Aux mots de la jeune fille, Lin entra dans la maison d'un pas joyeux, lorsqu'elle se fit tomber sur le canapé, il commenta la pièce ainsi que le peu qu'il vit de la maison :
"C'est trés charmant chez toi dis-donc, comme toujours !" dit-il en lui faisant un sourire et un clin d'œil amical, puis il reprit :

"Tu vis seule dans une si grande maison ?"

A ces mots il se permit de s'asseoir dans un fauteuil en face du canapé, et se positionna les bras sur les genoux. Puis Ayame lui demanda si il avait soif, il répondit affirmativement à la question, et la jeune fille s'en alla dans la cuisine. Durant ce temps, il admirait les recoins de la pièce.

[Hrp : Excellent ton remix de "promenons dans les bois" avec le poulet mdr ]

Lorsque Ayame posa le verre sur la table, il la remercia, puis quelques instants plus tard et de sa faute d'ailleurs, il la vit rêvasser un instant, puis tomber de son canapé, Lin laissa échapper un petit rire, décidément cette fille est pleine de surprises se disait-il en souriant.

Pour répondre à sa question Lin se laissa tomber en arrière sur le dossier du fauteuil et posa ses bras sur le sommet, les mains pendantes dans le vide. Comme pour raconter une histoire, il se lança :
"Ceux de mon statut qui ne savent pas se battre, meurent très rapidement à Xing... J'ai commencé mon apprentissage dès que j'ai pu porter une arme, sans compter les entraînements aux arts martiaux et bien d'autres enseignements, utiles ou non..."

Après avoir bu une gorgée de son verre, il lui retourna la question, non pas qu'il la déjà vue à l'action, mais par le simple fait qu'elle ne fut pas tant étonnée ou dégoutée de voir un homme mourir devant ses yeux, ce qui attira son attention.
"Tu m'a l'air d'avoir déjà eu recourt aux armes également... Ai-je tort ?" demanda-t-il amicalement avec un sourire.

Lin porta une grande attention aux mots de la jeune fille, il savait donc à présent qu'elle maniait les armes, et cela n'avait pas l'air de l'étonner puisqu'il ne sourcilla pas lorsqu'elle avoua, et surtout, il attendait impatiemment la suite. Un petit silence se fit sentir, il ne pu s'empêcher de le rompre :
"Un entraînement spécial..." ajouta-t-il, puis il reprit avec un sourire, en croisant les bras, en effet sa curiosité ne se fit pas attendre et il commença ses questions, espérant que la jeune fille ne soit pas gênée.

"Ma foi tu m'avait l'air différente depuis que je t'ai rencontrée, et apparemment c'est le cas, pourtant je ne comprends pas pourquoi tu dois rester chez toi ? Avec des hommes qui te surveillent ? Aurais-tu un père qui craint pour sa fille à ce point ?" demanda-t-il avec un rire amical.
"J'avoue qu'une jeune fille aussi charmante se doit d'être surveillée contre des étrangers comme moi." finit-il en regardant dans une autre direction, tout en sifflotant.

Le soir était arrivé, et les dernièrs rayons de soleil vinrent se perdre sur le toit de la maison. Tout en écoutant attentivement son réçit, Lin bu une gorgée de son verre, l'histoire de la jeune fille le captivait grandement, jamais il n'aurait pensé que Ayame vivait une vie aussi dangereuse et difficile.

En réponse du regard de la jeune fille, il prit lui même un ton sérieux :
"Mmm, en quelque sorte, tu es coincée entre ton oncle et l'armée... Pas très pratique en effet."

Il se rejeta en arrière dans le fond de son fauteuil comme si il songeait, puis continua :
"Ton oncle a également profité de tes sentiments, et cela c'est impardonnable. Je ne regrette pas mon geste de tout à l'heure." dit-il en serrant le poing, en effet la colère montait en lui, il fut lui même étonné, alors qu'il était réputé dans tout le clan pour être calme. Mais Ayame avait franchi une frontière invisible : Lin l'estimait grandement maintenant, d'ailleurs si elle n'était pas assise si loin il n'aurait pas hésité à la prendre dans ses bras pour dire ces mots.

C'est sur cette pensée qu'il dit, en affichant un léger sourire :
"Tu n'as rien à te reprocher, pour sauver un ami ou un membre de la famille que l'on aime, on ferait n'importe quoi. Je serai ravi de t'aider si tu le désire."

Légèrement embarrassé, il vint à repenser à ce qu'elle avait dit, "alchimiste", il repensa aux différents alchimistes qu'il croisa dans cette ville :
"Tss, les alchimistes, je penserai qu'ils m'aideraient ici, mais ils m'ont également prouvé le contraire récemment... qui était cet alchimiste ?"

Au nom de l'alchimiste, Lin eut un moment de réflexion, c'était bien le nom que donnaient les militaires à leur supérieur lors de la fuite des bâtiments de l'armée... Décidément il avait eu pas mal d'expérience en commun avec la jeune fille, au moment où il voulait lui en faire part, elle lui dit d'aller sa cacher, apparemment une visite inattendue de sa part au regard grave qu'elle afficha. En effet il fronça les sourcils et ressentit les deux hommes au devant de la porte.

Lin ne broncha pas, même si il aurait voulu en découdre avec ses "nouveaux ennemis", il s'assit en croisant les jambes, la serrure à portée de vision, il pouvait ainsi regarder la scène et avoir une meilleure écoute. Cependant il eut une sueur froide en constatant que son verre était toujours sur la table, comprenant le problème, il se frappa alors le front avec sa main.

Lorsque Lin vit que les deux hommes allaient fouiller la maison, il eut un léger sourire en pensant à la tête que ces hommes feraient en trouvant un Xinois clandestin dans un placard... Il fallait la jouer en finesse car il serait peu raisonnable de tuer ces personnes dans cet endroit prouvant ainsi que Ayame cachait le tueur recherché par son oncle, ce qui n'arrangerait pas les choses.

Ainsi, tandis que les deux hommes parlaient à la jeune fille, il ouvrit, sortit, et referma discrètement la porte du placard, et sur la pointe des pieds, même Ayame lui faisant face, ne fit pas attention à lui, étant grandement concentrée dans sa conversation, qui avait tout de même le but de trouver une parade à la situation.

Toujours sans un bruit il montait doucement les marches de l'escalier pour arriver au palier, et alla ouvrir une fenêtre à l'arrière de la maison, pour pouvoir ainsi accéder au toit et attendre le départ des deux hommes, Who et Ranfan étaient déjà là.

Finissant la discussion à propos des verres d'eau, l'un des deux hommes s'empressa de scruter les environs, et sa première idée fut d'ouvrir le placard, ce qu'il fit devant les yeux de la jeune fille.

Voyant les deux hommes partir de la maison, Lin mit ses bras sur les côtés, pour retenir Ranfan et Who, katanas dégainés, prêts à assassiner les deux personnes qui avaient osé mettre en péril la vie de leur jeune maître. Cependant, il n'était pas intelligent de les tuer maintenant, au risque de créer des doutes et des ennuis à sa nouvelle amie. Ainsi il fit signe à ses acolytes que tout serait calme désormais, et qu'ils pouvaient aller se reposer à la planque.

Ceci fait il descendit du toit, pour arriver à la corniche, et se déplaça vers la première fenêtre ouverte qu'il vit, il sauta dans la pièce et tomba accidentellement sur Ayame qui était dans son fauteuil.

"Euuuh re-sallluuuttt !!!" dit-il avec un grand sourire. Cependant il ne réalisait pas qu'il devait sûrement écraser la pauvre jeune fille....

Apparemment, elle n'aimait pas les deux hommes, en tout cas cela se ressentait dans sa voix, et Lin ne continua pas sur le sujet, espérant qu'ils ne reviendraient pas. Peu de temps après, Lin toujours assis sur Ayame, contemplait la jeune fille qui riait en même temps qu'elle commentait la scène qui s'était passée peu avant, il se sentait bien, si près d'elle, il se serait même endormi.

Cependant le rire d'Ayame fut interrompu par le bruit de la sonnette de la maison, Lin se leva, regarda discrètement par la fenêtre, et vit un homme assez petit, avec une casquette rouge, déposer un colis au sol devant lui, et qui ensuite attendait les bras croisés l'ouverture de la porte de la maison.

"Je crois que tu nous avons encore de la visite. Il me semble pas bien méchant celui-là par contre" dit-il avec un rire amusé. Puis il fit geste raffiné de la main à la jeune fille, comme pour l'inviter à descendre et à aller ouvrir à l'individu.

Tout aussi curieux qu'il l'était, Lin écoutait la conversation et sifflotait tout en jetant quelques regards à partir des escaliers où il était posté. Puis Ayame alla dans la salle en tenant le colis, celui-ci dégageait une odeur très agréable, soudainement, un bruit sourd se fit entendre, Lin agrippa son ventre capricieux pour le faire taire.

Lorsqu'il entendit la jeune fille lui demander si il avait faim, il sauta de joie de l'escalier et entra en trombe dans la salle comme un enfant surexcité.
"Ouaaaiiis mouahahaha !!"

Puis voyant le plat, il demanda à son tour, sur un air curieux :
"Euh ... pizza ? C'est quoi ? En tout cas je sens que ça m'a l'air bon." dit-il avec un large sourire.

Voyant la jeune fille lui tendre une fourchette avec un morceau de la pizza, Lin laissa échapper un petit rire joyeux, cela lui rappelait son enfance, ainsi justement, tout bon enfant qu'il était, il ouvrit la bouche à la demande de Ayame, et goûta la nourriture avec intérêt, pour ensuite commenter.
"Mmmm ! Pas mauvais du tout dis-donc, tout de façon j'ai l'impression que tout ce que tu me donnera à manger sera bon !" dit-il en ricanant et en se frottant la tête.

Enfin à son tour, il découpa un morceau de pizza qu'il tendit du bout de sa fourchette vers Ayame, même si elle connaissait déjà le goût, il pensait que ce serait drôle de lui rendre la pareille. Il accompagna son geste d'un petit rire, puis ajouta finalement en souriant :
"Fais aaahh !"

"Ouais je trouve aussi." répondit-il avec un large sourire chaleureux, en effet il avait entendue la jeune fille chuchoter à elle-même, puis il s'assit sur la chaise pour continuer le repas, il remercia Ayame pour le verre d'un hochement de tête, et le bu d'une traite. Il continua avec un air plus sérieux :

"Bien bien, sinon ces hommes ont l'air de beaucoup te surveiller dis-donc, je comprends que tu veuille partir de cette ville. J'espère que la vue des deux verres ne va pas les rendre encore plus curieux..."
A ces mots il entama sa part de pizza avec appétit, en effet elle était très savoureuse et légèrement pimentée, tout à fait comme il l'aimait.