Un petit rayon doré lors d'une sombre journée [Edward Elric]

Lorsque je repris conscience, je croyais être bien emmitouflée dans mon lit, comme chaque matin. Je ne me souvenais plus de ce qui s'était produit avec la femme. Ce fut en essayant de me rappeler ce que j'avais fais avant de me coucher que je me rendis compte que jamais je n'étais retournée chez moi. Il y avait eu ce combat. L'homonculus avait failli me tuer. Cependant, elle n'avait pas réussit. Je me souviens d'Andrew vidant son chargeur sur la femme puis, plus rien. J'avais sombré dans l'inconscience. J'avais perdu trop de sang. Je n'avais plus de force. Que s'était-il passé suite à mon évanouissement ? Andrew allait-il bien ? Et moi, dans quel état étais-je ? Je ne croyais pas être morte, sinon je ne serais pas en train de penser. Et puis, la douleur était trop vive pour que je sois décédée. J'étais donc vivante. Était-ce une bonne chose ? J'en jugerais par moi-même plus tard. Je devais ouvrir les yeux. Cependant, cela semblait me demander un effort considérable. Je n'avais pas envie d'ouvrir les yeux. Je ne savais combien de temps j'avais dormi, mais malgré ce sommeil plus ou moins réparateur je me sentais toujours épuisée.

Après une longue discussion intérieur avec moi-même, je décidais de battre doucement des paupières et de m'éveiller. Lorsque mes yeux furent adaptés à la lumière projetée par les néons de la salle, je pus constater que je n'étais pas chez moi. Ce lieu, je ne le reconnaissais pas. Le plafond était d'un blanc laid, virant par moment sur le jaune. Il y avait de gros néons au plafond qui illuminaient la salle. D'ailleurs, cette lumière était bien aveuglante. Je détournais le regard pour observer ce qui se trouvait à ma droite. Une fenêtre dont la vue donnais je ne sais où. Je ne voyais pas très bien d'où j'étais. Tout ce que je pouvais voir était le ciel. Il était bien sombre. Était-ce la nuit ? À moins que ce ne soit le temps pluvieux qui soit la cause de cette pénombre. De nombreuses gouttes de pluie venaient s’écraser contre la vitre. Depuis quand pleuvait-il ? Lorsque j’étais chez Andrew, le ciel était encore clair. Combien de temps s’était écoulé depuis ma perte de conscience ?

Je tournais ma tête vers la gauche. Là, je pouvais constaté que là aussi le mur était d'un blanc déprimant. Il y avait une porte au fond de la salle. Plus près de moi, se trouvait une table de chevet en bois où était déposée une pile de vêtement. Mes vêtements tâchés de sang... Quoi !? Qu'est-ce que je portais alors ?! Je baissais la tête comme je pouvais pour votre que je portais au espèce d'habit bleu... comme dans les hôpitaux ! Alors que je commençais à me douter de l'endroit où je me trouvais, la réponse devint évidente. Alors, on m'avait conduite ici et soignée. Qui est-ce qui m’avait mené ici ?

Mon regard se posa alors sur mon bras gauche où plusieurs fils y étaient rattachés. Je grimaçais. Je n’aimais pas ce genre de machine qui me gardais prisonnière. Je tentais de me redresser, mais ce fut pénible. Je retombais toujours en position couchée. Puis, mes doigts effleurèrent le levier qui permettait de remonter le haut du lit. Je l’actionnais et je pus me retrouver dans une position un peu plus confortable. Cependant, j’arrachais une grimace de douleur lorsque je me mis en position assise. La blessure à ma hanche me faisait terriblement souffrir.

D’un coup, je détachais les fils qui me reliaient à différentes petites machines, dont un soluté. J’attrapais mes vêtements et j’avais bien l’intention de les mettre. Je retirais avec quelques difficultés l’horrible tenue dont on affublait les patients de l’hôpital. Puis, je me rhabillait rapidement, tournant le dos à la fenêtre. En enfilant ma paire de shorts ainsi que ma jupe, je me rendis compte qu’un bandage couvrait ma blessure à la cheville. Mes vêtements étaient fichus, mais ça allait faire l’affaire pour le moment. Avec de la chance, personne ne me regarderait dans la rue. Une fois prête, je me mis sur mes pieds, m’accrochant au lit. J’étais légèrement étourdie et dans ce genre de cas, des talons hauts ce n’était pas de toute aide ! Lorsque je réussis à obtenir un équilibre plus ou moins stable, je me dirigeais vers la porte.

Je n’avais pas mon sac. Il était toujours chez Andrew. Je devrais penser à le récupérer un jour ou l’autre. Je ne pouvais pas attendre longtemps. Je ne voulais pas qu’Andrew garde mon arme et encore moins qu’il la remette à l’armée ! J’irais dès demain chercher mon arme. Avec de la chance, la maison serait vide.

J’ouvrais discrètement la porte de la chambre. Le couloir était vide. Je sortais rapidement de la pièce et je refermais la porte derrière moi. Maintenant, par où sortir ? Je n’en savais rien, mais quelqu’un s’en venait par ici. Des pas provenaient de la droite. Je me dirigeais donc vers la gauche. Ma cheville me faisait moins souffrir que les autres, heureusement. Je passais une mains dans mes cheveux et je constatais qu’il y avait un pansement sur le côté gauche de mon front. Alors, j’avais aussi été blessée à la tête. Ce devait être lors de ma chute dans les escaliers.

Je tournais dans un autre couloir et je regardais derrière moi pour m’assurer qu’il n’y avait personne. Cependant, je fonçais dans quelque chose, ou quelqu’un et je laissais échapper un cri de douleur. Je l’avais percuté du côté de ma blessure à la hanche ! La prochaine fois, je pense à regarder devant moi, avant tout. Je baissais les yeux vers la personne, car elle était plus petite que moi. Je reconnu Edward Elric. Ça faisait un bon moment que je ne l’avais pas vu, lui ! Eh bien, drôle d’endroit pour se rencontrer ! C’était moi où il était plus petit ? À moins que j’aille encore grandit ?

-Ed…Edward ?

Je me souviens de la dernière fois que je l’avais vu. Il cherchait encore des informations sur l’Immortalité. S’il savait comme j’avais des choses à lui raconter à ce sujet ! Les documents sur les recherches de mon oncle en la matière étaient bien maigres comparativement à ce que je connaissais à présent ! À moins qu’il soit déjà au courant pour les être Immortels ? Peu importe, je souhaitais tout de même discuter du sujet avec lui. Avant tout, j’allais sortir d’ici et rentrer chez moi !

Marchant à un rythme régulier, Edward se dirigea lentement vers l'entrée du bâtiment blanc qu'était l'hôpital. Ce qu'il détestait ça... Il s'était souvent retrouvé à l'intérieur, dans un lit immaculé, entouré de quatre murs de la même couleur, et il n'en garde pas un bon souvenir. Et toujours la même odeur, en plus... Une désagréable senteur de désinfectant et autre produits qui vous piquaientt le nez et pouvait même vous donner les larmes aux yeux... Pas très joyeux en somme. Pourquoi le nain en chef se dirigeait vers cette bâtisse qu'il détestait tant alors qu'il n'était même pas blessé, chose rare au passage ? Tout simplement par ordre de l'armée, qui lui avait parlé d'un accident quelconque dans le quartier résidentiel de Central, tout particulièrement d'un militaire, et qu'il devait aller voir. Pourquoi lui d'abord ?! Il avait autre chose à faire...

Le FullMetal entra à l'intérieur de l'hôpital et s'avança immédiatement vers l'accueil. Après une brève et rapide discussion avec la gérante de l'accueil, il s'en alla, ayant appris le numéro de la chambre qu'il cherchait. D'un air las, il tourna à un angle du couloir, et rentra dans quelques chose, ou plutôt quelqu'un. Il recula d'un pas, remerciant silencieusement ses auto-mails de ne pas l'avoir propulsé beaucoup plus, et allait râler après la personne qui prit la parole malgré tout avant lui.

- Ed…Edward ?

L'interpellé calma aussitôt sa mauvaise humeur et leva les yeux. Immédiatement, il reconnut Ayame Hasashi devant lui. Que faisait-elle dans un endroit pareil ? Elle n'était pas du genre à traîner dans ce genre d'endroit, de plus, elle n'avait pas une tête à se faire blesser.

- Ayame ? Qu'est-ce que tu fais là ?

[Désolée, c'est pas très long. - -"]

[Pas grave, au moins c'est de la qualité ^^ ]

-Ayame ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Ce n’était pas évident ? N’y avait-il pas assez de sang sur mes vêtements ? N’étaient-ils pas suffisamment déchirés ? Mes blessures ne paraissaient-elles pas ? Quoi qu’il en soit, j’allais si rarement à l’hôpital qu’il serait étonnant de m’y voir pour y recevoir des soins. Cependant, ce n’était pas moi qui avait choisis de venir ici ! On m’y avait amener alors que j’étais inconscience ! Ce n’est pas du jeu ! Si ça n’aurait tenu qu’à moi, je me serais débrouillée toute seul. Je n’aimais pas les hôpitaux. La dernière fois que j’y avais mis les pieds, s’était pour sauver un jeune garçon qui est finalement mort…

Les pas de l’infirmière se faisait entendre dans le couloir. Puis, j’entendis une porte s’ouvrir. Celle de ma chambre, probablement. Je devinais que c’était celle-ci lorsque l’infirmière interpela l’un de ses collègues pour l’informer de ma disparition. Je ne devais pas m’attarder ici et partir immédiatement si je ne voulais pas retourner dans cette affreuse chambre. Edward allait sûrement m’aider à m’échapper si je lui demandais, non ? Dans l’état où j’étais, je ne pouvais pas me mettre à courir pour échapper aux médecins, ils me rattraperaient facilement. Et puis, si les militaires chargés du dossier savaient que j’étais éveillée, ils n’hésiteraient pas à m’interroger. Je ne tenais pas à avoir un interrogatoire. Ma vitesse était réduite à cause de ma blessure. Déjà, j’étais capable d’oublier la légère douleur que je ressentais lorsque je marchais.

Quelque fois, je me dis que le destins fait en sorte que certains événements de ma vie se produisent. Ce n’était pas un hasard si j’avais rencontré Edward aujourd’hui. Il allait m’aider à partir d’ici. Après tout, le hasard n’existait pas, non ? Je n’avais pas le temps de trainer, alors autant prendre cette chance de fuir qui s’offrait à moi. De plus, je ne connaissais pas les nombreux couloirs de cet hôpital. Donc, avec l’aide d’un ami, je pourrais sortir d’ici beaucoup plus rapidement.

-Je t’expliquerais plus tard. Tout d’abord, je dois sortir d’ici.

Peu importe ce qu’il me répondrait, je ne changerais pas de décision. Je n’avais que peu de temps devant moi. J’avais une minuscule longueur d’avance sur le personnel de cet hôpital et je ne voulais pas la perdre. Je commençais à m’éloigner lentement, me retenant de partir à la course, ce que j’aurais fait en temps normal.

Je n’avais pas l’habitude de demander de l’aide aux autres. J’avais rapidement appris, en entrant dans le monde du crime, qu’il valait mieux ne compter que sur soi-même. Avec le temps, j’accordais de plus en plus ma confiance à autrui et j’apprenais à piétiner mon orgueil pour demander de l’aide. Je n’aurais jamais cru cela possible. Faut croire qu’avec le temps, chaque personne évolue. D’ailleurs, ça me faisait penser à Jasdero. Si à notre première rencontre et les suivantes elle avait tenter de me foudroyer à plusieurs reprises et me jeter en prison, elle me laissait à présent vivre librement et ne tentait, presque plus, de me blesser, voir me tuer. Edward aussi devait avoir changé. Depuis le temps que nous ne nous étions pas vu !

-Tu pourrais me montrer la sortie ? demandais-je.

Avec de la chance, il ne poserait pas de question et me suivrait. Enfin, j’étais certaine que c’était ce qu’il allait faire. Sinon, je partais sans lui et je me débrouillerais seule !

Ce n'est qu'après sa question qu'Edward observa plus attentivement son interlocutrice, trouvant ainsi une partie de sa réponse sans le vouloir. En effet, la jeune blonde était tâchée de sang, et on voyait bien qu'elle avait du mal à tenir debout, ses jambes tremblaient un peu. Avant qu'elle ait voulu ou pu répondre quoi que ce soit, le FullMetal laissa échapper un "Ah..." compréhensif, et un peu inquiet. Il tendit l'oreille, tandis qu'une infirmière informait précipitamment ses collègues de la disparition d'une patiente. Fronçant les sourcils, Edward tourna légèrement la tête vers Ayame, et cette dernière lui demanda de lui indiquer la sortie. Ce qui était sûr, la décision du nabot ambulant n'aillait pas être digne de quelqu'un de l'armée... Des bruits de pas venait des deux côtés à présent. Aucun moyen de s'enfuir. A moins que...

- Ok, ça marche. Par contre, il faudra pas passer par la porte principale si tu veux mon avis. Suis-moi !

Heureusement qu'il connaissait l'hôpital presque comme sa poche, il y avait passé un certain temps, c'était bien connu. Sur ses paroles, il fit signe à Ayame de le suivre, et prit alors le couloir à sa gauche. Esquivant ainsi les membres du personnel de l'hôpital qui n'étaient pas encore au courant de la disparition d'une patiente et qui les laissaient donc passer sans savoir quoi faire, Edward se stoppa alors devant une porte de sortie, tandis que les médecins et infirmières se rapprochaient. D'un coup, il ouvrit la porte, laissa sortir Ayame avant de la refermer. Il colla son oreille contre la porte fermée et entendit leurs poursuivants continuer leurs chemins en cherchant la jeune blonde.

Reprenant un petit peu son souffle, Edward se redressa et regarda la jeune fille à côté de lui, l'air curieux.

- Maintenant, tu peux m'expliquer un peu ce qui s'est passé ?

-Ok, ça marche. Par contre, il faudra pas passer par la porte principale si tu veux mon avis. Suis-moi !

J’étais soulagée qu’Edward m’aide à quitter cet endroit de malheur. Peu importe le temps que j’avais passé ici, je n’en pouvais plus ! J’avais terriblement hâte de sentir l’air frais de l’extérieur. J’espérais seulement que le temps ne soit pas trop moche et qu’il me serait possible de rentrer chez moi sans encombre. Je suivais le blondinet qui m’indiqua la direction à prendre. Je tentais de marcher le plus rapidement possible, supportant la douleur que me causaient mes blessures. Jusqu’à présent, personne ne nous avait interpelé, ce qui était plutôt bon signe. Je fus encore plus soulagée lorsque Edward me fit sortir à l’extérieur. Il referma la porte derrière lui et écouta, voulant s’assurer que personne ne nous suivait. Ce n’était pas la porte principale, finalement, mais c’était encore mieux. Nous étions sortis par une des portes arrières. Ainsi, personne ne nous verrais.

Je regardais le ciel. Quelques gouttes de pluies glacées tombèrent sur mon visage. J’avais vu juste, la pluie tombait encore. Ces derniers jours, cela n’avait pas cessé. Cependant, je ne pouvais toujours pas savoir combien de temps s’était écoulé depuis ma perte de conscience. Je fis un pas sous ce ciel obscure et respirais l’air frais. Je me fichais bien d’être trempée. Cette pluie me permettrait de rentrer chez moi facilement étant donner que les passants dans la rue seraient rares. Je posais la main sur mon épaule blessée, qui ne faisait pas si mal que ça, avant de me tourner vers Edward. Celui-ci me regardait, attendant quelque chose de moi.

-Maintenant, tu peux m'expliquer un peu ce qui s'est passé ?

Il aura droit à une bien longue histoire. Par où commencer ! Il y a si longtemps que je ne l’avais pas vu ! Accepterait-il de venir chez moi pour discuter de tout cela tranquillement ? Je n’avais aucune envie de rester ici à attendre que les infirmiers me retrouvent. Je préférais prendre la route. À moins qu’Ed ai encore à faire par ici ? Après tout, il s’était déplacé pour quelque chose, non ? La route de l’hôpital à mon appartement était un peu longue à faire à pied. Pour moi, ce n’était rien, je m’en fichais. Pour lui, je n’en savais rien.

J’allais répondre lorsque je refermais immédiatement la bouche. Je me mordillais la lèvre inférieur en regardant autour de moi. Et si quelqu’un nous épiais ? On ne savais jamais qui pouvait être caché dans les parages. Après tout, il y avait des chances que la femme nous ai suivis, prévoyant nous achever sur notre lit d’hôpital. Je ne pouvais me permettre de parler des homonculus, information qui intéresserait grandement Edward, dans un lieu plus ou moins publique comme celui-ci. Nous devions aller ailleurs. Un endroit plus sûr. Le plus près que nous pourrions trouver.

-Je ne peux pas le faire ici. Je te raconterais tout ce qui s’est produit depuis notre dernière rencontre, mais il y a bien des chances que quelqu’un nous épis en ce moment. Je préférais que nous trouvions un endroit sûr, loin des oreilles d’autrui. Crois-moi, cela en vaut la peine.

Les deux blonds étaient maintenant dehors, laissant le personnel de l'hôpital régler leur problème de patiente manquante seuls. Personne ne les avaient vu sortir par une sortie de secours, et c'était tant mieux ; Ayame aurait des problèmes avec l'hôpital et seraient forcée de rester ici, et Edward en aurait aussi avec l'hôpital, mais aussi avec l'armée, et il en avait assez comme ça. Mais maintenant, seule chose, il fallait qu'Ayame fasse attention si l'hôpital informait l'armée qu'une fille s'était échappée de sa chambre sans être complètement guérie et qu'elle partait aussi de la bâtisse blanche. L'alchimiste d'Etat se retourna vers Ayame, et regarda d'un petit coup d'oeil inquiet la main de la jeune fille crispée sur son épaule.

-Je ne peux pas le faire ici. Je te raconterais tout ce qui s’est produit depuis notre dernière rencontre, mais il y a bien des chances que quelqu’un nous épis en ce moment. Je préférais que nous trouvions un endroit sûr, loin des oreilles d’autrui. Crois-moi, cela en vaut la peine.

Cela mis la puce à l'oreille du blond. Cela en valait tellement la peine que ça alors ? Assez en tous cas pour que son amie soit plus ou moins gravement blessée en tous cas. Edward regarda autour de lui. La rue dans laquelle ils se trouvaient - puisque la sortie de secours débouchait directement dans une rue - était assez bondée, mais pas trop. En tous, il y avait assez de monde pour que quelqu'un entende leur conversation et pourrait les mettre dans une situation délicate. Le FullMetal acquiesça en fronçant les sourcils, et fit signe à Ayame de le suivre. Ainsi, il traversa la petite rue, et s'engagea dans une plus grosse, sous le pluie battante. Les rares passants s'abritaient chez eux, d'autres sortaient leur parapluies et les dépliaient.

L'allée dans laquelle ils se trouvaient était une rue réputée pour ses bars et restaurants. Il y régnait par les temps chauds une bonne odeur de nourriture, au contraire des temps plus froids où là, il n'y avait plus rien du tout puisque les commerçants ne laissaient pas la porte de leur échoppe ouverte pour laisser passer l'air. Le nabot s'engouffra dans un café bondé où il restait quelques tables de libre. Il partit s'installer dans un coin de l'échoppe, en même temps qu'Ayame.

- On entendra pas notre conversation dans cet endroit bondé. Raconte-moi tout.

Il serait peut-être plus approprié de faire ça dans un endroit calme, avec personne autour, mais à ce moment-là, leurs voix seraient mieux entendues. Tandis que dans un endroit comme celui-ci, ce ne serait qu'un conversation parmi les autres. Il y aurait juste les oreilles indiscrètes qui pourraient éventuellement entendre, mais les deux amis n'auront qu'à parler à voix basse. Une serveuse s'approcha de leur table pour leur demander ce qu'ils désiraient. Edward ne commanda rien, et la serveuse repartit après avoir demander également à Ayame ce qu'elle voulait...

Je suivi Edward, comme il me le demandait. Où souhaitait-il aller ? Sûrement dans un endroit plus isolé, là où personne ne pourra nous écouter. Lorsque nous entrâmes dans un petit café où il fallait carrément crier pour se faire entendre, je compris qu'il voulait dissimuler nos paroles sous les leurs. Ce n'était pas une mauvaise idée. Dans le pire des cas, j'aurais une horrible migraine ce soir.

- On entendra pas notre conversation dans cet endroit bondé. Raconte-moi tout.

Alors que j'ouvrais la bouche pour parler, une serveuse arriva à notre hauteur pour prendre notre commande. Edward ne prenait rien. Cependant, il faudrait bien consommer si nous voulons rester. Je n'avais pas d'argent sur moi et j'avais trop d'orgueil pour laisser Edward payer à ma place ! Je ne commandais rien, répondant à la serveuse que j'y réfléchissais. Elle reparti, avec la ferme intention de revenir plus tard. Au moins, nous en étions débarrasser pour un moment. Maintenant, je devais me concentrer sur Edward. J'avais tant de choses à lui raconter. Alors, notre dernière rencontre remontait à bien des mois alors que j'étais toujours une tueuse à gage. Commençons par cela, il sera plus simple de faire l'ordre chronologique des événements par la suite.

Je regardais rapidement autour de voir, m'assurant qu'il n'y avait personne qui pourrait nous écouter. Cependant, tout le monde semblait fêter et s'amuser. Donc, ils devaient tous s'en ficher de nous, dans le coin de cette salle. Tant mieux. La serveuse reviendrait probablement dans quelques minutes, alors autant commencer tout de suite mon histoire.

-Pour commencer, fis-je en chuchotant, tu seras heureux d'apprendre que j'ai quitté mon emploi... ou plutôt, j'ai fais en sorte que l'entreprise de mon oncle fasse "faillite". Mais ça, tu dois être déjà au courant, les journaux en ont parler pendant plus d'une semaine. D'ailleurs, je dois te remercier pour l'aide que tu m'as apporter et ton soutien moral. Après tout, c'est surtout grâce à toi que j'ai pris la décision de tout laisser tomber et recommencer. Il y a aussi un militaire qui m'a bien aidé... Connaitrais-tu une certaine Aisya Jasdero par hasard ?

La serveuse repartit, ayant pour seules réponse qu'Edward ne voulait rien prendre et qu'Ayame réfléchissait à ce qu'elle allait choisir. Au moins, elle n'allait pas revenir avant un minimum de cinq minutes, c'était déjà pas mal. Le FullMetal se pencha légèrement vers la jeune blonde en face de lui pour que leur conversation soit la plus discrète possible. Ayame venait de regarder autour d'eux par simple précaution, la voie était donc libre et ils pouvaient donc se parler maintenant sans que quelqu'un les entende, à moins que cette personne ait vraiment l'oreille indiscrète. La blonde commença alors son récit à voix basse. Edward sourit à la première information, satisfait du fait qu'elle avait enfin arrêter son boulot qu'il n'appréciait guère. Bien sûr qu'il avait entendu parler dans les journaux de la faillite de son oncle, mais rien ne voulait dire qu'elle avait arrêté, ce qui était pourtant le cas. De plus, le FullMetal avait également agit dans l'affaire, même inconsciemment, en aidant la jeune femme pour son moral qui était assez bas il y a de cela quelques semaines.

Elle n'arrêta pas son histoire, et Edward buvait presque ses paroles. C'est à un moment qu'elle prononça un nom qui n'était pas inconnu au nain blond. Aisya Jasdero, Colonel dans l'armée, le Thunder Alchemist. Bien sûr qu'il en avait entendu parler, il l'avait même rencontré. Et d'ailleurs, on ne pouvait pas dire qu'il ne l'aimait pas beaucoup, elle l'exaspérait tout bonnement.

- Oui, bien sûr, je l'ai rencontrée il y a quelques semaines. Et... En quoi t'a-t-elle aidé ?

Edward était un peu suspicieux en attendant la réponse, cela va de soi. Mais avant qu'Ayame puisse en placer une, la serveuse revint vers eux, son bloc-note toujours en mains. Elle leur demanda patiemment s'ils avaient choisi ce qu'ils voulaient prendre. Edward réfléchit un moment. S'ils ne commandaient rien, ils allaient être obligé de sortir du café, et trouver un autre endroit du même genre sans rien prendre non plus allait être difficile. Le FullMetal soupira discrètement et finalement, décida de prendre une petite tasse de café pour ne pas paraître trop suspect et pouvoir rester ici, le temps qu'Ayame finisse son récit.

- Oui, bien sûr, je l'ai rencontrée il y a quelques semaines. Et... En quoi t'a-t-elle aidé ?
Avant que j'aille pu répondre à la question, la serveuse revint. Je soupirais alors qu'Edward donna finalement sa commande. Je répondis finalement que je ne prenais rien et la jeune femme reparti. On aurait la paix pour une minute. J'avais donc une jolie petite minute devant moi pour répondre à Edward avant qu'il ne reçoive sa commande. À moins qu'il n'y aille plus de café et qu'elle doive en refaire ? Ça serait bien. Nous aurions plus de temps pour parler. Quoi qu'il en soit, je crachais le morceau avant que la serveuse ne vienne m'interrompre.

-Eh bien, pour commencer, elle m'a permit de m'enfuir, sans m'arrêter. Elle mit mon oncle en prison ainsi que plus d'une centaine de criminels travaillant pour lui. Et puis... disons que toutes deux nous connaissons à présent des choses que personne ne devrait savoir...

La serveuse revint avec le café et je cessais immédiatement de parler. Elle déposa la tasse chaude sur la table, devant Edward, avant de tourner les talons et de s'éloigner. Une bonne chose de faite. Maintenant, je devais lui parler des homonculus, en commençant par Lin et... Greed. Je devais ensuite lui parler des égouts, de ce qui était arrivé à Ranfan, de tout ceux qui cherche l'Immortalité tout comme lui. Il m'était arriver tant de choses ! Je devais en faire un court résumé, au cas ou quelqu'un nous épierais. Je ne prendrais pas la chance de révéler trop de détails. Je ne faisais pas confiance aux gens présents ici, en ce moment. N'importe qui d'entre eux pourrait se révéler être un homonculus. Ces êtres Immortels, je commençais à les craindre... Je commençais à devenir parano !

La prochaine fois que j'aurais le malheur de croiser Greed, je le questionnerais, même si j'étais certaine de ne pas avoir de réponse. Pourquoi ferait-il ça pour moi ? Il n'avait aucune bonne raison de le faire. Nous étions comme chien et chat. Cependant, il y avait Lin dans tout ça. Peut-être que lui, si j'arrivais à le faire parler, me dirait ce qu'il en ai.

Bon.... Elle avait finir de faire des allers-retours à leur table celle-là ? La serveuse, bien entendu. La voilà qui revenait avec un plateau posé un équilibre sur le bout de ses doigts, main légèrement ouverte. Sur ledit plateau se trouvait une tasse blanche légèrement fumante qu'elle déposa devant Edward ; ce dernier la remercia d'un murmure. Mais avant qu'elle ne vienne donner la commande de l'alchimiste, Ayame avait tout de même réussi à en placer une, pendant la petite minute de tranquillité qu'ils disposaient. Ainsi, Jasdero n'était peut-être pas si... "antipathique" qu'il ne le pensait. Ou alors, elle n'était pas du tout aimable rien qu'avec lui. Le plus important, c'est qu'elle avait plus ou moins rendu service à Ayame. Ensuite, le plus intriguant, ce qui mit la puce à l'oreille d'Edward, c'était sa dernière phrase. "Des choses que personne ne devrait savoir" ?... Voilà qui était étrange. Ce serait donc ce que la blonde voulait lui dire depuis le début ? Et qui sait, cela avait peut-être un lien avec ses recherches, le moyen de récupérer le corps de son frère ! Immédiatement, la curiosité du FullMetal fut piquée à vif. Il fronça les sourcils et fut encore plus attentif si ce n'était possible. D'autre part, sans compter le fait que ce qu'allait lui révéler son amie serait peut-être très intéressant à savoir, il s'inquiétait également pour elle. Quel danger avait-elle du affronter pour être au courant du lourd secret, en quelques sortes, qu'elle gardait, et surtout pour se retrouver à l'hôpital.

D'un signe de tête, Edward invita Ayame à continuer son récit. Il resta silencieux, attentif à chacune de ses paroles. Il avança tout de même sa main vers sa tasse qu'il prit par l'anse. Il la porta à ses lèvres lentement, mais avant même que le breuvage se touche ses lèvres, il renifla et fit la grimace. Reposant la tasse le plus doucement possible, il se retint de hurler d'horreur et d'indignation pour rester tout de même discret. Qui avait osé lui servir un café au lait ?!

[J'avais pas trop d'inspiration, désolée. x)]

Lorsqu'Edward m'invita d'un signe de tête à reprendre mon récit, j'hésitais. Parler des homonculus, c'était délicat, surtout en lieu publique. Même si les chances que quelqu'un nous écoute étaient faibles, j'avais tout de même une mauvaise impression. Je regardais une fois de plus l'environnement qui nous entourait. Je me penchais vers Edward, autant que mes blessures le permettaient. Il fallait que je leur porte une attention particulière, de peur que ne s'ouvre de nouveau. Je n'avais pas envie d'être encore plus tâchée de sang pour le moment.

-Il s'est produit tout plein de choses que l'on pourrait qualifier "d'anormales" ces derniers temps. L'une d'elle, est la découverte d'êtres Immortels. D'ailleurs... si je suis dans cette état c'est la faute de l'une d'elle. Elle a failli avoir ma peau. Les armes à feu ne lui font rien. En fait, je ne sais pas ce qui peut les arrêter. Ces créatures ce régénèrent lorsqu'elles sont blessées.

Je n'avais mentionner que la femme. Pour l'instant, c'était son souvenir qui était le plus frais à ma mémoire... si j'oubliais les quelques minutes qui s'étaient écoulées avant de sombrer dans l'inconscience. Je me rappelais de pratiquement tout. Je devais rencontrer cette rencontre à Edward et par la suite celle qui a eu lieu entre moi et cette créature nommée Envy. Je l'avais rencontrée dans un bâtiment en ruine alors qu'un cabot m'avait voler mon arme à feu. Si je m'en étais sortie pratiquement indemne, ça tenait du miracle. Elles ne semblaient pas avoir de point faible, comme les humains. En fait, il n'était pas visible. Toute chose avait un point faible, il fallait seulement chercher et trouver. Cependant, j'avais l'impression qu'une créature de ce genre aurait le temps de me tuer dix fois avant que je ne parvienne à trouver une petite faille, un point sensible ou même avoir un mince indice sur la manière dont il faut s'y prendre pour les tuer.

Edward connaissait-il l'existence de ces homonculus ? Probablement. Il devait en savoir bien plus que moi sur ces créatures. Avait-il déjà rencontré l'une d'entre elle ? J'aimerais bien le savoir. Peut-être qu'il connaissait leur point faible ?

{ Suite à notre petite discussion, j'ai donc fait comme si Edward ne connaissait pas les Homonculus. x) }

Edward suivit le regard d'Ayame quand celle-ci regarda une nouvelle fois autour d'eux, pour vérifier s'ils n'étaient pas épiés. Le FullMetal avait l'impression d'avoir fait ça un nombre incalculable de fois depuis les dizaines de minutes où ils venaient de se revoir à l'hôpital. Mais après tout, ils avaient tous les deux raison d'être aussi méfiants et sur leurs gardes. Amestris changeait, il se passait de plus en plus de choses inquiétante, et la plus grosse majorité de la population ne s'en rendait même pas compte... Edward ne savait pas vraiment plus qu'eux ce qu'il se passait, mais avait un gros pressentiment. Et il avait d'ailleurs l'impression que ce dont parlait Ayame y était étroitement lié. Il regarda un peu inquiet la blonde en face de lui quand elle se pencha encore plus vers lui, mais il avait bien vu qu'elle avait du mal...

- Il s'est produit tout plein de choses que l'on pourrait qualifier "d'anormales" ces derniers temps. L'une d'elle, est la découverte d'êtres Immortels. D'ailleurs... si je suis dans cette état c'est la faute de l'une d'elle. Elle a failli avoir ma peau. Les armes à feu ne lui font rien. En fait, je ne sais pas ce qui peut les arrêter. Ces créatures ce régénèrent lorsqu'elles sont blessées.

- Impossible !

Il avait haussé le ton d'un coup, sans pour autant hurler. Deux ou trois personnes se retournèrent pour les regarder, mais revinrent bien vite à leur propre discussion. Edward soupira et s'excusa, tout en se traitant mentalement d'idiot. Sa première phrase n'avait pas du tout étonné le blondinet, évidemment qu'il s'en doutait. Seulement, la suite des paroles de son amie étaient alarmantes. Des êtres immortels ? C'était impensable ! L'immortalité n'existait pourtant pas, c'était prouvé, n'est-ce pas ? L'étonnement laissa ensuite place à une légère colère. Ces êtres avaient quand même blessé une de ses amis, qui plus est une personne qui lui était assez proche. L'alchimiste se calma du mieux qu'il le put, il savait bien que la colère ne menait à rien.

- Je n'étais pas du tout au courant... Tu sais autre chose sur elles ?

Edward avait parlé un peu trop fort, ce qui avait attiré l'attention de certains clients. Cependant, ils retournent bien vite à leur conversation, à mon plus grand soulagement. Je ne souhaitais pas me faire trop remarquer en ce moment. Valait mieux miser sur la discrétion et au regard sévère que je lançais à Edward, le message devait être passé. L'alchimiste, malgré les nombreuses recherches que son frère et lui avaient dû faire, ne semblait pas être au courant de l'existence réelle de ces créatures nommées Homonculus. J'avais piqué sa curiosité. Il voudrait en savoir plus.

- Je n'étais pas du tout au courant... Tu sais autre chose sur elles ?

Je savais qu'en lui révélant toutes informations que je possédais sur ces créatures, Edward se mettrait dans la tête de les retrouver. C'était trop prévisible. En même temps, je ne pouvais lui cacher ce que je savais. J'en avais trop dis pour arrêter cette conversation, à présent. Je m'accoudais à la table et réfléchis à ce que je pourrais bien lui dire d'intéressant.

//Flash//

"[...]C'est bel et bien son corps, mais qui m'appartient à présent, à Moi, Greed, l'homonculus ! » dit-il avec assurance, pointant le pouce de sa main gauche vers lui, mettant ainsi en évidence le tatouage d'Ouroboros. "

"[...]mon regard se posa sur la poitrine de la femme. Je ne pouvais détacher mon regard de ce symbole [...] C'était le tatouage juste au dessus de ses seins qui me tracassait."

//FLASH//

Le tatouage ! C'était ce qui différenciait les homonculus des humains ! Ils portaient ce tatouage rouge sur leur peau. Ils l'arboraient tous à des endroits différents. Si n'importe qui pouvait prendre ça pour un symbole comme un autre, il représentait en quelque sorte la "race" des Homonculus. Même s'il était aisé pour ces créatures de cacher leur tatouage, elles ne le faisaient pas, après tout, qui y porterait attention, sauf nous ?

-Les créatures que j'ai rencontrées avaient toutes un point commun: elles portaient un tatouage rouge sur leur peau. Il représente un serpent qui se mord la queue si je ne me trompe pas...

Je ne savais pas si ce tatouage avait, en fait, une signification très importante pour eux, mais pour moi ce n'était qu'un moyen de pouvoir les reconnaitre. Cependant, il devait bien y avoir autre chose qui me permettrait de reconnaitre un homonculus ? Et puis, combien étaient-ils ? Je ne trouverais pas de réponses à mes questions de si tôt, mais je pourrais toujours faire en sorte d'interroger Greed la prochaine fois que je le croiserais, même si je savais pertinemment qu'il ne voudrait rien me dire.

//FLASH//

"[...]Il résonna mat, comme si on avait tiré dans une tôle... En fait, c'était bien plus qu'une tôle. Pour la première fois de « sa vie », Greed activa son bouclier ultime aux deux endroits de son corps susceptibles d'être blessés par les tirs. En ces endroits, sa peau était à présent recouverte d'une épaisse couche de carbone, agencés de telle façon à surpasser la résistance d'un simple diamant. Inutile de dire qu'il n'avait absolument pas ressentit le moindre choc, qu'il soit externe ou interne, et qu'il avait dévié les balles. "

"[...]Je remarquais sa main, transformée en une arme noire et aiguisée, et d'autres partie de son corps maintenant d'une couleur noire elles aussi."

"[...]Elle allongea ses ongles tout en continuant de courir. Ses ongles plus tranchant que n'importe quelle arme filaient à une vitesse fulgurante [...]"

"[...]Alors que derrière moi de terribles griffes acérées se jetaient sur nous. Je sentais une légère douleur déchirer ma jambe et un liquide, probablement rouge, couler le long de ma cheville, mais je ne baissais les yeux que quelques secondes pour constater l'état de ma jambe. Une entaille probablement peu profonde ornait à présent ma cheville et malgré la douleur, je ne devais pas cesser de courir. "

//FLASH//

-... Et ce n'est pas tout. Ce sont de véritables armes sur deux pattes. Alors que l'un est un véritable bouclier humain, l'autre transforme ses ongles en véritables lances acérées.

Leurs pouvoirs étaient aussi fascinants que terrifiants. J'avais encore dû mal à croire à ce que j'avais vu, lors de mon affrontement avec la femme. J'avais cru, un bon moment, que je ne pourrais jamais m'en sortir. Pourtant, j'étais dans ce bar en train de discuter avec un bon ami de toute ces choses étranges. J'avais l'impression de déballer des banalités ! C'était terriblement effrayant. Et puis, je n'avais certainement pas terminé d'être surprise...

{ Désolée, j'crois que j'ai écrit des trucs qui veulent rien dire. }

La grande curiosité d'Edward ne cessait d'accroître lentement. Des êtres immortels, c'était pourtant impensable, irréel. Seulement, Ayame ne semblait pas vraiment lui faire une mauvaise blague, son air que l'on pourrait carrément qualifier de grave et sa blessure en étaient la preuve. Le blond grimaça et s'excusa une nouvelle fois silencieusement, rien qu'avec ses yeux, face au regard dur de son amie, suite à son sursaut et son haussement de ton. Reprenant un peu de son sérieux, il se replongea un petit instant dans ses pensées. Ces personnes... Elles avaient sûrement un lien avec la Pierre Philosophale, et carrément le moyen de récupérer le corps d'Alphonse ! C'était presque obligé, non ? Retrouvant un peu d'espoir, il était légèrement soulagé. Depuis un certain moment, toutes les recherches qu'il entreprenait et les missions sur lesquelles Mustang l'envoyaient ne menaient à rien. Une nouvelle piste s'offrait maintenant à lui. Seulement, il ne se faisait pas de fausses illusions. Il se pourrait que cela ne mène encore à rien et n'en vaille même pas la peine. Mais il fallait toujours essayer, non ?

Sortant de ses songes, Edward fixa Ayame qui avait elle aussi l'air plongée dans ces évènements qui lui étaient arrivés où elle avait sûrement frôlé la mort. Il resta silencieux, la laissant réfléchir en paix. Au lieu de cela, il écouta un peu les conversations des gens autour d'eux. Il ne voulait pas qu'on écoute la sienne, et pourtant, il ne se gênait pas pour suivre celles des autres... Essayant de se persuader lui-même que c'était pour la bonne cause et que de toute façon, la foule n'avait pas à s'intéresser à leur tête-à-tête, il se dit mentalement qu'il fallait quand même vérifier si quelqu'un ne les observait pas. Ce qui n'était apparemment pas le cas. De toutes les personnes autour d'eux, il n'y avait qu'une famille un peu bruyante puisque leur fils cadet poussait de petits cris stridents, et un couple qui discutait calmement de quelques projets... Sinon, il n'y avait personne d'autre, les deux amis s'étant mis à une table qui se trouvait tout au fond du café. Edward se décontracta un peu, et tourna son regard vers la jeune fille en face de lui.

- Les créatures que j'ai rencontrées avaient toutes un point commun: elles portaient un tatouage rouge sur leur peau. Il représente un serpent qui se mord la queue si je ne me trompe pas... Et ce n'est pas tout. Ce sont de véritables armes sur deux pattes. Alors que l'un est un véritable bouclier humain, l'autre transforme ses ongles en véritables lances acérées.

- Dire que y'en a sûrement d'autres un peu partout... "Elles" ont un nom ?

D'une part, le blondinet voulait les "rencontrer". Avare d'en savoir plus. Mais d'une autre, les dires d'Ayame étaient effrayants. Si elle avait tellement risquer sa vie pour ça... Il se donna une claque mentale. Il ne devait pas penser à ça. Il avait promis à son frère qu'il retrouverait son corps, et il le ferait. Peu importe le prix, même si c'est celui de sa propre existence. Tout ce qu'il espérait, c'était qu'Ayame voudrait bien lui dire tout ce qu'elle savait et que ne le retiendrait pas dans ce qu'il allait faire... Bien qu'il ne sache pas exactement quoi.

- Dire que y'en a sûrement d'autres un peu partout... "Elles" ont un nom ?

Bien sûr qu'elles avaient un nom. Ils n'avaient pas seulement un nom de groupe. C'était le nom de leur "famille", de ce qu'ils représentaient. Ce n'était pas tout. Ces créatures portaient tout ce que l'on pourrait qualifier de prénom. Au cours de mes trois rencontres avec ces sales bêtes, j'avais pu constater qu'elles portaient tous un prénom significatif. Pour commencer, il y avait Greed. Être cupide et avare, recherchant le pouvoir à tout prix portait bien son nom d'Avarice. Puis, il y avait aussi cette créature au fort complexe de supériorité... Envy, si je ne me trompais pas. Son prénom signifiait donc Envie. Je n'arrivais pas à trouver un lien entre son prénom et sa personnalité. Finalement, il y avait la femme, cette trainée dont je ne connaissais pas le prénom. Il devait y avoir une signification, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Habituellement, lorsqu'on donnait un prénom à quelqu'un, c'était que celui-ci avait une signification particulière pour nous. Donc, la personne qui avait nommé ces créatures souhaitait probablement faire un lien entre elles. Mais quel était le lien entre l'Envie et l'Avarice ? J'avais beau chercher, ça ne me venait pas en tête.

Je m'approchais un peu plus d'Edward, malgré la douleur à ma hanche. Je souhaitais que lui seul entend ce mot. S'il y avait une de ces créatures dans le coin, elle n'apprécierait pas que je parle de sa race avec autrui. J'étais prudente, tout simplement. Si une personne extérieure à notre conversation entendrait ce mot, elle ne comprendrait probablement pas, par chance. Rares étaient les informations sur les créatures immortelles dans les livres. Si peu de personnes connaissaient leur existence ou ne faisait que connaitre le mythe, c'était très bien ainsi, dans un certain sens. Le problème étant que nous avons tellement peu d'informations sur elles que nous ne savions pas comment les combattre, nous ne connaissions pas leurs habiletés ni leur caractère... Ils étaient tous différents les uns des autres à ce que j'avais pu constater et que leur seul signe distinctif était leur tatouage.

-Elles se nomment... Homonculus

Je pensais à Greed. Peut-être pourrais-je essayer de le retrouver pour lui soutirer des informations ? Je savais qu'il ne dirais rien, mais peut-être qu'avec de bons arguments et beaucoup de patience, je pourrais arriver à quelque chose. Même les plus infimes informations feraient l'affaire. Je proposerais une petit chasse au "Greed sauvage" à Edward, ça lui plaira sûrement de partir sur les traces d'une nouvelle piste pour son frère et lui. C'était donc décidé, j'allais lui proposer l'idée. Après tout, Greed était le moins sauvage des homonculus que je connaissais.. enfin, avec moi il n'était pas si sauvage. Il fallait considérer la présence de Lin dans tout cela.

-Si ça t'interresse, je connais l'une de ses créatures... Je sais pas où la trouver et je ne crois pas qu'elle pourra te révéler quoi que ce soit, mais on pourrait essayer de la retrouver. Avec de la chance, peut-être obtiendras-tu des informations ?

Pendant un instant, Edward crut qu'Ayame n'avait aucune idée de leurs noms. Mais quelque part, il se dit qu'elle devait le savoir. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés dans cet hôpital, la jeune femme blonde avait toujours quelques minutes de réflexion pour ressasser ces souvenirs afin de lui donner des réponses détaillées de ce qu'il lui était arrivé. En revanche, ça ne déplaisait pas au FullMetal. Il n'aimait pas qu'on lui cache quelque chose d'important, ou qu'on ne lui raconte pas tout précisément, étant de nature curieuse. Malgré le fait que devoir attendre, même quelques minutes ou secondes, était assez, comment dire... Attrayant ?...

- Elles se nomment... Homonculus.

Le blondinet resta interdit quelques instants, enregistrant dans sa mémoire ce nom. Seulement, grâce à sa mémoire, il comprit bien vite qu'il avait déjà entendu ce mot, en tout bon alchimiste qui se respecte. Dans un flash-back, il se revit, avec son frère qui était encore dans son vrai corps, assis en tailleur sur le sol, au beau milieu de livres dans le bureau d'Hohenheim. A côté de cette pièce, il y avait Trisha, leur bien-aimée mère, qui faisait diffuser une bonne odeur de nourriture dans toute la maison. Dans ses petites mains, le futur Alchimiste d'Etat tenait un gros ouvrage ouvert à une page bien précise. Sur celle-ci se trouvait un signe étrange. Un dragon enroulé autour de lui-même qui se mordait la queue. Ainsi que deux ou trois lignes qui mentionnaient des êtres immortels, ces fameux "Homonculus". Mais ce livre en parlait comme si c'était une légende. Revenant à la réalité, le Elric fronça les sourcils et prit la parole.

- J'en ai déjà entendu parler. Dans un livre, quand j'étais plus petit, à Resembool. Mais ce livre disait que ce n'était qu'une légende...

D'habitude, Ed avait plutôt tendance à croire que ce qu'il ne voyait, même ce qui se trouvait d'inscrit dans les bouquins. Mais là, il s'agissait d'une amie précieuse, et il doutait bien qu'elle serait capable de lui mentir ou d'inventer toute cette histoire. De plus, cette histoire l'effrayait un peu, au fond... Mais il devait y croire, il le savait.

- Si ça t'intéresse, je connais l'une de ses créatures... Je sais pas où la trouver et je ne crois pas qu'elle pourra te révéler quoi que ce soit, mais on pourrait essayer de la retrouver. Avec de la chance, peut-être obtiendras-tu des informations ?

C'était tentant, véritablement. Si vraiment, une de ces créatures était assez amicale pour pouvoir parler avec lui de façon civilisée et lui révéler quelques petites choses importantes... Rien que d'y penser, Edward brûlait d'envie d'aller voir cette personne. Mais il pensa à son frère, et à d'autres choses. Il espérait simplement qu'Ayame comprendrait sa décision.

- C'est tentant... Mais j'ai besoin de réfléchir, Ayame...

Parfois, les légendes pouvaient avérées vraies. Elles étaient inspirée, dans certains cas, de fait vécu largement exagérés. D’autres fables étaient créées pour effrayer les enfants et les convaincre de rester sage. Elles avaient tous un but bien différent les unes des autres. Lorsqu’un événement se produisait, similaire à une vieille légende, une ancienne histoire s’étant apparemment produite, c’est la panique total. Les plus lucide ne le croiront tout simplement pas, ne songeant qu’à une coïncidence, tandis que les plus croyants en deviendrons fous. Nombre de fois j’avais entendu des histoires de meurtres s’étant produites il y a bien longtemps et de fantômes des défunts cherchant à se venger. Je ne croyais pas que ces histoires pouvaient être véridiques jusqu’à ce que l’existence des homonculus me fut prouvée. Maintenant, je remettais tout en question. Ces vieilles histoires semblant créées de toutes pièces auraient donc très bien plus être réelles. Tout un mur s’écroulait pour laisser voir une vérité totalement inconnue à la majorité de cette population. Cette vérité, peu de personnes la connaissait et ça resterait probablement ainsi.

Edward réfléchissait à ma proposition. Je me serais plutôt attendu à une réponse immédiate de sa part, mais il semblait prendre d’autres facteurs en compte avant de pouvoir me donner une réponse. C’était lui qui voyait. Je ne savais pas comment retrouver Greed dans les rues de Central, mais j’avais le don de toujours tomber sur lui par hasard. Je me souvins qu’il avait déjà invoqué les égouts de la ville. Il s’y cachait ? Après tout, c’était un endroit discret où personne ne se promenait, sauf quelques fugitifs cherchant à fuir l’armée. S’il ne refaisait jamais surface, je pouvais bien comprendre pourquoi, à présent.

-C'est tentant... Mais j'ai besoin de réfléchir, Ayame...

S’il avait besoin de prendre le temps de penser, c’était libre à lui. Pour ma part, j’allais rentrer chez moi. Avant tout, je souhaitais laisser mes nouvelles coordonnées à Edward. Je ne l’avais pas vu depuis des lustres et la dernière fois remontait au temps où je vivais dans une maison du quartier résidentiel. S’il avait besoin de me contacter à un certain moment, il ne me trouvera pas si facilement, l’appartement étant loué au nom d’Éliana Filawen.
Je n’avais ni papier, ni crayon sur moi. Je profitais du fait que la serveuse passa près de nous pour lui demander ce que j’avais besoin. Elle me prêta son crayon et déchira une page de son carnet de commande. J’inscrivis rapidement quelques mots, quelques chiffres sur le papier et rendis le crayon à la serveuse qui partit aussitôt. Je tendis le papier à Edward.

-C’est l’adresse de mon nouvel appartement. Tu peux y passer quand tu veux.

Je me levais lentement, prête à quitter. Avec tout ce bruit, je commençais à avoir la migraine. Le calme de mon appartement me ferait le plus grand bien. Les autres locataires étaient peu bruyant ce qui me plaisait bien. Je pourrais donc reprendre des forces en toute tranquillité. Me dégourdissant les jambes en faisant quelques pas, j’attendais qu’Edward règle la note pour son café. J’avais de plus en plus hâte de me retrouver à l’extérieur.

Quelque part, Edward était déçu de sa propre réponse. Sa témérité et sa curiosité bouillonnaient en lui en ce moment-même. Il avait tellement l'impression de se rapprocher du corps humain de son frère, et pourtant, il remettait ça à plus tard. N'était-ce pas cependant ce dont il rêvait depuis des années ? Mais, n'avait-il pas peur ? Peur pour l'âme de son frère qui ne survivrait peut-être pas ? Ou peut-être autre chose... Ce qu'il pouvait être égoïste, parfois... En revanche, il fallait qu'il voit son frère, pour lui parler de cette histoire d'Homonculus. Peut-être qu'il ne voudrait pas que son grand frère se mette seul face au danger, rien que pour lui ? Au final, cela fait beaucoup de "peut-être"...

Le blond leva légèrement les yeux quand un petit papier blanc sur lequel étaient inscrits à la va-vite des informations atterrit devant ses orbes dorées. Ayame lui précisa que c'était ses nouvelles coordonnées au sujet de son domicile. Le FullMetal cligna des yeux et prit lentement la note. Elle avait changé d'appartement ? En soi, ce n'était pas étonnant, avec les problèmes qu'elle aurait pu avoir avec l'organisation dont elle faisait anciennement partie. En réponse à son amie, Edward hocha la tête et fit comme elle en se levant de sa chaise. Immédiatement, la serveuse qui s'occupait d'eux s'approcha de lui. Rapidement, il sortit un peu d'argent pour payer l'addition et franchit la porte du café. Une fois dehors, il étira ses muscles légèrement ankylosés. Baillant, il se rendit compte que le brouhaha à l'intérieur de l'échoppe lui avait donné un sérieux mal de tête. Grimaçant, il se passa la main dans les cheveux. Le soleil se couchait déjà sur Central. Le jeune homme se retourna vers Ayame, à quelques mètres derrière lui. Il l'observa quelques minutes, silencieux, avant de faire un petit sourire.

- Ca m'a fait plaisir de voir que tu allais bien. Mais il faudrait que je rentre, où Alphonse va encore s'inquiéter...

Tout en parlant, il avait agiter quelques secondes la main pour accentuer le fait qu'il allait partir. Finalement, il se détourna, et marcha tout le long de la rue, plongé dans ses pensées. Si un jour il allait rencontrer l'un de ses "Homonculus", ça promettait d'être intéressant...

{Désolée, c'est bâclé. T-T}

Je suivais Edward à l'extérieur. Le bruit agressant régnant dans l'établissement disparut d'un seul coup. On entendait encore les rires des personnes à l'intérieur, animant vivement cet enfer. J'avais l'impression que ma tête allait exploser. L'air frais me ramena instantanément à la dure réalité et la vue qui s'étendant devant moi ne faisait qu'aider le monde réel à s'imposer à moi. Je n'avais pas d'autres choix que de l'affronter même si je n'en avais pas le coeur. Le soleil s'éteignait peu à peu, laissant les ténèbres prendre la place qui lui revenait de droit. C'était ainsi qu'allaient les journées.

Je fixais un côté de la petite rue, puis l'autre. Il n'y avait personne, omis Edward et moi. Celui-ci n'allait pas tarder à déserté l'endroit. Cela en était de même pour moi. Je n'avais aucune envie de rester dans les rues de Central alors que j'étais dans cet état pitoyable. Je ne pourrais me défendre s'il m'arrivait quoi que ce soit. Ça ne servirait qu'à aggraver mon état. Et puis, je me sentais sale, terriblement sale, couverte de sang et de poussière. J'avais besoin d'un grand bain, puis de mon lit si confortable comparativement au lit sur lequel j'avais reposé lors de mon cours séjour à l'hôpital. Un peu de repos ne me ferais pas de tort.

- Ca m'a fait plaisir de voir que tu allais bien. Mais il faudrait que je rentre, où Alphonse va encore s'inquiéter...

Je saluai Edward d'un signe de la main et le regardai s'éloigner. Lorsque la petite tête blonde se mêla aux couleurs du soleil couchant avant de disparaitre dans une rue adjacente. Quelques secondes s'écoulèrent avant que je ne m'avance à mon tour dans cette même rue. Il n'y avait plus de traces d'Edward. J'étais seule avec mes pensées et ces récents souvenirs qui faisaient inlaçabklment surface. Je respirais un bon coup et me dirigeais vers mon domicile. J'empruntai les petites ruelles sombres et discrètes que je connaissais si bien. Je ne souhaitai pas être observée alors que j'étais blessée, vulnérables, mes vêtements portant les tâches carmines de ce sang qui avait coulé dans mes veines, quelques jours plus tôt. D'un pas lent, tentant de dissimuler le fait que je boitai, j'avais l'impression que ce trajet durait une éternité. Le soleil disparaissait peu à peu de ce ciel sombre jusqu'à s'effacer complètement.

Une fois que je fus devant l'immeuble abritant mon appartement, je levai la tête vers les étoiles et laissai la brise fraiche du soir me caresser le visage avant d'entrer dans le bâtiment. Je souhaitai revoir très bientôt Edward et surtout qu'il ne lui arrive rien de grave d'ici là.. .

(C'est pourris mais j'avais pas d'inspi ><)

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