Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]



 
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 Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]

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MessageSujet: Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]   Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu] Icon_minitimeLun 21 Mar - 16:32

Le soleil se couchait de plus en plus tard ces temps-ci. Soirs après soirs, alors que je sortais des bureaux de la Red Corporation, je pouvais constater que le printemps approchait, que ce soit par la neige fondant peu à peu ou bien par l’apparition tardive des ténèbres de la nuit. Le sol était encore trempé de la petite neige fondante s’ayant abattue sur la ville quelques heures plus tôt. Sur l’asphalte glacé résonnait le son des talons de mes bottes écarlates claquant pas après pas sur la surface grisâtre. Le quartier résidentiel était très calme à cet heure-ci et je m’étonnais de ne pas voir d’enfants s’amuser dans le parc ou bien faire de petites guerres de balles de neige avec la poudre blanche s’accumulant en petits monts un peu partout dans la ville. Je relevais la manche gauche de mon manteau pour observer la montre que je portais au poignet. À cette heure-ci, la plupart des familles devaient probablement être en train de déguster un bon repas à la chaleur de leur domicile. J’hâtais un peu le pas, approchant de plus en plus de mon lieu de résidence. Melyhanna et sa baby-sitter devaient attendre mon retour. J’avais une de ses chances que cette adolescente vivant dans l’immeuble avoisinant au mien puisse s’occuper de Mely aujourd’hui. Je n’aimais pas laisser l’enfant seule une grande partie de la journée. Malgré le fait qu’elle savait s’occuper d’elle-même, je préférais faire en sorte qu’elle aille de la compagnie. De plus, je m’assurais qu’elle ne serait pas seule et laisser à elle-même si quelque chose de grave venait à se produire. Lorsqu’on laisse une enfant prenant un grand plaisir à s’amuser aux fourneaux, il faut s’attendre à tout. Heureusement pour elle, elle a un véritable don pour la cuisine. La seule fois où elle a fait brûler quelque chose au four ce fut du poulet et… c’était de ma faute. J’avais oublié de le surveiller pendant qu’elle était allée prendre son bain, avant le repas.

J’arrivais finalement à mon appartement, après avoir monté la série d’escaliers menant au dernier étage. La porte était verrouillée, je n’en étais pas étonnée. Je la déverrouillais et entrais dans l’appartement. La calme régnait. C’était trop calme. Dans le salon, pas de trace de Melyhanna ou bien de sa gardienne. Je fis le tour de l’appartement, mais ne trouvait guère la trace de ma petite protégée. Étaient-elles sorties au parc ? Si cela avait été le cas, je les aurais croisées alors que je passais devant l’air de jeu, quelques minutes plus tôt. Une boule se forma à l’intérieur de moi tout à coup. Je ne devais pas m’inquiéter pourtant. Je ne devais surtout pas me laisser aller à la peur qu’il lui soit arrivé quelque chose et garder mon sang froid. J’entrais dans la cuisine et sortait un paquet de gâteries pour chat. J’agitais le paquet à quelques reprises, brisant le silence régnant dans la pièce. Rien. Personne. Normalement, dès le moment où je sortais ce petit sac, Prince accourait immédiatement, même lorsqu’il dormait. Il avait l’ouïe et l’odorat fine en ce qui concernait la nourriture. Ce n’était pas normal que Prince ne soit pas ici. Je m’attendais au pire à présent. Je posais le sac de croquette sur le comptoir et observait les autres items s’y trouvant. De la farine, des œufs, des fruits tout ce qu’il fallait pour faire un gâteau. Connaissant Melyhanna, elle avait voulu cuisiner. Par contre, ça ne me disait pas plus où elle était passée. Habituellement, sa gardienne laissait un mot lorsqu’elles allaient faire les courses, activité que l’enfant adorait. Tout ce mystère entourant leur absence me rendait folle.

Je m’emparais du téléphone et appelait la gardienne, espérant que pour une raison quelconque Melyhanna se trouvait chez elle. Après quelques secondes, l’une de principales intéressées décrocha. J’appris, à mon plus grand malheur, que ma petite protégée était restée seule toute la journée. Sa gardienne était malade et était clouée au lit. Elle avait donc appelé pour prévenir. Dans de tels cas, la jeune fille pouvait bien rester seule à la maison et s’occuper d’elle-même. Depuis le début j’avais convenu cela avec elle. Je ne blâmais pas sa gardienne que je remerciais pour l’information. Dès que j’eus reposé le combiner sur son socle, je sortais de l’appartement et allais faire un tour au parc, verrouillant mon appartement derrière moi. Elle n’y était pas. Je fis le tour du quartier également, sans même apercevoir un seul enfant sur mon chemin. Je cherchais derrière les buissons ou les arbres, on ne sait jamais, mais rien. Pas une trace d’elle. Je me décidais finalement à me rendre à l’épicerie la plus près, là où j’allais, parfois, faire les courses avec Melyhanna. J’espérais sincèrement la retrouver rapidement, saine et sauve.


*****

Melyhanna tenait dans ses bras un grand sac brun, rempli de tout ce qu’il avait besoin pour faire le gâteau à la mousse au chocolat et petits fruits qu’elle avait découvert dans un livre de cuisine, quelques temps auparavant. N’ayant rien à faire de sa journée, étant donné que sa gardienne était malade, l’enfant avait compté ses économies qu’elle avait ensuite cachées dans son sac à main de couleur pastel. Prince, ce petit chaton qu’elle appréciait tant, aimait bien dormir au fond de son bagage et elle n’avait osé le déplacer. Au fond d’elle, elle souhaitait surtout avoir de la compagnie lors de ses courses. Elle avait donc refermé le sac, en laissant un trou assez gros pour que le matou puisse sortir y la tête, avant de le glisser sur son épaule. La porte de l’appartement verrouillée, l’enfant s’était dirigé vers l’épicerie avant de découvrir qu’elle ne trouverait pas ce qu’elle cherchait à cet endroit. Elle se souvint alors des petits marchés où Ayame l’amenait pour acheter des aliments frais. Elle décida de s’y rendre, mais fit de nombreux détours avant d’arriver à destination. Les marchés n’étaient pas bondés aujourd’hui et ce fut facile d’accéder aux échoppes de fruits et d’effectuer ses achats. C’était la première fois qu’elle sortait seule pour se rendre aussi loin. Elle était nerveuse, mais la gentillesse des marchands la rassurait. Et puis, il y avait Prince. La tête hors de son sac, il gigotait dans le but de pouvoir également laisser passer une patte. La petite fille fouilla à l’aveuglette dans son sac et en sorti une fraise qu’elle tendit au chat. Il la renifla, la licha, avant d’en croquer un petit bout. Il le grignota rapidement, comme avec tout ce qu’il était mangeable et qu’il appréciait. Melyhanna laissa tomber le bout de la fraise où se trouvaient les feuilles et entreprit de rebrousser chemin. Elle devait rentrer avant l’arrivée d’Ayame pour ne pas qu’elle s’inquiète. Cependant, elle se trompa de chemin et au lieu de tourner à gauche à une intersection, elle se dirigea vers la droite. Après quelques minutes de marche, elle déposa son sac de nourriture au sol, essoufflée. Elle ne reconnaissait pas l’endroit où elle se trouvait et la panique commença à s’emparer d’elle, son petit corps tremblant légèrement. Elle attacha son manteau violacé pour se protégé de la petite brise fraiche et attrapa de nouveau son sac pour revenir sur ses pas. Elle cherchait à retrouver les marchés, mais la panique grandissait à chaque pas, comme un monstre la dévorant de l’intérieur. De chaudes larmes salées coulèrent sur ses joues rosées par le froid et elle dû poser de nouveau son sac au sol pour les essuyer avec la manche de son manteau. Melyhanna s’assit sur le bord du trottoir et observa cette route silencieuse qui commençait à lui faire peur. Elle posa son sac à main sur ses genoux et caressa la tête de Prince.

-Une chance que tu es là mon chaton…

La vent s’engouffra dans sa chevelure châtaine et l’enfant regretta d’avoir laissé son bonnet à l’appartement. Alors qu’elle repensait à son domicile, une nouvelle vague de panique l’envahi et elle se remit à sangloter, tout en serrant son sac contre elle, baissant la tête. Prince, ayant finalement réussit à glisser sa petite patte hors du bagage, caressa la joue de la gamine et passa sa petite langue rugueuse sur ses larmes.

-Ayame va être furieuse...

Elle essuya de nouveau ses larmes et observa le chaton. Puis, des bruits de pas contre le sol asphalter attira son attention. Apeurée, se leva et se décida à partir rapidement. Elle devait retrouver son chemin. Dans son esprit, les pires scénarios étaient envisageables. Le plus effrayant d’entre eux était que celle qu’elle considérait comme une mère, une grande sœur, une héroïne, ne la laisse seule à elle-même et ne daigne la retrouver. Mais pourquoi celle qui avait tant tenue à l’arracher à son ancienne et sombre vie souhaiterait à présent se débarrasser d’elle ? Et si Mely n’avait pas été une bonne fille ? Et si elle devait se résigner à errer dans les rues de Central pour toujours ? L’enfant s’agenouilla pour attraper son sac à la base. Il était lourd, mais elle savait qu’elle pouvait le transporter sur une courte distance avant de devoir faire une pause. L’important était qu’elle retrouve son chemin avant que les ténèbres, qui gagnaient du terrain sur la ville, ne prennent possession de Central City.
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MessageSujet: Re: Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]   Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu] Icon_minitimeLun 21 Mar - 18:37

Le soleil déclinait lentement donnant des couleurs chatoyantes aux nuages qui voguaient paresseusement dans le ciel. J’avais troqué mon pantalon pour un short afin de profiter des premiers rayons du soleil. Je n’avais pas fait grand-chose de ma journée, m’étant octroyé un congé comme je le faisais souvent, je m’étais baladée dans Central à la recherche de quelque chose d’intéressant à faire ? Finalement j’avais passé une bonne partie de l’après midi au marché à déambuler entre les étalages. J’aimais bien regarder cette pâmoison de couleurs et de senteurs, je n’y allais pas toujours pour acheter mais ce jour-là j’avais profité de ma présence pour prendre quelques produits frais qui me manquaient cruellement, un petit caprice de ma part direz-vous et vous auriez raison. J’aime par-dessus tous les fruits frais et ma présence régulière au marché m’avait attiré la sympathie de nombreux commerçants avec qui je discutais longuement avant de continuer ma route. Cela avait pour avantage qu’ils me faisaient gouter leurs nouveaux arrivages et leurs récoltes toutes fraiches.

Le marché avait aussi un aspect attrayant de par la diversité des personnes présentes, l’un de mes péchés mignons étant d’observer les gens c’était le lieu idéal pour cela et je ne me lassais pas d’observer les habitués autant que les nouveaux venus. J’y rencontrais aussi beaucoup d’enfants qui jouaient entre les étals riant aux éclats tandis que leurs mères remplissaient leurs paniers. J’avais, au détour d’une allée, remarqué une petite demoiselle qui faisait ses courses toute seule comme une grande, au début je n’y avais pas prêté une grande attention mais quand une petite tête poilue sortit de son sac je trouvais alors la scène très amusante et très touchante. Je continuais mon chemin à travers les stands pensant à rentrer chez moi un sac plein sous le bras, la nuit n’allant pas tarder à tomber. N’étant pas noctambule et ayant un sérieux problème quand à ma capacité à me repérer dans les rues de Central, je savais que je ne serais pas rentrée avant un petit moment et un long détour chez moi.

Comme l’ayant supposé je me retrouvais rapidement à constater que j’avais opté pour le mauvais chemin et décidait de retourner sur mes pas en vain. Les rues se ressemblaient toutes la nuit et je pris un mauvais chemin à nouveau. Je n’y vois guère la nuit cependant j’ai l’ouïe fine et il me sembla entendre des bruits de pas venant d’une rue proche, attirée par ces bruits je les suivis quelques temps puis le silence. J’avançais de quelques pas et les pas se firent à nouveau entendre, je notais pourtant une différence, la personne ne marchait plus mais courait. La pensée me vint alors que c’était peut-être moi qui lui faisais peur, mon entrainement prit le dessus et je me fis discrète, ce qui me permit d’atteindre la rue dans laquelle une fillette paraissait totalement désorientée. Avec surprise je compris que la fillette était la même que celle qui, plus tôt, m’avait doucement fait sourire avec son petit chat dans son sac. Je retirais ma capuche ne souhaitant pas l’effrayer d’avantage, je m’approchais doucement et pris la parole d’une voix calme et posée.

-Tu t’es perdue princesse ?

Je luis sourit essayant de la rassurer du mieux que je pouvais, je m’avançais un peu et me mis à sa hauteur.

- Je ne vais pas te laisser là toute seule, tu veux que je t’aide à retrouver ton chemin ?
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MessageSujet: Re: Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]   Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu] Icon_minitimeMer 23 Mar - 19:17

Melyhanna tenta tant bien que mal de s’enfuir dans la direction opposée à cet individu, mais ses petites jambes ne lui permettaient pas de se rendre plus loin. Elle portait un lourd bagage dans ses bras, ce qui la ralentissait énormément. Ne sachant quoi faire, elle se retourna finalement. Une brise fraiche arriva au même moment pour sécher ses beaux grands yeux rougit par les larmes. Une jeune femme s’approcha doucement de la gamine. Elle semblait, aux premiers abords, bien gentille et inoffensive, mais Ayame lui avait souvent répéter de se méfier de ce que les gens projetaient et de voir au-delà des apparences. Cependant, Melyhanna ne pouvait s’en empêcher. Elle avait beau garder un minimum de méfiance envers elle, la jeune fille avait du mal à se dire que la demoiselle pouvait porter une once de méchanceté en elle. Et si elle connaissait la vérité sur celle qui s’occupait d’elle depuis quelques mois, changerait-elle d’avis ? Elle ne connaissait qu’une partie du passé d’Ayame. Si c’était une triste et terrible histoire aux yeux de la petite Melyhanna, elle n’avait pas entendu les récits de sa vie de tueuse à gage. La femme s’approcha doucement de l’enfant, sans mouvements brusques qui pourrait l’effrayer plus qu’elle ne l’était déjà, et retira son capuchon, laissant découvrir sa chevelure de feu.

-Tu t’es perdue princesse ?

Mely hocha timidement la tête. C’était toujours ainsi. Elle n’osait pas adresser la parole à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, mais dès qu’elle se rendait compte que cette dernière ne lui ferait aucun mal, elle s’ouvrait peu à peu, laissant place à sa joyeuse personnalité. Le ton doux et apaisant de cette femme l’aida à se détendre. Elle ne semblait pas méchante et cette idée ne voulait quitter son esprit. Peut-être que la jeune fille possédait une espèce de don, une intuition toute particulière qui la guidait à savoir si une personne était bonne ou mauvaise ? À moins qu’elle ne soit tout simplement assez naïve pour s’arrêter aux apparences ? Peu importait, l’important était qu’elle tenta de garder sa prise sur son sac de nourriture, glissant doucement de ses bras qui perdait de plus en plus de force au fil des secondes. Elle dû se résigner à poser son sac au sol avant de répondre à la question de la jeune femme. Elle l'avait appeler "Princesse", ce qui touchait encore plus l'enfant. Elle rêvait d'être une véritable princesse, mais désillusionnée par la vie, elle ne faisait que jouer à imiter les véritables reines et à s'imaginer toutes sortes d'histoires, sachant bien malgré elle que ça n'existerait jamais.


- Je ne vais pas te laisser là toute seule, tu veux que je t’aide à retrouver ton chemin ?

-Oui… S’il vous plait… mademoiselle…


C’était, selon elle, un de ses seuls espoirs de rentrer chez elle. Si cette jeune femme l’aidait à retrouver son domicile, elle serait si heureuse ! Melyhanna laissa échapper un petit sourire rassuré et attrapa de nouveau son sac de course. Une énergie nouvelle l’habitait. L’espoir venait de prendre une plus grande place en elle et l’enfant se sentait plus confiante, moins apeurée maintenant qu’elle pouvait compter sur l’aide de quelqu’un. Prince, qui devait toujours mettre son grain de sel dans chaque situation, décida qu’il devait manger et tenta de sortir ses deux pattes avant du sac, après avoir, bien évidemment, passer sa tête par l’entrebâillement du bagage. Il sentit le bras de Melyhanna coincé le sac contre son corps, le signifiant qu’elle ne voulait pas qu’il sorte. Cependant, pourquoi il l’écouterait alors que l’appel de l’estomac était beaucoup plus fort ? Il s’accrocha, grâce à ses griffes, au manteau de la jeune fille et grimpa un peu avant de sauter dans le sac de courses de couleur brunâtre qu’elle tenait dans ses bras.

-Prince !

Aussitôt, elle posa le sac au sol et attrapa le matou qu’elle déposa dans son sac à main, en lui laissant une ouverture plus petite, cette fois. Elle attrapa une framboise parmi tous les fruits qu’elle avait achetés et la donna à l’animal qui n’en fit qu’une bouchée. Une fois fait, elle put finalement attraper son sac de courses pour de bon et montrer à la jeune femme le chemin qu’elle avait emprunté avant d’atterrir sur cette rue.

-J’étais aux marchés… et… je me suis égarée…

Elle leva les yeux vers la femme, sentant l’eau les inonder de nouveau. Une fois retournées aux marchés, pourra-t-elle l’aider à trouver le bon chemin ? L’enfant commença à s’avancer doucement en direction du paradis des fruits frais tout en tentant de réprimer ses nouvelles larmes.

***

Elle n’était pas à l’épicerie du quartier. J’avais fait le tour des rangées, observée chacune des allées pour m’assurer de ne pas la raté, mais il y avait si peu de gens dans l’édifice et je terminais rapidement mon inspection de l’endroit. Je me retrouvais finalement devant le caissier à acheter un paquet de cigarette. Et oui, j’étais tombée dans ce vice que représentait la cigarette. C’était alors que je venais de finir une longue et pénible journée de travail à la Red Corporation, je m’en souviens encore. Un de mes collègues me proposa d’essayer, disant que ça me détendrait. Eh bien, si j’excluais le fait que je m’étais étouffée aux premières bouffées, j’avais pris le goût à ce truc. Je fumais de temps à autre, depuis deux ou trois semaines, mais jamais je n’avais osé allumer une seule cigarette alors que j’étais à l’appartement. Je pensais à Melyhanna qui n’apprécierait probablement pas d’être entourée par la fumée. De plus, elle passait tant de temps à l’intérieur que ce serait injuste qu’elle doive supporter sans cesse cet odeur, même lorsque je n’étais pas présente. Je sortais l’une des cigarettes du paquet que je rangeais dans l’une des poches intérieures de mon manteau avant de l’allumer avec mon briquet. Devais-je préciser que j’avais également fait l’acquisition d’un briquet ?

Je ne savais pas par où orienter mes recherches à présent. Je pouvais toujours refaire un tour du quartier, mais également me diriger vers la ville, là où il y avait plus de gens. Si quelqu’un avait décidé de kidnapper Mely, peut-être devait-il sillonner les rues plutôt sombres pour passer inaperçu ? Toutes les hypothèses sur la disparition de ma protégée étaient possibles. Cependant, je n’osais imaginer le pire. Ce serait trop terrible. Je tentais de garder mon sang froid. Que ce soit intérieurement et extérieurement, je devais restée lucide, avoir les idées claires, car je n’y arriverais jamais si je ne le faisais pas. Alors, je devais simplement la chercher et ne penser qu’à ça pour l’instant. Personne ne pourrait m’aider si elle disparaissait pour de bon. Il était impossible que je fasse appel à l’armée, cette jeune fille ne possédant pas de papiers, pas d’identité dans ce monde. De plus, le fait de l’avoir, aux yeux de la loi, kidnappée n’aidait en rien. Le pire dans tout cela était que son géniteur faisait partie de l’armée. Je ne voulais même pas y penser. Je refoulais ces images au fond de mon esprit et me concentrait sur la tâche présente : retrouver Melyhanna. Je décidais donc, au final, de faire un tour dans les rues plus agitées de Central. Il y avait des commerces, les marchés et également le parc. Je m’y dirigeais d’un bon pas, soufflant de gros nuages de fumée devant moi après chaque bouffée de cigarette. Lorsque j’arrivais à l’entrée des marchés, je jetais le mégot au sol et l’écrasais avec le bout de ma botte. La nuit n’allait pas tarder à s’abattre sur la ville, comme elle le faisait si bien tous les soirs, et les échoppes fermaient peu à peu. Je regardais autour de moi, tentant de percevoir cette petite tête châtaine que je connaissais tant, mais je ne la voyais nulle part, à mon plus grand malheur. Je m’avançais malgré tout, songeant à faire le tour des ruelles environnante. C’est là que je cru la percevoir. J’eus rapidement la certitude que c’était elle en reconnaissant ses bottes, son manteau et également un certain Prince qui regardait les alentours avec curiosité, la tête sortie du sac de la jeune fille. Je m’approchais d’elle, heureuse et soulagée de l’avoir retrouvée.

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MessageSujet: Re: Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]   Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu] Icon_minitimeSam 9 Juil - 14:14

-Oui… S’il vous plait… mademoiselle…

La petite retrouva un peu son sourire, je n’étais pas sûre de pouvoir la ramener chez elle mais le chemin pour me rendre aux marchés était moins compliqué à trouver. Une petite tête poilue apparut par l’ouverture du sac, le chaton que j’avais déjà entrevu au marché avait décidé de jouer le petit curieux. Il grimpa sur le manteau de la fillette avant de plonger dans le sac tel un affamé.

-Prince !

La petite fille récupéra le chat dans le sac et le remit dans son sac à main en n’oubliant pas de lui donner une friandise. La scène me fit sourire, le chaton avait parfaitement compris la détresse de sa petite maitresse et avait décidé de la réconforter à sa manière.
Elle me montra du doigt une rue en me signifiant qu’elle était passée par là avant de se perdre.

-J’étais aux marchés… et… je me suis égarée…

La petite se mit en marche, rebroussant chemin, je la suivit quelques pas puis je pris rapidement les choses en main guidant la fillette à travers les rues, j'espérais que mon sens de l'orientation ne me ferait pas défaut la gamine avait déjà été assez éprouvée pour la journée. La fillette marchais doucement le sac plein à ras dans les bras sans oublier son petit sac à main bien chargé. Je m'arrêtais quelques pas plus loin.

-Princesse, ton sac doit être lourd, tu ne veux pas que je le porte? je ferais très attention aux fruits c'est promis.

La petite posa son sac à terre et je m'en emparais, avant de repartir elle me demanda de faire bien attention au contenu du sac et je hochais la tête très consciencieuse. Nous reprîmes notre marche et très vite Prince ressorti sa tête du petit sac. Décidément ce petit chat était très têtu, je ris en regardant ses mimiques et la fillette se détendit un peu. Je lui demandais ce qu'elle comptait faire avec tous ces fruits et elle me répondit timidement que c'était pour faire une mousse au chocolat avec des petits fruits, au fil de notre conversation je la sentit se détendre et répondre avec de plus en plus d'enthousiasme à mes questions. Je découvrit rapidement qu'elle adorait la cuisine et surtout faire de gâteaux.
Sans nous en rendre compte nous atteignîmes rapidement les marchés et je vis un grand sourire apparaître sur le visage de la fillette. Quelques étals étaient encore ouverts mais la plupart avaient déjà fermé, la nuit tombait rapidement et les commerçants se levaient aux aurores le lendemain. On parcourait une des allées du marché quand j'entendis un bruit de pas rapides, je me tournais vers la source du bruit et aperçut une chevelure blonde et un grand manteau rouge. J'avais entendu parler d'une organisation dont tous les membres étaient vêtus d'un de ces manteaux rouge carmin et il semblait qu'un des membres de cette organisation se dirigeais droit vers nous en cet instant. Par réflexe je me mis entre la gamine et la femme qui avançait vers nous. Même si je ne connaissait cette petite que depuis quelques minutes j'étais bien décidée à la protéger contre un éventuel agresseur. Je portais ma main à mes reins, là où était fixé l'étui de mon couteau papillon prête à dégainer si besoin était. J'attendis que la femme approche assez de nous pour la jauger. Elle était blonde, assez grande et je pouvais voir briller ses deux yeux bleus, apparemment elle n'avait pas l'air très agressive, plutôt soulagée.
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MessageSujet: Re: Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]   Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu] Icon_minitimeMar 12 Juil - 15:15

Enfin, je l’avais trouvée. Je m’étais fait du souci pour elle. La jeune Melyhanna semblait bien se porter, toujours accompagnée de Prince. Elle était en compagnie d’une femme à la chevelure de flamme, portant dans ses bras un sac de courses. Qui était-elle ? Je ne l’avais jamais aperçue dans le quartier auparavant. La jeune fille l’aurait-elle rencontrée au parc ? Dans la rue ? Alors que je m’approchais du trio, la femme se plaça devant Melyhanna, comme pour la protéger. Pensait-elle que je leur voulais du mal ? Loin de là. Au moins, je pouvais compter sur le fait que Mely me reconnaitrait rapidement. Alors que je m’approchais, j’observais la femme qui glissa une main vers ses reins. Armée ? Peut-être bien. Je devais probablement cesser de croire que tous les gens de cette ville étaient armés, mais valait mieux prévenir que guérir, non ?

Melyhanna s’approcha lentement de moi, à la fois soulagée et inquiète. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que je m’étais fait du souci pour elle et que je l’avais cherchée partout. Alors qu’elle se trouvait à quelques pas de moi, je l’agrippais doucement et la tirais vers moi pour enfin la serrer dans mes bras. Je sentais ses petites mains se poser sur mon dos.


-« Tu… n’es pas fâchée… ? » Demanda Melyhanna au bout de quelques secondes d’étreinte.
-« Non, je suis plutôt soulagée… mais tu seras tout de même punie pour être sortie, comme ça, sans permission. »

Un petit moment de silence s’installa entre nous deux. Nous mirent fin à l’étreinte et Prince ne tarda pas à réclamer de l’attention, également. Flattant doucement le dessus de sa tête, j’écoutais le petit chat ronronner de plaisir.

-« Je… je suis désolé. » Fit Melyhanna, attirant de nouveau mon attention. Posant ma main sur sa tête, elle leva les yeux vers moi.

-« L’important est que tu sois saine et sauve. Maintenant, rentrons, il se fait tard. »


Elle acquiesça et j’en profitais pour observer de nouveau la femme, vers qui elle se dirigeait. Je la suivis, bien curieuse de connaitre son identité. Mely lui demanda le sac qu’elle portait dans ses bras. Qu’est-ce qu’il y avait à l’intérieur ? J’allais probablement le découvrir sous peu. Arrivée à la hauteur de la femme, je constatais qu’elle semblait être une femme tout à fait normale, vêtue à la manière des civils de cette ville. Que pouvait-il se cacher derrière elle ? Une infirmière ? Une militaire ? Une simple marchante ou bien une femme au foyer ? Certes, elle était jeune, mais probablement assez vieille pour se marier et commencer à fonder une famille. Je voyais fréquemment de jeunes mamans se promener dans les rues de la vie, poussant doucement la poussette de leur poupon endormi. Enfin, il était temps pour moi de cesser de me lancer sur des hypothèses à propos de l’identité de cette femme. Melyhanna ne tarda pas à me présenter sa nouvelle amie.

-« Elle, c’est Atsuko ! Elle m’a aidée à retrouver mon chemin. »

Tendant la main vers la dénommée Atsuko, surtout pour faire preuve de politesse, je devinais qu’il fallait également que je me présente à elle. Je détestais ces moments où il fallait se présenter à un individu nouvellement rencontré. Au moins, ça avait l’avantage d’être simple et rapide.


-« Je suis Éliana, sa grande sœur. »
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MessageSujet: Re: Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]   Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu] Icon_minitimeMer 13 Juil - 8:31

Melyhanna me passa devant pour aller se lover dans les bras de la jeune femme qui l'étreignit avec tendresse la grondant gentiment pour l'avoir inquiétée. Je me détendis et retira ma main de mon étui, je n'aurais pas besoin de m'en servir ce soir. Elles se mirent à parler tout bas alors que Prince réclamait l'attention qui lui était due.
La petite se détacha de la jeune femme et se dirigea vers moi, elle me demanda son sac d'achats que je lui tendis avec un sourire. La fillette se retourna vers la jeune femme et lui adressa la parole.

-" Elle, c’est Atsuko ! Elle m’a aidée à retrouver mon chemin. "

La jeune femme s'avança vers moi pour se présenter, elle me tendit la main et je la saisit. Elle avait de la poigne et je compris qu'elle avait l'habitude de ne pas se laisser intimider. Il fallait beaucoup de ténacité pour s'occuper d'une enfant et elle semblait avoir un caractère bien trempé.

-" Je suis Eliana, sa grande sœur. "

-" Enchantée, la petite s'était perdue et je ne pouvais pas la laisser seule. "

Je lui sourit, elle avait du vraiment s'inquiéter pour sa petite sœur. Je fis une pause pour toiser la jeune femme, en temps normal à cette heure là la plupart des gens étaient rentrés chez eux et s'apprêtaient à diner, c'était étrange que cette jeune femme ne soit pas aller chercher sa petite sœur plus tôt. Elle devait avoir la vingtaine, je ne pensais pas qu'elle travaillait déjà, à moins que son travail soit semblable au miens. Pourtant elle n'avait pas le profil d'une militaire et je doutais qu'elle fusse une alchimiste d'état. Ne restait plus que cette étrange organisation aux manteaux rouges, ce pouvait-il qu'elle en fasse partie? J'en doutais, en général ce genre de personne n'avait pas de famille, ni compagnon, ni enfant. Surtout pas d'enfants, ils sont trop fragiles. Cette jeune femme était un mystère mais j'avais l'habitude de côtoyer des gens un peu en dehors des normes, et si la petite Melyhanna était un ange sa grande sœur devait être aussi gentille. Je pris donc le risque de faire plus ample connaissance avec elle.

-" Surtout qu'on ne sait pas qui peut se promener la nuit. Enfin, elle est en sécurité maintenant, je vais pouvoir rentrer tranquille.Je crois qu'elle voulait faire un gâteau, pour vous faire plaisir. C'est vraiment une fillette adorable, très débrouillarde et qui est passionnée par la cuisine. Je pense qu'elle s'est laissée surprendre par la nuit, ça arrive souvent même si elle avait un excellent garde du corps."


Je souris à Melyhanna en caressant la tête de Prince.
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MessageSujet: Re: Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]   Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu] Icon_minitimeSam 6 Aoû - 10:36

C’est fou comme certaines personnes étaient prêtes à donner de leur temps, de leur énergie et, parfois même, de leur vie, pour prendre soin ou sauver un parfait inconnu. Cette femme ne connaissait guère ma protégée et, pourtant, avait eu la bonté de l’aider à retrouver son chemin parmi les rues de cette vaste ville. Remerciant silencieusement cette femme d’avoir été d’une grande bonté, je jetais un œil à Melyhanna. Elle était toujours pleine de surprise. C’était la première fois qu’elle quittait ainsi le domicile pour faire les courses, comme une grande fille, dans la ville. Connaissant les horreurs se produisant régulièrement dans les ruelles sombres et malfamées, dans ces immenses places publiques aux foules si grandes qu’on s’y sentait rapidement étouffés, je ne pouvais laisser l’enfant se promener seule. Chat de garde ou pas, elle n’était pas prête à affronter Central City. Peut-être m’inquiétais-je un peu trop pour elle ? Je ne pensais pas être devenue de ces mères terriblement étouffantes, privant sa progéniture de tout contact avec le monde extérieur, et ce, pour plusieurs raisons émanant principalement de faits logiques. Premièrement, je n’étais pas sa mère. Aucun lien de sang ne nous liait, pas même un minuscule lien de parenté. Nous étions de parfaites inconnues, au commencement. Ensuite, venait le fait que je ne souhaitais contrôler la vie de la jeune fille. Elle avait vécu sans la moindre liberté durant les quelques années de sa jeune vie et loin de moi l’idée de lui retirer ce précieux trésor qu’elle venait d’acquérir. Je préférais, tout simplement, être avec elle lorsque nous décidions d’aller au cœur de cette cité, veillant sur elle comme l’ange gardien qu’elle voyait en moi. Elle était une jeune fille intelligente, pleine de ressource, mais encore naïve face à l’horrifique facette que possédait ce monde. Avec le temps, elle grandira et deviendra une adolescente qui pourra, peu à peu, marcher seule dans les rues de Central alors que le soleil brillera dans le ciel et que les quartiers seront parcourus par de gentilles personnes comme semblait être cette Atsuko.

-« Surtout qu'on ne sait pas qui peut se promener la nuit. Enfin, elle est en sécurité maintenant, je vais pouvoir rentrer tranquille. Je crois qu'elle voulait faire un gâteau, pour vous faire plaisir. C'est vraiment une fillette adorable, très débrouillarde et qui est passionnée par la cuisine. Je pense qu'elle s'est laissée surprendre par la nuit, ça arrive souvent même si elle avait un excellent garde du corps. »

Je n’étais pas en désaccord avec Atsuko, loin de là, face à ses paroles me semblant des plus sincères. Melyhanna était merveilleuse, tout simplement. Elle était également une fille courageuse, qui avait su se relever après les maintes épreuves qu’elle avait subi au cours des années passées. Toujours pleine de surprises et d’une grande vivacité, elle ne me décevait que rarement, voir même, jamais. Cette petite escapade aura, fort probablement, appris bien des choses à Mely. Et maintenant que le soleil se cachait face à la Lune et ses ténèbres, il serait peut-être temps pour nous de prendre le chemin vers notre domicile, surtout avant que…

-« Est-ce qu’Atsuko peut faire le gâteau avec moi ? » demanda Melyhanna avec entrain.

Et voilà. C’est fou comme Melyhanna pouvait s’attacher rapidement aux gens. Sa logique m’échappait toujours, me glissant entre les doigts lorsque je croyais la tenir fermement entre mes mains. Je savais que je ne pouvais la laisser inviter n’importe qui à notre domicile, sous prétexte qu’elle voulait cuisiner avec sa nouvelle connaissance. Arg ! Je n’étais pas sa mère, mais seulement sa sœur ! Je ne pouvais agir comme si j’étais sa génitrice en lui interdisant ou lui autorisant de faire ce qu’elle voulait, dans une certaine mesure. Je discuterais avec elle de ce problème avec la petite, ce soir, autour d’un bon repas. Pour l’instant, je devais résister au regard pétillant de l’enfant. Qui aurait cru qu’une gamine aurait eu le pouvoir de me faire plier ainsi ? J’en étais la première abasourdie.


-« Tu sais, Mely, je crois qu’Atsuko dois rentrer chez elle. Il se fait tard et… »

Un homme attira mon regard, un peu plus loin. Revêtissent ce fameux manteau carmin, lui donnant un air des plus mystérieux. Il observait, tapis dans les ténèbres d’une artère obscure. Il ne tarda pas à remarquer que je l’avais perçu, au loin, et en profita pour se dissimuler complètement dans l’assombrissement de la rue. Que me voulait-il ? Me voilà maintenant en bien mauvaise posture, devant laisser Melyhanna seule, en compagnie de cette demoiselle, alors que je me devais d’aller à la rencontre de ce tueur et collègue. Après un court silence, ne durant que de brèves secondes, je continuais ma phrase, me concentrant de nouveau sur l’enfant.

-« …finalement, c’est peut-être bien une bonne idée, si elle est d’accord, bien sûr. Je vais faire une course pour le repas de ce soir, tu pourrais rentrer avec Atsuko, pendant ce temps, d’accord ? »

Je caressais affectueusement la tête de la jeune fille, déplaçant quelques mèches rebelles qui pointèrent dans diverses directions et s’élevaient au-dessus de son crâne. Pour l’excuse bidon, ce n’était pas des plus crédibles, mais je n’avais pas beaucoup de temps. Il ne fallait pas jouer de la patience de ce cher Rigardes. Ne pensant guère à jeter un seul regard vers Atsuko, je me dirigeais d’un pas rapide vers la ruelle. Lorsque j’y pénétrais, je n’eus aucun mal à reconnaitre la silhouette de l’homme, adossé à un mur. Pour plus de sécurité, je lui fis signe de me suivre vers une autre petite rue, adjacente à celle où nous nous trouvions. Nonchalamment, il posa de nouveau son dos sur la surface dure d’un mur de briques, rongées par le temps. Croisant les bras sous ma poitrine, j’attendais impatiemment de connaitre la fameuse raison qui l’avait poussé à venir à ma rencontre dans ce moment si mal choisi. Il se contenta de sortir une longue enveloppe brunâtre de son manteau et de me la tendre. L’attrapant, avec précaution, de la main droite, j’observais le papier vierge de toute écriture. Je levais les yeux vers lui, le toisant silencieusement.


-« J’espère que tu aimes les voyages en train, parce que nous en avons un à l’horaire. Tu tâcheras de bien jouer ton rôle… »

Sans un mot de plus, il s’éloigna. Que pouvais-je dire ? Je me contentais d’ouvrir l’enveloppe, y découvrant un billet de train en direction de Lior, ainsi que des papiers, probablement falsifiés. Mission d’assassinat ? J’attrapais une feuille et la parcouru rapidement des yeux, peinant à déchiffrer certains mots, dû à l’obscurité ambiante. Apparemment, j’allais avoir la compagnie de cet assassin. Rangeant la feuille avec attention, je dissimulais l’enveloppe dans une grande poche intérieure de mon manteau écarlate. Maintenant, valait mieux que j’aille faire les courses, comme j’avais dit à Melyhanna, question de ne pas éveiller les soupçons de ma jeune protégée. Émergeant de cette sombre ruelle, je me retrouvais dans cette première rue exigu, donnant sur la place publique. Je me décidais donc à partir dans la direction opposée, sachant que je pourrais y trouver un quelconque magasin d’alimentation.


[H-RP: J'étais plus ou moins inspirée alors j'ai terminé le poste de manière à te laisser de la liberté quant aux actions d'Atsuko. S'il y a quelque chose qui ne te vas pas, fais-moi signe.]
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MessageSujet: Re: Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]   Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu] Icon_minitimeMer 10 Aoû - 18:41

« Est-ce qu’Atsuko peut faire le gâteau avec moi ? »

La question me surpris autant qu’Eliana. La petite ne me connaissait que depuis quelques heures et elle s’était déjà attachée à moi. C’était surprenant, la gamine n’avait pas peur ou alors elle possédait un sixième sens pour savoir quels sont les gens fréquentables ou pas, bien que j’ai quelques doutes sur le fait d’être fréquentable pour certains. Après tout mon boulot consistait à éliminer des gens même si ceux-ci étaient des personnes pourries jusqu’à l’os.

La petite regardait sa sœur avec de grands yeux et j’admirais cette jeune femme capable de résister à un regard aussi convaincant, pour ma part j’aurais capitulé depuis belle lurette. Mais je suppose qu’elle était habituée. Elle dit gentiment à Melyhanna que je devais rentrer chez moi, ce qui n’est pas faux, et qu’il se faisait tard. Elle fit une pause dans sa phrase et je compris qu’il y avait un imprévu. Mon doute se confirma quand elle se ravisa en terminant sa phrase.

« …finalement, c’est peut-être bien une bonne idée, si elle est d’accord, bien sûr. Je vais faire une course pour le repas de ce soir, tu pourrais rentrer avec Atsuko, pendant ce temps, d’accord ? »

Oui j’étais d’accord mais je savais que cette course n’était qu’une excuse, seulement j’étais polie et je ne connaissait pas assez Eliana pour me permettre de demander quoi que ce soit. Elle ne m’en laissa, d’ailleurs, pas le temps puisqu’après avoir ébouriffé les cheveux de sa petite protégée elle se dirigea vers une ruelle sans un regard vers moi. Cela ne me vexa pas outre mesure, j’étais habitué à ce qu’on m’ignore mais je savais que la petite était déçue de ne pouvoir rentrer avec sa grande sœur. Je suivis néanmoins la jeune femme du regard et pus apercevoir un éclat de tissus rouge, la même couleur que le manteau qu’elle portait. Cela devait certainement être une « course » pour le travail.

Me tournant vers Melyhanna je lui fait un grand sourire et demandais.

« Et si on allait le faire ce gâteau ? Avec un peu de chance on l’aura fini avant le retour de ta grande sœur et elle pourra le goûter avec nous. »

Je tendis la main à Mely qui la prit et nous partîmes en direction de sa maison, laissant derrière nous sa sœur et les marchés à présent tous fermés. Si la fillette s’était perdue tout à l’heure, cette fois-ci elle retrouva son chemin et nous arrivâmes assez vite chez elle. Aussitôt rentrée chez elle la petite pris les choses en main, elle déposa son petit sac à main d’où sortit Prince et se dirigea vers la cuisine. Elle y déposa son sac de course et m’appela pour que je vienne l’aider.

« Je te préviens jeune fille, je suis vraiment nulle en pâtisserie.»

Je lui sourit et elle m’assura que je ne devais pas m’inquiéter si je suivais à la lettre ce qu’elle me disait. Je jouais donc la bonne élève et suivit scrupuleusement toutes ses directives. Bientôt le gâteau prit forme et j’étais plutôt fière d’avoir réussi ma première pâtisserie. Eliana pourrait goûter à ce délicieux gâteau puisqu’elle n’était toujours pas rentrée alors que nous avions terminé et rangé la cuisine.

[HRP : c'est pas facile de faire de la pâtisserie quand on connait pas la recette, alors tu peux développer si tu veux. En tout cas tu es libre de la fin de la nuit ^^]
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MessageSujet: Re: Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]   Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu] Icon_minitimeVen 12 Aoû - 17:42

Les marchés étaient tous fermés, ce qui m’avait poussé à trouver un petit magasin, encore ouvert, dans une rue voisine. Je ne savais guère quoi acheter et je me contentais que de simples baguettes de pain fraiches de la journée. Cela devrait suffire pour berner ma petite Melyhanna, si gentille mais si naïve, parfois. Il était de plus en plus difficile de cacher la véritable nature de mon travail. La dernière fois, suite à un petit « carnage » imprévu, j’avais dû faire en sorte d’entrer discrètement à l’appartement, cachant habillement mon long manteau maculer de nombreuses tâches carmines. Par chance, elle ne remarqua rien. Je me souvins également de ce fameux soir où Prince, éternel curieux, avait réussis à prendre en otage l’arme à feu que j’avais oublié dans la poche intérieure de mon manteau. Par chance, la Red Corporation m’offrait une bonne couverture; celle de testeuse d’armes. J’avais alors raconté à Mely qu’en quittant le travail, j’avais simplement oublié de déposer la dernière arme que j’avais testé. Cette dernière avait hésité à me croire, ses magnifiques yeux verts révélant la crainte d’un drame fondé sur ce bout de métal. Pour la rassurer, je lui avais brièvement expliqué comment retirer le cran de sûreté et montrer comment tirer, après avoir, préalablement, retiré le chargeur. Par la suite, nous n’avions plus reparlé d’armes, sauf lorsqu’elle en découvre, par mégarde, dans l’appartement. Foutu chaton, qui, parfois, ne m’apporte que des ennuis.

J’arrivais finalement au bâtiment où se situait mon appartement. Sans plus attendre, j’y entrais et montais jusqu’au bon étage, faisant claquer mes talons à chacun de mes pas. Une fois devant la porte, j’attrapais la poignée. Habituellement, Melyhanna verrouillait toujours la porte. Cependant, cette journée faisait exception à la règle et je franchissais le seuil en quelques secondes. Une délicieuse odeur de gâteau parvint à mes narines. Il avait l’air tout simplement succulent ! Sans prendre le temps de me déchausser, j’entrais dans la cuisine, y déposant, sur le comptoir, mon sac de courses. Atsuko était toujours là, tout comme Melyhanna, et, bien sûr, ce petit chenapan de Prince qui était monté sur la table en espérant gouter cette délectable pâtisserie. D’ailleurs, j’attrapais ce dernier d’une main de fer, tentant de ne pas lui faire de mal, avant de le poser au sol. Le chocolat, c’était mauvais pour les chats.
Melyhanna posait sagement les couverts sur la table, comme elle savait si bien le faire. J’étais toujours étonnée de la manière dont elle plaçait les ustensiles, exactement comme un serveur d’un grand restaurant l’aurait fait. Souriant à la jeune fille qui me présenta fièrement le gâteau qu’elle avait fait avec amour, je lui tendis un gros couteau affuté pour qu’elle puisse le couper. Je retirais mon manteau avant de le poser sur le dossier de ma chaise. Je pris place sur cette dernière replaçant d’un coup de main un pli de mon uniforme carmin. Melyhanna prit un grand plaisir à servir des parts de gâteau à tout le monde, coupant plus ou moins également chaque morceau. Nous entamâmes le dessert, alors que Mely me racontait comment Atsuko et elle avaient fait le gâteau. J’écoutais silencieusement, me délectant de ce dessert sucré jusqu’à la dernière miette. Après une dure journée de travail, je le méritais bien, non ?

Puisque j’étais la première à avoir terminé, j’en profitais pour poser ce qui restait du dessert dans une belle cloche à gâteau en vitre, question de s’assurer que Prince ne pourrait y toucher. Déposant ma vaisselle dans l’évier, je fus rapidement imitée par Melyhanna. J’en profitais pour jeter un regard à l’horloge : il se faisait tard. Observant Mely, je lui annonça qu’elle devrait être au lieu depuis un bon moment, déjà.


-« Mais je veux rester avec Atsuko ! » Protesta-t-elle doucement.
-« Je crois que tu n’es pas en mesure de contester, très chère » répondis-je en me souvenant de sa petite balade dans les rues de la ville.

Mely savait bien que je n’haussais jamais le ton avec elle. Elle savait également qu’il lui fallait respecter mes demandes, surtout en ce qui avait attrait à ses horaires de sommeil. Je n’aimais pas qu’elle vieille trop tard, la majorité du temps pour la simple et bonne raison que je réglais différentes affaires relative à mon emploie, des choses dont elle ne devait absolument rien connaitre. Encore ce soir, je l’envoyais au lit. La jeune fille alla donc enfiler un pyjama propre, brosser ses dents pour se débarrasser des résidus de gâteau qui pouvaient y être coincés. Pendant ce temps, je nettoyais la table. Mely ne tarda pas à faire irruption dans la cuisine pour me souhaiter une bonne nuit, avant de se diriger vers Atsuko et de lui donner une étreinte. Lui souhaitant également de passer une bonne nuit de sommeil, la jeune fille alla se réfugier dans sa chambre, avec Prince, refermant délicatement la porte derrière elle. Étant seule avec Atsuko, je me demandais si cette dernière allait restée ici, pour je-ne-sais-quelle raison ou si elle aurait la brillante idée de s’absenter, me laissant seule avec mon boulot. Tout de même, par simple politesse, je décidais de lui offrir un verre. Ouvrant l’une des armoires pratiquement inatteignables par l’enfant, je sortais une bouteille de whisky et m’en servais un verre.


-« Un verre ? » Proposais-je à la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]   Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu] Icon_minitimeSam 13 Aoû - 8:56

Nous avions fini la préparation du gâteau et Mely était en train de mettre le couvert d'une main experte comme si elle avait toujours fait cela. Eliana entra à ce moment, elle posa son manteau sur le dossier de sa chaise et s'installa. La jeune femme tendit un couteau à Mely qui distribua des parts de gâteau . Je pris le temps de savourer le premier gâteau que j'avais réussi à faire, il était vraiment délicieux . Une fois terminé nous débarrassâmes les couverts et Eliana envoya Mely se coucher, la fillette protesta mollement mais avec la nuit qu'elle venait de passer je pense que l'enfant était épuisée et avait certainement épuisé le stock de patience de sa soeur qui venait de la réprimander avec gentillesse. Cela m'étonnait, d'ailleurs, la jeune femme n'avait jamais haussé la voix, pas une seule fois alors que je connaissait des gens qui l'auraient fait depuis bien longtemps déjà. Cette jeune femme m'étonnait vraiment.

Avant d'aller se mettre au lit la petite entra dans la cuisine à nouveau, elle se dirigea vers sa soeur et lui souhaita bonne nuit avant de venir me voir et de me serre dans ses petits bras, ce geste me fit chaud au coeur et je lui souhaitais une bonne nuit à mon tour. La fillette disparut dans le couloir et c'est maintenant que les choses sérieuses commençaient. Je compris rapidement que je n'étais plus la bienvenue et pensait à prendre congé quand Eliana me proposa un verre. J'acceptait par pure politesse sachant que je m'arrangerais pour ne pas toucher à mon verre, je n'aimais vraiment pas l'alcool. La jeune femme se dirigea ensuite vers le balcon, je la suivit et elle referma la porte derrière moi. Je compris son petit manège quand elle sortit un paquet de cigarettes de sa poche et qu'elle en alluma une aspirant la fumée comme une délivrance. Apparemment elle ne voulait pas que la gamine souffre de la fumée dans l'appart.

Je m'accoudais à la rambarde mon verre à la main, je contemplais pendant quelques minutes la ville illuminée puis me tournais vers Eliana. Je pensais aussi qu'elle aurait bien voulu que je parte afin de pouvoir terminer ce qui avait commencé dans la ruelle. A ce propos je me demandais comment elle faisait avec Mely, et qui est mieux placé pour me répondre que la première concernée?

"Comment arrives-tu à concilier ton boulot et la garde de la petite? Ça doit être dur parfois, non?"

Je mourrais d'envie de lui poser d'autres questions, mais je savais que ce serait mal venu, surtout que nous nous connaissions à peine. Je devrais attendre d'avoir fait plus ample connaissance... Si c'était possible. J'aurais voulu savoir pourquoi elle et l'autre personne portaient ces manteaux rouges si caractéristiques? pourquoi elle avait eu l'air si contrariée quand elle a du s'absenter "faire une course"? Est-ce qu'Eliana était son vrai nom? (après l'épisode de la fontaine je commençait à me méfier) Qui était le groupe de personnes qui portaient ces manteaux? Et pourquoi je n'en avais jamais entendu parler alors que je faisait partie de l'armée? Autant de questions auxquelles je n'aurais peut-être pas de réponses. Mais peu importe, chaque chose en son temps. Pour l'instant j'étais curieuse de savoir comment elle menait sa vie avec la gamine.

Et puis j'étais observatrice et patiente, j'aurais certaines de mes réponses sans qu'elle n'en dise un mot, à moins qu'elle soit aussi observatrice que moi et donc rompue à ce genre d'exercice de dissimulation qui était mon pire cauchemar. Je me doutais qu'elle n'était pas comme tout le monde, sa démarche me l'avait montré plus tôt au marché. L'aura qu'elle dégageait aussi, mais je ne saurais dire pourquoi elle m'avait impressionnée. C'est une chose furtive que je ressent quand je rencontre des gens, une simple impression qui, la plupart du temps, se révèle exacte. Et je mourrais d'envie de savoir si mon impression sur cette jeune femme était juste...
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MessageSujet: Re: Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu]   Besoin d'une carte, petite Princesse ? [Atsuko Ansatsu] Icon_minitimeLun 15 Aoû - 18:28

Servant un verre d’alcool à Atsuko, je me dirigeais vers le balcon, attrapant au passage mon manteau. Le posant sur la balustrade, je sortais une cigarette de l’un des grandes poches avant de la coincée entre mes lèvres. Attrapant mon briquet, j’observais la petite flamme jaillir et danser au gré de la brise. Il fallut quelques longues secondes pour que le feu s’en prenne au bout de la clope et que je puisse finalement ranger cette source de chaleur. Je tirais une longue bouffée, observant la légère fumée s’évaporant dans le ciel. Venant m’accouder, tout naturellement, à la rambarde, j’observais le petit parc, à quelques pas d’ici, brillant sous le feu des luminaires bien positionnés aux quatre coins de l’endroit. Des voix, pratiquement inaudibles, résonnaient çà et là, provenant des rues. Le bruit des voitures venait s’ajouter à la mélodie, tout comme les aboiements de certains cabots incontrôlables. Voilà la fameuse berceuse à laquelle les enfants avaient droit, de temps à autre, dans ce quartier pourtant si paisible. Prenant une petite gorgée de mon verre, je laissais l’alcool me brûler la gorge avant de daigner prendre la parole. En fait, je n’avais rien de bien particulier à dire à cette jeune femme, même si je me posais quelques petites questions à son sujet. Cette dernière décida de rompre ce long silence qui planait entre nous, par une simple question, pour le moins banale, mais dont, moi-même, j’avais à trouver la réponse adéquate.

-"Comment arrives-tu à concilier ton boulot et la garde de la petite? Ça doit être dur parfois, non?"

-« Disons qu’on vit au jour le jour. Mely est une grande fille, elle sait se débrouiller seule quand je suis au travail. Je n’ai pas à m’en faire avec ça. Je crois que le plus dur est de lui trouver une baby-sitter fiable, question de s'occuper d'elle et de lui tenir un peu compagnie. »

Déjà, j’avais de plus en plus de mal à rejoindre la jeune fille qui s’occupait de Melyhanna, habituellement. Elle était toujours sortie quelque part. Elle était jeune, quelques années de moins que moi, elle vivait sa vie, ce qui était tout à fait normal. Elle devait profiter de sa jeunesse, car elle avait la chance d’en posséder une. Cependant, cela n’aidait pas à ce qui concernait mon problème. Bientôt, je devrais partir en mission d’assassinat, sûrement pour quelques jours, et je ne pourrais amener Melyhanna avec moi. Je ne pouvais pas me résigner à la laisser seule à l’appartement pour ce laps de temps. Et s’il se produisait quelque chose ? Je ne pourrais pas être là pour prendre soin d’elle et l’idée qu’il lui arrive malheur me terrorisait. D’un autre côté, il était hors de question que je refuse cette mission. Contester les ordres de la grande Florinda Volonski n’était d’autre que du pur suicide. Pour l’instant, je devais oublier tout cela. Je bus une autre gorgée de mon breuvage avant de me redresser lentement et de tourner le dos au décor nocturne. J’adossais le bas de mon dos contre la rambarde et jetais un coup d’œil à l’intérieur de l’appartement, au salon si calme et désert, mais également terriblement propre, comme toujours. On avait peine à croire qu’une enfant pouvait vivre ici. Habituellement, il y avait toujours des jouets trainant quelque part, des feuilles éparpillées dans un coin, mais pas ici. Pas avec Melyhanna. Elle avait été élevée pour nettoyer et tenter de garder une maison en ordre. Elle avait gardé cette attitude, une fois ici et je la remerciais pour cela. J’étais beaucoup plus souple que ses géniteurs concernant les tâches ménagères et, contrairement à eux, j’aidais la jeune fille à les accomplir. Chacune s’occupait de ne pas laisser trainasser ses effets personnels et tout allait pour le mieux. Il n’y avait que Prince, dans tout cela, qui s’amusait à mettre du désordre, par-ci, par-là, selon son humeur de petit chaton.

-« Mely a eu de la chance d’être tombée sur quelqu’un comme toi, ce soir. À voir comment tu as agis avec elle, je pourrais croire que tu es ce genre de personne qui aime aider les autres, je me trompe ? »

C’était un changement, presque total, de sujet. Je cherchais à en savoir un peu plus sur cette intrigante jeune femme que Melyhanna semblait bien apprécier. Qu’est-ce qui, chez elle, pouvait attirer l’enfant ? Pouvait-elle ressentir une certaine aura se dégager de la femme, un peu comme le faisait les Xénois ? Si c’était le cas, cela pourrait expliquer bien des choses sur son comportement envers les étrangers.
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