Une fois stabilisée sur le comptoir, je posais les pieds sur le sol. Le temps d'effectuer ma manœuvre et de me retourner, Lin et le volatile avaient eu le temps de faire connaissance... et de commencer un combat à mort. Qu'est-ce qui s'était passer durant les quelques secondes où j'avais eu le dos tourné ? J'aurais bien aimer le savoir. C'était une drôle de situation. Lin était au sol, quelque chose sur son visage... Je m'approchais de lui et touchait du bout de l'index le mélange visqueux. Un oeuf. D'où il sortait cet oeuf ? Je regardais le poulet posé sur son perchoir, puis Lin. Le poulet, puis Lin. Je compris. J'allais faire une compresse d'eau dans la salle de bain et revins à la cuisine. Je m'agenouillais aux côtés de Lin.

-Redresse toi mais ne bouge pas trop.

Je l'aidais à se redresser et appliquais la compresse sur ses yeux. Je nettoyais une partie de son visage avant d'aller rincer à l'eau la compresse et de retourner auprès du blessé de guerre. Je continuais de nettoyer consciencieusement ses yeux, qui avaient été le plus touchés par le projectile.

-Ça va aller ? demandais-je inquiète. Est-ce que tu peux ouvrir les yeux ?

Je lançais la compresse dans l'évier et me levais, laissant le temps à Lin de se remettre de cette sournoise attaque. Je grimpais sur la table, pris le poulet sur son perchoir, et le maintins dans mes bras. Il ne pouvait plus s'enfuir.

-Tu n'as pas d'autres blessures ? demandais-je à Lin en sautant au sol.

Je me dirigeais par la suite vers le salon, le poulet dans mes bras, faisait signe à Lin de me suivre. Une fois dans la pièce, je posais le poulet sur un fauteuil et l'attachais à la patte d'un meuble d'à côté grâce à la mince corde qui servait à retenir mes rideaux ensembles et à dégager la fenêtre durant le jour. L'autre bout de la corde dorée retenait le poulet par la patte. J'installais Lin sur le canapé pour qu'il fasse face au poulet. Je m'assis aux côtés du xinois, histoire de pouvoir le retenir si l'envie lui prenait toujours de trancher la volaille.

-Maintenant, vous allez vous expliqués tout les deux... Lin, je sais que tu aimes le poulet, mais au point d'abattre cette pauvre créature ?

upiller...

Je ne savais pas si Lin m'avais entendu ou non. S'il ne m'avait pas écoutée, ma maison allait se retrouver en ruines. Si le cas était contraire, il fallait trouver une autre manière d'arrêter le poulet. D'ailleurs, où était celui-ci ? Alors que je le cherchais à travers les nuages de plumes blanches, je posais le pied sur quelque chose et baissais la t^te pour voir ce que c'était. Une... une aile de poulet ! Je sursautais et retirais mon pied du morceau manquant au volatile. Cela signifiait que Lin avait réussis à la blesser. Peut-être même le tuer. Je continuais d'avancer, mais à peine avais-je fais un pas que je m'arrêtais.

Je reconnaissais la veste jaune de Lin Yao qui détonnait au milieu des plumes blanches. J'allais le rejoindre. Peut-être qu'à deux nous réussirons à venir à bout de ce fichu poulet ? Ce n'était pas un animal ordinaire. Si tel aurait été le cas nous n'en serions pas là en ce moment. Quelque chose clochait. Ce n'était pas le moment d'y réfléchir, il fallait tout d'abord l'arrêter avant que quelqu'un ne soit gravement blessé. Je m'agenouillais aux côtés de Lin, accroupi, un genou au sol. Alors que j'allais lui demander s'il était blessé, il se tourna vers la volaille, lui adressant un regard que je n'avais encore jamais vu, sombre et perçant. Il allait en finir, c'était évident.

-L....Lin.. tout va bien ? Ce fichu oiseaux ne t'a pas blessé... ? balbutiais-je, troublée.

Je levais la tête et vis arriver tel une fusée le poulet. Malgré l'aile manquante, il attaquait, fonçant en piquer vers nous à vive allure. Je me jetais sur le côté, entrainant Lin avec moi. Le poulet nous frôla. Une douleur vive et rapide qui s'éclipsa aussi rapidement qu'elle était apparue déchira mon épaule. Il y avait une grande plaie ouverte, là où il était passer. Ce ne devait pas être très grave, mais je gardais ma main à l'endroit de la blessure là où le sang coulait.

-Je... vais... le tuer, soufflais-je pour moi-même avec un regard meurtrier diriger vers la bête.

Cela faisait un bon moment déjà que la jeune fille cherchait son prince. Ranfan et son grand-père s’étaient séparés, pour améliorer les chances de retrouver le jeune homme en fuite. Peut-être s’était-il encore évanoui? Elle n’avait pas de temps à perdre. Commençant à chercher dans quelques villages, cela lui prit un bon moment avant de repérer un aura qui lui était plutôt familier.
Elle s’approcha de la maison et vit une fenêtre bien placer. Sans réfléchir, celle-ci sauta sans un bruit à celle-ci, cependant cela fit plus de bruit qu’elle le pensait lorsqu’elle l’ouvrit. La jeune fille était à présent devant un levier, assise en indien sur le pan de la fenêtre, donc dans une salle de bain sûrement. Celle-ci semblait bien confortable, ce qui lui rappela qu’il y avait un moment déjà qu’elle n’avait pas pris une pause pour prendre un bain ou une bonne douche. Cela lui manquait, même si elle ne s’en plaignait pas. Il y avait aussi quelques plumes par-ci par-là, et semblait en avoir plus en bas. Une bataille de plume? Drôle de coutume... Elle n'y pensa pas longtemps; Elle avait plus important à faire!

Un bruit attira son attention vers la douche, une sorte de bruit de rideau qui se tassait. Un bruit qu’elle percevait, mais un aura qu’elle sentait aussi. Il y avait quelqu’un. Pourquoi n’y avait-elle pas fait attention plus tôt? Son grand-père était beaucoup plus expérimenté qu’elle en fait d’aura, mais la jeune fille avait encore à apprendre après tout. Ranfan se tourna d’un mouvement sec vers la personne en question.

Avec des yeux ronds, la jeune fille fixa la blonde qui se tenait devant elle, avec une seule serviette pour cacher ses formes. Bien sur, on ne le vit pas du à son masque mais la jeune fille était rouge, de colère sans doute. Qu’est-ce que son prince ferait avec une fille nue dans la même demeure? En plus celle-ci pointait une arme sur elle. S’en était trop, beaucoup trop.

D’un mouvement la jeune fille sortit une arme de jet, communément apporter un Kunaï et le pointa rapidement vers la jeune fille, allant rapidement se mettre derrière elle en passant par-dessus telle une acrobate, arme sous la gorge, essayant bien sur de ne pas tomber du au sol mouillé. Déjà elle était dans une douche –endroit bien étroit- et à proximité d’une fille presque nue, mais cette proximité ne lui dérangeait pas si c’était pour éliminer cette fille, si le devoir était.

- Ou être prince? Quoi vous avoir fait de lui?

Son ton n’était pas tant inquiet que furieux, la jeune fille ne tentant même plus de cacher ses émotions. Si il était arriver quoi que se soit au prince, elle aurait cela sur la conscience, se ferait sérieusement sermonnée et sûrement renié du clan. Et cela elle ne pouvais se le permettre. Si c’était la faute de cette fille, elle ne la laisserait pas faire. Cependant, elle n’avait pas pris en considération que peut-être ne saurait-elle pas qui était le prince en question, celle-ci étant beaucoup trop en colère pour y penser.

Je m'attendais à faire de nouveau face au poulet en tirant le rideau de la douche. Pourtant, ce n'était pas lui. Quelqu'un s'était effectivement infiltrer par la fenêtre de la salle de bain. C'était, je crois, un humain. Sale pervers ! Il allait le regretter celui là ! Il aurait pu entrer par n'importe qu'elle pièce sauf celle-là ! Non mais ! Alors que je me demandais ce que j'allais faire, car se battre dans une petite pièce comme celle-ci n'était pas chose aisée, ce fut l'homme qui passa derrière moi avec grande agilité. Kunai sous la gorge, elle était maintenant dans la douche. Cela me donna une idée. Bien que stupide, cela me donnerait probablement une petite avance sur l'adversaire.

«- Ou être prince? Quoi vous avoir fait de lui? »

- Si tu crois que je vais te répondre, t'as qu'à deviner !

Je profitais du fait qu'il y avait de l'eau dans la douche pour tenter de faire tomber l'homme. Je me laissais glisser entre ses bras et tel un félin je m'éloignais de lui avec grande rapidité. Il m'avais déclarer la guerre en m'attaquant ce vieux pervers et il allait le regretter ! Je le visais avec mon arme chargée et prête à tirer. Je tirais une balle qui ne le toucha pas, mais quelques lambeaux de vêtements tombèrent au sol. Il était trop rapide, il avait esquiver. Par contre, c'est là que le plancher glissant de la douche entrait en scène. Je me lançais sur lui et lui envoya un coup de pied qui ne le toucha point. Mon seul but avait été de me rendre à la douche. J'ouvris rapidement le premier robinet que je touchais et de l'eau sorti de la pomme de douche. Trempé, ses vêtements lui seront plus lourd et ses mouvements plus lents. Pour ma part, je ne restais pas dans la douche, histoire de ne pas me retrouvée encore plus trempée que je ne l'étais déjà. Je profitais de l'instant de surprise de l'adversaire pour attaquer. Je tirais une autre balle, en espérant que les voisins n'entendent rien, et me retournais vivement pour voir la porte s'ouvrir à la volée.

Un Lin Yao un peu étourdit était étendu sur le sol. Il s'était réveillé, mais peut-être pas au bon moment. Je ne me préoccupais pas de lui pour l'instant et décidais d'en terminer avec mon adversaire. Celui-ci, distrait par l'arrivé de Lin, ne vit pas arriver mon coup de pied que je lui envoyais en plein ventre. J'en profitais pour lui voler un Kunai qu'il échappa au sol et... je glissais. Il y avait de l'eau même à l'extérieur de la douche. C'était pas le moment de tomber pourtant ! Je lançais l'arme en vitesse sans savoir si je toucherais ma cible ou non. C'est alors que j'entendis Lin qui semblait reconnaitre celui qui m'avais attaquer.

« "Ranfan ?!" »

-Heu... VOus... vous connaissez ? demandais-je tout à coup confuse.

Était-ce l'un des gardes du corps de Lin ? Ah la la, si j'avais su.. Eh bien justement je ne savais pas et c'était lui qui m'avait attaquer en premier, bon !

Alors qu’elle avait arme sous la gorge, son adversaire se faufila, essayant de s’éloigner ce qu’elle réussit malgré tout. Gardant une position de combat, ne relâchant pas sa garde pour rien au monde, la jeune fille tentait d’évaluer la situation. Apparemment elle était responsable de la disparition de son maître et elle devrait le lui payer cher et surtout lui dire ou il était. Cependant elle était armée et comme la jeune fille l’avait prédit, elle fit feu sur elle. La garde du corps évita le coup de justesse, celui-ci emportant un bout de ses vêtements au niveau de l’épaule, une simple déchirure là ou il n'y avait pas d'armure. Il ne serait pas difficile à réparer cela, une simple couture suffirait, du moins elle l’espérait. Les vêtements d’Amestris n’étaient pas d’aussi bonne qualité que ceux de Xing, il fallait se l’avouer.

La blondinette ne tarda pas avant de la relancer avec un coup de pied, qu’elle évita en reculant d’un bond en sautant dans la douche. Trop facile, la jeune fille était beaucoup trop lente pour elle et il ne prendrait pas longtemps a Ranfan avant d'en finir avec cette histoire. Enfin, si elle n’avait pas venue venir la « douche froide » proprement parlé. Autant surprise que trempée, car les système de douche ne fonctionnaient pas ainsi dans son coin de pays et il y avait longtemps qu’elle ne s’était pas passée un bon coup de savon. Mouillée de la tête au pied, elle avait même de l’eau dans son masque, ce qui l’énerva grandement. D’un mouvement elle retira le haut attaché par une ceinture ainsi que son masque. Une armure mouillée, c'est encore pire qu'une armure tout court! c'est pesant, ça pourrait bien rouillé et les tissus colent à la peau. Meilleur moyen pour mourir oui! Elle évita du même coup la balle en sortant d’un bond de la douche, abandonnant le haut là ou elle était auparavant, n’ayant prit qu’une banale bombe et un Kunaï comme bagage. Elle se retrouvait qu’en simple camisole blanche très serrés à elle, par-dessus ce que l’on nomme par ici bandages, lui servant à s’aplatir au maximum ce que les filles de son age appellent vulgairement seins. Ranfan s’apprêtait bien sur à faire exploser sa bombe alors que son prince défonça la porte et s’allongea sur le sol, ce qui la déconcentra et la fit virée au rouge instantanément. Était-elle vraiment quasi sans vêtement devant son prince? Qu’elle honte! C’était indigne d’un garde du corps, se retrouver dans une telle position!

Un coup de pied porté directement dans son ventre lui fit revenir à la réalité. On lui avait aussi volée son Kunaï mais elle ne réalisa pas tout de suite, étant un peu sonnée pas vraiment par le coup mais plutôt par le choc qu’elle venait de vivre. La jeune fille essaya de se relever sur le champ mais vit son Kunaï voler droit vers elle, se tassant moindrement il lui frôla les cotes, déchirant presque sa camisole. D’un bond, celle-ci sauta dans le bain, ne laissant apparaître que le haut de son visage, rouge de colère. Un peu sonné par les évènements, elle ne bougea pas, fixant la blonde avec un regard meurtrier. Comme elle aurait voulue lui envoyer une bombe en plein visage!
Comme elle aurait voulue aussi aller voir si son jeune maître allait bien. Mais elle ne pouvait pas sortir et encore moins se montrer dans cette "tenue" c'était innimaginable. D'abord retrouver ses vêtements!

Je resserrais ma serviette autour de moi et prit le temps de regarder les alentours. Il y avait des trous de balle dans le mur, de l'eau partout et des vêtements trempés au sol accompagné d'un Lin Yao étourdit et dans mon bain... une fille ! Absorbée par le combat je n'avais pas fait attention à son visage lorsqu'il, ou plutôt elle, avait retirer son masque. Maintenant que je le voyais, je ne pu m'empêcher qu'elle était magnifique. Ça ne m'aurait pas étonnée que Lin l'ai choisi comme garde du corps pour son talent de combattante, mais aussi pour sa grande beauté. Elle avait des grands yeux foncés, mais tellement profonds... Malgré que, présentement, elle me jetait un regard meurtrier. Je l'ignorais et continuais de la détailler. Elle avait de magnifique cheveux noir ramenés à l'arrière et trempés. Son visage était celui d'une jeune fille auquel je ne donnais pas plus que 16 ans. Les femmes Xinoises devaient être toute très jolies si elles lui ressemblait.

Me rendant compte que je la fixais un peu trop j'allais fermer l'eau de la douche. Je gardais toujours mon arme pointée vers elle, avec méfiance. Elle avait beau être très mignonne, cette "Ranfan" pouvait toujours m'attaquer. Lin demanda à ce qu'elle en reste là ce qui me rassura qu'un peu. Je le voyais du coin de l'oeil prendre une serviette et lui tendre. Il s'excusa à la place de sa garde du corps. J'étais persuadée qu'elle était loin d'être désolée et qu'elle aurait voulu terminer le travail ! En me retournant vers Lin, rouge de gêne en me rendant enfin compte dans quelle tenue j'étais, je n'eus le temps que de voir Lin glisser, me tomber dessus, ma serviette s'accrochant par mégarde à l'un des robinet de la douche, tomber sur Ranfan à qui je m'accrochais par pur réflexe. Étourdit, je me dépêchait de prendre la serviette que le Xinois avait sur la tête pour me couvrir. Avec mes pieds, je jouais avec la serviette que je portais il y avait quelques instants pour la ramener vers moi.

-Huuummm... fis-je gênée en cherchant mes mots, je... mmmm... tu... ah et Merde !

Je changeais de caractère en un instant. C'était comme si je ne m'étais pas rendu compte de la situation plus tôt. J'aimais bien Lin mais là je me rendais compte que Lin était un homme. J'étais presque nue, et on était lui, moi et sa garde du corps dans un bain. Je refusais de me faire reluquer par un homme ! Je tentais de me redresser du mieux que je pouvais, prit pied dans le bain et me levais en poussant LIn. Je tirais sur la serviette coincée, la lançais à sa garde du corps et sortis de la salle de bain pour me rendre à ma chambre et en claquer la porte. NON MAIS ! C'était un homme ! Sale pervers !

Peu de temps passa et je sortais de ma chambre, attachant mes cheveux trempés. J'avais mis un simple débardeur violet avec une courte jupe noir, les premiers trucs que j'eus trouvé dans mon placard. Toujours rouge, et je ne savais plus si c'était parce que j'étais frustrée ou gênée, je regardais la garde du corps de Lin. Elle était probablement aussi rouge que moi.

-Je crois que des vêtements secs ne seraient pas de refus, n'est-ce pas ? demandais-je. Ah et Lin, prend ça en attendant que je te trouve à toi aussi des vêtements secs, lui dis-je en lui lançant un peignoir.

La garde du corps était restée planquée dans sa cachette le temps de voir la situation tendis que son prince s’excusait à sa place. Excuses pour les moins fausses mais ceci la jeune fille le garda pour elle. Ou du moins à la moindre occasion elle réessayerait de l’éliminer. Après tout certes elle était une connaissance du maître, mais si Ranfan trouvait la moindre excuse, la moindre faille, elle n’hésiterait pas. Pour l’heure, seulement, une trêve venait de lui être imposer et déjà elle n’aimait pas cette fille. Cependant, alors qu’elle restait cachée à l’abri par le large bain, son prince s’enfargea dans un savon avant d’emporter la jeune blondinette dans sa chute directement sur elle. La stupeur la prit alors qu’une serviette vola au vent, que celle-ci, s’agrippant à elle, failli faire baisser le peu qui lui restait pour cacher sa poitrine. Un léger cri lui échappa, tendis que la jeune fille aux longs cheveux blonds prenait la serviette sur la tête de son prince pour se couvrir et partir furibonde en lui lançant une serviette, laissant la jeune fille avec son prince. La laissant choir sur ses épaules, celle-ci essaya de redresser le prince du clan Yao du mieux qu’elle le put. Certes, elle était gênée et humilié, mais jamais autant que son prince, elle en était sure! Se retrouver au beau milieu d’un bain avec une manante et sa garde du corps, c’était bien pire que sa propre situation. Elle allait le lui faire payer, mais pas tout de suite.

-Prince… Vous bien aller?

À ces mots, la jeune fille revint en courte jupe et un chandail très léger. Autant ne rien mettre. Décidemment ces Amestrisienne. Elles font des scènes parce qu’elles sont en serviette mais s’habille tout aussi légèrement! L’envie lui prit de répondre qu’elle n’en avait pas envie, surtout si c’était ce genre de vêtements. Après tout un drap ferait encore l’affaire. Prise avec ce dilemme, elle ne répondit rien, essayant de secouer ses cheveux sans avoir à les détacher, se couvrant davantage avec la serviette, la ramenant sur son corps pour le couvrir entièrement. En voyant le peignoir, cependant, la réaction de la jeune garde du corps fut plus violente, laissant le rouge de son visage devenir encore plus foncé, du à la colère cette fois-ci.

-Non mais pour qui te prends-tu? Jamais le prince n’acceptera de porter une chose aussi ingrate face à des civils comme vous!

La colère monta encore d'un cran, comprenant malheureusement que le prince voudra s'attarder en ces lieux pour manger et se reposser. Qu'avait-elle fait pour mériter cela? Et en quel honneur cette horeur aurait à couvrir le corps du prince? Cela ne se devait pas!

La jeune garde du corps ne répondit pas à son prince, ou du moins elle ne fit qu'hocher négativement la tête. Certes elle avait eu le poids des deux directement sur elle, mais la jeune fille savait en prendre. Et puis si se n'était pas le cas, que ferait-elle garde du corps? Elle était faite bien plus forte que ça.
Le prince agrippa une serviette avant de la déposer sur sa tête, avant de lui recommander de ne pas attraper froid, détournant poliment la tête. Décidemment le prince était trop bon! C'est d'ailleurs pourquoi elle ne comprit pas ce qu'il faisait avec cette femme... Sans un mot, elle pris la serviette pour s'essuyer quelque peu, tendis que les deux autres discutaient entre eux pour qu'elle reste, ce dont elle n'avait franchement pas envie. Elle avait évité de répondre aux provocations, mais elle n'oubliait rien de tout cela, et n'hésiterais pas à la tuer à la moindre occasion. Une phrase la titilla, une phrase qui ressortit des autres aux oreilles de la jeune fille. "Comme quand tu t'es retrouvé sûr moi plus tôt".

Son visage s'empourpra une fois de plus, se retenant encore de ne pas lui faire sa fête. Et comble du malheur cette blondasse lui lançait une robe au visage avant de partir en bas pour faire un truc du nom de tisane, qu'elle ne connaissait pas, la laissant une fois de plus avec son prince. Elle savait qu'il briserait sûrement le silence mais elle n'avait pas envie de parler, pas le moindre du monde. Ranfan était dans une colère noire, pour diverses raisons mais venant toutes de la seule et même personne.
Serrant les point, celle-ci regarda la robe noire en dentelle qu'elle avait attraper au vol avant de déchirer le bas de cette chose d'un seul mouvement, le haut ressemblant dès lors à n'importe quel haut, sauf qu'en petit et sans manches. L'enfilant, celui-ci retombant légèrement sur ses hanches soutenus par les légères bretelles, elle garda son pantalon, quand bien même qu'il soit mouillé. Hors de question qu'elle enfile cette horreur en entier. Elle retira par la suite les bandages qui retenait sa poitrine, ceux-ci imbiber d'eau, avant d'aller les étendre plus loin.

Elle se dirigea lentement vers ses vêtements déposés plus loin, retenant la rage qui bouillait en elle. Elle ne dirait rien, du moins pour l'instant, puisque c'était apparemment la volonté de son prince qu'elle reste avec lui. Son armure était trempé, mais l'eau ne pouvait pas l'abîmer. Elle étendit les morceaux de métal et de cuir ainsi que ses vêtements retirer pour les laisser sécher, prenant grand temps entre chaque mouvement, signifiant à sa façon son irritation. Et la phrase qui lui revenait incessamment à l'esprit. Cependant, elle ne pouvait pas se permettre de commentaire, cela aurait été trop déplacé.

S'assoiyant finalement dans un coin de mur, elle fixa longuement ses pieds, son esprit étant déjà ailleurs. Alors soit, elle resterait, mais qu'on ne compte pas sur elle pour être des plus agréables!