Mustang, s'était, bien malgré lui, costumé... Oh et pas avec n'importe quel déguisement! Non, ses officiers avaient pris soin de lui en choisir un qui collait tout à fait avec... sa personnalité. En fait, Roy, à l'idée du bal masqué organisé par le généralissime, avait tout à bord refusé catégoriquement d'y participer. Il trouvait idiot d'organiser une telle fête alors qu'il y avait encore beaucoup de travail à faire... Ouais ouais, c'est ça, et depuis quand le colonel était soudainement devenu aussi sérieux?

Ses sous-officiers ne l'avaient pas laissé se défiler et lui avaient acheté un costume... de chat. Imaginez un peu, ce cher Roy déguisé en chaton. C'était marrant, en effet! Il avait de petites oreilles orangées sur la tête, une queue de chat qui pendait en arrière de lui et même des moustaches! Il faut dire que ce n'était pas son idée! Le costume au complet était en réalité, composé d'un ensemble une pièce, avec de la fourure dessus en prime... Toutefois Mustang avait refusé de le mettre, ce devait être déjà assez humiliant d'avoir des oreilles et une moustache... Il portait donc une chemise blanche avec des pantalons noirs, très classique. L'élément le plus important du costume était bien sûr, le masque! Et avec celui-ci on ne le reconnaissait pas du tout. Il cachait ses yeux jusqu'à son nez, ne laissant voir que sa bouche. Seul Havoc et Fuery savait qu'il était déguisé ainsi, les autres n'y verrait que du feu et ne reconnaîtrait pas le colonel à moins qu'il retire son masque... et ses petites oreilles!

Roy arriva donc dans la salle déguisé ainsi, suivit de ses deux compères qui avaient peine à retenir leurs rires derrière son dos. Le colonel les laissa là et préféra s'enfuir vers le bar pour y commander un verre de rhum qu'il but cul sec.

Soudain, il vit quelque chose qui le laissa sans voix...

Une magnifique femme entra dans la pièce. Un véritable ange. Au vrai sens du terme. C'était une douce créature descendue des cieux. Cette mystérieuse demoiselle était vêtue d'une grande robe digne des plus beaux contes de fées et des plus belles princesses. Cette robe blanche, comme les nuages composants le ciel, arrivait à ses pieds qui étaient chaussés de délicates pantoufles de verre. Le haut de sa robe était composé d'un corset aux fins fils dorés s'harmonisant avec son masque. Les manches étaient longues et amples comme une robe médiévale.

Mais qui se cachait derrière un si magnifique déguisement? Personne ne le savait mais une chose était sûre; cette femme était magnifique. Malheureusement, nul ne savais quel beau visage était en dessous de se masque de blanc et d'or lui recouvrant le visage, ne laissant que la bouche découverte.

Cet ange avança lentement dans la pièce, sa longue chevelure blonde tombant sur ses épaules et volant au rythme de ses gracieux pas. Elle observait tout le monde, cherchant quelqu'un qu'elle reconnaîtrait. Puis, son regard se posa sur une personne qui, en un instant, fit chaviré son coeur...

Quelqu'un d'assez petit entra dans la pièce déguisé en... vache. Et oui, Edward était déguisé en vache, malgré qu'il n'aime pas le lait, son frère l'obligea de se déguiser en cette animal qui produisait la boisson que Ed détestait le plus au monde. Il avança dans la pièce, les regard posés sur lui. Tout le monde riaient en le voyant. Il décida d'aller dans un petit coin et de s'y accoter, il croisa ses bras et resta là, le regard fixe.

Il voyait tout le monde avoir du plaisir, ayant de beau costumes. Certes, certains était plutôt ridicule, mais au moins leur costume n'était par l'un de leur ennemis. Une seule chaise était libre et elle était au bar. Il décida donc d'aller s'y asseoir, malgré le rire des autres. Il vit un costume qui le fit plutôt rire.

Le barmaid qui le vit en vache décida de lui faire une petite blague en lui proposant du lait. Cette petite blague ne le fit pas rire du tout et il se mit à le montrer à celui qui donnait les verres.

Mustang fut éblouit par la beauté frappante de la femme qui se situait à proximité de lui... Non, éblouit n'était pas le mot exact pour décrire son immense fascination. Aucun mot n'aurait pu le décrire, en fait. La femme était grande et mince... Ses cheveux étaient d'un beau blond doré, rappelant la couleur des blés à l'automne. Bien sûr, il ne reconnu pas qui se cachait derrière ce masque et Roy se demande comment se faisait-il qu'il ne l'ais jamais remarqué... Peut-être était-ce une hôte? Quelqu'un déjà accompagné? Une amie d'un militaire... ou bien sa femme? Non elle avait l'air seule et aucun homme ne semblait être avec elle.

Roy, assis au bar, se leva et marcha vers elle en la saluant pour attirer son attention. Il fit une petite révérence devant elle et souhaita ne pas trop paraître ridicule avec le mauvais choix de costume que son sous-officier avait fait pour lui... *Un chat! Quand même, quelle idée!* pensa-t-il. Pourquoi cet animal, d'ailleurs? Qu'avait un chat de si spécial...? Bon, peut-être le trouverais-t-on mignon après tout. Enfin il l'espérait, sinon Havoc et Fuery auraient affaire à lui...


-Bonjour, mademoiselle, puis-je vous offrir un verre? lui dit-il d'un ton chaleureux.

La femme lui faisait un peu penser à son lieutenant, Riza Hawkeye, mais côté féminité... c'était tout différent! Riza n'aurait jamais osé se vêtir ainsi et Roy ne l'avait jamais vu les cheveux détachés. D'ailleurs, où était-elle celle-là? N'était-elle pas venue au bal? Se rappelant soudainement la récente attirance qu'il avait pour elle, le colonel ressentit quelques remords à propos de son lieutenant. Mais la femme qui se trouvait devant lui était tout autre chose... Elle était d'une beauté féérique et l'essence qui émanait d'elle le rendait fou.

Soudain, le regard de Roy fut dérangé par quelque chose qui était assis au bar... On aurait dit... une vache! Oui, c'était bien cela... Et la personne qui portait le costume était plutôt petite. Qui cela pouvait-il être? Mustang n'avait pas le temps de s'en formaliser, bien que la petite personne lui rappela vaguement le Fullmetal, il était hypnotisé par la femme qui se trouvait devant lui.

Riza vit le chat s'approcher d'elle et faire sa révérence. Elle trouva cela charmant. Son invitation à prendre un verre était tentante mais devait-elle accepté? Après tout, n'importe qui pouvait se cacher sous cet adorable costume de chat. N'était ce pas ça le but, ne pas se faire reconnaître? De plus, le mystère que recelait cet inconnu masqué avait quelque chose d'excitant. Ayant le coeur à la fête, elle décida d'accepter. Et puis, elle feras une nouvelle connaissance.

-J'accepte avec joie, dit-elle le sourire aux lèvres.

C'est en se rendant au bar, qu'elle remarqua une petite chose assise qui ronchonnait dans son coin. Cette chose était... une vache! *C'est une idée assez originale et.. amusante* se dit-elle en étouffant un petit rire.

Elle ne se préoccupa pas très longtemps de l'animal, préférant reporter son attention sur le chat. Son coeur battait à tout rompre quand elle posait son regard sur lui, son corps se réchauffait tel une boule de feu, et ses jambes... elle sentait qu'elle ne tiendrais plus longtemps debout, elle fondait littéralement. Elle devait s'asseoir.

Mais un instant! Elle avait ressenti exactement la même chose alors qu'elle se trouvait en compagnie de son Colonel. À chaque fois qu'elle était avec lui depuis cette tempête. Non, ça devait être une coïncidence, jamais Roy ne se déguiserais ainsi. Tout ses symptômes ne devais pas avoir rapport avec lui. *Je devrais consulter un médecin* pensa t'elle. *Cela doit être plus qu'une simple grippe*. Elle ne savait ce qu'elle avait mais une chose était sûre; ses jambes ne tenaient plus le coup et elle se sentie tomber.

Une attirance naturelle, une sensation connue, mais à laquelle il ne s'habituerais jamais. *C'était exactement la même chose avec Riza* se dit-il. Toutefois, en ce moment, c'était plus fort que toute autre fois avant. Qui était-elle, bon sang? Ses cheveux longs et blonds descendaient en cascade sur ses épaules, arrêtant à ses seins. Les trous dans son masque laissant parraîtrent de magnifique iris brunâtres et pétillants de joie.

Mustang revint au bar, suivit de cette femme mystérieuse. Il commanda un autre verre pour lui-même ainsi qu'un nouveau pour elle. Ils burent en silence, se jetant l'un l'autre des regards complices et essayant de percer les mystère de l'autre. Finalement, Mustang céda et demanda:

-Quel est votre nom, gente dame? dit-il d'un ton séducteur.

Les yeux du colonel laissaient percer ses émotions et on y voyait un désir fou envers cette femme qu'il venait à peine de rencontrer... Tout à coup, Mustang ne pensait plus du tout à Riza.

-Mon nom? C'est un secret, répondit-elle l'air mystérieuse. Et vous, me direz vous votre nom?

Riza ne voulait pas dévoiler son nom. Elle souhaitait garder tout le mystère. Puis, une douce mélodie vint à ses oreilles. Au milieu de la salle, plusieurs couples dansaient lentement au rythme de la musique. Ceci lui donna le goût de danser elle aussi. Elle se tourna vers l'homme-chat.

-Puis-je vous inviter sur la piste de danse? demanda t'elle.

-Hé bien, si vous ne me dites pas le votre, je ne vois pas de raison de vous dire le mien... répondit-il.

La jeune femme lui piquait la curiosité. Comment ce faisait-il qu'elle lui faisait un tel effet alors qu'ils ne se connaissaient même pas depuis quelques minutes? C'était une situation bien étrange. Toutefois, Mustang ne pu résister à l'envie de danser avec elle. La douce mélodie affichait l'heure du slow... Danser collés l'un contre l'autre? C'était l'occasion ou jamais.

-Je ne vois pas comment un gentleman comme moi pourrait refuser de danser avec une si belle femme.

D'un commun accord, ils se dirigèrent ensemble vers le milieu de la salle de réception, où se situait la piste de danse. Leurs deux corps se rapprochèrent à s'en toucher. La jeune femme était légèrement plus petite que lui, mais pas de beaucoup. Mustang mis une main sur son épaule et descendit jusque dans le dos de la femme. L'autre se blottit dans la paume de sa main. Ce premier contact ne fut pas comme avec n'importe qu'elle autre femme... Celle-là lui rappelait plus Riza qu'il ne l'avait d'abord cru. Cette main... Elle ressemblait à celle de l'autre soir où son lieutenant l'avait effleuré...

Riza était heureuse qu'il ait accepté cette danse. Même si elle ne le connaissait que depuis peu, elle se sentait en sécurité à ses côtés. Collée à lui, elle senti sa main descendre dans son dos. Cette sensation lui procura de doux frissons.

Elle posa l'une de ses mains dans la sienne tandis que l'autre se déposa délicatement sur l'épaule du matou. Ce contact, main dans la main, lui rappelait quelque chose mais n'y pensa pas longtemps. Elle se laissa entrainer par la mélodie. Son regard ne se détachai pas une seule seconde de celui de l'homme. Elle était hypnotisée, attirée par lui.

L'adrénaline montait en Mustang et là c'était sérieux! Cette femme lui procurait des sensations qu'il n'avait jamais pensé effleurer un jour. Plusieurs désirs montaient en lui et il avait peine à les contrôler. Sa main descendit encore davantage et agrippa sa taille. L'autre resta dans celle de la mystérieuse femme. Une immense sensation de bien-être total envahissait tout son corps, de la petite orteil jusqu'à l'extrémité de ses cheveux.

La mélodie les enveloppait et les emportait dans une danse lente, mais qui exigeait une proximité considérable. Mustang n'avait jamais fait ce genre de chose. Oui, il était bon danseur et il savait comment s'y prendre pour faire rêver n'importe quelle femme... Sauf que celle-ci n'était pas n'importe qui. D'autant plus, elle lui rappelait tellement Riza! Ils se connaissaient à peine et voilà que le colonel avait des désirs considérables envers elle... Mais quelle sorte d'homme était-il, bon sang, pour avoir des idées pareilles? Il ne la connaissait même pas, mais c'était comme si. Il avait l'impression de tout pouvoir calculer d'avance avec elle, comme si il l'avait rencontré des années plus tôt... Il savait quel pas elle allait faire et quelle parole elle allait dire.

Une véritable symbiose s'était créée entre eux, en un rien de temps. Une chimie sans comparable s'était établie, et elle ne semblait pas vouloir céder sa place de si tôt. Mustang n'avait qu'une envie, l'inviter dans ses appartements privés... Bien sûr, c'était pervers. Mais personne ne décide de ses envies, non?

-Vous faites une excellente danseuse, ou avez vous appris à bouger comme ça? dit-il pour éloigner le silence entre eux bien que la musique ne laissa pas place à beaucoup de paroles.

Roy désirait en savoir plus sur elle...

Elle ne savais pas d'où lui venait ce talent pour la danse. Tout ça lui venait naturellement.

-Pour être franche, je crois bien que c'est de naissance, répondit-elle. Je dois dire que vous n'êtes pas mauvais vous non plus.

Dans les bras forts de cet inconnu, qui lui rappelait vaguement son Colonel, elle n'avais aucun mal à se laisser bercer par la musique. Parlant de son Colonel, où était-il lui? Sûrement chez lui. C'était le genre de personne à détester les fêtes comme celle-ci, elle en était sûre. Ou bien, il était en train de draguer une jeune fille en mini-jupe quelque part dans la salle. Elle chassa bien vite l'image de son supérieur et reporta son entière concentration sur son cavalier. Elle le regardait, les étoiles dans les yeux. Son cœur battait la chamade juste en pensant à lui. Elle approcha son visage du sien.

*Qu'est-ce que je fais là?* pensa t'elle. *Je ne vais pas l'embrasser tout de même... surtout que je ne sais pas comment on fait. Je vais avoir l'air ridicule.*

Mais pourtant, elle n'osait pas bouger, comme si elle avait été transformée en statue.

Mustang se balançait au rythme de la mélodie... Collé contre le corps de cette femme, une grande chaleur enveloppait tout son être. C'était une attirance naturelle, un appel de la nature. C'était une chose qui ne s'était jamais produite avec aucune autre femme auparavant... Pourtant, c'était une inconnue! Il ne pouvait pas... Non. Il fallait qu'il résiste... Toutefois c'était impossible. L'aura de cette jeune l'emportait dans un tourbillon de pensées et de désirs tous plus forts les uns que les autres. Et ses lèvres... Si invitantes... semblaient provenir d'un autre monde et l'appelaient.

Lorsque celle-ci approcha son visage du sien, il sentit son souffle chaud contre sa joue. En bon gentleman, il ne pouvait lui refuser cela... Il se laissa donc emporter. Elle respirait rapidement, et cela était étrange, elle semblait fébrile ou anxieuse... Toutefois, Mustang ressentait la même chose. Il avait déjà embrassé une fille, bien sûr... mais jamais dans un contexte pareil! Le colonel approcha son visage de plus en plus proche de celui de la femme et déposa lentement ses lèvres sur les siennes. Il frémit. Un tourbillon de sensations monta en lui, l'envahissant. Ce contact... était si doux, si parfait. Ils se touchaient, mais ne bougeaient pas ni un ni l'autre.

Mustang était comme en transe. Il ne se préoccupait plus de ce qui se passait autour de lui. Il n'entendait plus rien, il alla même à en oublier son propre nom. Seul cette magnifique inconnue comptait pour lui, en cet instant.

Riza voyait son visage approcher du sien. Elle était... à la fois inquiète et excitée. C'était son tout premier baiser. Elle avait peur d'être déçue, mais en même temps elle était confiante car en son fort intérieur elle savait que tout allait être parfait. Ce moment précis était parfait. Elle sentait son souffle se mélanger au sien et son corps se coller encore plus qu'il ne l'était contre lui.

Ils se rapprochèrent encore un peu et les douces lèvres de l'inconnu se déposèrent sur les siennes, tendrement. Une grande chaleur l'envahit alors. C'était tout simplement parfait! La lieutenant de bougeait pas, voulant garder se doux contact avec lui. Mais, la fin de la musique et les nombreux couples quittant la piste de danse pour laisser la place à d'autres qui souhaitaient danser sur une nouvelle chanson des plus entrainantes était un signe annonçant la fin de se merveilleux baiser.

Elle se sépara de lui et s'éloigna de la piste de danse. Toute rougissante, elle ne croisa pas son regard. Elle avait vraiment apprécier son baiser mais lui, l'avait-il aimé? Elle arriva au bar et s'assit sur le premier banc de libre qu'elle trouva. À côté de son siège, il y en avait un autre de libre qu'elle réservait pour son séduisant chat.

Jean Havoc, qui discutait de façon plus ou moins cohérente avec d'autres collègues, apperçut soudain une vache plus loin.

"Haha!, songea-t-il. Voilà une occasion en or de se marrer!!!"

Certes, il était un peu.. heu... saoul... Enfin, il était TRÈS saoul. Ce qui allait bien avec son costume de pichet de bière, identifié Alexander Keith (quand même, il ne buvait pas n'importe quoi!!) En voyant cette vache, il avait eu l'idée la plus stupide de sa vie (même s'il la trouvait très intelligente en ce moment): Renverser la vache! Il avait déjà vu des copains le faire lorsqu'il était adolescent, et il ne pouvait pas s'empêcher d'y songer! Il serait si drôle de la voir sur le dos, les quatres fers -et le pis- en l'air!!!

C'est donc en tibutant légèrement qu'il se rendit à la rencontre de la vache.

-Sa... hic! Salut toi!

Edward vit un pichet de bière arriver vers lui en marchant de gauche à droite. Il le voyait arriver en sa direction et espérait qu'il ne vienne pas le voir. Il le voyait arriver de plus en plus vers lui. Edward eu la peine de cligner des yeux que ce pichet venait lui parler.

-Sa... hic! Salut toi! lui dit le pichet de bière.

-Euh.. dit lentement Edward incertain, salut...

Il n'était pas sûre si il fallait qu'il lui parler ou non, mais il se dit qu'il devait le connaître puisqu'il devait être dans l'armée. Il regardait avec attention, en espérant qu'il ne fasse aucune imbécilité.

Mustang quitta la piste de danse et alla s'asseoir au bar, à côté de la mystérieuse et magnifique jeune femme. Le goût de son éphémère baiser avec elle demeurait intact sur ses lèvres et il se délectait de ce parfum qui le rendait fou. Soudain, il vit arriver le sous-lieutenant Havoc déguisé... en pichet de bière! *Ahah! Il ne changera jamais celui-là!* pensa-t-il. Apparemment, l'officier s'en était donné à cœur joie et il semblait saoul et pas seulement un petit peu...

Mais à qui parlait-il? Il y avait un jeune garçon, assis deux bancs plus loin de Roy qui semblait incertain. Il était déguisé en vache et ne semblait pas très heureux d'être là... Il lui rappelait quelqu'un, mais il n'arrivait pas à se rappeler qui exactement... Le colonel aussi commençait à se réchauffer un peu, justement, il commanda un autre verre.

-Deux bières, s'il-vous-plaît! dit-il au serveur de l'autre côté du bar.

Celui-ci s'exécuta et lui apporta son alcool. Il but sa propre chope et donna l'autre à son étrange cavalière. Elle lui rappelait vaguement Riza, dans un passé très lointain...

Mustang trinqua avec la belle jeune femme et se retourna vers le pichet de bière, pour lui crier:

-Hey Havoc! T'as vraiment mis ce costume ridicule! Je crois que t'as un petit peu trop but, également...

Roy s'esclaffa, puis revint à ce qui était le plus intéressant en ce moment: la femme.

-Je crois que cette danse vaux bien que je vous montre quelque chose de très personnel.

Oui, je sais, cette phrase était extrêmement LOUCHE! Mais, Mustang n'avait pu s'empêcher de la formuler ainsi, laissant planer le suspens pendant quelques secondes puis il retira... son masque de chat, dévoilant son visage et ses beaux yeux d'un noir de jais.

Riza buvait tranquillement son verre d'alcool. Elle observait les costumes des convives, certains très beaux mais d'autres plus ridicules. Justement, celui du pichet de bière. Son cavalier avait l'air de le connaitre et quand il lui adressa la parole un doute quant à l'identité de l'homme à ses côtés s'installa dans son esprit.

-Hey Havoc! T'as vraiment mis ce costume ridicule! Je crois que t'as un petit peu trop but, également... dit-il à l'homme déguisé un peu plus loin.

Havoc?! Alors, c'était quelqu'un qui connaissait Havoc. Mais qui? Riza se posait sérieusement la question. Qui se cachait derrière ce masque? Elle ne tardera pas à le découvrir...

-Je crois que cette danse vaux bien que je vous montre quelque chose de très personnel, lui dit l'homme chat.

Quelque chose de personnel?! Riza n'était pas sûre de vouloir voir ça. Puis, quand il retira son masque, elle pu enfin connaitre l'identité de l'homme qu'elle venait d'embrasser... Et cet homme était son Colonel! Elle avait du mal à le croire. Qu'allait-elle faire? Elle ne pouvait pas lui dévoilé son identitée après tout c'était son supérieur... Elle ne devait en aucun cas lui montrer son visage. Elle décida, sur le coup du moment, de se lever et de sortir rapidement de la pièce.

Elle ralentit la cadence une fois à l'extérieur. Le temps était frais mais très agréable. Elle ne voulait pas retourner à l'intérieur de peur de revoir Mustang. Riza marcha donc en direction de chez elle en réfléchissant. Plus elle réfléchissait, aux derniers évènements, à ce baiser, cette danse, plus elle se rendait compte d'une chose: elle était amoureuse de Roy Mustang.

Tout à coup, Roy Mustang surgit de nulle part et s'arrêta devant sa cavalière, lui bloquant la route. Quand, elle s'était soudainement enfui en courant (disons cela comme ça), le Colonel était resté sur place, figé, l'espace de quelques secondes. Toutefois, il était reparti à sa recherche, emboitant le même chemin qu'elle en courant à grandes enjambées. Il savait que s'il la laissait filée, il ne la reverrait plus jamais et ça, Mustang ne pouvait pas ce le permettre. La soirée avait été si agréable...!

Mais ce n'était plus l'amour qui guidait les pas de Roy, mais bien son instinct d'alchimiste. Tout de suite en la rencontrant, il avait su qu'il y avait quelque chose d'étrange chez elle... et sa soudaine fuite venait de le confirmer... Elle devait avoir quelque chose à cacher, mais quoi? Son identité probablement. Cependant, le Colonel était bien trop curieux pour la laisser partir comme ça. Il réussit donc à la rattraper en courant et s'arrêta devant elle.

-Serait-ce mon identité qui vous effraie, madame? Sachez que ce soir, j'ai pris bien soin de laisser mes devoirs de Colonel chez moi, bien au chaud... lui dit-il.

Ce n'est pas vrai! Il l'avait suvit! Bon, c'était prévisible mais il aurait mieux vallut que le Colonel la laisse partir. Qu'arriverait-il si elle lui dévoilait son propre visage?

-Je dois bien avoué que si... Écoutez, j'ai passer un moment magique à vos côtés mais il est impossible que tout cela aille plus loin, je m'en excuse.

Elle ne voulais pas partir. Elle voulais rester près de lui, pas en tant que Lieutenant et Colonel mais bien en tant que Riza et Roy. Maintenant, elle ne savait plus quoi faire. De plus, il lui bloquait le chemin... Riza devait prendre une décision qui changerais, bien évidement, le cours des choses.

Les deux compères avaient couru, se suivant l'un l'autre jusque dans le corridor à l'écart de l'agitation du bal. Maintenant que Roy interagissait avec elle dans le calme et surtout dans un endroit silencieux... Il commençait de ne jamais avoir croiser cette femme...

Cette voix, ce regard... Cette attitude, cette façon d'agir, c'était... Non! Ce ne pouvait être...?

-Lieutenant Hawkeye?

Oui, Mustang en était certain, ce ne pouvait être quelqu'un d'autre. Partout, parmi des milliers de personnes, le Colonel aurait toujours pu identifié son lieutenant de manière à ne jamais se tromper. Il l'a connaissais depuis tellement longtemps, ça avait été la fille de son défunt maître et Roy s'était promis, le jour de sa mort, de protéger Riza coûte que coûte... Toutefois, il avait souvent l'impression que elle aussi s'était promis la même chose...

Cependant, pour le moment, ils venaient de s'embrasser. Comment devait-il réagir? Bien sûr, il avait adoré ce baiser si doux et plein de chaleur. Mais... Le cœur et la raison ne disait pas la même chose à l'intérieur de lui et il ne savait comment s'y prendre.

Riza était maintenant découverte. Il ne servait à rien qu'elle garde ce masque à présent. Elle le retira, doucement, découvrant son magnifique visage aux yeux de son Colonel.

-C'est bien moi Colonel.

Elle ne dit rien d'autre. Que pouvait-elle dire? Elle décida de se taire tout simplement. Leur relation ne seras maintenant plus la même peu importe ce qu'ils feront pour oublier cette soirée. Mais elle, elle ne voulait pas oublier son premier baiser avec Roy. Elle l'aimais, elle en était sûre à présent. Mais cette relation ne seras jamais possible...

Roy n'était pas surpris, depuis un moment, il s'en doutait... La voix de Riza, si particulière à ses yeux n'aurait jamais pu le tromper. Le colonel et le lieutenant étaient plantés là, tout les deux, au beau milieu du couloir et ne disaient mot. Un petit silence s'installa entre eux, troublé par les bruits éloignés de la fête. Mustang fit quelques pas en avant, se rapprochant d'elle, se laissant guider par son instinct. Il était totalement désorienté face à cette situation troublante. Ce ne c'était jamais produit dans un aucun cas, auparavant.

Était-il possible que ce soit le destin qui les ait mis, sur la route l'un de l'autre? Tout un tas d'évènements, plus perplexes les uns que les autres étaient arrivés ces temps-ci. Il y avait à peine quelques jours de cela, Riza avait surpris son colonel à poil, puis un peu avant, le jour de la tempête, il s'était passé quelque chose de très inhabituel entre eux: ils avaient commencés à ressentir un sentiment qui était longtemps resté refoulé en eux. Puis, tel la cerise sur le sunday, ils s'étaient embrassés en tant que total inconnu l'un pour l'autre. Était-ce simplement des coïncidences? Mustang en doutait.

Cependant, l'union d'un Colonel et d'un Lieutenant était... tout simplement impossible. Et ça, l'homme le savait bien. Il ne pouvait se permettre de compromettre sa future carrière de généralissime. Mais, en même temps, l'attirance qu'il ressentait était si forte... si intense...

-Riza, dit-il en un souffle.

C'était la première fois, depuis des années qu'il l'appelait par son prénom. L'intonation de ce mot semblait déplacée dans la bouche de l'homme en tant que Colonel... mais en tant que Mustang, c'était tout autre chose. Cela lui pris un effort surhumain pour continuer sa phrase, il ne savait quoi dire ni quoi faire...

-Je... Je veux dire, nous ne pouvons pas nous permettre de... Gardons cela pour nous, vous êtes d'accord?

Bon sang, les mots restaient bloqués dans sa gorge, refusant catégoriquement de prendre la forme d'une quelconque phrase décente. Mustang s'approcha encore un peu d'elle... Il avait envie d'elle, envie de la serrer dans ses bras, de l'embrasser... Il ne pouvait y résister, c'était plus fort que lui, plus fort que la nature elle-même. Plus fort que l'imprévisible et que le hasard. Plus fort que tout. Il était amoureux et ce sentiment lui donnait des ailes et élargissait son cercle de possibilité au maximum. Il avait envie de faire des choses qu'il n'avait jamais fait auparavant... Il en avait tellement envie...

Mustang s'approcha d'elle jusqu'à la toucher. Son masque avait tombé sur le sol, laissant à découvert son beau visage. Ses yeux d'un noir ébène, pétillait d'amour pour la femme qui se trouvait juste devant lui. Ses petites mèches de jais venaient obstruer légèrement son front. Plongeant son regard dans le sien, il approcha son visage de celui de la lieutenant. Ses lèvres se frottèrent contre sa joue d'une douceur de cachemire. Ne pouvant résister à l'envie envahissant qui le terrassait, il poussa son audace à s'aventurer sur les lèvres de Riza. Il ne craignait même pas un refus, il savait qu'elle était comme lui, qu'elle accepterait ce baiser. Ils ne s'embrassaient plus en tant qu'inconnus, mais bien en tant que Roy et Riza.

Toutefois, de l'extérieur, cela pouvait aussi dire: le Colonel et la Lieutenant. Mais, Mustang s'en fichait bien pour le moment, il ne pensait pas à cela et loin de lui étaient ses ambitions de généralissime...

Roy attira le corps de Riza contre lui. Il glissa sa main à l'arrière de sa tête et caressa ses cheveux blonds et soyeux. Il l'embrassa passionnément et la poussa lentement vers le mur derrière elle. Il l'accota là et planta son bras sur la surface au dessus de sa tête, sa main gauche, elle, caressa lentement son cou de signe, si parfait et majestueux. Il n'avait jamais connu un baiser aussi doux. Dans son élan de désirs, l'homme ne pouvait plus s'arracher à ces lèvres au goût addictif.

Qu'allait répondre Mustang à présent? Que leur amour ne pouvait naitre à cause de leur statut professionnel? Elle ne voulait entendre ça mais c'était la pure et simple vérité aussi cruelle soit-elle. Riza espèrait que sa réponse serais tout autre. Elle vit Mustang faire quelques pas vers elle.

-Riza, dit-il en un souffle.

L'entendre prononcer son prénom était une douce et pure mélodie à ses oreilles. Elle ne s'attendait pas à l'entendre de sa bouche à lui. C'était si beau pour elle... Elle voudrais l'entendre de nouveau encore une fois et encore...

-Je... Je veux dire, nous ne pouvons pas nous permettre de... Gardons cela pour nous, vous êtes d'accord? lui dit-il avec difficulté.

Garder le secret ne serais pas un problème pour elle. Pour cet homme elle pourrais faire n'importe quoi! Ce désir caché envers lui venait d'immerger il y a peu mais, depuis des années il poussait au fond d'elle comme une fleur. Fleur qui maintenant s'épanouissait en le regardant travailler ou bien dormir comme l'autre fois... C'est le jour de la tempête que tout avait commencer et que la petite pousse qu'était cette fleur éclo et illumina le coeur de cette femme.

Mustang était maintenant près d'elle, ses lèvres effleurraient délicatement sa joue. Se contact lui donnait des frissons très agréables. Elle le laissa s'aventurer jusqu'à ses lèvres. Elle ne souhaitait que ça, ce contact si doux et si intense à la fois. Elle ne pensait plus à rien. La musique semblait lointaine, très lointaine. Ils étaient seuls, seuls dans ce couloire, dans ce bâtiment, dans ce monde.

Elle senti être conduite un peu plus loin après un moment, sentant son dos contre une surface dure. Un mur? Une porte? Peu importe... Ce moment était tout ce qui comptait. Si quelqu'un les surprenait? Elle s'en fichait bien.. enfin pour l'instant... La seule chose dont elle ne se fichait pas était Roy dont la tendre main glacée caressait sa nuque.

Riza enlaça le cou de Roy de ses bras. Elle l'attira légèrement vers elle pour sentir son corps encore plus près du sien. Si elle le pouvait elle arrêterai le temps pour que ce doucereux baiser de cesse jamais. Malheureusement, toute bonne chose doit prendre fin.

Et, justement, quelqu'un arriva...

Jean avait rejoint la vache

-Sa... hic! Salut toi! lui dit le pichet de bière.

-Euh.. dit lentement la vache, incertaine, salut...

Le sous-lieutenant ivre se contenta de rire bêtement en guise de réponse, trop absorbé par ses images mentales de pis en l'air. Il décida alors de concrétiser son plan de "renversage" de vache. Sans prévenir, il mit son épaule sur la poitrine de la vache et donna une grande poussée qui manqua de le faire basculer lui-même. En voyant la vache au sol, il ne pu s'empêcher de se tordre de rire.

*HAHA! Quatre fers en l'air!!!"

Tout le monde le regardait de travers, mais il ne se rendait même pas compte de l'idiotie de son propre geste et continua de rire comme un débile. Heureusement pour lui, son cerveau ralenti ne se rappellerait probablement de rien le lendemain matin...