Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]

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 Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]

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MessageSujet: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeVen 9 Avr - 17:16

La température semblait elle aussi en avoir après la jeune fille qui en avait pourtant déjà assez sur les épaules. Décidemment rien n’allait comme il se le devait aujourd’hui. À peine était-elle sortie des égouts, dans lesquels elle était maintenant certaine d’avoir infectée sa plaie au bras gauche avec toute celle saleté qui y parcouraient chaque paroi, qu’à l’extérieur où elle se trouvait présentement se formaient au-dessus des deux Xénois d’énormes nuages noirs. Il ne manquait que cela!!! Au moins, ce n’était pas elle qui devait marcher, bien qu’il n’y avait que peu de réconfort dans de telles pensées après tout ce qu’elle venait de subir, surtout que d’une façon ou d’une autre, c’était son grand-père qui était encombrer de ce nouveau fardeau qu’elle était devenue. Dans le coin d’une ruelle, entre deux immenses poubelles devant appartenir aux résidents du coin, le grand-père y déposa sa petite-fille doucement, l’accotant contre le mur. Celle-ci avait le regard nu d’expression, si se n’était que de la douleur qui l’envahissait, la forçant de plus en plus à sombrer vers un évanouissement certain. Who la regarda un instant; même si la colère et la rage l’envahissait encore, il lui faudrait trouver un médecin pour la soigner et au plus vite! Dans la situation actuelle ou la blessée ne pouvait marchée, et que la trimballer ainsi avec lui ne ferait que l’épuisée davantage sans parler qu’elle ne ferait que plus se vider de son sang, celui-ci décida donc de la mettre à l’abri de la pluie tendis qu’il chercherait un médecin fiable dans les environs avant de revenir la chercher. Nul besoin de lui expliquer, la garde du corps avait déjà compris, et celui-ci s’en alla rapidement, chaque seconde comptant désormais.

Ranfan, pour sa part, avait les idées floues, embrumées. Elle n’y voyait plus clair depuis un bon moment déjà, ne bougeant plus d’un pouce, respirant avec difficultés et n’arrivait pas à clarifier ce qui se bousculait dans sa tête. Cependant une chose était sure; pour qu’une blessure au bras entraîne autant de conséquences sur son corps pourtant bien entraîné, il n’y avait plus de doute; Plus jamais elle ne pourrait réutiliser son bras gauche. Le trancher sur le champ était presque à envisager maintenant qu’elle s’encombrait d’un membre inutile, voué un jour ou l’autre à la décomposition naturelle de toute chose morte. À quoi bon se faire des illusions? Elle ne le sentait même plus, ne pouvant encore moins le bouger, il n’était rendu qu’un vulgaire morceau de chair sanguinolent, pendant au bout de son épaule. Non, elle n’avait plus le choix! Cela la dégoûta un instant, puis elle se reprit en main. C’était cela, ou devenir encore plus un poids pour les autres que ce qu’elle l’était déjà.

Retirant lentement de sa seule main disponible sa ceinture, simple morceau de tissus blanc enroulé au niveau des hanches, ce simple geste sembla lui prendre une éternité, elle le porta finalement à sa bouche pour y mordre fortement, ne le lâchant pas. Déjà ce simple geste lui demandait beaucoup de force et de courage, malheureusement elle n’était pas au bout de ses peines. Ranfan savait très bien se qui l’attendait, à quelques détails près, mais elle n’était pas tout à fait sûre d’y arriver. Elle sortir un Kunaï de sa poche, l’un des derniers qu’elle avait encore. C’était le moment de vérité. Elle devait y arriver, elle devait tenir le coup. Certes la fièvre avait monté en flèche depuis les dernières minutes, mais peu lui importait maintenant.
Certes la peur lui tenaillait le ventre, lui en donnant même des maux de coeurs. Et dit comme cela, ce n’est absolument pas représentatif de tout se que l’on peut ressentir dans ces moments-là. Il n’y a pas de mots. Elle aurait pu être à deux doigts de la mort qu’elle n’aurait même pas réagie maintenant, elle se sentait à l’intérieur comme une coquille vide, et pourtant elle s’accrochait encore à la vie, tant que persistait l’espoir que son prince soit toujours de ce monde. Fondamentalement, dans l’esprit des hommes, il y a toujours des blocages à s’auto arracher des membres, un quelque chose qui empêche le corps de commettre le geste qui lui priverait d’un quelque chose qui y est depuis si longtemps. Cependant, à ce moment-ci, la question ne se posait plus.

Le métal rencontra la chair, arrachant un cri de douleur à la servante du clan Yao, celui-ci étouffé à l’aide du morceau de tissus. C’était bien beau se couper le bras, mais se le trancher d’un coup sec n’était pas aussi facile que ce qu’elle pensais. Sur un adversaire, la tache aurait sûrement été bien plus simple…

Au final, elle se releva, chancelante, son bras désormais perdu à jamais laissé derrière elle. Depuis combien de temps était-elle là, baignant dans son sang? Elle avait perdu connaissance, elle n’en doutait pas, mais pour combien de temps? À voir le sang qu’elle avait perdue, pas plus de quelques minutes, au moins. Ranfan ne savait plus, elle n’avait pas les idées claires, tout ce qu’elle voulait, c’était son prince. Cette idée l’obsédait, c’était d’ailleurs la seule chose clair à laquelle elle pensait désormais; Elle devait retrouver son prince! Elle prenait appuis au mur, de son seul bras valide, sa vision s’embrouillant. Elle n’avait plus son masque, ou il était, elle n’en avait aucune idée. Ses cheveux s’étaient détachés lors de l’impact, sûrement, et étaient eux aussi emplis de sang. Elle faisait pitié à voir, elle en était sure, surtout qu’elle n’avait rien pour essayer de stopper l’hémorragie. Mais elle n’avait pas rêvée, elle avait bien vue quelque chose se rapprocher d’elle. Et malheureusement, cela ne semblait pas du tout être son papy…


(Ça te va Aya? Sinon, je peux éditer ^^" =P)
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeSam 10 Avr - 12:58

Les rues étaient pratiquement désertes aujourd'hui. C'était peut-être mieux ainsi. Je n'avais pas envie de me battre pour me frayer un chemin dans la foule. Le temps se rafraichissait, et je marchais de plus en plus rapidement pour regagner mon appartement. J'avais revêtu une veste légère avant de sortir, mais elle ne me protégeait pas de la morsure du froid. Je passais par les petites rues, ce qui était beaucoup plus rapide pour retourner à mon domicile. Je ne comptais plus les minutes et les heures que j'avais passer à l'extérieur. Je pensais à trop de chose à la fois. J'en devenais folle, je ne savais plus ou donner de la tête. Trop de choses se passait avec moi en ce moment. Trop de choses qui me rendait la vie impossible. Toute ces choses venaient de moi, de ma tête, peut-être même de mon coeur.Il fallait que je cesse de penser, mais que pouvais-je faire d'autre ? Je n'avais pas envie de faire quoi que ce soit.

Je soupirais en empruntant une énième ruelle. Je n'étais plus très loin de chez moi. Et que ferais-je une fois dans mon logement ? Je penserais encore. peut-être pourrais-je me faire couler un bain chaud ? Mais encore une fois je me retrouverais seule dans l'eau avec mes pensées. Je devais me changer les idées. J'allais passer à la librairie me prendre un livre. De préférence, un gros livre qui me tiendrais occupée pendant un très long moment. J'allais donc rebrousser chemin, la librairie se trouvant de l'autre côté, mais quelque chose attira mon attention. Il y avait des traces rouges qui parsemait le sol. Je reconnaissais parfaitement cette couleur sombre et cette texture unique. Je m'accroupis et regardait plus attentivement les tâches. Elle était fraiches, donc quelqu'un devait être blessé et avait passer par ici il n'y a pas très longtemps.... a moins qu'il soit déjà mort.

Je me redressais et suivit les traces de sang. Je remarquais une marre qui s'étendait plus loin et n'hésita pas à aller voir ce qui se cachait derrière des poubelles. Je marchais rapidement, courant presque. Je figeais un court instant en voyant ce que je venais de découvrir. La garde du corps du prince Lin Yao, Ranfan, couverte de sang et tenant à peine sur ses jambes. Il lui manquait un membre, son bras reposant, inerte, sur le sol glacé. La jeune fille était dans un sale état. Rapidement, j'allais l'aider. Elle avait beau m'énerver, elle était tout de même l'amie du prince. Elle ne méritait pas de mourir ainsi, elle qui s'inquiétait constamment pour son prince et qui ne voulait que sa réussite, sa sécurité. Je retirais ma veste pour la mettre sur les épaules de la jeune fille qui ne s'attendait visiblement pas à me croiser. Il fallait stopper l'hémorragie causée par la perte de son bras. Je devais l'amener au plus vite à mon appartement, là où je pourrais la soigner. Je posais le dos de ma main sur son front brûlant. Il fallait faire tomber la fièvre au plus vite. J'avais peur qu'elle ne meurt dans mes bras, avant que j'aille pu faire quoi que ce soit pour elle. Je ne devais pas perdre de temps. Je plongeais mon regard dans celui de la jeune fille à moitié consciente.


-Tiens bon Ranfan... je vais t'aider.

Je pris la jeune fille dans mes bras, et la soulevait de terre. Pendant que je courrais vers mon domicile sans me soucier de qui me voyait passer dans la rue, je repensais à Lin. Où était-il ? Et s'il était dans le même état qu'elle ? Ou bien pire... ? Et le vieux, pourquoi n'était-il pas avec sa petite fille ? Que c'était-il passer ? Trop de question, peu de réponse, j'avais la tête qui tournait. Les quelques minutes que me prit le trajet furent sûrement parmi les plus longues de ma vie. J'ouvris d'un coup de pied la porte de l'immeuble et arrivait devant mon appartement, situer au dernier étage, après avoir monté les escaliers à la course. Là aussi je défonçait la porte. Pas le temps de sortir mes clés et de la déverrouillée. Je déposais Ranfan sur mon lit, dans ma chambre. J'allais en vitesse dans la salle de bain prendre les premiers bandages que je trouvais, faute d'avoir le temps de chercher la trousse de premier soin. Une fois de nouveau aux côtés de la jeune fille je me dépêchais de faire un sorte que l'hémorragie cesse. Je lui retirais le haut de son armure et la jetais dans un coin pour pouvoir panser ses blessures. Ensuite, la tâche était de m'assurer que la jeune fille était toujours vivante. Je pris son pouls. Pour l'instant, ça allait. Je devais maintenant faire tomber sa fièvre. J'allais chercher un linge que je mouillais et que j'appliquais ensuite sur le front de la jeune fille. Il y avait même du sang des ses longs cheveux noirs. Pour l'instant, elle allait rester ainsi. J'allais attendre que la fièvre baisse et que son état soit stable avant de partir à la recherche de Lin. J'avais réussis à stopper l'hémorragie. Dans quelques heures je changerais ses bandages. J'allais chercher une couverture dans un placard et la déplia pour en couvrir le corps de la jeune fille. Il ne fallait tout de même pas qu'elle attrapa froid avec cette fenêtre ouverte...

Quelle fenêtre ouverte ?! Je me retournais et je constatais qu'en effet la fenêtre était ouverte et que le vent s'engouffrait dans la pièce. Je la refermais rapidement. Quelqu'un était entrer. J'en étais persuadée. Lorsque je me retournais j'aperçus le vieux Who qui observait sa petite-fille. Ce devait être dur pour lui. Il avait dû retracer notre trace assez facilement.


-Où est Lin ? demandais-je.

Il ne me répondit pas. Je m'approchais de lui. Je n'aimais pas le fait que ma question reste sans réponse, mais dans un tel moment je pouvait comprendre qu'il ne veuille dire quoi que ce soit.

-Es tu blessé ? demandais-je par la suite.

Il me fit signe que non. Je posais mon regard sur la jeune fille. Elle remuait légèrement. Elle devait être éveillée. La douleur devait être affreuse. Le grand-père se dirigea vers la fenêtre après un moment et l'ouvris. Non mais ! Il voulait qu'on tombe tous malade ou quoi ?!


-Veillez sur elle. Moi aller chercher Prince
, dit-il avait de sortir à la vitesse de l'éclair.

Je restais donc seule, encore une fois, avec Ranfan. Je refermais la fenêtre et m'assit au bord du lit, près de la jeune fille. Valait mieux que je reste veiller sur elle, surtout si elle se réveillait. J'espérais que le vieux revienne avec Lin et que rien de grave ne lui soit arriver. Avec tout cela, j'avais cesser de penser à mes propres problèmes. J'en était heureuse, mais j'aurais préféré continuer à être tourmentée plutôt que voir cette jeune fille souffrir. Elle ne méritait pas ça. Qu'allait-elle faire maintenant, si elle n'avait plus son bras ? Les temps à venir allaient être très éprouvant pour elle, mais aussi pour ses proches qui devaient s'inquiéter.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeSam 10 Avr - 14:27

Des pas venaient vers elle, en courant presque. Elle ne savait pas qui c’était, et pourtant elle était sure d’avoir les yeux ouvert, elle aurait donc du pu voir la personne devant elle, non? Et pourtant, son cerveau n’analysait plus rien, ne se contentant que de lui envoyer des messages de détresses, ceux-ci n’ajoutant que de la douleur à son état déjà pitoyable. Où était-elle déjà? Pourquoi était-elle ici? Ranfan se posait tant de questions, questions n’aillant somme toute aucun sens dans les circonstances présentes. Mais celle qui s’apposa le plus agressivement à son esprit dans le moment; Pourquoi la blondasse se trouvait-elle près d’elle, à essayer de l’aider? À vrai dire elle ne s’en rendit compte de sa présence que lorsque le poids du manteau sur ses épaules se fit sentir. Le poids fit vaciller la pauvre fille, mais qui ne tomba pas, s’accrochant à son bras manquait, à ce dernier morceau de chair, pour essayer de stopper la douleur, que tout ceci prenne fin. Ayame se pencha vers elle. En ce moment, peu importe ce qu’elle lui dirait, elle n’avait pas la tête à se fâcher, ou à éprouver quelconque émotion d’ailleurs.

Elle savait qu’elle lui parlait, ses lèvres bougeaient, formant ce qui aurait du être habituellement des phrases. Cependant les mots se fondaient à tout ce qui l’entouraient, soit en ce moment un décors plutôt sombre et macabre, digne d’un beau scénario d’horreur, disparaissant lentement dans l’obscurité comme s’ils n’avaient jamais existés. Peu importe, elle n’était même pas en état de comprendre, sa tête voulant hocher lentement de haut en bas, mais ne se relevant pas, le regard perdu, fixant désormais le sol. Elle n’avait plus l’énergie pour combattre la douleur, plus l’énergie pour se tenir debout sur ses jambes. En le temps de le dire, seulement, elle se fit lever de terre.

Le voyage à dos de jeune fille fut pénible, lui aussi, le dos n’étant pas la partie du corps la plus confortable qui soit. Mais elle ne put s’en plaindre, car ce n’était point le moment, et c’était tout de même sa vie qui était en jeu. Avant même d’entrer dans la maison, la jeune fille était déjà partie ailleurs, sombrant dans l’inconscience qui l’appelait depuis si longtemps déjà, qu’elle avait tant tentée de repousser au meilleur de ses capacités.

Si l’on croit que tomber inconscient est quelque chose de soulageant, comme un repos bien mériter nous soulageant du maux que l’on vit, détrompez-vous. C’est pire, bien pire que tout se que l’on peut imaginer lorsqu’en entendant ce mot, on l’associe tout de suite a sommeil. Dans le cas d’un petit choc, c’est simplement le processus de redémarrement normal du corps après être sombrer dans l’inconscience, mais dans le cas de la perte d’un membre, ce n’était pas amusant du tout. Pour commencer, il y avait la tête qui tournait, les images qui se mélangeaient entre elle, devenant subitement menaçante, et le son qui disparaissait lentement, semblant s’engouffrer progressivement dans un tunnel sans fond, sans compter que la douleur atteint à ce stade son paradoxe. Ce n’était pas que de la douleur, mais la sueur qui perlait rapidement sur tout le corps, la chaleur montant d’un cran, l’envie d’hurler mais qu’aucun son ne puisse sortir, la peur de se qui lui arrivait soudainement mais surtout l’impuissance face à la réaction de son propre corps, voulant de toutes les façons possible arrêter cette douleur. Des images commençaient enfin à danser devant elle, sans qu’elle ne sache qu’elle n’était même plus dans la réalité mais plutôt au fin fond de son esprit, des images différées par le trouble qu’elle subissait, la folie qui l’envahissait face à la douleur subie. Et puis, il y a le réveil. Dur, douloureux, impitoyable, qui t’assène tel un coup de poignard porté au cœur.

Ouvrant péniblement les yeux, elle était dans un lit, un bandage recouvrant son corps auquel on avait retiré ses vêtements qui lui couvrait auparavant la partie supérieure de son corps. Ce n’était pas bon, elle devrait voir un médecin, ou quelqu’un pour s’arranger de sa plaie. Une serviette humide reposait sur son front, Ayame un peu plus loin dans la pièce. Ce n’était pas la maison qu’elle avait vue, pourtant, c’était un simple appartement. Une nouvelle vague de douleur l’assainit et elle se tordit sur place, ravalant d’elle-même ses larmes. Que son grand-père soit venu, elle ne le savait pas. Elle avait l’impression qu’elle était évanouie depuis une éternité, que la douleur ne s’arrêterait jamais. Son corps tout entier s'aggitait par spasmes incontrolés.

- Ou… Où est le prince?

Demanda-t-elle faiblement, tendis qu’elle commençait à se rappeler ce qui venait de se passer dans les égouts. Ces souvenirs lui faisaient mal, et cela lui laisserait une marque cuisante au cœur chaque fois qu’elle y repenserait. Elle ne parla plus, serrant la couverture de son unique main. Elle aurait voulue se tourner d’un côté ou de l’autre, mais elle ne pouvait pas, elle n’essayait même pas, la douleur étant trop grande. Ramenant la couverture à son visage, elle sanglota silencieusement contre son échec mais surtout sur la disparition de son prince. Elle ne pouvait continuer sans lui, c’était impossible, et rentrer chez elle après un tel échec était inenvisageable. Les larmes étaient inarrétable, une façon de compenser pour tout se qu’elle subissait, la douleur, la rage et l’aversion contre elle-même. La jeune garde du corps s'était tant de fois empêcher de pleurer que cette fois-ci elle n'y put rien, comme un geste instinctif l'empêchant de sombrer encore plus loin qu'elle ne l'était déjà. Who allait surement chercher le prince... S'il revenait en ne l'aillant pas trouver, ou encore pire...? Qu'allait-elle faire? Non, elle ne voulait pas envisager cette possibilité, son coeur manquant un bond alors qu'elle ne faisait qu'y penser, alors si cela advenait à être vrai... Non, non, elle ne devait pas y penser!

Encore camouflé dans sa couverte, elle commença à se calmer. Elle devait reprendre possession de ses moyens, car ce n'était après tout que le début de ses soufrances.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeDim 11 Avr - 20:37

La pauvre Ranfan ne cessait de se tordre de douleur. Je ne pouvais rien faire pour atténuer ses souffrances. Je ne pouvais me risquer lui donner des médicaments qu'elle ne pourrait tolérer. Avec sa fièvre je ne prendrais pas la chance de lui donner quoi que ce soit. Je la laissais avec sa douleur et sa souffrance un court instant, le temps de passer un coup de téléphone. Cependant, avant que je mette le pied hors de la pièce, la jeune fille me posa LA question à laquelle je n'aurais voulu répondre. Dans l'état où elle était, la réponse n'allait certainement pas la réconforter et j'avais raison. Je fis un triste signe de négation de la tête, signifiant que je ne connaissait pas la réponse. Elle se contenta de ramener la couverture vers elle de sa main valide et de sangloter. Je sortis de la pièce.

Je cherchais le numéro d'un médecin que je connaissait bien, pour m'avoir soigner à quelques occasions. Les blessures par balles sont sa spécialité. Espérons qu'il sache quoi faire avec un bras tranché, mais je ne doutait point de ses capacités. Il devait en avoir vu de toute les couleurs. Il était reconnu par le monde du crime comme un excellent médecin. Il n'appartenait à aucun clan et il soignait tout le monde sans exception. On pouvait tout de même le corrompre. Je l'appelais, lui expliquant la perte de bras de Ranfan et sa fièvre qui avait quelque peu diminuée. Après, je lui offrait une grosse somme pour ses services s'il venait dans les plus bref délais. Il ne posa pas de question sur la nature de sa perte de bras, et n'en posera pas plus. Il était discret et savait tenir sa langue, ce qui l'avait énormément aider dans l'ascension de sa business. Une fois le combiner raccroché, j'allais chercher une boite de mouchoirs dans la salle de bain que j'apportais à Ranfan. Elle était dans le même état que je l'avais laisser, mais ses sanglots s'était quelques peu calmés. Je déposais la boite sur la table de chevet et m'assis au bord du lit.

Je retirais la compresse que je posais à côté de la boite de mouchoir. Les prochaines minutes, je les passait dans le silence total. Je n'osais dire quoi que ce soit. Puis, quelqu'un cogna à la porte. Sûrement le médecin. je me levais et allait ouvrir la porte. C'était bien lui. Je l'invitais à entrer et le conduit à ma chambre. Il constata par lui-même de son état. je retirais doucement la couverture que tenait Ranfan, pour découvrir le haut de son corps. Les prochaines heures n'allaient pas être de tout repos pour elle. Je me rassis à ses côtés.

Le médecin devait désinfecter la plaie. Je ne l'avais pas fais, me préoccupant plutôt de stopper l'hémorragie. Je pris la main d'un pâleur cadavérique et tremblante de la jeune fille dans la mienne. Elle allait détester ce moment. Qu'elle le voulait ou non, elle n'avait pas le choix de le vivre. Le médecin défit ses bandages et se prépara à s'occuper de la plaie, pas très belle à voir.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeDim 11 Avr - 22:11

Une bruit tout près attira l’attention de la jeune fille qui se fit silencieuse un instant. Ayame était revenu, posant quelque chose sur la table de chevet. Elle n’avait aucune envie de sortir, même pour voir se que c’était, sûrement une boite de mouchoir. Elle ne voulait pas de pitié, ce n’était pas du tout ce qu’elle méritait. Elle ne méritait pas que l’on s’occupe d’elle, elle avait échouer, lamentablement échouer. Étant au chaud et bien entourer dans les couvertures, elle avait l’impression que pour l’instant, plus rien ne pouvais l’atteindre, qu’elle pouvait échapper à ses propres sermons, à son propre dégoût face à elle-même, mais rien n’était plus faux. Et elle ne s’en aperçue lorsque la serviette fut retirer et que le silence s’installa dans la pièce. La jeune fille n’avait pas répondue, hochant lentement la tête. Qu’est-ce que cela signifiait au juste? Personne n’était partit à sa recherche? Mais qu’est-ce qu’ils attendaient!?! Son prince avait besoin de renfort!
On cogna à la porte, la faisant quelque peu sursauter sous ses couvertures. Elle ne comprenait pas se qui se passait et n’aimait pas cela. Ranfan ne comprit pas non plus pourquoi son cœur commença à se débattre, lui serrant la poitrine de toutes ses forces. Quelque chose en elle lui faisait comprendre que son supplice n’était pas fini. Elle ne voulait pas continuer à souffrir, elle voulait que ça cesse. Qu’on la tue, n’importe quoi pourvu que cela s’arrête au plus vite! Sa mort ne dérangerait plus personne, au contraire, maintenant qu’elle était devenue un tel fardeau. La jeune fille avait certes une volonté de fer, innébranlable, mais si la mission n'était plus, que lui restait-il? Non, elle ne devait pas. Si son prince était encore en vie, si il y avait encore une chance pour que la mission ne soit pas finie, elle devait la prendre. Quitte à en souffrir encore pendant bien longtemps, des années s’il le fallait. Rien n’entraverait sa volonté de le protéger, et encore moins cette blessure. Elle devait surmonter cet obstacle.

Ayame lui retira lentement la couverture qu’elle avait ramenée sur elle. Ses yeux rougis contrastant avec son teint de craie faisaient peur à voir. Elle-même ne se serait pas reconnue. La lumière lui fit tourner la tête, la douleur reprenant là où elle l’avait laisser quelques secondes tendit qu’elle était loin perdue dans ses pensées. Mais plus encore ce fut l’homme qui l’intrigua un instant, mais il ne fut pas compliquer de comprendre qu’il était médecin avec la valise qu’il transportait, celui-ci la fixant d’un œil professionnel. Et donc, comme elle le pensait, elle allait encore devoir subir l’enfer et tout cela à cause de son bras. Malgré tout, elle ne regrettait pas son geste, si elle ne l’aurait pas fait cela aurait pu être bien pire pour elle.

Ranfan sentit que l’on lui empoignait doucement sa main droite, sa seule main valide désormais, mais elle n’avait pas la force de réagir. Le contact de la peau de la jeune fille lui brûla presque tant elle était chaude à comparer de sa main qui était glacée. Plutôt étrange comme phénomène si on prenait en compte que son front lui brûlait. Ses force, elle devrait les économiser encore un peu. Le médecin s’approcha pour lui retirer les bandages qui lui couvraient la blessure, là ou Ranfan réagit un peu plus en essayant de se dérober. La garde du corps était habituée d’être largement habillée et se retrouver à moitié nue devant des inconnus, son cerveau avait un blocage face à cette éventualité. Simplement, elle devait se rendre à l’évidence, elle n’avait plus le choix de se laisser faire, quitte à ce qu’un médecin et cette blondasse la voit torse nue et, dans la situation ou elle se trouvait, c’était mieux que mourir du à une infection. La plaie fut rapidement mise au grand jour, ce qui arracha une grimace à la jeune garde du corps. Elle n’avait pas vue ce dont cette amputation avait l’air. C’était tout sauf beau, et en la regardant elle eut la tête qui se mit à tourner et le haut le coeur. Et dire qu’auparavant il se trouvait là son bras gauche, qui l’avait si fidèlement accompagnée dans tous ces combats. Dans un sens, elle ne réalisait toujours pas qu’il était partit, qu’elle se l’était elle-même trancher. Le médecin lui tendis un morceaux de tissus, du même style que la ceinture qu’elle avait utiliser la dernière fois.

La jeune fille prit doucement le morceau de tissus épais dans sa bouche, le plaçant de manière le plus confortable qu’il soit. Elle comprenait qu’ils ne devaient pas alarmés les voisins en aucun cas et que l’opération serait douloureuse, sûrement pire que lorsqu’elle se l’était arracher, puisque là cela durerait plus longtemps. Pire encore, elle se sentait seule, horriblement seule face a la situation. Elle ne connaissait personne et ne faisait pas totalement confiance à cette fille et là elle devait remettre sa vie en leurs mains. Elle ne faisait que déposer lassement sa main dans la celle d’Ayame, mais ne se faisait pas d’illusion; Dès que l’opération débuterait, elle allait devoir la serrer sous l’effet des contractions musculaires. Ranfan n’avait pas eut le temps de se préparer que déjà l’opération débutait.




(Bon ça suffis le sadisme... Je décris pas tout, ne mettant que quelque bouts, si t'est pas contente tu décriras mes douleurs dans les moindres détails... xD)




*
De lourds cris étouffés émanaient de la pièce, ceux-ci ne voulant pas s’atténuer. La pauvre fille, les yeux fermés sous la douleur, la main crispée, essayait de résister à la douleur qu’elle ressentait depuis un bon moment déjà. Mais quand est-ce que toute cette souffrance allait se terminer? Allait-elle simplement prendre fin un jour? Il lui semblait bien endurer cela depuis des heures, et cela ne semblait pas prêt d’être terminé. Elle était tachée de sang, bien plus qu’avant le début de l’opération. Parfois, il y avait un instant de répit, auquel la jeune fille essayait de tirer profit, mais rapidement suivis d’une vague de douleur qui s’assainit tel un coup de fouet abattu le long de son corps.
*
Fini, c’était enfin finit. Ranfan ne pouvait pas y croire, elle y ressentait encore la douleur dans tout son corps tendis que l’on lui remettait de nouveaux bandages. Du moins c’est ce qu’elle crue entendre, alors que son esprit s’en allait déjà, encore une fois. Au moins, elle avait bien entendue les paroles du médecin qu’elle s’en sortirait, qu’il n’y avait plus rien à craindre. Elle s’en sortirait, mais avec un bras de moins. Il lui faudrait un nouveau bras, elle en avait besoin!
*



Elle était encore entourée de bandages, mais elle avait l’esprit qui commençait à se dégager, la douleur qui commençait à la quitter, lentement mais sûrement. Un escargot aurait été plus rapide, mais elle ne s’en plaignait pas. Elle avait soif, énormément soif. C’est tout ce qui lui venait à la tête, mais aucun mot ne sortir. Se relevant lentement, prenant appuis avec la seule main, elle regarda autour. Les draps et couvertures avaient été changé. Sûrement que les couvertures tachées de sang posaient problème. Sans prendre conscience de se qu’elle faisait, elle essaya de se relever. Elle voulait boire.





(Oui, quand on est hospitalisé, on a pas les esprit à la bonne place xD Pour ma part j'avais un fixe sur "je dois aller faire mon exam de math" ..... Très weird, surtout que je déteste les math xD)
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeLun 12 Avr - 18:26

Je fermais les yeux pendant que le médecin faisait son travail. Je sentais la main de Ranfan serrer la mienne, ne cessant de souffrir. Elle n'avait pas le choix de subir ça, sinon les dégâts causés par la perte de son bras seront pires. Le temps passa lentement. Lorsque j'ouvrais les yeux pour constater que seulement quelques minutes s'étaient écoulées, je voyais aussi la pauvre garde du corps tenter de résister à la douleur, mais celle-ci ne voulait lui donner du répit. Les cris étouffés furent notre seule musique pendant un très long moment.

Lorsque tout cela cessait, je ne savais si je m'étais endormie, mais je me frottais les yeux, la main de Ranfan ayant lâchée la mienne. Le médecin rangeait ses affaires et je devais maintenant le payer. Je laissais la jeune fille, probablement inconsciente ou endormie à ce que je pouvais constater, et sorti de la pièce avec l'homme. Je lui payais ce que je lui devais et il sorti après m'avoir donner le numéro de quelques endroits pouvant fournir un bras artificiel. Ce genre de choses étaient toujours utiles. Je retournais à la chambre et en profitais pour changer les couvertures tâchées. Rien de mieux que de dormir sur des couvertures propres. Je me rendis par la suite à la cuisine.

Je cuisinais une soupe pour la jeune fille. Celle-ci avait besoin de manger après tout ce qu'elle venait de vivre. Elle devait reprendre des forces. J'espérais que le vieux ai retrouvé Lin. Que pouvait-il leur être arriver ? J'étais curieuse, mais j'allais attendre un peu avant de poser des questions à Ranfan. Une fois la soupe prête, j'en servis un petit bol à la jeune fille et allait lui porter à la chambre. Quand elle se réveillerait, le repas pour le moins brûlant aurait au moins eu le temps de refroidir un peu. Je déposais le bol sur la table de chevet avec une cuillère et me tournais vers la jeune fille qui tentait de se redresser. Je l'aidais à s'assoir dans le lit. Malgré la situation, je prenais plaisir à l'aider ainsi, sachant que cela l'embêtait. J'allais chercher un autre oreiller pour poser à la tête du lit et pour qu'elle puisse s'y adosser. Je retournais à la cuisine où je lui servis un verre d'eau froide, pour aller avec la soupe. Je posais le verre et le bol de soupe sur un plateau que je mis sur ses genoux. Espérons que ça allait aller. Je pris une chaise dans la salle à manger et m'assit près du lit. Je n'avais rien d'autre à faire de toute façon.

Ranfan ne touchait pas au bol de souper. Elle trouvait peut-être cela infecte ? Ou bien c'était parce que s'était moi qui l'avait préparé ? Eh bien, elle allait prendre son repas qu'elle le veuille ou non !


-Mange, tu dois reprendre des forces.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeLun 12 Avr - 21:33

De la soupe… Elle avait sentit l’odeur, mais elle en avait eue le haut le cœur. La jeune fille se précipita plutôt sur le verre d’eau dès qu’elle le vit, le tenant tremblante à une seule main pour le finir en vitesse. Le liquide lui fit le plus grand bien, lui rafraîchissant les idées ainsi que la tête. Si ce n’était que de la répugnance qu’elle avait envers cette blondinette pour l’instant du moins, le temps qu’elle se rende vraiment compte de tout ce qu’elle venait de faire pour elle, la jeune fille en aurait demandé un second. Décidemment, elle détestait qu’elle lui touche ainsi. Cependant elle n’avait pas le choix, maintenant décidée à se rétablir et faire tout se qui était en son pouvoir pour aider le prince. N’avait-elle pas entendue parler de ces automails? Et pour ce faire, elle devrait attendre de guérir un peu sa blessure pour aller subir l’opération. Mais cette fois, elle n’avait plus peur, que de la détermination sur son visage. Visage pour le moins empli de sang désormais.

La garde du corps ne toucha pas à la soupe. La fumée qui en sortait lui indiquait la chaleur, et elle ne voulait pas non plus s’abaisser à se faire soigner par cette fille. Non, n’importe qui mais pas elle. Enfin, peut-être était-ce mieux cela que son grand-père, celui-ci ne lui aurait pas permis le moindre répit, entre les sermons et tout ses efforts qu’elle devrait faire par elle-même. Bon, peut-être n’était-il pas aussi sévère, mais c’était la notion d’autorité qu’il lui avait éduqué dès l’enfance, et pour elle rien n’était plus naturel. Après tout c’est grâce à lui si elle avait pu participer à cette mission, elle lui devait tant. Il y avait tant de chose qui lui manquait en ce moment, même si cela ne faisait que quelques temps qu’elle en était séparée. Le vieux diction disait donc vrai; Ce n’est que lorsqu’on est privé de quelque chose que l’on se rends compte de sa valeur véritable… Son bras, Ranfan ne réalisait qu’à peine qu’elle ne l’avait plus. Son grand-père et son prince, elle voulait les revoir.

Ayame lui somma de manger tendis que Ranfan réfléchissait à tout ceci. Manger… Elle en avait de bonnes décidemment! Fraîchement privée d’un de ses membres, elle lui demandait de se nourrir d’un liquide bouillant à l’aide de sa seule main alors qu’elle venait de vivre les pires fièvres de toute son existence! À quoi pensait donc ces Amestrisiens? Cependant, la jeune fille n’eut même pas le courage de se rebeller davantage contre l’idée. Elle avait faim, elle avait soif, elle sentait un manque dans tous ses besoins habituels. Mais surtout, elle voulait des réponses. Des réponses claires et le plus tôt possible, sur l’état de son jeune maître. Ou se trouvait-il, mais surtout dans quel état? Avait-il réussit, s’en était-il seulement sortit? Elle voulait savoir, la garde du corps ne supportant plus de rester là, étendue, à attendre la dure vérité. Attendre était sûrement la pire des choses, surtout dans son cas, elle, une fille ayant toujours été dans le feu de l’action.

Ses doigts se refermèrent lentement sur la cuillère, fermant doucement les yeux. Pourquoi même ce simple geste lui semblait-il douloureux? Elle voulait croire que cela ne resterait pas ainsi, que tout s’arrangerait si elle y mettait les efforts, et cette pensée lui procura la force de croire, croire en l’avenir. C’était vrai; Rien n’était sur. Et sur son état, elle voulait y croire, tout s’arrangerait pour le mieux. Elle ne devait pas devenir pessimisme, c’est souvent ce qui menait à la perte des meilleures combattants, Ranfan le savait bien. Portant la cuillère à sa bouche, elle y souffla doucement, en échappant un peu à coter. Peu importe, elle pu déguster en silence la soupe. Si habituellement elle se serait empressée de s’empiffrer avec son prince, ces moments étaient pour le moins terminée. Elle devait prendre sur soi et pour se faire apprendre à être reconnaissante à ceux qui l’avaient aidé. Oui, même si cela ne l’enchantait pas, Ayame l’avait sauvée. Elle lui avait payée un médecin, l’avait soutenue et s’en occupait maintenant comme si elle était son amie de toujours. Elle allait devoir s’acquitter de cette dette un jour ou l’autre, quoi qu’on lui en dise. Certes, elle ne l’appréciait pas, mais il fallait croire qu’elle avait du bon en elle. Sur ce, elle allait être reconnaisante à cette jeune femme.

- Je te remercie…


Murmura-t-elle doucement, les yeux plongés dans la soupe en ingurgitant une seconde gorgée. Elle voulait la finir seule, elle le devait. Un premier pas vers la guérison, ce n’était pas si mal. Après, elle essayerait de se lever. Cela ne devrait pas être si compliquer, tant qu’elle ne touchait pas à son épaule, de nouveau recouvert par des bandages. Cela lui éviterait de voir à nouveau ce reste de ce qui fut jadis un bras. Elle s’y habituerais, mais pas tout de suite. Finissant sa soupe, elle s’assis sur le bord du lit, presque prête à essayer de marcher. Presque car bien sur elle n’était pas totalement sure d’avoir suffisamment récupérer, mais tant pis. Elle le devait, et au pire elle tomberait!
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeJeu 15 Avr - 18:57

Ranfan buvait et mangeait. C'était une bonne chose. Elle avait, certes, quelques problèmes puisqu'elle était privée de l'un de ses bras, mais elle se débrouillait bien. Dans son regard se lisait la détermination à l'état pur. Un sentiment nourrit par un but à atteindre, alimenter par un désir d'obtenir quelque chose, de se battre encore. Pour elle rien n'était terminé. Ce n'était qu'une étape à franchir, un nouvel obstacle qu'elle combattrait avant de se remettre en route. Accident de parcours, elle s'arrêtait sur le côté du chemin, mais elle continuait sa route comme elle le doit une fois rétablie. Si dévouée à Lin, elle n'allait certainement pas l'abandonné ainsi. Lui non plus n'allait pas l'abandonner. Il reviendrait. Il s'inquièterait, j'en étais certaine et il saurait trouver les mots pour encourager sa garde du corps à continuer de se battre pour atteindre leur but. Rien n'était terminer. Ce n'était que la clôture de sa vie avec ses deux bras. Pour l'instant elle devrait accomplir un nouveau chapitre plein d'embuches et de souffrances avant de continuer sa route avec un nouveau bras. Elle en aurait besoin pour protéger son prince et pour se battre comme avant. En fait, elle ne pourrait plus se battre comme avant, mais elle pourra développer de nouvelles techniques. Il faut voir le bon côté des choses. La vie lui avait fait passer une épreuve et elle la surmontait peu à peu, à son rythme.

Ce qui me surprit, venant de la jeune fille, fut ses remerciements. Je ne m'attendais pas à un quelconque mot plus ou moins gentil de sa part. Je ne serais même pas étonnée qu'elle eut dû faire un effort surhumain pour me sortir ça ! Entre nous deux, depuis le début il y avait une certaine tension. Cependant, de mon côté, plus je passais du temps avec elle, plus je pouvais apprécier sa présence, même si elle m'énervait toujours. C'était très étrange, moi même je ne saisissais pas trop. Une chose était certaine, je continuerais tout de même à lui envoyer des commentaires déplaisant, des insultes et des trucs du genre. Ça me plaisait bien l'embêter.

Le repas de la jeune fille étant terminé, je le pris et allait le porter à la cuisine. Lorsque je reviens dans la chambre, Ranfan tentait de se lever. Ce n'était peut-être pas une bonne idée, mais elle était la mieux placée pour savoir si elle était capable de garder son équilibre sur ses deux pieds ou non. Je m'approchais d'elle et pris une mèche de ses cheveux dans ma main. Ils étaient collés ensemble à cause du sang. Il fallait laver ça avant que ça ne soit pire.

-Il va falloir laver tes cheveux, ma chère, lui dis-je alors que je me dirigeais vers la salle de bain, lui couler un bain. J'allais être bonne hôte et m'occuper d'elle jusqu'au retour de son prince. Je n'avais qu'à me dire que c'était en redevance pour le jour où elle avait jeter hors de ma maison un imbécile venu me déclarer sa flamme. Je détestais avoir des dettes.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeVen 16 Avr - 16:18

La jeune fille trouvait que son état n’était pas si mal, tout compte fait, au niveau de ses autres réflexe, tendis qu’elle balançait doucement ses jambes pour vérifier si la connexion se faisait bien. Elle y arrivait, bien sur, n’aillant nullement été toucher au niveau des jambes ou de la colonne vertébrale. Cependant une seule phrase eut le don de lui prouver que sa situation venait de toucher le fond. Devoir laver ses cheveux… Pas qu’elle ne se lavait pas d’ordinaire, bien loin de cela, mais elle n’avait pas pour habitude de se laver avec une seule main et encore moins avec une plaie comme celle-ci ou dans la salle de bain d’une fille comme Ayame. Inutile de dire que moindrement le savon irait en contact avec cette plaie qu’elle devrait encore en souffrir. Pourquoi est-ce que cela semblait vouloir toujours se terminer ainsi depuis quelques temps…? Même l’eau, à la limite, elle n’avait pas envie qu’elle vienne en contact avec sa blessure, ni encore moins de devoir revoir ce début de cicatrisation tout sauf charmant.

Appuyant doucement ses pieds au sol, elle balança quelque peu son poids sur ceux-ci, s’appuyant sur le lit de sa seule main valide. En quelques secondes à peine, elle était déjà pratiquement droite sur ses jambes quelque peu tremblantes. Elle y arrivait plutôt bien, même qu’elle sentait ses pieds engourdis à la longue de rester ainsi étendue dans un lit. Le seul détail qui l’empêchait de marcher aussi bien qu’elle l’aurait pu à son habitude fut sa main qui devait à plusieurs répétition se porter à son épaule lorsque la douleur se faisait ressentir, la débalançant dans sa démarche. Ranfan reporta doucement son regard sur la jeune fille qui partait déjà vers la salle de bain. Elle se rappelait de son ancienne salle de bain, mais pas de celle-ci. De plus la dernière fois qu’elle était rentrer dans une salle de bain avec cette fille, cela c’était bien mal terminer. Plusieurs questions ou doutes par apport à son état, entre autre le doute persistant de si elle arriverait à se laver ainsi. Mais surtout, il était hors de question que celle-ci la lave. Non, elle allait y arriver! Ranfan n’était pas tomber si bas, ou du moins elle refuserait de s’y laisser engouffrer.

L’épuisement se faisait sentir peu à peu, déjà, alors qu’elle commençait à peine à prendre le contrôle de la situation, l’obligeant à se rasseoir. Se n’était pas tant ses jambes qui demandaient le repos mais plutôt son corps qui en avait asse de toujours devoir donner plus, encore et toujours devoir se dépasser. Mais la volonté de la jeune fille restait inébranlable face à toutes les situations et surtout lorsqu’elle avait quelque chose en tête. Oui, comment pourrait-elle songer à retrouver son prince et à lui être encore utile si elle ne tenait même pas sur ses deux jambes? Elle se releva péniblement et marcha doucement au travers de la pièce, un pas à la fois. L’eau qui coulait lui indiqua clairement où elle se trouvait, cette salle de bain. Elle arriva derrière elle en se tenant parfois contre les murs, avançant lentement mais sûrement, jusqu’à y apercevoir les longs cheveux blonds de la jeune fille, celle-ci faisant couler un bain. Elle attendait, patiemment, que celle-ci sorte. Elle n’avait plus du tout envie de s’obstiner, elle devait se dépêcher. Il y avait un prince qui l’attendait en quelque part, elle en était sure!
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeVen 16 Avr - 21:25

Une fois le bain prêt, je me tournais vers Ranfan que j’avais entendu arriver. Je sortais une serviette propre que je posais près du bain et mis shampoing et revitalisant à proximité. Je m’assurais qu’il y est tout ce qu’elle avait besoin pour prendre son bain avant de sortir de la pièce. Il ne lui manquait plus que des vêtements de rechange. Elle n’était pas pour remettre son uniforme plein de sang ! J’allais laver ses pantalons ainsi que tout le reste plus tard. Pour l’instant, j’allais lui chercher quelque chose qui faire l’affaire de mademoiselle la garde du corps. La dernière fois, elle avait prit, selon moi, plaisir à déchirer la robe que je lui avais prêter. Cette fois-ci j’allais lui prêter autre chose en espérant que tout cela reste intact. Un pyjama bien simple devait faire l’affaire. Après tout, elle n’allait certainement pas sortir à l’extérieur dans son état ! C’était de la chance qu’elle puisse déjà marcher.

Je fouillais dans ma commode pour en sortir le plus simple des pyjamas; un simple débardeur et un pantalon très léger. Rien de mieux pour dormir. Je lui apportais les vêtements avant qu’elle ne commence à prendre son bain. Je ne me demandais pas comment elle ferait pour se laver avec seulement un bras, mais elle saurait se débrouiller. Je ne la laverais pas ! De toute façon, elle aurait trop d’orgueil pour osé demander quelconque aide, selon moi.

Pendant que la jeune fille était dans la salle de bain, j’allais faire un peu de rangement dans le salon. Comme j’avais rarement des visiteurs et que je vivais seule, j’avais tendance à laisser mes affaires éparpillées un peu partout dans la pièce. En fait, il y avait surtout des livres ici et là. Je les rangeais dans la bibliothèque. Il y avait au moins une centaine de livres. J’étais heureuse d’avoir fait beaucoup d’économies durant toute ces années. Grâce à cela, j’avais pu me payer tout un nouveau mobilier ainsi que de nouveaux livres et vêtements. Avant de commencer à vivre seule, je ne faisais pratiquement rien d’autre que lire tout ce qui me tombait sous la main. Que pouvait faire une tueuse de son temps libre ? Je n’avais pas l’âge légal pour boire dans les bars et puis il y avait tant de pervers. Je détestais les pervers. Une jeune fille sortant des grosses sommes d’argent pour payer ses achats dans un magasin était tout aussi louche. Quand je sortais, c’était pour acheter un ou deux livres que je lisais dans le temps de le dire.

Une fois les livres rangés, je me couchais sur le canapé et me plongeais dans la lecture d’un roman que j’avais lu il y a quelques jours et que j’avais bien aimé. Que pouvais-je faire d’autre ? À moins que Ranfan souhaite discuter tout en prenant son bain, et cette possibilité m’étonnerait, je n’avais rien d’autre à faire.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeSam 17 Avr - 0:36

(J'arrive pas à croire que tu me fasse faire un post de description de bain - -" XD)


Fermant lentement la porte derrière elle, la fille se sentit comme libérée d’un fardeau supplémentaire. Elle n’aimait pas trop sentir la jeune fille tout près, encore moins si elle devait prendre un bain. Et cela ne datait pas d’hier, même du temps ou elle était avec son prince et son grand-père, elle ne prenait qu’une bonne douche qu’après s’être assurer que personne ne la verrait, et s’arrangeait pour ne pas prendre plus de cinq minutes. Chaque seconde écoulée à se laver était une seconde passée à ne plus faire son travail de garde du corps! Regardant autour, elle s’aperçue que tout y était; La serviette, le savon et les shampoing, ainsi que le pyjama. De son vivant, elle ne se rappelait pas d’avoir vue autant de petite bouteille et tout cela pour se laver. Si elle aurait été à Xing, elle aurait lue les étiquettes, mais là elle n’y comprenait rien à cette écriture. Rien à voir avec l’écriture de Xing! Celle-ci était rapprochées, carrées et beaucoup plus petite à comparée aux courbes finement tracées de l’écriture Xénoise. Mais elle n’avait pas faillie sur ce côté-là; elle avait rapidement compris et maîtrisée jusqu’à un certain point la langue Amestrienne. Bon, cela ne devrait pas être compliquer; Il y avait du savon pour le corps et elle prendrait la première bouteille pour les cheveux. À quoi bon se casser là tête avec cela, elle en avait pas déjà assez à savoir comment elle allait se laver?

Première étape; Retirer ces vêtements. Les bandages, ce n’était pas si compliquer, enfin à ce qu’elle croyait. Cependant même avec deux mains il n’est pas toujours aisé de déroulé ce genre de pansements, alors avec une main bonne chance! Arrivant finalement à retirer ses vêtements, elle plongea doucement son corps frêle dans l’eau, pouvant enfin pousser un soupir de soulagement. Le savon était à porter de main, mais pas pour l’instant. Le dos mollement adossé contre le rebord du bain, elle se laissa un instant s’imprégner de sa fraîcheur. Ça changeait un peu, oubliant lentement tout ses soucis, ne pensant plus à rien. Que l’espace de quelques instants, cela ne pourrait pas lui faire de torts, tout de même! Et puis, elle avait besoin de ce moment de répits pour pouvoir passer à la suite des choses. Elle en profitait pour faire le vide, se concentrer sur l’énergie terrestre, récupérer doucement de toutes ces souffrances qu’elle venait de vivre. Puis, elle ouvrit les yeux, regardant sa blessure. Les larmes montèrent doucement, mais ne tombèrent pas, à vrai dire jamais celles-ci ne tombèrent. Elle ne devait plus pleurer, elle devait avancer désormais. Partit. Son bras ne reviendrait pas, elle ne devait pas s’arrêter pour cela. C’était dur, mais Ranfan savait qu’elle y arriverait. Elle ne le quitta pas des yeux. Il valait mieux qu’elle le réalise parfaitement tout de suite plutôt que plus tard. Partit… c’était bizarre comme effet, lorsqu’on à toujours vécu avec quelque chose que l’on croit acquis et qui s’en va, soudainement, sans préavis. Se dire que désormais, elle n’aurait plus de bras, ou un bras mécanique. Comment ça marchait, ces choses de métal, elle n’en savait rien. Cependant ils étaient prêts à ce genre de sacrifice et ce depuis le début de leurs missions. Rien ne la ferait reculer, et ce bras métallique elle devait l’avoir et le plus tôt serait le mieux!

Posant son regard sur la palette de savon, elle la prit avec sa seule main valide. Comment allait-elle faire son compte? Se laver avec une seule main, cela n’allait pas être de tout repos et malheureusement demander des talents de contorsionniste. Ranfan n’avait pourtant pas envie de s’embarquer là-dedans aujourd’hui. Avait-elle réellement le choix? Malheureusement la question ne se posait pas. Faisant mousser sa main, elle la passa sur son visage avant de remarquer que la mousse avait prit une teinte légèrement rosée. Avait-elle perdue autant de sang? Cela expliquait sa fatigue qui l’envahissait de temps à autre. Elle allait devoir récupérer et pour se faire, un peu de repos et une bonne alimentation. Elle se laissait au maximum trois jours, et puis après elle allait se faire placer un automail! L’opération ne devait pas lui prendre plus de six mois! C’était les restrictions qu’elle s’imposait, et elle allait les suivre! Peu importe ce qu’il arriverait, elle allait être prête à reprendre le combat dans six mois, pas un jour de plus. Continuant ainsi à se laver, elle eut une hésitation à « mousser » son épaule gauche. Le savon même sur une plaie minime, ça chauffait, alors là sur une plaie comme celle-ci… Cependant le savon est un des meilleurs désinfectants, et préviendrait efficacement contre les probables infections…

On n’entendit qu’un bruit sourd étouffé par les murs de la pièce. Non, frapper dans le mur de la salle de bain n’aiderait en rien, mais elle aurait espéré. Déjà que ça lui brûlait l’épaule, elle s’était arranger pour se loger du shampoing dans les yeux en essayant de se les laver. Décidemment ce n’était pas de tout repos. Et perdant pied en essayant de se rincer les cheveux, elle se ramassa bien vite les jambes en l’air.

Sortant finalement du bain, elle empoigna une serviette qui se trouvait là et l’enroula difficilement autour de sa taille. Elle se laissa choir au sol, respirant lentement, comme si elle venait de courir des heures sans arrêter. Pourquoi était-ce si dur? Fermant douloureusement le poing et les yeux, elle resta là, assise, encore quelques minutes. Les prochaines fois, elle s’en tirerait mieux! Elle le devait! Après tout ce n’était un bain, tache qu’elle avait appris à accomplir par elle-même dès la tendre enfance.
Elle sortit finalement, se sentant bien dans ces vêtements à l’inverse de ce qu’elle aurait crue qu’elle lui aurait donner. Ceux-ci étaient lousse et léger, plutôt confortable. Cependant, il n’y avait pas de manche après ce haut, ce qui la gêna. Elle ne voulait pas le montrer, elle ne savait pas pourquoi mais elle y éprouvait un réel malaise, comme de preuve de son échec. Elle laissa donc la serviette sur ses épaules, cachant la blessure en entier. Elle n’avait pas eu tant de misère à enfiler le tout, le pantalon ne comportant ni bouton, ni zip ni gêne de ce genre lorsque l’on a qu’une seule main pour accomplir la tâche.

Ses cheveux dégoulinant au sol, fraîchement lavés de fond en comble, elle arriva tout près d’Ayame. Combien de temps avait-elle passée dans cette salle de bain? Une heure peut-être? Décidemment trop! S’en était presque inimaginable pour la jeune fille. Ranfan commençait à marcher avec un peu plus d’assurance, devant encore parfois se tenir à quelque chose. Peut-être était-ce du aussi au calme qu’elle s’était procurer malgré tout dans cette baignoire…? Elle se fit discrète, la regardant de loin avant de s’approcher quelque peu et s’asseoir en indien au sol.

- De quoi parle ce livre?

Demanda-t-elle finalement pour caser le silence qui s’installait. Elle se disait qu’apprendre l’écriture Amestrienne n’était pas une mauvaise idée pendant les prochains jours qui allaient suivre. Si l’écriture Xénoise marchait par syllabe ou par mots, il devait en être tout autrement de l’écriture amestrienne pour contenir autant de caractères.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeLun 19 Avr - 20:05

(Cela ce nomme panne d'inspiration très chère.. XD )

J'entendis la porte de la salle de bain s'ouvrir. Ranfan devait avoir terminer son bain. Je ne savais combien de temps elle avait passer là, mais j'avais lu le tiers de mon livre. Elle avait donc passer un bon moment enfermer dans la petite pièce. Prendre un bain à un bras ne devait pas être chose aisée, mais elle semblait s'être très bien débrouillée. Elle n'avait pas dû avoir de moment où elle pouvait se reposer ainsi bien souvent dans sa vie. Elle devait servir le prince depuis assez longtemps et donc veiller constamment à sa sécurité. Le temps de repos comme celui--i où elle pouvait passer des heures dans une salle de bain devait être du temps précieux. Aujourd'hui, les jours suivants, elle aurait tout le loisir de se reposer et de prendre du temps pour elle. Elle n'avait pas beaucoup le choix fallait dire. Cependant, elle n'en reviendrait que plus énergique pour de nouveaux combats, une fois rétablie.

La jeune fille s'approcha à pas de loup avant de s'assoir au sol. Ils faisaient tous ça à Xing ? Le plancher n'était pas un des endroits les plus confortables, surtout lorsque l'on était blessé, mais bon. Qu'elle fasse se qu'elle veuille faire. Tout de même, je me redressais et m'assis, laissant la place à côté de moi libre. Regardant ses cheveux trempés, je me disais que c’était peut-être mieux qu’elle reste là, ne souhaitant pas abimer mon canapé. Je fermais mon livre alors qu’elle me demandait ce qu’il racontait. Je le déposais à mes côtés, cherchant comment répondre à sa question.

-Eh bien… c’est une histoire d’aventure entre un Prince et une jeune fille de la société. Un jour le Prince d’un grand palais tente de s’enfuir quelques jours avant son mariage pour partir à la découverte de son pays. Il veut connaître les manières de vivre de son peuple et ce qu’est une journée dans la société avant d’être coincé avec une femme qu’il n’aime pas dans le palais de son père. Alors qu’il tentait de traverser une rivière pour atteindre un petit village plus loin, il tomba à l’eau et se noya… enfin, presque. Une jeune fille le sauva. Celle-ci, vivant pour servir sa famille, souhaitait aider le prince dans son aventure. Elle entreprit de lui faire visiter le village et une complicité s’installa entre les deux jeunes. Le prince resta à aider la jeune fille dans son travail de tout les jours. Il n’était pas doué, mais il avait bon cœur et souhaitait l’aider. Cependant, les gardes de son père le recherchaient et, je ne te dirais pas comment, le prince entraina la jeune fille vers d’autres horizon. Cette complicité évoluera en bien autre chose… mais la jeune paysage ne peut laisser percevoir ses sentiments. J’adore ce bouquin. C’est tellement… tellement beau et émouvant, sans manquer d’action !

Je me levais et allais chercher une serviette. Je m’agenouillais derrière Ranfan et enroulait ses cheveux dans le linge. Bien placé sur sa tête, ses cheveux ne dégoulineraient plus sur mon plancher et si elle avait l’idée de s’asseoir sur le canapé, celui-ci allait rester en bon état. C’était stupide, mais je tenais à garder un mobilier en bon état. J’étais loin de faire de l’argent comme avant et je tentais de ne pas trop dépenser inutilement… L’autre jour j’ai dû me débarrasser de mon fauteuil, car j’avais fais la gaffe de boire du café et d’avoir renverser celui-ci par accident.

-Ce livre t’intéresse ? demandais-je à la jeune fille qui le fixait.

J’étirais mon bras et prenais le livre que je lui présentais. Elle ne comprenait peut-être pas l’écriture Amestrienne, mais durant son séjour ici – car il était évident qu’elle ne sortirait pas d’ici dans un tel état – elle aurait tout le loisir d’apprendre notre alphabet. L’un de meilleurs moyens était la lecture et pour cela j’avais à ma disposition une grande bibliothèque. Je ne pouvais me passer de lire, surtout lors de longues journées d’ennui. Pour elle, les longues journées allaient être nombreuses.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeLun 19 Avr - 21:04

L’histoire qu’Ayame lui raconta lui semblait si familière, mais si éloignée à la fois. Une envie de savoir, de connaître l’histoire lui prit, mais la peur de savoir se qui se passerait, même si elle connaissait déjà la fin lui passa un voile sous les yeux. Et pourtant se n’était qu’une fiction, mais si près de la réalité qu’elle vivait jours après jours, en un sens. Oui, les mariages arrangées étaient chose coutume dans son pays à elle aussi, et elle ne l’ignorait pas. Si elle n’avait été garde du corps sûrement serait-elle au foyer à élever ces deux ou trois enfants avec un mari faisant le double de son age et qu’elle n’aimerait sûrement pas, l’obligeant à ne plus jamais toucher à une arme de toute sa vie et à s’habiller avec des vêtements qui ne feraient pas du tout son affaire. Un prince voulant s’amuser, elle connaissait bien cela aussi, mais aussi le devoir de la jeune femme de devoir protéger son prince. Une reproduction de Xing dans un bouquin tenant dans sa main en somme. Cependant, tant de choses étaient si loin de ce qu’elles étaient réellement. Un prince qui travaille avec les paysans, cela ne se devait pas, cela ne se pouvait pas, et que la jeune fille accepte qu’ils se sauvent ainsi, échappant à tous ses devoirs... Dans un sens pour cette histoire, elle savait déjà comment elle se terminerait. Cette belle histoire avait tout simplement été romancée pas l’auteur, écrite pour les jeunes filles en manque d’histoires d’amour et de compte en tout genre. La réalité était une toute autre chose, cruelle et sans pitié. Cependant, dans un sens, elle voulait bien savoir ce qui allait se passer. Simplement pour se remémorer ces comptes qu’elle entendait étant petite, ces comptes qui furent si rapidement interrompus, la forçant à rentrer rapidement sur un tout autre chemin, le chemin de la maturité. Elle ne se souvenait pas avoir aimer ces histoires à l’eau de rose, mais elle aimait bien tout se qui se rattachait à des histoires de prince courageux, sauvant son peuple. Certes, dans les histoires de son pays, rarement on ne faisait allusions aux femmes autrement que des princesse ou des mères au foyer.

Se laissant enrouler les cheveux dans une serviette sans rechigner, ceux-ci lui dégoulinant auparavant jusque dans le bas du dos, elle commençait à prendre de grande inspiration. Au moins une chose était sure; l’endorphine avait fait son effet durant tout le long ou elle aurait du souffrir atrocement, du moins plus que cela. Après tout ce qu’elle avait enduré, sans ce phénomène naturel, elle se demandait encore comment elle aurait pu tenir le coup et ce sans trop divaguer. Mais bon, le pire restait encore à venir. Ranfan avait entendue dire que l’opération était bien pire que tout le reste, et la réhabilitation aussi. Elle n’en avait pas peur, au contraire elle l’attendait avec impatience. Le jour ou tout cela serait enfin fini et qu’elle pourrait enfin retourner aux cotés de son prince.
Sans s’en rendre compte, son regard s’était figé sur le bouquin. Pourquoi, elle l’ignorait, mais ce détail n’échappa pas aux yeux de la jeune blondinette.

« Ce livre t’intéresse ? »

La jeune fille sursauta légèrement en voyant le livre qu’elle lui présentait. De sa seule main valide elle le prit doucement. La servante du clan Yao n’avait jamais vraiment lue de livre, même ceux étant écrits en Xénois. Cette tache revenait plutôt à son prince, il se devait d’avoir une éducation sans faille même si parfois cela ne paraissait pas tant que cela. Mais cela ne voulait pas dire pour autant qu’elle n’en était pas capable. Elle avait trois jours, en trois jours elle pourrait sûrement commencer à apprendre les bases de cette écriture. Bien qu’elle n’en glissa pas mots à Ayame, sa décision était prise; D’ici trois jours elle partirait pour subir l’opération. La couverture du livre était simple, plutôt sombre mais éclairer en arrière fond, laissant suggérer la fin heureuse qui les attendaient. Comme elle le croyait.

- Est-ce que je--


Ranfan se fit rapidement interrompue par un bruit sourd, comme du métal frottant le sol. En un mouvement de réflexe, elle se releva rapidement sur ses jambes mais se pencha quelque peu vers l’avant, fermant les yeux de douleur et s’agrippant l’épaule. Qu’est-ce que c’était que tout ce raffut? C’était inhumain! Un monstre? Non, pas tout de suite, pas dans son état! Il y avait un poignard sur la commode, mais sinon elle n’avait plus ses armes, et le poignard était bien trop loin! Comme elle se sentait nue ainsi dépourvue, cependant elle ne se laisserait pas faire aussi facilement. Elle n’était pas la garde du corps du prince pour rien, non mais!

- Qu’est-ce que…?


Ce fut tout se qu’elle trouvait à dire, le livre toujours en main et les yeux grands ouvert. Qu’est-ce que c’était que ce bruit? Sourd, métallique, rauque, enterrant des bruits de grognements et de grattements, les touts faisant un bruit assourdissant.



(J'ai déjà fait mieux, pardonne-moi ^ ^")
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeMar 20 Avr - 16:47

(Je te pardonne entièrement ma chère ^-^ Moi aussi c'est pas mon meilleur poste XD )

La jeune fille semblait intéressée par le livre. C'était une bonne chose. Elle pourrait toujours lire durant mes absences. Elle semblait aller un peu mieux depuis un moment. Et dire qu'il y a quelques heures, Ranfan était dans une ruelle, baignant dans son sang. Je ne voulais pas savoir ce qui aurait pu lui arriver si je ne serais pas passée par là. Alors qu'elle me parlait, elle fut interrompue par un bruit étrange. Un espèce de frottement métallique contre le sol. Le Vieux était-il de retour ? Non, il aurait était plus subtile, selon moi. Il devait y avoir quelqu'un d'autre. Je me levais d'un bond et m'avançais dans le couloir qui menait à la cuisine et à la salle de bain. Je fis le tour de la salle de bain, mais personne. Le frottement avait cesser. Je me dirigeais par la suite vers la cuisine. il y avait une chose noire sur le plancher. On aurait dit une sorte de tissus. Ce truc s'avança rapidement vers moi, me prenant par surprise. Je reculais, laissant échapper un cri de surprise. Le frottement de métal avait reprit de plus bel. Je m'éloignais pour laisser le truc rentrer dans le mur. Il était à côté de moi. Je pus alors reconnaitre l'armure de Ranfan. J'hésitais à la prendre, puis me décidais. La soulevant d'un coup sec, je découvris un petit chaton qui tentait de continuer son chemin, mais qui cogna sa petite tête sur le mur. Je laissais tomber l'armure au sol et pris l'animal dans mes mains. En fait, je le tenais que d'une main, sans problème. Il était si petit et si léger. Son poil hérissé de couleur caramel et ses grand yeux noirs le rendait adorable. Il semblait inoffensif.

Je retournais au salon, le chat dans la main. Je me demandais à qui il appartenait et comment il avait fait pour entrer ici. La porte était fermée, les fenêtres aussi. Il était magique ou quoi ? Je détaillais l'animal un moment. Ça y est ! C'était le chaton de la voisine d'en-dessous. Sa chatte avait eu des bébés il n'y avait pas si longtemps. Ça n'expliquait toujours pas comment il avait atterrit ici. Je montrais la petite créature à Ranfan. Elle léchait mes doigts avec sa langue rugueuse. Vraiment adorable cette bête.


-Le chaton de la voisine, expliquais-je.

L'animal commença à se débattra pour échapper à mon emprise et lorsque j'allais le lâcher, il sauta sur l'épaule intacte de Ranfan, où il lui lécha le visage. Décidément, il était très affectueux. Je devrais le ramener chez sa propriétaire avant que celle-ci ne s'inquiète. Si elle avait déjà remarqué son absence, elle devait être en train de le chercher partout dans son appartement.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeMer 21 Avr - 16:57

Un chaton, un simple chaton inoffensif. Comment cette petite bête avait pu faire autant de tapage et réussie à l’inquiéter, elle, la garde du corps du clan Yao? Bien sur, celui-ci s’était ramassé en dessous de son armure par on ne sait quel moyen, mais tout de même, de plus qu’à cet age il ne devait pas miauler si fort que ça, ça expliquerait pourquoi il n’avait pas protester contre son sort. Mais il avait trouvé la force de marcher avec, même avec une taille si fine? Certes Ranfan n’était pas grosse non plus mais l’on parlait là d’un bébé chat, pas d’une humaine bien entraînée. Maintenant, elle devrait aller la ranger dans un meilleur endroit. Celui-ci avait été lavé, sûrement grâce à cette chère blondinette, en qui Ranfan n’avait aucune envie d’être reconnaissante. Plus le choix désormais avec tout ce qu’elle avait fait pour elle et puis, elle n’était plus aussi énervante que la première fois, une fois les obligations oubliées. Une petite boule de poil orangé qui vint se pauser sur elle pour lui lécher le visage. Ça chatouillait, ce n’était pas désagréable du tout! Pour la première fois depuis bien longtemps, Ranfan eut un petit rire avant d’empoigner la bête à une main et la poser devant elle. Elle en avait même oublié le son de son rire, depuis. Mais d’où sortait-il à la fin? Ayame avait un chaton et elle ne l’avait pas remarqué auparavant? Non, c’était le chat de la voisine, à ce qu’elle disait. Elle devrait faire plus attention à ses petites bêtes, surtout très jeune sou ceux-ci sont plus curieux mais ont tout de même besoin de leurs mères. Mais si la mère l’avait laissé partir, peut-être qu’il n’en avait plus besoin non plus…

Un coup de fatigue lui en prit soudainement. Comme un marteau s’abattant durement sur son corps tout entier, réclamant ses heures de sommeil qu’elle n’avait toujours pas repris comme elle l’aurait du. Collant le chaton contre elle-même, elle se leva difficilement du plancher, bien que ses jambes avaient du mal à la supporter, voulant seulement aller dormir. Un doux miaulement résonna à son oreille tendis qu’elle porta son regard sur les grands yeux noirs du félin. Étrange animal, mais bon, il y en avait aussi dans son coin de pays, tout comme les chiens. Il était particulièrement mignon, et ronronnait doucement, tendis qu’à l’habitude les chatons auraient réclamés qu’on les lâche pour continuer d’aller jouer. Elle l’aurait bien flattée, mais elle n’avait qu’une main de disponible et, étrangement, le chaton semblait bien le comprendre, lichant les doigts de la jeune fille.

Se remettre debout n’était pas une très bonne idée, surtout qu’elle avait bien l’impression qu’elle allait s’endormir bien vite, debout ou non. Elle marcha donc vers la chambre à Ayame sans rien dire d’un pas plutôt rapide, n’aillant aucune envie de se justifier. Certes elle la privait de son lit… Mais elle ne serait pas longue, elle avait simplement besoin d’une sieste, ou du moins elle espérait ne pas prendre de temps. Elle s’était imposée trois jours, elle partirait d’ici trois jours! Se couchant lentement sous les couvertures, elle sentit que la boule de poil se roula en plus petite boule encore, tout près d’elle collée contre son cou. Une source de chaleur, quand on prenait conscience qu’un être si fragile se tenait si près de soit, mais qui arrive pourtant à dormir si paisiblement, remettant toute sa sécurité sur ses maîtres. Un peu comme…

- Dit…

Ranfan parlait seule dans cette salle à coucher, elle en avait bien conscience. Mais sûrement que la blondinette l’entendrait tout de même. Ranfan n’était pas stupide, elle savait qu’Ayame avait une bonne oreille. Et puis, elle devait au moins lui demander, même si ça ne lui plaisait pas vraiment de passer par elle. Elle n’avait plus rien contre elle en tant que tel, sauf si ce n’était de s’être retrouver nue dans la même maison que son prince. Sinon, elle lui était plutôt redevante, et après cette mauvaise passe elle trouverait bien le moyen de se racheter.

- Je peux garde le chat… Juste le temps que je m’en remette avant de partir…?

Qui s’avérait à être trois jours, mais elle n’en glissa pas mot. Bon, elle essaierait de ne pas trop s’attacher à la boule oranger car sa mission l’attendrait par la suite, mais un six mois passé avec un animal c’était moins pire que seul. Et puis, elle aurait quelqu’un à s’occuper et à prendre soin, cela ne la désorienterait pas trop ainsi. Mais il fallait déjà que la voisine accepte.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeMer 21 Avr - 17:51

Alors que je m'attendais à ce que la jeune fille jète le chat au sol, ou me le balance à la figure, elle ne fit rien de plus que de la garder dans sa main encore valide. Il semblait bien apprécier la garde du corps ce petit chat. La jeune fille se leva et se dirigea vers ma chambre, toujours en tenant le chaton. Se serait-elle éprise de cette boule de poil ? C'était bien vrai qu'elle était adorable. Je la laissais faire. La voisine pouvait bien attendre. Tant que Ranfan ne se fasse pas un repas avec le matou, je la laissais faire. Sûrement allait-elle faire une sieste. C'était une bonne idée, elle avait besoin de repos. Je soupirais en voyant l'armure au sol, plus loin. Je devais trouver un endroit où le chat ne pourrait l'atteindre. Avant que je n,ai pu faire un pas, la voix de Ranfan parvint à mes oreilles. Elle ne parlait pas très fort, mais je l'entendais. Je me tournais vers elle, attendant la suite de sa phrase. Cependant, elle resta silencieuse. Après un court moment, elle reprit la parole.

Elle me surprendrait toujours celle-là. Garder le chat ? Je n'étais pas une animalerie ici ! Cependant, une présence animalière à l'appartement pourrait mettre un peu d'ambiance. Je devais y réfléchir. Je devais aussi voir tout cela avec la vieille dame de l'autre étage. Je ne pouvais donner de réponse à Ranfan.


-Va dormir... on en reparlera à ton réveil.

Voilà qui ne donnait aucune réponse précise à sa question. Tout dépendrait de la voisine. J'attendais que la jeune fille aille se coucher avant de ramasser son armure. Elle n'était pas sale, heureusement. Je la déposais pour l'instant sur la table de la cuisine et sortais de l'appartement. Je descendais les escaliers pour me retrouver sur le palier inférieur où je cognais à la porte de la propriétaire du chaton. Je passais un bon moment à discuter avec elle, à la porte. Au début elle me parla de ses problèmes de dos, je ne savais pourquoi, puis je fini par aborder la question du chat. Après quelques échanges, elle accepta de me le laisser. Ça n'avait pas été difficile, elle avait prévu de donner ses chatons.

Je profitais donc de la sieste de Ranfan pour acheter une petite gamelle de nourriture et une petite gamelle d'eau pour le chat, à l'animalerie. Le choix de la nourriture me parut être une éternité. Je ne savais qu'elle sorte choisir et lorsque j'arrêtais mon choix, je me dépêchais de regagner l'appartement. Je déposais mes achats dans la cuisine et me rendis à la chambre. J'ouvris la porte avec une lenteur de tortue. Ranfan semblait toujours dormir. Le chaton aussi. Ils me donnaient sommeil. Je retournais au salon et je rangeais le livre dans la bibliothèque avant de me coucher sur le canapé et de fermer les yeux.


Lorsque je me réveillais, je ne savais combien d'heure j'avais pu rester là, mais Ranfan dormait toujours. N'ayant rien à faire, je décidais de sortir à l'extérieur. J'aurais pu lire, mais je n'en avais pas envie. J'aurais pu écrire aussi, mais sans façon. J'attrapais ma veste et verrouillais la porte avant de partir. Sans but précis, je me laissais guider par mon instinct dans les rues de la ville.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeVen 23 Avr - 23:07

(A ne lire que si vous avez du temps à perdre - -")




« Va dormir... on en reparlera à ton réveil. »

Malheureusement la jeune Xénoise ne se fit pas prier, fermant doucement les yeux. Ranfan ne savait même plus si elle avait tout saisie chacun des mots prononcés pas la blondinette. Elle n’avait entendue que « va dormir », ça lui suffisait pour l’instant, après tout c’était tout se que son corps lui réclamait présentement. Cela ne lui prit pas longtemps avant de s’endormir, ne bougeant pas du tout de peur d’écraser cette pauvre petite boule de poil serrée contre son cou. Celui-ci semblait s’être déjà endormie, ce qui fit naître un léger sourire sur ses lèvres avant de sombrer peu à peu dans le sommeil réparateur de toutes ces souffrances.

Ranfan n’avait pas l’habitude de rêver. À un moment, elle avait même oublié ce que c’était, mais elle savait que les hommes normaux rêvaient. Même son prince le faisait par moment, s’agitant plus qu’à l’habitude lorsqu’il repensait à sa mission. La garde du corps y était habituée. Elle s’était aussi habituée à peu dormir ou lorsqu’elle le faisait, c’était un sommeil très léger, pour pouvoir se réveiller à la moindre approche du danger. Un travail à plein temps autrement dit, n’aillant pas le droit de laisser son sommeil entraver sa mission. Mais cette fois-ci, c’était bien autrement. Cette fois-ci, elle pouvait enfin oublier, l'espace d'un instant, tout ce poids qui résidait sur ses épaules.


Elle était à Xing, mais pourtant elle savait bien qu’elle n’y était pas; Elle était dans un lit chez la blondinette, non? Mais pourtant elle sentait le soleil plombant de ce pays, la chaleur qui l’inondait peu à peu. Tout autour d’elle lui était familier, ce décor dans lequel elle avait vécue toute son enfance. Ce bon vieux terrain d’entraînement, avec un peu plus loin son grand-père qui s’entraînait de son coté, semblant plus fâcher qu’à son habitude. Ou du moins plus ardu à la tâche. Au loin la maison royale des Yao s’élevant splendidement au milieu des cerisiers. Le prince devait être dans ses appartements à l’heure qu’il était. S’il avait encore fugué, ils le sauraient bien assez tôt.
Ses cheveux attachés en chignons derrière sa tête, elle retira quelque peu son masque, la légère impression de s’entraîner depuis des heures. Elle était perdu sur un moment, mais embarqua rapidement dans ce monde créer par son cerveau. Au loin un rire capta son attention. Ce rire lui était si familier… Rapidement, la jeune fille se retourna et fonça vers l’entré du terrain, mais personne n’y était. Pourtant le rire se répétait encore et encore, envahissant sa tête peu à peu. Elle couru tout droit, sans jamais s’arrêter. D’où cela provenait-il? D’un coup, le rire s’arrêta, laissant retomber le silence sur les lieux pourtant habité de bruits de toute sorte. Un peu plus loin, une silhouette se dessinait. Au premiers regard, un homme qui baignait dans son sang. Son cœur manqua un pouls en reconnaissant bien là les vêtements et les longs cheveux noirs de son prince. S’approchant en courant, elle vit qu’il respirait encore.

-Tenez bon prince! Je vais chercher du secours!

Ses paroles franchirent ses lèvres sans qu’elle ne sache pourquoi. C’était idiot, plus elle y pensait et plus elle savait que tout cela n’était pas vrai. Et pourtant, ces données refusaient d’opérer, tant le spectacle qui s’offrait à elle lui glaçait le sang. Son prince se tenait le ventre, là ou il semblait avoir été durement blessé. Cependant il releva lentement la tête vers la jeune fille, puis lui offrit un sourire froid, presque démoniaque.

-Non, Ranfan. Tu m’as déjà abandonnée, rappelle-toi…



Elle se réveilla d’un bond, faisant sursauter le chaton qui la regarda fixement, sans bouger, comme s’il avait eu la peur de sa vie. Ranfan tremblait, maintenant assise et fixant le vide là ou, dans son rêve, se trouvait son prince, mais ne pleurait pas. C’était un rêve… Seulement un rêve… Mais cela avait semblé si réel! Et puis, dans un sens, elle l’avait vraiment abandonné, non? Ranfan n’en pouvait plus, elle retomba mollement sur son lit, le chat ne bougeant toujours pas, tout en la fixant de ses grands yeux noirs. Même lorsqu'elle approcha un doigt de sa petite tête, il ne broncha pas.

-Tout va bien… Murmura-t-elle un moment, avant de porter son regard sur le chat. Pas besoin d’avoir peur, petit.

Celui-ci ne semblait pas vouloir bouger, alors elle alla le chercher de sa main droite, le soulevant à la hauteur de sa tête. Il ne bougeait pas mais restait mou, étant bien plus léger que d’habitude, ayant déjà à son habitude le poids d’une plume. Celui-ci attendit un instant avant de pousser un léger miaulement puis de lui lécher le nez avec la petite langue, reprenant son attitude d’auparavant.

-Bon, tu vois! Elle marqua une pause, sondant rapidement les environs. Il n’y avait plus âme qui vive. On dirait bien qu’Ayame est partit… Depuis combien de temps est-ce que je dors?

Personne n’était là pour lui répondre dans cette maison, encore moins le bébé chat, et elle ne voulait pas non plus le savoir. La jeune servante du clan Yao aurait sûrement été offusquée si elle aurait sût. Se levant finalement, gardant le chaton tout près, elle s’étira lentement.

Elle alla à la cuisine pour apercevoir en premier lieu un arsenal pour chat, entre autre des gamelles et de la nouriture. La réponse devait donc être oui, finalement. Ranfan porta son regard vers le chat, celui-ci tenant bien dans sa main unique. Il fallait lui trouver un nom désormais. Rien ne lui venait en tête, pour l’instant. Elle le posa tout doucement sur le comptoir, celui-ci allant regarder en bas mais, s’apercevant que c’était trop haut, recula rapidement. Après tout, elle devait manger d’abord. Et malheureusement pour la jeune blondinette, son armoire entière allait sûrement y passer. Elle ouvrit la première pour y apercevoir de drôles de boites avec des inscriptions qu’elle ne comprenait pas, sûrement encore cette écriture Amestrienne. Ouvrant le frigo, elle y trouva des restes de tables en assez bonne quantité. Mais comment faisait-il pour le réchauffer ici? Avec du feu? La garde du corps du clan Yao se rappelait avoir vue des personnes utiliser cette grosse machine à ronds. Il ne restait plus qu’à découvrir comment elle marchait…


Finalement assise parmi les déchets de nourriture, elle était finalement repu après avoir manger divers plats pour la plupart trop ou pas assez chaud. Elle en vint aussi à se demander ou était passer le chat. Sûrement ensevelis parmi les décombres de ce repas. Ce n’était pas si simple de manger avec un seul bras. Ayame allait la tuer, elle en était sur, mais elle n’y pouvait rien. En regardant de gauche à droite, elle fini par l’apercevoir rouler en boulle dans sa gamelle d’eau qu’elle lui avait servit. Elle sembla fâcher durant un moment.

- Franchement, prin--

Elle s’arrêta un instant. Qu’allait-elle dire? Prince? C’est vrai qu’à y penser, il lui ressemblait un peu avec ses tons orange et blanc. Hochant la tête longuement, elle le prit et l’emmena à la salle de bain pour le rouler dans une serviette, essayant de retirer l’eau. Et dire qu’il aurait pu se noyer! Mais elle ne pouvait pas l'appeller prince, cela ne se faisait pas. Elle allait y réfléchir encore quelque temps, même si elle était sure que ce nom lui resterait en tête.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeSam 24 Avr - 17:34

(Attention: Ce qui arrive à Ayame est la suite du Rp "Fuir son passé". Ayame vient tout juste de rentrer chez elle...)

Je lançais ma veste sur le canapé et allait m'enfermer dans la salle de bain où je me fis couler un bain chaud. Retirant mes vêtements et les jetant dans un coin, je me laissais glisser dans l'eau brûlante avant de fermer les yeux. Je ne me préoccupais pas de Ranfan. J'avais simplement passé à côté d'elle, entrant dans la pièce sans un regard, sans une parole. J'avais fermé et verrouillé la porte. C'était à peine si je ne l'avais pas jetée hors de la salle de bain, elle qui en sortait. En ce moment, je voulais la paix. Plus je pourrais retarder le moment ou je devrais lui parler de son prince, mieux ce serait, pour l'instant. J'étais très émotive en ce moment. Mon orgueil avait prit tout un coup lorsque j'avais fondue en larme et cela avait été bien plus pire de savoir que mon ami m'avait vu dans cet état pitoyable.

Je détachais mes cheveux qui tombèrent sur mes épaules. Maintenant que tout était terminé, pour le moment, je repensais à ce que j'aurais dû faire. Je ne pouvais revenir en arrière. Le passé était révolu, je m'étais comportée comme une parfaite idiote, mais je ne pouvais rien y faire. J'avais agis avec l'émotion du moment. Je me laissais caler dans mon bain, le visage sous l'eau et restait là de longues secondes avant de remonter à la surface pour prendre une bouffée d'air. Je devais sortir et parler à Ranfan. Je ne pouvais lui cacher quelque chose du genre. D'un autre côté, une part de moi avait peur de lui dire. Je me demandais seulement quel allait être sa réaction. Je décidais avant tout de passer un peu plus de temps dans mon bain. Je devais me nettoyer l'esprit. C'était si embrouillé. J'aurais aimé qu'aujourd'hui soit un jour pluvieux. Tout aurait été différent. Je ne serais peut-être pas sorti, je n,aurais peut-être pas rencontrer ceux qui m'avait élevé, et c'était un grand mot, une partie de ma vie, je n'aurais peut-être pas croisé Lin et cet homonculus nommé Greed. Cependant, si aujourd'hui aurait été une journée pluvieuse, personne n'aurait vu mes larmes coulées. Ma souffrance et ma faiblesse auraient été dissimulées par les larmes du ciel, coulant sur mes joues, se mêlant à mes propres sanglots. La pluie est la tristesse du ciel qui nous coule sur la tête. Nous recevons les larmes des nuages. Tout cela était n'importe quoi, j'étais seulement folle. Les nuages de pleurent pas. Je restais encore un long moment à profiter de l'eau brûlante, qui ne l'était plus à présent.

Je vidais le bain et m'enroulait dans une serviette avant de faire de même avec mes cheveux. Je ne voulais remettre mes vêtements. Rien de mieux qu'un pyjama. J'entrouvris la porte de la pièce et me dépêchais de me rendre à ma chambre. Je fermais la porte. Je revêtis un débardeur et un pantalon de pyjama semblable à celui que j'avais prêter à Ranfan. À la différence du sien, le mien était parcouru de minces lignes violettes. Je sortais de la pièce et m'installa sur le canapé. Les jambes ramenées vers moi, je devais maintenant abordé un sujet difficile avec elle.


-Ranfan... je... j'ai quelque chose à te dire...

Je savais qu'elle était à proximité et qu'elle m'entendait. Je regardais le sol, devant moi, le regard vide. J'attendais qu'elle s'approche ou qu'elle dise quelque chose qui signifiait que j'avais son attention. Je ne pouvait plus reculer.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeSam 24 Avr - 21:57

La jeune fille se fit ni plus ni moins mettre hors de la salle de bain, les yeux ronds, avant de s’écrasé mollement sur le sol. Ranfan n’avait pas l’énergie de se relever tout de suite. Elle resta étendue à terre de tout son long, le chat devant son visage qui la regardait, content que le supplice de la serviette cesse enfin. Sûrement qu’elle était énervée par le massacre qu’elle avait causé dans la cuisine? Est-ce réellement une raison pour la jeter aussi furieusement hors de la salle de bain? Peut-être était-elle simplement dans sa semaine. Ça expliquerait bien des choses. Dans ces temps-là, il valait mieux ne pas insister.

Le chaton s’en alla en gambadant, explorant les meubles qui s’y trouvaient. La jeune fille n’y porta pas attention, regardant plutôt au loin le fouillis qu’elle avait créé dans la cuisine, jusqu’à ce que celui-ci s’engouffre en dessous d’un meuble très étroit. Elle délaissa un peu le regrettable spectacle de la cuisine pour regarder le bébé chat disparaître sous une énorme armoire. S’occuper d’un chaton demandait décidemment autant de patience qu’être garde du corps! Elle s’approcha en rempant de la nouvelle cachette de la boule de poil, essayant d’y voir clair. Malheureusement tout semblait si noir et poussiéreux là-dessous. Elle n’arrivait pas à distinguer la boule orangé sous toute cette noirceur.

- Viens ici… Tu vas te coincer là-dessous!

Même sa main ne passait pas dans la fente. Comment diable avait-il pu se faufiler là-dessous? Elle essaya et réessaya un moment. Rien à faire, il était décidemment coincer sous l’armoire. Tenter de la soulever pourrait blesser cette pauvre bête, surtout qu’elle n’avait qu’un bras. Bouger légèrement le doigt pour essayer de l’attirer restait la seule solution, mais celui-ci ne vint pas. Elle ne pouvait avancer davantage la main…

-Aller, venir! Toi vouloir souris? Nourriture? Eau? Petitpetitpetit....

Décidemment la boule de poil ne semblait pas vouloir bouger, mais réagissait à chacune de ses paroles par un faible miaulement. Elle alla chercher un sac, déchet de ce qu’elle avait engloutie plus tôt, et l’agita sous la fente. Quelques secondes s’écoulèrent avec qu’un léger « miou » se fasse entendre. Aussitôt deux minuscules pattes blanches vinrent s’abattre sur celui-ci, et Ranfan pu ainsi le sortir tout doucement. Au loin, la jeune blondinette sortait en simple serviette, se dépêchant d’accourir a sa chambre. Elle n’y prêtait pas attention; Le chaton était littéralement empli de poussière! Il faisait presque pitié à voir. La garde du corps l’installa entre ses cuisses pour essayer de l’épousseter avec sa seule main utilisable. Elle n’entendit même pas la blondinette aller s’asseoir dans le sofa, tant elle était concentrée à la tâche.

« Ranfan... je... j'ai quelque chose à te dire... »

Il n’y avait plus de doute possible; La jeune fille était décidemment dans sa semaine pour changer d’humeur aussi rapidement, tout à l’heure énervée et maintenant sur le point de faire une crise de larme. Peut-être était-ce réellement du au fouillis qu’elle avait créer? Se rapprochant légèrement sur les fesses, tenant le chaton par la peau du coup tendis que celui-ci ronronnait en dépit de tout les supplices qu’il subissait, elle resta assise en indien par terre tout près de la jeune fille. Non, elle n’allait pas, tout dans son visage lui indiquait que la jeune fille n’allait pas. Il valait mieux qu’elle s’excuse tout de suite, le reste passerait sûrement mieux. A moins que c’était autre chose?

-Moi être désolée… Avoir faim, mais pas arriver à bien manger…

Elle pencha la tête, fixant le sol. Elle s’en voulait de lui causer encore plus d’ennuis mais en même temps, ce n’était pas de sa faute… Ou peut-être était-ce simplement la quantité qui l’énervait? Elle ne savait pas, mais elle ne tarderait pas à le savoir, sûrement. Ranfan se doutait qu’elle finirait bien par le savoir.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeSam 24 Avr - 22:38

Je regardais longuement, sans rien dire, la jeune fille. Je ne comprenais rien à ses excuses. Je dépliais mes jambes et me retournais pour voir le fouillis dans ma cuisine. Elle ne s'était pas gênée pour vider mon réfrigérateur. Je ferais les courses demain. Je sentais qu'aujourd'hui je n''aurais pas le coeur à avaler quoi que ce soit. Je n'avais envie de rien, c'était pire que ce matin. En temps normal, j'aurais été fâchée de voir tout le désordre, mais je ne pouvais en vouloir à la jeune fille qui mourrait probablement de faim de s'être rassasiée. Elle avait le même appétit que Lin. Lin... maintenant remplacé par ce salaud de Greed. Je détournais le regard de la cuisine et le reportais sur Ranfan. Elle était assez près de moi pour que je puisse posée ma main tremblante sur sa tête baissée.

-Tu devrais t'assoir sur la canapé...

Elle ne devrait pas rester au sol. Je lui fis signe de s'assoir à mes côtés et je ne repris la parole que lorsqu'elle fut bien installée. Ça allait sûrement être dur ce que j'allais lui dire, elle qui connaissait le prince depuis si longtemps, bien plus, sûrement, que ce que je pouvais imaginer. Je ramenais de nouveau mes jambes vers moi. Je ne savais par où commencer. Je n'allais pas mentionner mes parents. Seulement ce qui concernait Lin. Une boule se formait dans ma gorge, essayant de m'empêcher de m'exprimer. Je devais faire un effort et combattre le flot d'émotions qui me submergeait. Je tournais la tête vers la jeune fille et la regardait longtemps dans les yeux. Ces yeux que j'avais trouvé magnifique la première fois que je les avais vus. On pouvait y lire tant de choses. L'une de celles-ci étant une certaine inquiétude mêlée à l'interrogation.

-Ne t'en fais pas pour la nourriture... c'est fait pour être mangé, non ? Et puis, ça peut être remplacé... tandis que... que d'autres choses... non.

J'articulais avec difficulté. Je pris de grandes respirations avant de commencer. Je ne devais pas craquer en repensant à tout ce que j'avais vécu aujourd'hui. Je fixais le chaton poussiéreux avant de gratter sa minuscule tête avec mon index. Le seul sourire que je pu faire en le voyant ronronner était un mince sourire rempli de tristesse. Je laissais échapper un cours soupir avant de lever les yeux vers la garde du corps.

-Je suis sortie me promener... prendre l'air... et...

Valait mieux que je ne précise pas l'endroit où j'étais. Ça pourrait donner l'idée à la jeune fille de se rendre là-bas pour y chercher Lin. Dans son état, ce n'était pas une bonne idée. Je continuais ma phrase après une courte pause où je réfléchissais comment aborder le sujet.

-... j'ai fais la rencontre de quelqu'un... c'était...

La boule dans ma gorge se fit plus grosse, plus épaisse. Je sentais des trémolos dans ma voix, alors que je repensais où Lin, essayait de combattre le monstre dans son corps, pour prononcer quelques paroles à l'intention de sa garde du corps. Je devais rester forte, ne pas céder. Surtout pas devant elle.

-... c'était... Lin... mais... mais... il n'est plus...

Je m'arrêtais pour prendre une grande respiration.

-... il a... quelqu'un d'autre... qui a... a prit... possession de son corps.


Je me levais et me rendis à la cuisine où je me servis un grand verre d'eau. Je le calais d'un trait avant de le remplir de nouveau. J'en servis un à Ranfan que je lui apportais. Je lui tendis après avoir replis place sur le canapé.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeDim 25 Avr - 13:11

(Si ça continue longtemps ainsi, je vais devenir la reine du drama ouaip! =D XD)



La jeune fille ne sut pas pourquoi, mais la blondinette l’invita à s’asseoir tout près d’elle. Dans son état, valait sûrement mieux ne pas la contrarier. Ayame semblait tremblante, fébrile, et un simple toucher lui permit de comprendre à quel point elle était dans un état fragile et délicat. Quelque chose de grave s’était-il passé tendis qu'elle dormait? Elle se leva lentement et alla s’asseoir dans le canapé comme elle lui avait demandée, tout en retenant la bretelle gauche de ne pas tomber, n’aillant pas grand-chose pour la retenir maintenant qu'elle avait perdue un bras. D'ailleurs Ayame portait sensiblement la même chose qu'elle. Ça lui allait plutôt bien, comparer à la jeune garde du corps qui n'était pas très à l'aise avec le haut. Elle laissa le chaton à terre, celui-ci jouant doucement avec ses orteils tendit que Ranfan bougeait quelque peu les pieds pour que celui-ci s'amuse un peu. Ainsi installée, la jeune fille serait peut-être plus à l’aise de dire ce qui la tracassait. Ayame la regarda un moment. Ranfan n’avait jamais remarquée que cette fille ait sûrement le même age qu’elle. Sans savoir pourquoi, ça lui sauta soudainement à la figure. Alors qu’elle avait toujours pensée que celle-ci était bien plus vieille, elle devait sûrement avoir seize ou dix-sept ans. Le physique lui faisait avoir l'air plus vieille, mais Ranfan était habituée de devoir en tout temps tout remarquer, même des détails aussi futiles. Bon, elle s’écartait du sujet, tendis qu’Ayame semblait on ne peu plus sérieuse. Elle ne prit cependant toujours pas la parole. Que se passait-il à la fin? Était-ce si grave? Elle n’en savait rien, mais voulait savoir… Tout ça pour une simple histoire de déchets?

« Ne t'en fais pas pour la nourriture... c'est fait pour être mangé, non ? Et puis, ça peut être remplacé... tandis que... que d'autres choses... non. »

Au moins un doute s’effaça; elle n’en avait pas après elle pour la nourriture qu’elle avait engloutie durant son départ. Et donc le problème provenait d’ailleurs. Malheureusement pour la jeune xinoise, la réponse se trouvait dans la phrase précédente; La blondinette avait parlée de choses irremplaçables. Quelqu’un était-il décédé? Quelqu’un de sa famille? Non, bien sur que non, sinon elle n’en aurait pas parler à Ranfan directement, un peu trop orgueilleuse pour selon elle. À moins qu’elle aille vraiment envie d’en parler? À moins qu’il s’agisse de son grand-père? Cette idée lui déplaisait horriblement. Non, comment est-ce que cela aurait bien pu arriver? C’était impensable… Ou… Son cœur se serra d’un coup. Non, non… pas son prince! Celle-ci ne semblait pas pouvoir parler davantage, mais elle gratta doucement la tête du chaton avant de reprendre;

« Je suis sortie me promener... prendre l'air... et... »

C’était insoutenable cette attente! Elle ne pouvait pas aller droit au but? Non… Elle devait s’arrêter! Ranfan ne voulait pas savoir, pas croire qu’il puisse lui être arriver quelque chose. Peut-être qu’elle ne parlait pas de lui. Elle devait se faire des idées… Oui, c’est ça! Des idées! Après tout rien n’était sur. Dans la tête de la jeune fille, tout était si confus. De quoi parlait-elle? Pourquoi à elle? Elle devait être forte, elle le savait bien, mais ne l’avait-elle pas assez été pour aujourd’hui?

« J'ai fais la rencontre de quelqu'un... c'était... »

C’était qui bon sang? Pourquoi prenait-elle autant de temps? Était-ce si dur à dire? Ranfan commençait doucement à paniquer, en essayant de rien en laisser paraître. Cependant même le chaton arrêta de lui jouer après les orteils, semblant comprendre que quelque chose n’allait pas.

« C'était... Lin... mais... mais... il n'est plus... »

Son sang se figea dans ses veines. Non, cela ne se pouvait pas! Alors comme ça, il était vraiment… Sa tête tourna un instant, elle crue bien qu’elle allait s’évanouir une seconde fois, mais se retint avec sa main droite. Non, non, non! Cela ne se pouvait pas. Pas lui… Tout mais pas lui. Pourquoi lui annonçait-elle cela ainsi? Pourquoi aujourd’hui?

« Il a... quelqu'un d'autre... qui a... a prit... possession de son corps »

La blondinette se leva et partit, laissant la jeune fille seule avec toutes ses questions. Comment ça, quelqu’un a pris possession du corps de son prince? Qu’est-ce que c’était que toute cette histoire? Elle voulait son prince, elle voulait le revoir, et ce tout de suite. La garde du corps ne pouvait l’abandonner ainsi, le laissant à son triste sort! Pourquoi, pourquoi était-elle dans cet état lamentable? Tout cela pour un simple bras. Lorsqu’Ayame revint avec un verre d’eau, la jeune fille n’y toucha pas. Elle la regarda un instant avant de reporter son regard vers le sol. Elle ne pleurait pas, mais avait soudainement le regard déterminer. Elle voulait aller voir de ses propres yeux!

-Ou… Où est-il…?

Elle savait que la blondinette ne répondrait pas, du moins pas tout de suite. Mais elle devait savoir, c’était son devoir. Ranfan ne pouvait tolérer ne pas savoir ou était son prince, ni même dans quel état exactement il se trouvait. Il était pourtant impossible de voler le corps de quelqu’un d’autre, non? Était-ce réversible…? Mais surtout, comment? Pourquoi? Serrant sa main en un poing qu’elle abattit durement sur le dossier de sofa tout près d’elle, elle ne put contenir ses dernières paroles, les hurlant presque, se fichant présentement de se faire entendre.

-Ou est le prince… DIT MOI OU ÊTRE LE PRINCE!!!
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeDim 25 Avr - 19:04

Ranfan, ne voulant de son verre d'eau, je le posais un peu plus loin sur une petite table à côté de ma bibliothèque où reposait une petite lampe. J'y déposais le mien par la même occasion. Je reviens vers la jeune fille qui souhaitait connaitre l'endroit où était son prince. Je n'en avais aucune idée. Il pouvait être n'importe où en cette ville ! Puis, je me souvins des paroles de Greed: "Je retourne garder les souterrains, jouer le chien-chien solitaire. " Qui avait-il à garder dans les souterrains ? Peu importe, Ranfan irait le retrouver et elle ne devait pas sortir dans son état. Je lui cacherais donc ce détail. J'aimerais lui dire, mais je ne pouvais pas. Je pourrais toujours aller le chercher et le ramener, mais l'homonculus revint hanter mon esprit: "Ne va pas là bas, tes amis ont besoin de toi ici ". Bordel, il m'énervait ! Je devais donner une réponse à la jeune fille. Me taire me trahirais et elle saurait que je le sais. Je levais la tête pour regarder fixement la jeune fille qui tapait du poing le canapé. Sa soudaine colère me sidéra. Bordel, j'allais pas pleurer quand même !? Fichues émotions ! Je pris une grande respiration avant de m'assoir aux côtés de la jeune fille. Je fixais le sol, n'osant pas la regarder dans les yeux.

-Il peut être n'importe où en ce moment.

J'attendais qu'elle se calme, mais vu la situation je pouvais comprendre qu'elle ne voulait pas. Je fis passer de longues secondes avant de reprendre la parole. Je devais mettre de l'ordre dans mon esprit. J'allais parler de Greed. Après il sera plus simple de lui transmettre le message du prince. Ou bien le contraire ? Je laissais mon instinct guider mes mots jusqu'à mes lèvres. Je savais qu'en prononçant ses paroles j'aurais toute son attention.

-Il a trouvé l'immortalité.

Ils avaient terminer cette mission, mais il restait toujours un problème majeur: Greed. Il fallait l'évincer du corps de Lin. Je n'avais aucune idée de comment ils avaient fait pour réaliser une chose si affreuse, je n'avais donc aucune idée de comment arranger les choses. En ce moment, j'avais l'irrésistible envie de me coucher et de dormir pendant des jours et des jours. Cependant, je devais encore des explications à Ranfan. Je me tournais vers la jeune fille.

-Il m'a parler... un court moment... Il voulait que je te dise qu'il avait un... un homon..culus en lui. Cet chose se nomme Greed et... et il contrôle le corps... de .. de Lin.

La dernière phrase était tellement dure à prononcer pour moi. Je revoyait Lin souffrir pour me dire quelques mots à l'adresse de Ranfan. Il semblait, malgré toute la douleur, fier d'avoir réussis. Je ramenais mes jambes vers moi et y enfouis ma tête. Je ne devais pas pleurer. J'avais trop d'orgueil pour pleurer devant la jeune fille. Même pleurer devant le chat me serait un coup dur.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeLun 26 Avr - 18:42

Elle regardait le sol, encore et toujours. Pourquoi ne la regardait-elle pas? N’avait-elle pas le droit de le savoir, elle plus que quiconque? Elle qui avait été, toutes ces années durant, près de son jeune maître, à le seconder, à le protéger et à veiller sur lui quoi qu’il arrive? Elle, Ranfan qui venait ni plus ni moins de se trancher un bras pour le bien de cette mission… N’avait-elle point le droit de savoir, de comprendre? Son attitude l’insultât dura un bon moment avant qu’elle ne se reprenne en main. Si elle s’écoutait, elle la tiendrait pour lui mettre une bonne paire de claques. Au moins ses idées seraient peut-être plus claires après ce coup, non? Ou du moins la garde du corps quant à elle se serait bien défoulée! Mais elle se retint, par la force de la conscience qu’en faisant cela, la blondinette ne dirait définitivement plus rien et Ranfan n’aurait aucun moyen de connaître la vérité. Il fallait donc attendre, attendre que les phrases sortent de sa bouche.

« Il peut être n'importe où en ce moment. »

Comment ça, il pouvait être n’importe ou? Elle l’avait pourtant bien rencontré dans une ruelle, il devait y faire quelque chose logiquement. Elle l’avait laissée partir, comme ça, sans réagir ? Comment avait-elle… Pourquoi, mais pourquoi diable l’avait-elle laissé partir ainsi? Cette blondasse ne l’avait jamais aimé, et c’était bien réciproque, mais elle était l’amie du prince, non? Pourquoi n’avait-elle pas cherchée à le retenir, à l’aider, quelque chose bon sang! Et à cause de cette idiotie, son prince se retrouvait n’ importe où dans Amestris sans que personne ne puisse l’aider, à l’abri de tous les assauts possibles, avec quelqu’un qui maîtrisait son corps? Non, elle ne devait pas la blâmer. C’était par sa faute si tout ceci était arrivé. Tout d’abord, se calmer. Respirer tout doucement, déplier lentement se poing encore resserrer contre lui-même. Durant ce temps, l’autre fille à ses côtés respirait douloureusement, semblant chercher ses mots. Un long silence pesa sur la pièce.

« Il a trouvé l'immortalité. »

C’était donc cela, la raison à toute cette histoire? Où était donc le lien entre toutes ces choses? L’immortalité, la pierre, une entité prenant le corps du jeune maître, celle-ci apprenant qu’il à l’immortalité. Pour le savoir, elle aurait du lui tirer dessus, non? Pourquoi l’aurait-elle fait…? Sauf si ce N’était d’un changement physique faisant qu’elle ne l’ait pas reconnu. Tout cela, elle ne le comprenait pas. Cette pierre, n’était-elle pas justement une pierre? Un vulgaire cailloux rouge sang, que l’on pourrait absorber les pouvoirs et ainsi devenir immortel? Ranfan n’en pouvait plus, elle ne comprenait rien à cette histoire. Réfléchir, émettre des hypothèses, cela ne lui servait à rien si elle n’avait pas la véritable version. Faire le vide dans sa tête était encore la meilleure chose à faire dans ces moments-là. Respirer doucement, se concentrer sur l’énergie qui l’entourait… Cela ne devrait pas être si complexe. Elle l’avait pourtant fait maintes et maintes fois après les entraînements pour récupérer rapidement et faire le vide dans sa tête.

« Il m'a parlé... un court moment... Il voulait que je te dise qu'il avait un... un homon... culus en lui. Cet chose se nomme Greed et... et il contrôle le corps... de .. de Lin. »

Son prince… Son prince voulait lui transmettre ce message. À elle, mais pourquoi donc à elle? Bon, certes, c’était aussi destiner à son grand-père, donc ceci s’annulait. Le vide ne marcha pas, elle ouvrit rapidement les yeux. Tout s’expliquait désormais, pour le meilleur mais surtout pour le pire durant les mois qui allaient suivre. Ce Greed, il nuisait désormais à la mission. Elle ne le connaissait pas, mais n’allait certes pas le tolérer là ou il n’avait pas d’affaire. Ce sale monstre devait quitter le corps de son prince immédiatement! C’était décidé, elle ne faillirait plus! Tendis que la blondinette ramenait ses jambes vers elle, semblant en demi dépression, Ranfan se leva d’un bond. Elle se dirigea rapidement à la salle à coucher, là ou elle avait subit cette visite plutôt douloureuse du docteur. Farfouillant la pièce du regard, elle n’y trouva rien de ce qu’elle cherchait, la boule de poil sur ses talons. Pas maintenant, elle n’avait aucune envie de s’occuper du chat, la garde du corps avait plus important, bien plus important à s’occuper. Elle fit rapidement le tour de la maison jusqu’à y trouver le fruit de ses rechercher, un bout de papier tout simple posé sur une armoire. Le prenant sans ménagement, le froissant presque, elle retourna près d’Ayame qui était encore et toujours dans la même pose. Debout, face à celle-ci, elle tendit la main, ouverte, lui désignant le papier.

- Toi appeler là. Moi pas pouvoir comprendre chiffres Amestrien.

À Xing, la méthode était bien plus simple, une barre pour le 1, une seconde pour le deux…. (La méthode Japonaise et pour le Cantonais quoi XD) alors ces trucs, elle n’y comprenait pas grand-chose. Mais si la jeune fille refusait de collaborer, elle allait devoir s’arranger seule. Ce ne devait pas être si dur d’essayer de trouver les symboles semblables pour les composer. Le temps pressait, elle devait subir cette opération! Hors de question d’attendre encore trois jours. Elle supporterait bien le tout, elle le savait. Ranfan ne voulait pas s’attarder davantage sur le sujet, c’était ça point barre. Elle n’avais pas envie de discuter, simplement d’aller aider son prince.

-Vouloir bras mécanique. Tout de suite! Je ne puis laisser prince à son sort alors qu’il lutte pour son clan!

Bras mécanique… Ici ils appelaient ça autrement, Edward l’avait déjà prononcé. Un mot avec une drôle de consonance. Pour l’instant, elle n’aurait sût reproduire ce nom. À la longue, lorsqu’elle l’aura suffisamment entendu pour être sure de ne pas faire de faute, peut-être appellera-t-elle cette chose par son vrai nom. Pour l’instant cela restera « Bras mécanique », car en l’ensemble le nom décrivait parfaitement la fonction de l’engin qu’elle demandait. Le regard dur, Ranfan regarda fixement Ayame, lui tendant toujours le bout de papier pour qu’elle le fasse immédiatement.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeMar 27 Avr - 10:05

Je sentais la présence de Ranfan, j'entendais ses pas. Elle se promenait dans l'appartement. Voulait-elle diriger la nouvelle en marchant ? Qu'elle fasse comme elle voulait ce n'était pas mon problème. j'en avais déjà assez des miens. Je levais la tête et défi la serviette sur ma tête avant de la jeter plus loin. Le chat qui revenait au salon avec sa maitresse en fut recouvert et se mit à se débattre pour en sortir. Une vraie boule d'énergie sur quatre pattes ce chat. Je passais une main dans mes cheveux encore humides.

Ranfan me tendit un bout de papier. Celui que m'avait remit le docteur avant de partir. Elle était folle ou quoi ?! Elle venait à peine d'avoir le bras tranché et sa plaie commençait à peine sa guérison ! Elle ne pouvait se faire poser un auto-mail, c'était insensé ! Je regardais le papier, stupéfaite de ce que la jeune fille pouvait endurer pour sa mission. À moins que ce soit plutôt pour Lin. C'était vrai qu'elle tenait beaucoup à son prince. Était-ce seulement de la loyauté ? J'en doutais. À voir le feu qui brûlait dans ses yeux quand je m'approchais de mon ami, ça se voyait que ce n'était pas seulement parce qu'elle ne m'aimait pas. Il y avait autre chose. Quoi qu'il en soit, si elle tenait à souffrir encore c'était son problème. Fallait tout d'abord téléphoner à ce numéro pour savoir si la greffe était possible.

Je lui pris le bout de papier des mains et je me levais lentement du canapé. J'allais chercher mon verre d'eau que j'allais remplir. J'avais besoin de boire quelque chose, ma gorge semblait être aussi sèche qu'un désert. Soupirant, je décrochais le combiner du téléphone et y composait le numéro. La personne à l'autre bout du fil me donna un rendez-vous. Dans deux jours. Là, elle examinerait la blessure de Ranfan et s'organiserait pour lui trouver l'auto-mail qui lui convenait. Elle me prévint que l'opération allait être douloureuse et je n'en doutais pas. Je ne pouvais avoir un rendez-vous plus tôt. Je raccrochais. Alors que je retournais voir Ranfan, le chaton, tapis dans un coin, sauta sans avertissement sur ma jambe. Je sursautais et tombais au sol. J'attrapais la boule de poil et la lançais sur le canapé. Je n'en pouvais plus. Je voulais dormir. J'avais beau ne ressentir aucune fatigue, je voulais dormir. Même si ma voix tremblait encore, comme le reste de mon corps, je m'étais un peu calmée. Je me sentais tout de même fragile.

Je me levais, frustré contre le chat, mais je n'en fis pas d'histoire. Je regardais Ranfan qui attendait ma réponse.


-Dans deux jours. Impossible d'avoir un rendez-vous plus tôt.

Je me dirigeais vers ma chambre avec la ferme intention de me coucher dans mon lit et de rester là, sans bouger. Je regardais le bordel dans la cuisine. Je n'allais certainement pas le ramasser !

-Je vais me coucher. Si t'as besoin de quelque chose t'a qu'à cogner. Et j'aimerais que tu ramasses ton bordel le plus que tu peux.

Avant de franchir la porte, les mots de Lin me revinrent à l'esprit.

-Lin va bien. Je ne doute pas que nous le reverrons bientôt. Pour l'instant soigne toi, il ne veut pas que tu le vois dans son état actuel. Les derniers mots qu'il m'a dit ont été: Tu dois lui dire à Ranfan, je t'en supplie Ayame, moi je serais toujours là...

Je fermais la porte de la chambre derrière moi et je me lançais sur le lit, la tête enfouis dans un oreiller, espérant maintenant trouver un sommeil réparateur.
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MessageSujet: Re: Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi]   Seule face à sois-même, ou presque... [Ranfan & Ayame Hasashi] Icon_minitimeDim 2 Mai - 20:38

L’annonce de la jeune fille la frappa durement, tout un choc à encaisser. Ce n’était pas le ton froid ou implacable de la jeune fille qui lui fit cet effet mais plutôt les mots qui sortirent sauvagement de sa bouche, lui percutant de plein fouet les oreilles. Deux jours. Deux jours à attendre pour une opération, une vulgaire opération à la suite d’une erreur de jugement. Et tout cela pour aller souffrir des mois le martyre. Ne devrait-ils pas les faire passer le plus tôt possible, pour que ce calvaire prenne fin bien assez tôt? Décidemment il n’y avait rien de logique dans ce pays. Ses premiers calculs s’avéraient malheureusement exact, on dirait, même si désormais elle ne voulait pas se tenir à ces calculs mais bien que tout se déroule le plus rapidement possible. Et dire qu’elle le voulait maintenant, et ce tout de suite! Le courage lui était revenu, l’espoir d’être encore utile à sa nation, et voici comment il lui éclatait au visage, sans prévenir, tout cela pour un coup de téléphone. Elle était fixée sur la date désormais, mais cela lui déplaisait au plus haut point. Les médecins fixaient drôlement leurs rendez-vous par ici, mais surtout certains étaient des plus étranges, se fichant de savoir à qui ils avaient affaire en autant qu’ils reçoivent des billets dans leurs poches. Mais bon, elle attendrait le temps qu’il faudrait, même si elle n’en demeurait pas moins impatiente. Qu’est-ce qu’elle pourrait y changer de toute façon? Il ne fallait pas trop attirer l’attention sur elle désormais, alors aussi bien passer inaperçue. Et ce pour protéger tout ceux qui l’avaient aidés ainsi que ceux qu’elle voyageaient avec depuis le fameux jours ou elle et le prince avait quitter Xing.

La jeune fille aux longs cheveux blonds allait se coucher dans son lit d’un pas plutôt pressée, ne se donnant pas la peine de discuter davantage avec celle-ci. Pas que la jeune garde du corps voulait discuter, mais celle-ci ne semblait pas aller alors… Enfin au moins elle savait qu’elle allait dans sa chambre! C’était déjà un bon début; Ranfan s’était plutôt bien habituée à l’environnement et savait à peu près ou se trouvait chaque pièce, mais plus encore chaque tiroir de la cuisine ouvrait sur quoi. Après avoir passer autant de temps à chercher ce dont elle avait besoin, c’était pratiquement impensable qu’elle n’ait rien retenue de tout cela. Pour en revenir à tout à l’heure, c’est pourquoi elle savait pertinemment qu’elle allait dans sa chambre pour se coucher, le fait qu’elle l’ait mentionnée aidant un peu la chose. . Tant pis pour la jeune garde du corps, elle se trouverait bien un petit coin sur le sofa ou même à terre si cela ne lui disait pas. Après tout ce n’était pas là son réel souci, ayant à mainte fois dormie à la pleine lune en pleine nature et surtout, elle avait beaucoup trop paressée aujourd’hui! Bien plus qu’à son habitude. Maintenant, elle devait aller ranger son désordre. Après tout, la jeune blondinette lui avait demandée et elle lui devait bien cela après tout ce qu’elle avait fait pour son bras. Aussi elle ne tarderait pas à la tâche et s’exécuterais aussi vite que possible. Au loin une voix retentit, alors qu’elle croyait que celle-ci ne lui adresserait plus la parole avant un bon moment. Ces mots semblaient quelque peu distants, comme si la jeune fille réfléchissait en même temps de les prononcés. C’était étrange, mais peut-être ne faisait-elle qu’essayer de les dictés exactement comme elle les avaient entendus.

« Lin va bien. Je ne doute pas que nous le reverrons bientôt. Pour l'instant soigne toi, il ne veut pas que tu le vois dans son état actuel. Les derniers mots qu'il m'a dit ont été: Tu dois lui dire à Ranfan, je t'en supplie Ayame, moi je serais toujours là... »

Un sourire fit son apparition sur ses lèvres, tendis qu’elle prenait doucement le chaton dans sa main droite, lui caressant le pelage du mieux qu’elle le pouvait tout en le soutenant. Il serait toujours là, ou du moins pour la jeune fille il le serait toujours. Et c’est pourquoi jamais elle n’abandonnerait, jamais elle ne pourrait lui faire cela. Son prince était là, en quelque part dans son enveloppe charnelle, rien n’était perdu encore. En bonne garde du corps dévoué, elle trouverait bien la solution à toute cette histoire. D’abord fallait-il qu’elle existe cette solution, mais si elle existait, elle la trouverait! Tant de personnes comptaient sur elle. D’un pas plus calme et détendu cette fois-ci, elle si dirigea vers la cuisine, là ou le chaos régnait désormais, en mettant de côté tout ce qu’elle venait d’entendre. Elle ne s’avoua pas sur le coup que tout ce remue-ménage provenait réellement d’elle, cependant qui d’autre que la jeune xinoise avait un tel appétit, omis son prince? Bon, il fallait désormais s’attaquer au désordre qu’elle avait causé. Ranfan fut rapidement découragée par l’ampleur des dégâts qui se trouvait face à elle. Tout d’abord jamais elle n’avait eue à entretenir quoi que se soit! Elle était garde du corps – donc une combattante – pas une femme de ménage! Où est-ce que tout cela allait? Elle n’en savait rien! Et malheureusement pour la jeune fille, elle ne pouvait pas tout remettre là où elle l’avait prise une fois que c’était consommé. Sans distinction aucune, elle prit le tout et le mit dans un sac noir très foncé qu’elle trouva sous le levier. Ce ne fut pas une tâche très aisée de tout prendre et mettre là-dedans avec seulement un bras. Il lui fallait usé de ruse contre ces plats vide et ces bout de papier rapidement déchirer pour savourer les plats qu’ils contenaient. Balançant le tout sur son épaule, elle commença à marcher lentement, le petit chaton suivant chacun de ses pas, avant d’aller le porter à l’extérieur, là ou elle avait vue des bac à vidanges et déchets quelconque. La boule de poil essaya de la suivre mais la jeune fille lui fit rapidement comprendre qu’il ne devait pas sortir avant de fermer la porte à son petit nez rose. Des petits pleurnichements de chatons furent émis, mais elle n’y porta pas attention. Un peu comme les caprices des jeunes garçons, il ne faut pas les écouter et malheureusement on ne fait cela que pour leurs biens, même s’ils s’obstinent à le nier.

Elle marcha d’un pas rapide jusqu’au bord de la rue sans aucun embûche, le sac n’étant pas trop lourd pour son seul et unique bras. La température était redevenue normale, mais l’air restait un peu lourd. Ou est-ce que tout cela était dans sa tête? Sinon, rien d’inhabituel, quelques patients tournant le regard pour la regarder, certains dégoûtés de son bras tendis que la jeune fille essayait de couvrir son visage, se tournant de dos. Au moins ils n’étaient que deux ou trois. Cependant un objet métallique déchira quelque peu le sac. Ranfan eut la chance de l’apercevoir avant de le balancer parmi les autres ordures, et remarqua rapidement qu’elle s’apprêtait à jeter une fourchette. Le retirant, elle essaya de faire un nœud avec une seule main, ne se posant même pas la question à savoir si le sac contenait d’autres objets métalliques. Faire un nœud d’une seule main, pas si simple.

Revenant dans la maison, celle-ci se dirigea rapidement vers la cuisine mais une chose attira son attention. Ou était donc passé la boule de poil orangée? Sûrement lui faisait-il la gueule de ne pas l’avoir laisser sortir et s’était-il cacher dans un coin. C’était bizarre comme impression, mais cette situation lui rappelait vaguement quelque chose. Cependant la jeune fille n’arrivait pas à se rappeler plus concrètement ce qui lui venait en tête ni à même lui attribuer une image. Bon, elle le laisserait bouder le temps qu’elle range ce qui traînait encore, entre autre des traces de nourritures qui avaient tombé tendis qu’elle engloutissait tout sur son passage. Elle ne pouvait pas succomber aux caprices d’un chat, non mais! Allant chercher une guenille dans le levier déjà trempée, elle commença à frotter les taches, jusqu’à ce qu’elle entende un léger miaulement derrière elle. Se retournant, elle vit que le chaton revenant doucement vers elle, semblant attendre quelque chose de sa part. Ranfan le regarda sévèrement, mais celui-ci ne recula pas. Il n’avais pas froid aux yeux celui-là!

-Si tu crois que j’ai des excuses à te faire…!


Son ton était sec, cherchant à lui faire comprendre qu’elle ne reviendrait pas là-dessus. Il ne sortait pas de la maison un point c’est tout. Elle ne voulait pas qu’il se perde, qu’il se blesse ou quelconque chose s’y apparent. Il était si petit et si fragile! Cependant elle s’interrompit tendis qu’il se frottait contre elle, miaulant légèrement mais appuyant tout son corps contre sa jambe. Elle n’eut pas bien du mal à comprendre, même chez les humains, c’est sensiblement le même langage si on retourne à la base. Une façon bien primitive de demander une faveur, peu importe laquelle, étant de donner ce que l’autre veut en retour ou de sembler gentil et calin, une sorte de manipulation. Et dans ce cas-ci, pour qu’un chat agisse de la sorte, il n’y avait pas trente-six solutions.

-Ah… toi avoir faim… Encore?

Et oui, même la xinoise était surprise de ce constat. Certes c’était un bébé et il était en pleine croissance, et donc avait sans doute besoin de beaucoup de nourriture, mais tout de même. En espérant que ce n’était pas elle qui lui donnait une mauvaise influence, sinon il deviendrait bien vite énorme et incapable de se mouvoir correctement sans compter de tout les problèmes de santé que cela engendrerait. Soupirant, elle remplissa la gamelle et l’installa à ses pieds, avant de continuer à frotter les taches. À une main, elle aurait cru la tâche plus difficile, mais celles-ci disparaissaient assez aisément lorsque la serviette humide les frottait. Après tout ce n’était que de la nourriture simple, rien de bien bien résistant.





Une fois tout cela terminer, la xinoise alla s’installer au salon, le livre bizarre de la blondasse à la main. Oui, le même livre qu’Ayame lisait plus tôt, avec son histoire de prince. Ce n’était pas parce qu’il l’intéressait; On ne perd rien à essayer de se familiariser avec ces signes bizarres, non? Enfin, le chaton sans nom fixe pour l’instant s’était empiffré sans retenu et semblait désormais plus agité que jamais. Le temps que la digestion commence, cet état passerait sûrement rapidement. S’allongeant sur le ventre, la garde du corps fit en sorte d’être le plus confortable possible pour pouvoir se concentrer, tout en essayant de ne pas frotter son épaule sectionner à quelques texture que se soit. Elle ouvrit par la suite le document doucement, parcourant les lignes aux caractères illisibles du regard, n’en saisissant pas un seul mot mais continuant tout de même. Le chaton sauta à ses côtés difficilement en s’agrippant avec ses petites griffes pour aller jouer gaiement avec ses cheveux noirs qui étaient toujours détachés, ne pouvant pas les attachés à une seule main. Ranfan était trop occupée pour l’en empêcher, ces signes lui étant tous inconnus et essayant de les mémoriser pour faciliter son futur apprentissage de cette langue écrite. Certains revenaient plus souvent que d’autre, aussi elle tenta de les mémoriser. Celui qu’elle nota le plus fut un espèce de cercle avec une courbe en dessous. Qu’est-ce qu’il signifiait? Elle l’ignorait, mais il revenait souvent. Soudain une petite patte blanche s’apposa sur la page qu’elle avait ouverte, essayant tant bien que mal de déchirer le livre. Une marque simple signifiant en nos mots « Maintenant occupe-toi de moi! ».

-Hey!

Ranfan retira rapidement le livre des griffes de l’animal, tenant le chaton par la peau du cou, le fixant droit dans les yeux, un air sévère sur le visage. Lui aussi avait les yeux noir, tout aussi noir qu’elle d’ailleurs et il ne bronchait pas d’un seul centimètre. Et puis son petit air était si craquant, comment pouvait-elle réellement le gronder? Cependant, parfois on n’avait pas le choix, même si on n’en avait aucune envie. Et c’était malheureusement une de ces fois ou la garde du corps n’avait aucune envie de faire de la discipline et encore moins face à un bébé. Elle chercha ses mots, sachant pourtant bien que cet animal ne les comprendrait pas.

- Quoi toi faire petite peste?

Le chat continua d’essayer de déchiqueter le livre avec ses griffes, mais Ranfan l’éloigna rapidement en le maintenant toujours par la peau du cou, le secouant légèrement pour lui faire comprendre que c’était mal. Celui-ci émit un léger miaulement et elle le reposa. Il semblait avoir compris, celui-ci abaissant mollement les oreilles. Déposant le livre plus loin sur une table de chevet, elle s’allongea sur le divan, emprisonnant le chaton contre elle, le maintenant avec son bras jusqu’à ce qu’il se calme. Cela dura quelques secondes, quelques secondes peut-être, durant le temps ou elle fermis les yeux faiblement, reprenant quelques peu de forces qui lui manquait. Puis, elle se leva et alla s’asseoir devant la porte de chambre d’Ayame, attendant patiemment qu’elle se réveille, jouant distraitement avec le chat.
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