rien d’autre. Idéalement, il lui fallait tuer un alchimiste par surprise, dans un mouvement simple et violent. L’effet de peur et de surprise allait jouer pour lui. Il devrait improviser ensuite. Scar jubilait d’avance, si le fier Kimblee allait passer devant, s’en serait finit de lui.

Soudain, le rythme des pas de tous changea. Scar ne pouvait plus comprendre ce qu’il se passait. Tant pis, L’Ishbal devait agir pour éliminer un de ses poursuivant.
Il se jetta hors de son abri et d’un mouvement fluide, jeta son bras meurtrier en avant. Il lui demanda de détruire la chair.
Et son bras rencontra de la chair. Celle-ci se vaporisa et distribua un nuage de perle rouges. Scar écarquilla ses yeux de surprise, il s’agissait du soldat. En se retournant, il vît clairement Kimblee et une autre personne face à face. Ne pouvant leur échappés à cette distance, Scar plongea sa main dans l’eau sale des égouts et demanda à son bras de la vaporiser à son tour.

Un nuage d’eau bouillante envahit immédiatement l’air autour de Scar et de ses adversaires. Se dernier se protégea de la vapeur bouillante avec sa cape et mit ses lunettes devant ses yeux.
Il devait absolument profiter de son avantage. Ni Kimblee ni l’étranger ne pouvait voir là dessous. S’il restaient, ils allaient s’ébouillanter et surement mourir sous le coup de l’Ishbal furieux. Ils pouvaient également battre en retraite et Scar allait s’enfuir à toutes jambes.

Tandis que l'Avarice s'enfonçait de plus en plus dans les couloirs sombres des sous-sols de Central pour rechercher l'homme à la cicatrice, il jeta un regard en arrière, n'ayant aucun mal à entendre non loin de lui la venue des autres poursuivants. Ayant par le biais du Xénois, ressentit des auras assez proches il se retourna et vit, accompagné de deux soldats de Central, un homme élégamment vêtu de blanc qui semblait commander la marche. Un bien drôle d'accoutrement pour un lieu aussi sale et vétuste que ces égouts, il devait forcément s'agir d'un alchimiste d'état, ces individus à la botte de Papounet aimaient l'extravagance.

A peine eut-il le temps de finir sa réflexion, qu'une explosion retentit et un épais nuage de fumée se forma immédiatement, produisant ainsi une cécité et une toux désagréable. Que cherchaient-ils donc à faire avec ce subterfuge ? La réponse ne se fit pas attendre, il sentit que le groupe de personnes passa rapidement à ses côtés profitant de l'effet de surprise pour lui passer devant, mais c'était sans compter les talents de détection du prince de Xing. Ainsi, Greed ne se priva pas alors d'attraper l'épaule de l'un d'entre eux, avant de le tirer violemment vers l'arrière, un peu plus loin du nuage de fumée, pour le plaquer lourdement contre le mur des égouts. Il analysa ensuite sa prise, déçu de voir qu'il avait pêché un soldat, totalement banal selon lui.

"Pfff, mauvaise pioche, j'avais une chance sur trois bordel." grogna-t-il, avant de carboniser son bras droit, et de décrocher un violent coup de poing dans la mâchoire de l'individu qui eut a peine le temps de pointer son arme, et s'évanouit alors aussitôt, dans un bruit sourd de craquement d'os, compressés par le carbone. Laissant le soldat s'écrouler, il releva les yeux avant de voir un nouvel arrivant, qui marchait d'un air nonchalant, mais menaçant, puisqu'il dégaina des armes le sourire aux lèvres, pour les pointer vers la Cupidité. Pas de toutes, c'était bel et bien l'aura de l'homonculus qu'il avait pressenti tout à l'heure, il était donc venu l'éliminer probablement, mais que pensait-il faire avec des armes ? N'avait-il donc pas une capacité qui les rendrait inutiles ?

"Dis donc, je t'ai jamais vu toi, t'es nouveau ? Le Vieux t'as créé rien que pour me casser les pieds ? Tu peux baisser tes joujoux, t'es censé savoir aussi bien que moi que ce genre de gadget ne sert à rien pour des êtres comme nous." c'est à ses mots qu'il ne se priva pas de recouvrir son second bras d'une épaisse couche de carbone, pour ensuite s'amuser à ciseler de ses doigts acérés le mur à sa gauche, comme on couperait du beurre, tout en se rapprochant de son agresseur.

"Bref, je te préviens, je suis pas d'humeur, si c'est Papounet qui t'envoies pour moi, je te ferais pas de cadeaux." dit-il finalement, tout en dessinant un large sourire carnassier, les yeux emplies d'une avidité vorace et sans fin, car la victoire, notamment sur un de ses "frères", faisait aussi partie des choses que l'on peut acquérir.

Quiet continuait de suivre l'individu qu'elle avait repéré, dans l'espoir de comprendre d'où venait cette odeur particulière. L'homme en question venait de frapper violemment une des personnes qui portaient toutes les mêmes vêtements. Se demandant pourquoi, la jeune chimère se dit qu'elle lui demandera dès que possible.

Soudain, elle sentit une autre odeur. L'autre homme à l'odeur étrange arriva. Quiet resta cachée, écoutant la conversation sans rien comprendre. Ils parlaient de "pioche", de "joujou", de "gadgets", de "papounet" et de "cadeaux". Les yeux de la petite fille s'illuminèrent quand elle entendit "êtres comme nous". Car elle comprit que cela signifiait qu'il y en avait d'autre.

Finalement, n'y tenant plus, N'écoutant que sa curiosité (et ne connaissant pas le principe d'instinct de survie), Quiet vérifia que sa capuche était bien mise, sortit de sa cachette et se plaça pile entre les deux hommes. Puis elle se tourna vers celui qu'elle suivait depuis le matin.

"Monsieur, pourquoi vous parlez de pioche ? Et c'est quoi un joujou ? Et un gadget ? Et c'est qui papounet ? Et pourquoi tu lui fera pas de cadeau ? Et c'est quoi des êtres comme vous ? Et pourquoi vous avez tous les deux une odeur bizaaaaaaaaaaaaarre ?"

Elle posa toutes ces questions avec un débit incroyablement rapide, ne laissant même pas à l'homme le temps d'ouvrir le bouche, puis le regarda fixement en attendant des réponses.

"Euh?"

"Humph..."

"hum... encore des soucis... s'il vous plait? s'il vous plait?"

"Pourriez vous, si cela était possible, allez vous amuser ailleurs? cela perturbe les particules quan..."

"ESCLAVE! RALLUME LA MACHINE ET QUE CA SAUTE!"

Hrp: en gros, elle a suivit le groupe principal, a pas compris que le bâtiment était cassé, et son assistant avec.

"Déjà...", murmura pour lui-même l'alchimiste en avisant la large tâche rouge qui constellait son costume. "Quel manque de respect, vraiment. En plus, ce n'est même pas mon œuvre, pour une fois...", soupira-t-il avec un sourire de prédateur.

Un frisson parcourut sa colonne vertébrale: les choses sérieuses allaient enfin commencer. Le sang poisseux coulait sur son long manteau qu'il enleva, afin d'être plus libre de ses mouvements. Mais soudainement, l'Ishbal jugea bon de faire s'évaporer une vapeur brûlante et nauséabonde, à partir de l'eau des égouts. Parfaitement concentré, ses sens tous focalisés sur Scar, son reflex partit vif comme l'éclair, et sa main se posa contre le sol. Une explosion le fit trembler, et le souffle occasionné par la déflagration envoya la vapeur d'eau contre les murs, lui dégageant un chemin raisonnable pour parvenir à Scar qui avait commencé à battre en retraite.

Prenant son temps et parfaitement sûr de lui, l'écarlate s'étira comme un chat, faisant craquer ses vertèbres, avant d'ouvrir les yeux pour chercher Scar parmi les décombres que sont explosion avait amassés. Il constata par la même occasion qu'il avait fissuré les murs alentours, ce qui pourrait se révéler potentiellement gênant pour la suite.

Il va falloir que je limite les dégâts...ce serait décevant de se contenter de l'ensevelir...

Kimblee le voulait mort, de sa main, sous ses yeux. Cette explosion écarlate il voulait la voir proche de lui, directement causée par ses tatouages et non un vulgaire effondrement du plafond des égouts. Il fallait quelque chose de raffiné, d'artistique, de parfait. Quelque chose digne de ce combat si long contre cet adversaire. Quelque chose qui les mettrait face à face une fois pour toute, l'un gagnant, l'autre perdant.

L'écarlate se traça un chemin sinueux entre les tas de pierres, habitude qu'il avait prise pendant la guerre et à laquelle il était très rapide. Il ne pouvait se permettre de perdre du temps par sa propre faute, tout de même.
Sentant une goutte de sang poisseux lui coulant sur le front, il l'essuya d'un revers de la main. Décidément, ses subordonnés ne servaient à rien, si ce n'est le tâcher encore plus qu'à l'accoutumée. Ce qui était en soi un sacré record.

Un sifflement s'éleva dans l'air. Il n'était pas rare qu'il siffle lorsque la situation était plaisante. Et c'était le cas ici.
Le mélodie sombre et doucereuse, lente et menaçante, tranchant l'air avec folie, s'éleva au milieu du silence de mort qui ne demandait qu'à être comblé. Au bout de quelques secondes seulement, l'air cessa:
Kimblee avait repéré Scar.

Encore loin de désirer en finir immédiatement, il prit son temps pour mettre la pierre qu'il avait dans l'estomac, entre ses dents, puis dans sa main, et enfin dans sa poche. En effet, l'alchimiste se souvenait clairement de la blessure qu'il avait eu à l'abdomen lors de sa première rencontre avec Scar dans le nord, par conséquent, il ne souhaitait pas risquer de perdre la pierre de cette manière.

Les dents dévoilées à la manière d'un loup affamé, un sourire se peignit sur son visage. Il n'y avait plus personne autour pour les gêner, cette fois-ci.

Sa voix extatique s'éleva dans l'air en un simple mot:

"Commençons."

J'etais en face de cet homme. Le temps semblait s'etre figé en un instant eternel ou nous nous faisions face, et ou j'allais certainement lacher ces démons qui hantent mon ame. La haine, la frustration, la colère, le depit, la violence, toutes ces emotions engrangées puis refoulées au cours des derniers mois menacaient de vouloir prendre possession de mon être, de causer le mal, la souffrance, la douleur et la mort. Cet homme semblait tomber a point pour exprimer mes pulsations les plus violentes, mais il semblait juste, car même si en apparence il n'etait pas différent de n'importe qui, je pressentais et voyant son air detendu face au canon de mon arme, que la proie dans cette histoire n'était pas forcement cet homme.

Puis l'instant se brise, les secondes s'egrennent de nouveau reprenant leur rythme lent et regulier. Le xinois echaine avec une sorte de remarque sarcastique dont je n'arrive pas vraiment a saisir le sens, sur le coup. Mon bras se baisse de lui meme en le voyant metamorphoser sa main ou un truc dans le genre... Okay. Bon on va dire que je n'ai aucune chance de le battre et que s'il desire me tuer mes chances de survies sont minimes. Meme si ca a l'air de la faire beaucoup marrer de griffer un mur, ce qui est en soi pas un comportement tres normal, d'ailleurs je ne vois pas ce qu'il y a de drole, il est sans doute assez intelligent, enfin surtout ce n'est pas mon genre de sous estimer une menace inconnue comme celle ci. Il evoque un "papounet". j'imagine que c'est le "Father" dont j'ai entendu parler, parce que comme Solf traite a vec des homoculus, j'apprend beaucoup de choses qui m'interessent pas. Mais bon, hormis le fait que celui qui me fait face et un homonculus et que d'apres ce que j'ai compris il crois que j'en suis un moi aussi, ce qui est parfaitement stupide, bah j ai un peu rien retenu de ce qu'il a dit d'autre en fait, d'autant qu'en j en ai entre rien a foutre et rien a foutre.

Je recule un peu parce comme il avance vers moi et qu'il a un air de psychopathe, bah j prefere pas etre trop pres, au cas ou.

- Bon ecoute... J comprend rien a ton baratin la tout ca les Homonculus, ou Father, je m'en tape un peu tu vois, j connais parce qu 'on m'en a un peu parle mais c'est tout. J'ai été envoyé par personne, j'accompagnait juste quelqu'un qui voulait faire quelque chose.

Je reflechit a ce que je viens de dire. Oui c'est absolument pas precis, mais il se debrouilleras avec ca.

- Donc maintenant si tu veux me tuer, fait le mais vite et evite de me torturer, parce que ca fait mal, et que j'aime pas avoir mal. Sinon j crois que j vais me casser, parce que du coup j'ai plus rien a faire ici.

J'ai vraiment une vie de merde serieux. Deja que je me tape le ptit rigolo en blanc quasiment 14h/24, parce que oui, faut bien dormir, et qu'en plus maintenant j peux pas tuer les mecs que je croise juste pour me defouler. Si il me tue finalment c'est presque pas plus mal en fait. Parce que aussi a la Red corp, la societe tombe en faillite, a cause de la crise, la mort de la patronne ou jenesaisquoi, et que donc j risque de me faire licencier, finalement, mourir c'est une bonne idée. Ah j'oubliais presque ce putain de reve trop bizarre, qui avait l'air super reel. D'ailleurs si il etait réel j m en serai apercu avec le temps hein, j'avoue avoir des pulsions meurtrieres mais pas au point de ressembler a un chien enragé.

Et puis tout a coup une sorte de fille arriva, et moi qui croyais que ca pouvais pas etre pire, et bien j'etais servi. si il y a un dieu quelque part il doit bien se marrer en me voyant. C'est la qu'elle commence a poser plein de question, auxquelles je ne daigne pas reflechir, ou m'emerder a repondre, j ai jamais blairé les mioches, c'est sales gosses qui sont la que pour foutre le bordel. Puis la elle dit qu'on a tout les deux une odeur bizarre. Oh putain mais ils vont pas recommencer ?! J'suis pas un foutu homonculus, okay ? Enfin si je leur dit pas, ils continueront a le croire sans doute... Mais qu'es ce qui peut laisser croire ca ? Et c'est quoi ce delire sur l'odeur ? Je me racle la gorge, histoire d'avoir une voix un peu nette pour repondre :

- Heu non... Moi je suis pas comme lui hein, moi j suis un mec normal, pas une espece de monstre qui ressemble a un humain okay ? non parce que faut qu'on soit clair sur ce point, parce que sinon, si vous dites des trucs comme ca aux gens ca va m'attirer des emmeerdes, et des emmerdes j'en ai deja un paquet...

Scar ne pouvait plus reculer.

Son plan était contré. Sans effort, Kimblee avait brisé son élan et l’Ishbal ce trouva en difficulté. Pourtant, tout semblait bien parti : il avait gêné ses poursuivants par divers subterfuges et était miraculeusement seul avec l’Ecarlate. Ishbala, son Dieu, lui donnait une chance de terminer une grosse partie de sa vengeance en tuant l’Homme qui massacra le plus l’Ishbals.

Il formula une prière rapide à son Dieu en se souvenant de la gloire passée de son peuple et du traumatisme qu’il a subit.

Revenant à lui, Scar se rua violemment sur l’alchimiste. Il n’y avait plus d’esquive ni de moyens de le détourner. Pas de plan de secours ni d’aide possible. Scar était seul face à un terrible ennemi, un alchimiste qui hantait et hante encore ses cauchemars. Lui qui tua son frère et qui le défigura, lui-même qui lui avait, sans le vouloir, donné à l’Ishbal ce terrible pouvoir. La rage et le désespoir de Scar lui donna des ailes.

Il suffit à Scar d’un bond pour atteindre Kimblee. Il n’avait qu’une seconde pour réagir, tout comme lui avait eu une seconde pour ce lancer. Un plein vol, il ne pouvait plus s’arrêter. Son bras tendu vers l’avant, des éclairs rouges le parcourraient et une lueur folle se dessina. Son l’objectif était tout établit : détruire sa chair.

-” Tu va payer Kimblee ! Par Ishbala ! Tu va endurer toute la douleur de mon peuple ! Justice !“ cria progressivement Scar, l’écho se répercuta dans tous les égouts.

Qu’Ishbala lui vienne en aide, Scar devait réussir.

Alors qu'il s'apprêtait à attaquer de front, enlevant son bras du mur adjacent, il s'arrêta en un instant, et ne se priva pas de laisser paraître un visage à la fois étonné , et complètement désappointé. Greed semblait ainsi complètement figé, comme dans un autre monde, le regard abasourdi, fixé sur les deux individus qui se tenaient à présent devant lui. Il devait sans doute faire un rêve, mais un rêve vraiment ridicule. Non, ce qui était sûr, c'est qu'il fallait absolument faire le point. Reprenons... une jeune fille étrange et encapuchonnée sortie de nulle part, venait d'apparaître devant lui comme si de rien n'était, et débita un nombre effroyable de questions idiotes et sans aucun sens. Comment était-elle parvenue là, à réussir à les suivre dans ce dédale inhabité et désert, pour interrompre l'élan de l'Avarice. D'ailleurs, elle semblait étrangement véloce et furtive, pour être arrivée jusqu'ici et passer inaperçue au ressenti des auras du Xénois. Et un peu plus loin, le bouquet, un Homonculus qui n'avait pas l'air d'en savoir long sur sa propre nature, et qui ne semblait même pas connaître l'existence de Père et des autres Homonculi, voire peut-être même de la Pierre Philosophale et de tout ce qui s'y rapporte. Bref, un Homonculus qui se prend gentiment pour un humain, que c'est cocasse...

A cela Greed expira longuement, tout en désactivant le bouclier ultime sur ses avant-bras, pour ensuite se frotter la tête, afin d'espérer que cela l'aide dans sa réflexion. En fait qu'avait il à gagner dans tout cela... Absolument rien. Cet individu n'était pas une menace si il ne travaillait pas pour Père, et il n'avait pas l'air de vouloir en découdre. Deux raisons simples pour le laisser tranquille. Mais c'était à se demander ce qu'il faisait ici, mais qu'importe, il pouvait toutefois lui annoncer la "bonne" nouvelle.

La Cupidité se décida donc à parler, mêlant un ton sarcastique et grave toutefois.
"Mmm, c'est pas dans mes habitudes de jouer le mec révélateur, mais t'as jamais senti quoi que ce soit d'étrange ? Une passion dévorante, un sentiment profondément incrusté dans ton âme, impossible à assouvir ? Je sais pas moi, désolé de te le dire mon vieux, mais si t'es pas au courant, t'es aussi "monstrueux" que moi. Tu n'as jamais été malade, tu n'as jamais gardé une blessure ? Non, et si tu ne me crois pas je t'arrache un bras, et tu verras qu'il repoussera. Et puis, cherche un peu, t'es tatoué quelque part mon gars. Médite là dessus parce que je n'ai rien à gagner à me friter avec toi si tu ne sers pas le Vieux." dit-il finalement en remettant les mains dans ses poches.

Puis il inclina la tête vers la jeune fille, qui attendait là, silencieusement depuis le début, le regard fixé vers lui qu'il lui réponde à son essaim d'interrogations. Il s’accroupit alors progressivement pour se mettre à sa hauteur et reprit à son encontre, d'une voix amicale.
"Euh... petite... je sais pas ce que tu fais là, mais si tu veux que je te réponde à toutes tes questions, va falloir être patiente... Parce que là, tu me donnes la migr..."
Greed s'arrêta net dans son discours, alerté à la fois par le Xénois ayant constaté la nature de son aura, mais également après avoir vu de plus près ce qu'elle cachait sous cette capuche. Il reprit donc avec un grand sourire, comme heureux d'entendre une bonne nouvelle, et comprenant pourquoi elle avait réussi à les suivre.
"Ahhh je vois, mais t'es une chimère ma parole, ça explique des choses... j'ai finalement un peu de chance... Attends, j'espère que je te fais pas une révélation non plus hein... Bordel, il t'ont fait subir ça alors que t'es si jeune, les enfoirés..." dit-il avec un air déconcerté, puis il se releva.

Finalement, il entendit résonner comme un cri de rage provenant des tréfonds des égouts. "Ishvala... Justice" deux mots qu'il pu très facilement reconnaître, et qui en disaient long sur le locuteur qui venait de hurler. Le balafré ne devait donc plus être trop loin, mais l'écho le rendait toutefois impossible à localiser. Il se retourna alors, prêt à entamer sa course poursuite à nouveau, tout en commentant
"Bon après ma bonne action de la journée pour les révélations, j'vais aller chercher cet Ishval. Si tu sais pas quoi faire le chat, t'as qu'à m'accompagner, tu m'as l'air d'avoir de bonnes oreilles et... un bon odorat." annonça-t-il en souriant, repensant à sa questions sur les "odeurs bizarres" qui avait ainsi tout son sens... Si elle pouvait sentir ce genre de chose, cette jeune fille était une perle.

La petite fille prit le temps d'écouter ce que lui disait le type à l'odeur étrange, maintenant à son niveau. Il avait l'air gentil et il souriait. Et surtout, par-dessus tout, il allait répondre à ses questions plus tard. La chimère ravala la plupart de ses questions et sursauta quand elle entendit un grand cri. L'homme s'était levé et commença à partir. Ne voulant pas renoncer à sa seule source d'information, Quiet décida de le suivre. Quand elle voulait savoir quelque chose, elle n'abandonnait pas, peu importe les dangers, d'autant plus que la plupart du temps, elle ne se rendait pas compte des risques qu'elle courrait. Et puis, ce n'était pas tous les jours qu'elle croisait quelqu'un de gentil avec elle. Elle se dit donc qu'elle continuerait probablement à le suivre même après qu'il lui aie appris ce qu'elle voulait savoir. En plus, il pouvait se rendre dans les bâtiments où il y avait à manger sans se faire renvoyer.

Elle marchait donc à la suite de l'individu, humant l'air à la recherche d'autres odeurs bizarres et tendit l'oreille en entendant des bruits d'explosions. Apparemment, il se passait beaucoup de choses aujourd'hui. Ce qui piquait d'autant plus sa curiosité. Elle accéléra légèrement le pas, se demandant ce qu'il pouvait y avoir à découvrir. Elle se souvint d'ailleurs que l'homme qui l’accompagnait avait parlé d'Ishval et de chimère. Même si ce n'étaient pas les seuls mots qu'elle n'avait pas compris, ceux-là lui avaient parus plus importants que les autres. Finalement, elle ne tint plus. Voulant poser des questions, elle s'aperçu que l'homme l'avait distancée et n'était plus à portée de voix. Ainsi, elle se mit à courir, le rattrapa, sauta sur son dos, s'agrippa à son cou et lui dit dans l'oreille :

"Monsieur, c'est quoi une chimère ? Et un Nishvaaaaaaaaal ?"

(Désolée pour le retard, mais j'avais de circonstances atténuantes, j'ai dû enchaîner concours et bac blanc ^^")

"Ho? Ha tiens, Commandant, quelle idée de venir se promener dans le coin. "

"Dites, c’est quoi ça encore?"

"VOus avez détruit ma machine à particules quantiques espèce d'australopithèque mal luné! savez vous qu'il s'agit de mois de recherches ? "

"Attends dis voir, il parle notre langue? "

"Toi il en a tout casser ma machine à Groboum! DEHORS LES ROMANOS! "

Kimblee se décala sur la droite pour esquiver le coup, mais sourcilla lorsqu’il fut touché non pas par la transmutation, mais par l’éclair qu’il en résultait. Ce n’était pas grand-chose, juste une trace rougeoyante peu profonde qui lui barrait le flan gauche. Mais être touché à cet endroit précisément lui rappelait leur précédente confrontation dans le train, qui s’était soldée par un échec de sa mission tout comme un échec de Scar à réussir à le tuer. En sommes, cela lui avait laissé un goût amer, agacé d’avouer qu’un Ishbal lui avait échappé par trois fois.

Il se redressa et fit volte-face rapidement, afin de faire face à Scar qui s’était retrouvé dans son dos après avoir attaqué. Soudain, il y eut un éclat sadique dans ses yeux froids, et la pierre philosophale, celle qu’on lui avait confiée à Ishbal, apparut entre ses canines. Il la prit entre l’index et le pouce, puis sa voix où le plaisir malsain était difficilement contenu tinta comme de l’eau de roche au milieu du magnifique silence morbide qui s’était installé, tout éloignés qu’ils étaient des autres confrontations qui avaient lieu dans ce même égout.

"Sans vouloir brusquer les choses, je pense que cet artefact est de mise face à toi…Sais-tu combien de vies ishbales sont parts de cette pierre ? Quel dommage que tu ne puisse entendre chacun de leurs râles de souffrance, tout comme ce jour-là, avec ton frère..."

Un large sourire d’une ironie cruelle apparut sur son visage. Alors qu’il se préparait à user du précieux minéral, il fut arrêté par l’arrivée impromptue de…
De son Lieutenant.

Elle se plaça à ses côtés tandis que son regard acier tombait, avec une certaine perplexité, sur la fiole qu’elle tenait entre une pince. Perplexité traduite par un léger haussement de sourcil. Sourcils qui se froncèrent lorsqu’elle nota l’originalité de se "promener" dans un tel endroit. Et ce n’est pas à mon avantage, pensa-t-il, sachant pertinemment que le fait de se retrouver en souterrain ne lui permettait pas d’utiliser pleinement ses capacités.

Entre-temps, la jeune femme avait reporté son attention sur Scar, tandis que l’écarlate songeait que Lya avait le chic pour tourner involontairement une situation tendue et sérieuse en ridicule. Et bien qu’il n’aime habituellement pas qu’on le dérange, il sourit étrangement.
Il lui expliqua –brièvement, puisqu’il n’était même pas certain qu’elle attende réellement une réponse– qui était Scar.

Par la suite, la jeune scientifique commença à s’énerver très sérieusement contre l’Ishbal, tandis qu’au même titre que Kimblee, il ne semblait pas trop savoir quoi faire. En réalité, le Commandant attendait juste qu’elle ait fini pour reprendre là où ils en étaient.
"Qu’elle ait fini", hm ?…Je reviendrai un autre jour pour ça, songea-t-il en la voyant balancer sur Scar sa fiole, dont le contenu semblait extrêmement corrosif au vue d’une goutte projetée contre le mur, qui créa un trou là où elle était tombée. Dés lors, Solf en oublia le fait qu’elle semblait alterner étrangement le vouvoiement et le tutoiement envers lui. Enfin s’il commençait à relever ce genre de chose concernant son Lieutenant, il n’en avait pas fini.

Un éclat intéressé brilla au fond de ses pupilles, à la pensée qu’il était le bon moment pour enchaîner sur une nouvelle attaque. Légèrement derrière Lya, n’ayant pas bougé depuis le début de l’échange, il eut un sourire venimeux avant de se pencher pour lui murmurer à l’oreille, une voix trahissant son désir d’en finir.

"Si vous désirez juger maintenant de mes capacités, je pense qu’il s’agit du bon moment…je vous laisse admirer le spectacle, Lieutenant…"

Il semblait d’ores et déjà ravi de pouvoir montrer son alchimie à Lya, pour la toute première fois. La pierre s’illumina, de cet éclat rouge sanguinolent, se reflétant dans les yeux perçants aux teintes aussi glaciales que deux icebergs. Le sol sous les pieds de Scar implosa avec une force impressionnante, faisant trembler chaque parcelle de mur et de plafond, menaçant de s’écrouler d’un coup sec.

Une vie de certitude s'effondre se cassant la gueule magistralement. C'est en revoyant les souvenirs défiler devant mes yeux que je me demande si je suis bourré ou si je fait un rêve pas drôle. Peut-être un peu des deux. Mais je ne me rappelle pas avoir bu. L'autre bizarre désactive son bras tout aussi bizarre mais déjà ce qu'il dit, la situation ne m’intéresse plus, je suis las de ce bruit sourd, j'ai besoin de sortir pour décompresser de frapper quelqu'un, voire même le torturer, mais entendre des cris, du son ne me plait plus et je me mue une fois de plus dans mes pensées, me remémorant les paroles que l'on m'a adressées à peine quelques instants plus tôt, celles qui me désignaient en tant qu'homonculus. Il n'avait pas tort. Peut-être suis je vraiment ce genre de créature inhumaine. Aller chercher l'Ishbal ne m’intéresse plus. Trop de bruit, trop de monde, et Solf en profiterait pour se foutre de ma gueule. Encore.

Mes pas me guident hors des égouts, dehors. La pluie n'a pas attendu que nous sortions pour commencer à battre violemment les pavés, et ça tombe bien. Je n'aime pas le soleil. Demain sans doute j'annoncerais ce que j'ai pu apprendre a Solf. J’espère qu'il rentrera vivant quand même, pas que sa vie m'importe particulièrement, mais sinon qui fera la cuisine ? Surement pas moi. J serai obligé d'aller au restau, mais j 'ai pas envie d’aller au restau, y'a trop de gens là-bas. Au fait c'est censé faire quoi un homonculus ? Car okay j me régénère vite, ça j'ai vu, mais j suis pas censé avoir une mission, des pouvoirs, tout ça ?

Nan en fait je m'en fous. J préférerais ne rien savoir et redevenir un humain si possible...

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[Rp ouvert] Retour fracassant de Scar à Central.

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