Roy avait passé sa soirée dans les bars, à boire son alcool favori : le Whisky. Pas très raisonnable, direz-vous mais à vrai dire, il s'en fichait pas mal. Bon d'accord, soyons honnête, il est complètement soul...
Il avait d'abord rendu visite à sa mère adoptive et passé une bonne soirée avec Vanessa, une des filles qui travaillaient dans le bazar comme elle l'appelle si bien. Ensuite, direction un autre bar de la ville qu'il fréquente presque quotidiennement avec son meilleur ami , Maes Hughes. Mais ce soir, il y avait été seul. En effet, il était père de famille et devait quand même, passer quelques soirées avec sa femme et sa petite fille, Elyssia. Il avait une famille, lui. Alors que ce cher Colonel préférait les aventures. Et des prétendantes, il y en avait partout. Mais tout ça, c'était juste pour combler un vide de solitude dans son cœur. Un manque d'amour. Il s'attarda sur la pensée qu'il eut de son fidèle lieutenant Hawkeye. Il lui avait encore promis de finir ses dossiers et il trainait, errant comme un chien perdu dans les rues de la capitale. Au moins, elle se souciait de lui.

Il se laissa s'affaler sur un banc et sortit un cigare qu'il allume grace à son alchimie. Il regarda tout autour de lui et constata qu'il n'y avait personne. Seul, toujours seul. Mais l'amour, c'est pas son truc, d'ailleurs il ne savait pas dire qu'il tenait à quelqu'un... Il n'avait jamais dit je t'aime à sa mère adoptive...
Il se laisse aller à regarder les étoiles. T'as des soirs comme ça ou les souvenirs, les plus grandes souffrances reviennent. Et pour lui, c'était ce soir. Entre Ishval, sa famille qu'il n'avait jamais connu, la mort de son maître... Y'a bien des jours où il voudrait en finir. Il boit pour ne plus avoir mal, pour faire taire cette douleur qui le ronge et le tue un peu plus chaque jour. Cette douleur ccontre laquelle tu luttes mais qui devient quand même plus forte. Notre pire ennemi : soi-même. C'est officiel, cette fois, il le sait, il l'a appris par cœur. Toutes ces vrais raisons qui font qu'il veille tard, parce que c'est ça qui le plus souvent, le fait veiller tard.

Si certaines boutiques avaient été ouvertes, je serais probablement allée acheter un nouveau briquet. Je pourrais tout aussi bien rentrer chez moi et tenter de trouver celui que Prince, mon chaton, avait habillement caché dans l’appartement. Je détestais lorsqu’il s’amusait à faire disparaitre mes affaires. Lorsque ce n’était pas une arme à feu, et alors je me demandais comment il avait pu réussir à les trouver et même les atteindre, c’était soit des jeux appartenant à Melyhanna ou bien mes chaussures. Ce chaton était hyperactif, il ne tenait pas en place. Lorsqu’il dormait, c’était probablement le seul moment de répit que je pouvais avoir. Alors que je maudissais mon briquet en panne, je me résignais à ranger ma cigarette. Cependant, quelqu’un vint réaliser mon souhait en allumant ma cigarette.

-« Je vois que vous avez besoin d’aide Mademoiselle… »

Besoin d’aide étaient de grands mots. Je souhaitais simplement fumer. S’il voulait contribuer à me faire sentir beaucoup plus détendue en plus de me pourrir à santé, pourquoi pas ? Tirant une première bouffée de la cigarette, je jetais un bref regard sur l’individu. Pas de chance, c’était l’homme assit sur le banc ! La prochaine fois, saouls ou pas, je tue les témoins. En plus, ce témoin n’était pas n’importe qui, j’en étais certaine. Je ne pouvais pas distinguer parfaitement son visage à cause de l’absence de lumière, mais je le voyais suffisamment bien pour qu’il me rappelle quelqu’un.

-« Vous êtes un alchimiste à ce que je vois… »

C’était peut-être une réplique inutile, je l’admettais. Avec de la chance, il lui prendra l’envie de se présenter ou bien de me parler un peu de son alchimie. Connaitre le nom d’un témoin pouvait toujours s’avérer utile, surtout si ce dernier devenait gênant. Il m’avait semblé enivré par l’alcool, lorsque je l’avais aperçu, alors que je rodais autour du parc. Le coup de feu l’avait-il fait sortir son état ? Je souhaitais seulement qu’il n’aille aucun soupçon quant à mon rapport dans se meurtre. Une adolescente pouvait-elle réellement être capable de tuer quelqu’un de sang-froid ? Bien sûr que si, mais ce n’était pas de l’avis de tout le monde.

Je reprenais, lentement, ma marche. Allait-il me suivre ou non ? La direction que j’allais emprunter dépendrait de lui. Normalement, je me dirigerais vers mon domicile, mais je n’avais aucune envie qui découvre l’endroit où j’habitais. La nuit n’était pas terminée, j’avais encore quelques heures devant moi. Si j’avais le malheur de revenir chez moi alors que le soleil s’éveillait doucement, je risquais de réveiller Melyhanna et de subir un petit interrogatoire. Elle s’inquiétait souvent lorsque je sortais le soir, et encore plus lorsqu’elle venait avec moi, depuis notre rencontre avec cette femme homonculus, dont je ne connaissais guère le nom, qui remontait à quelques mois, déjà.

Ayant la nette impression que je serais suivie, je n’accélérais pas le pas. De toute façon, cela paraitrait suspect. Je n’avais plus qu’à jouer la jeune femme innocente qui se baladait ici, par le plus grand des hasards. Je tournais lentement la tête vers lui et l’observait de nouveau. Les gants d’alchimiste qu’il portait ne trompaient pas; j’avais également déduis qu’il maitrisait le feu. Il me disait quelque chose. J’avais, à de nombreuses reprises, entendu parler d’un homme maitrisant l’alchimie de feu. Apparemment, ça ne courait pas les rues, les chances que je me trompais étaient donc minces. Je n’arrivais pas à me souvenir de son nom ou bien d’un moment où j’avais entendu parler du célèbre Alchimiste de Flamme.

Un peu de patience, ça viendrait, j’aurais les informations que je désirais. J’avais toujours été un peu trop curieuse, ce qui n’était pas toujours un atout dans le milieu où j’exerçais. Tentant de briser le silence des rues autrement que par le claquement de mes talons au sol, je m’adressais à l’homme. Laissant s’échapper un énième nuage de fumée de mes lèvres, je tournais de nouveau la tête pour regarder devant moi.

-« Que fais un homme tel que vous, dans les parages, à une heure pareil ? La tournée des bars, peut-être ?»


Parler du meurtre serait certainement la pire erreur que je pouvais faire. J’espérais qu’il n’en ferait pas allusion. Et puis, s’il s’était réellement rendue compte que l’homme ne question était décédé, il aurait tenté de joindre l’armée, non ? À moins qu’il ait également quelque chose à cacher…

-« Vous êtes un alchimiste à ce que je vois… »
- Vous êtes bien observatrice… Oui je suis un de ses alchimiste d’Etat. Mais je suppose que vous avez entendu parler de moi, ll’alchimiste de flamme…

La jeune femme reprit sa marche et je décidai de la suivre. Elle me semblait très jeune et j’avoue que je la trouvais belle. Oui, après tout je ne suis qu’un homme… Et comme dirai un certain groupe de rap dans le futur, « Je ne suis qu’un homme et que je bois pour noyer ma haine ». Parole véridique dans mon cas.
Cet haine que je voue au cinquième laboratoire, cette haine que je voue à tous ces soldats corrompus.

La jeune femme reprit sa marche et très vite, elle sentit ma présence. Je n’allai pas la lâcher aussi facilement.
J’aurai été sobre, je n’aurais pas agis ainsi, mais avec la grosse dose d’alcool que j’avais ingurgité je crois qu’elle pouvait me manipuler comme elle le souhaitait.
Elle s’arrêta puis tourna la tête vers moi.
-« Que fais un homme tel que vous, dans les parages, à une heure pareil ? La tournée des bars, peut-être ?»
- Moi ? La tournée des bars est terminée je crois. Je dirai même que mon attention est reportée sur vous. Mais il serait impoli de ne pas répondre à la question d’une aussi belle jeune femme… Je suis chargé d’un sale travail, tout simplement…

Je ne comptais pas en dire plus. Inutile de parler de cadavres, d’armes, de sang devant elle.
Pourrait t-elle comprendre la vie que menait un soldat, un alchimiste ? J’ignorais qui elle était vraiment, donc à cet instant précis, je dirai qu’elle ne savait tout simplement pas.
- Et vous, je vous retourne la question, que fais une jeune femme seule dans ce parc à cette heure-ci ?
Je n’avais rien remarqué du meurtre, je pensais que j’avais rêvé ce coup de feu… Dieu que j’étais loin de la réalité, mais je m’en foutais royalement, je voulais oublier, tout simplement…
Cette vie et ses ordres de merde, peu importent les moyens…

J’avais de plus en plus de mal à supporter de voir King Bradley, cet homoculus a la tête du pays. Peut-être devrai-je tenter un coup d’Etat ? Une alliance avec des personnes hautes placées pour arriver à mon but ?
J’étais un alchimiste compétent après tout, mais je désapprouvai totalement la violence… Mon point faible sans doute… Et riza serait capable de me tuer sur le champ si je basculais du côté obscure.
Mais peut-t-on parler de côté obscure, lorsqu’on regarde véritablement Central ?
Les impôts y sont chers, les gens sont à la rue et le chômage est roi. Est-ce un pays convenable ? NON ! Et moi je veux changer tout ça…

J’attendais moi aussi, qu’elle se présente. Elle avait l’air fascinante et j’attendais d’en savoir plus sur elle.
De plus, j’avais cette petite voie, cette chose qui me soufflait que cette fille avait quelque chose de spécial et elle ne me trompait jamais. J’avais donc intérêt à rester avec elle cette nuit afin d’en savoir plus.
Peut-être trouverai-je un début à mes attentes ?
- Si vous voulez, nous pouvons aller discuter chez moi, ce sera plus sûr que ce parc désert…Niji dormirait probablement et elle ne nous entendrait pas. Je pouvais donc la faire venir, sans faire d’histoire.

-« Moi ? La tournée des bars est terminée je crois. Je dirai même que mon attention est reportée sur vous. Mais il serait impoli de ne pas répondre à la question d’une aussi belle jeune femme… Je suis chargé d’un sale travail, tout simplement… »

Un sale travail ? Quel genre de travail pouvait-il exécuter sous l’effet de l’alcool ? Il devait délirer. Même s’il pouvait, sous le choc du cadavre tombé à ses pieds, avoir soudainement émergé du brouillard qui avait envahis son esprit enivré, il ne pouvait être en état d’accomplir quoi que ce soit, selon moi. Enfin, qui étais-je pour connaitre les compétences, la force d’esprit d’un parfait inconnu ? Et s’il jouait la comédie ? J’étais bien curieuse de savoir ce qui se cachait dans sa tête. Tirant une autre bouffée de ma cigarette, mon regard se posa de nouveau sur lui.

- « Et vous, je vous retourne la question, que fais une jeune femme seule dans ce parc à cette heure-ci ? »

Il fallait bien que je m’attende à me voir retourner cette question. Après tout, il était rare de voir des femmes se balader au milieu de la nuit, près d’une scène de crime. Qu’allait-il s’imaginer ? Que j’avais quelque chose à voir dans tout cela ? Ce serait, en effet, bien juste de penser ainsi. Dans sa voix, ses paroles, je ne percevais aucun sous-entendus, ni même d’accusation. C’était une question, tout naturellement posée, comme si ce mort n’avait jamais existé. Même si, pendant de brèves secondes, j’avais été tenté de lui répondre que je tuais des gens, sur un ton léger, question de voir comment il réagirait, j’optais pour ces bons vieux mensonges qui fonctionnaient, la majorité du temps.

-« J’aime bien marcher dans les rues de la ville, la nuit. Je ne crains pas ce qui se cache dans l’ombre. »

Scrutant une rue sombre à proximité, je continuais mon chemin, éclairé par de nombreux réverbères. Le bruit de mes talons claquants contre le sol glacé devint de nouveau maitre dans les alentours. L’homme, lui s’adressa de nouveau à moi, mais je ne tournais pas la tête vers lui, l’écoutant attentivement alors que je laissais un nuage de fumée s’échapper de mes lèvres rosées.

-« Si vous voulez, nous pouvons aller discuter chez moi, ce sera plus sûr que ce parc désert… »

Une invitation à discuter ? Cette fois-ci, je me disais qu’il avait réellement quelque chose derrière la tête. J’étais loin de faire confiance au premier venu et il faisait partie de ce lot d’homme dont je me méfiais. Le fait qu’il soit alchimiste signifiait également qu’il avait une certaine importance, une influence, minime ou non, dans l’armée. J’étais une criminelle, je tuais dans l’ombre. Un grand fossé nous séparait et avant même de nous connaitre nous étions ennemi. Certes, il y avait des exceptions, comme Edward et son frère. Il y avait des gens, faisant partie de mes opposants, mais qui, étrangement, n’agissait pas comme tel, comme Aisya ou bien ce fameux Greed. Même si ce dernier ne faisait pas partie de l’armée, il était, néanmoins, membre d’une dangereuse « famille » semblants immortelle, quasi-invincible.
Je ne pensais pas que ce soit une bonne idée, mais étant du genre curieuse et ayant le don de me mettre dans toute sorte de situation, je décidais finalement d’accepter. Cet intriguant alchimiste pourrait peut-être me confier certains détails se rapportant à un boulot que l’on m’avait confié, quelques temps plus tôt. Je prenais certains risques en me rendant à son domicile, mais ça faisait partie du métier. Cependant, avant d’accepter sa proposition, je voulais mettre un petit détail au clair. Je m’arrêtais pour lui faire face, plongeant mes iris bleus dans les siens, ne lâchant pas son regard alors que je prononçais clairement et d’une voix à la fois sévère et suave, chacun des mots franchissant mes lèvres.

-« J’espère bien, qu’en me proposant cela, que vous n’ayez aucune idée perverse derrière la tête. Je n’ai pas l’habitude d’accepter de telles invitations, mais je ferais exception pour cette fois-ci, alors tâché de ne pas me faire regretter mon choix. »

Je m’éloignais de lui, faisant deux simples pas vers l’arrière. Laissant tomber ce qui restait de ma cigarette, au sol. Elle atterrit silencieusement alors que mon pied, chaussé d’une longue botte carmine, vint doucement l’écraser. Prête à partir, bien armée, je n’attendais que lui, qu’il me conduise jusqu’à son domicile, espérant que cela en vaudrait la peine. Si je pouvais obtenir de bonnes informations sur ceux que je recherchais, je ne pourrais qu’être satisfaite, quitte à rentrer aux petites heures et subir le regard interrogateur de ma protégée, Melyhanna.