Si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... [ Edward Elric & Aisya Jasdero ]



 
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 Si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... [ Edward Elric & Aisya Jasdero ]

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MessageSujet: Si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... [ Edward Elric & Aisya Jasdero ]   Si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... [ Edward Elric & Aisya Jasdero ] Icon_minitimeDim 3 Oct - 18:02

La pluie tombait maintenant inlassablement sur le jardin des morts. Les pierres tombales s'assombrissaient légères au contact de l'eau, et faisait fuir les quelques personnes qui étaient encore ici. De temps à autre, un parapluie se dépliait, mais il n'y avait pratiquement plus personne dans le cimetière, si ce n'est que Jasdero ainsi qu'Edward. Celui-ci n'était pas vraiment dérangé par la pluie. Il fixait plutôt sa supérieure. Sous sa remarque, le FullMetal haussa un sourcil et eut un semblant de sourire en coin. Il prit les devants et commença déjà à se diriger vers la sortie du cimetière et se retourna un instant alors qu'il venait de passer devant la nouvelle tombe. Le colonel la regarda un instant, et Edward vit alors ses lèvres bouger un court moment. Il n'avait pas pu entendre ce qu'elle disait, semblait-il qu'elle parlait à mi-voix, et de plus, sa voix était légèrement recouverte par le bruit incessant de la pluie. Aussitôt, Aisya Jasdero repartit, suivie du blond, et bientôt, le cimetière était loin derrière eux...

---

Ils étaient revenus au Quartier Général de Central, non seulement pour s'abriter le temps que le mauvais temps s'apaise, mais aussi pour pouvoir parler sans trop être dérangés, sans que cela ne soit trop "intime" non plus, et la salle commune se trouvait dans l'aile des Alchimistes d'Etat était parfaite, surtout qu'en général, il n'y avait pas vraiment grand monde. Il ne fallut pas longtemps aux deux chiens de l'armée de se rendre dans cette salle. Une fois devant, Edward ouvrit la porte, ayant au préalable informé Jasdero qu'ils seraient un peu mieux installés ici en sortant du cimetière. Le nabot entra à l'intérieur, et s'aperçut avec satisfaction que la pièce était effectivement déserte. Il s'avança vers l'un des fauteuils en cuir - l'armée ne pouvait-elle pas dépenser l'argent qui avait servi à acheter ces fauteuils de grande qualité pour autre chose ou quoi ? - où il déposa sa veste rouge en travers du dossier, de sorte à ce qu'elle puisse sécher le plus rapidement possible.

Au dehors, on vit alors un éclair pendant une fraction de seconde, suivi d'un coup de tonnerre particulièrement puissant, indiquant que l'orage n'était pas très loin de Central, peut-être même au-dessus. Edward soupira en observant ce temps de chien par une des fenêtres de la salle, et s'assit sur le fauteuil, en prenant bien soin de ne pas appuyer son dos contre la veste pour se pas mouiller ses vêtements davantage. Le FullMetal tourna alors la tête vers sa supérieure, la scrutant d'un regard inquisiteur, l'invitant silencieusement à parler. On pouvait même voir une lueur qui était semblable à une lueur de défi, qu'il possédait toujours en compagnie de gens comme Aisya Jasdero, qu'il ne portait pas vraiment dans son coeur, sans pour autant les détester jusqu'au profond de son âme comme on pourrait le penser...
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MessageSujet: Re: Si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... [ Edward Elric & Aisya Jasdero ]   Si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... [ Edward Elric & Aisya Jasdero ] Icon_minitimeDim 17 Oct - 11:49

Le colonel avait suivi Edward sans un mot jusque dans l’aile des alchimistes d’état. Elle avait dénoté que, sur leur passage, quelques soldats avaient jeté des yeux ébahis sur le couple atrocement mal assorti qu’ils constituaient. Il était extrêmement rare de voir l’un et l’autre accompagné. D’un côté, Elric était réputé pour être toujours dans les jambes de son frère et de l’autre, Aisya passait la plupart de son temps sur le terrain ou en ville, seule ou secondée de Richard. Heureusement parfois, elle arrivait à le semer. Ne serait-ce que pour le temps d’une journée. Comme aujourd’hui. Ainsi, quoiqu’en dise les autres militaires, les deux alchimistes s’engouffrèrent dans la salle commune de leurs confrères. C’était l’un des lieux les plus chics du quartier général. Pourtant, Aisya ne s’y rendait pas souvent. Même si Richard n’y avait pas accès, tous les autres alchimistes, eux, pouvaient y entrer. Heureusement, aujourd’hui, malgré ce mauvais temps, la pièce était vide. Plus pour longtemps, cela voulait dire. La jeune femme ne devait donc pas perdre de temps.

En passant la porte elle se souvint, non sans amusement, que la dernière fois qu’elle s’était entretenue avec le Fullmetal, leur dispute s’était déroulée ici-même. Remontrance d’un démon à un héros trop jeune. Ce dernier s’installa dans un fauteuil qui paraissait immense par rapport à lui. Il formait comme une tache blonde au milieu du siège vermeil. Une tache blonde sur fond de sang. Combien de morts avait-il vu ? Combien de morts avait-il engendré ? Il avait dû voir tant de choses en si peu d’années ! Des rumeurs couraient sur son entrée dans l’armée. Des rumeurs plus sombres les unes que les autres. Mais Aisya avait appris à se nourrir de rumeurs. Seul Mustang semblait être au courant de la vérité. Et Edward bien sûr. Comme tous les autres, elle avait maintes fois voulu savoir ce qui avait poussé un si jeune garçon à offrir son être en pâture à l’armée. Le désespoir. Il faisait faire bien des choses. Mais comment ? Comment avait-il pu être désespéré ?

L’alchimiste de foudre mit ses questions de côté le temps de lui exposer ce qu’elle savait. Qui sait, peut-être allait-elle gagner sa confiance ? Alors qu’il s’asseyait, Aisya se posta près de la fenêtre, lorsque le tonnerre gronda. Son élégante silhouette se dessina dans la pénombre. Le manteau toujours sur les épaules, elle posa une main gantée sur la vitre et porta son regard loin dans la ville de Central.

-« Quelque chose me tracasse, Fullmetal. Et tu dois sans doute le savoir, peu de choses m’atteignent dans ce bas-monde … »

Comme pour illustrer ses premières paroles, elle posa un instant les yeux sur lui, sur son reflet dans la glace.

-« C’est bien simple. En quelques jours, j’ai vu et vécu des événements inexplicables. Rien n’est impossible sur cette Terre, nous avons maintes fois eu l’occasion d’en témoigner. Mais cette fois-ci c’est différent … ça semble nous toucher tous, mais il n’y a qu’à toi que je voudrais en parler présentement. »

Ses ongles peints tapotèrent nerveusement la surface lisse du verre.

-« Pourquoi un tel honneur ? Je l’ignore. Mon instinct, c’est la seule réponse que je puisse trouver. Enfin … venons-en aux faits. Tu as sûrement déjà entendu parler des Homonculus, Edward ? »

Lorsqu’elle prononça ce mot, un frisson parcourut son épiderme hâlé. Comme chaque fois qu’elle revoyait l’image de Lin, défiguré par la haine d’une Avarice. Comme chaque fois qu’elle repensait à cette silhouette informe qui avait été un déserteur et qui devait être sa Mère. Tous deux l’ignoraient mais leur passé et la graine d’où avait germé leur désespoir étaient intimement liés …


Dernière édition par Aisya Jasdero le Lun 1 Nov - 9:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... [ Edward Elric & Aisya Jasdero ]   Si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... [ Edward Elric & Aisya Jasdero ] Icon_minitimeMer 27 Oct - 17:22

Un silence de mort régnait dans la salle, tandis qu'Edward ainsi qu'Aisya s'observait chacun du coin de l'oeil. Pas une parole, un geste, rien. Pour le moment, puisque le colonel bougea un instant, se postant devant la fenêtre de la pièce, droite et fière. Un éclair apparut alors une nouvelle fois, découpant l'imposante ombre de l'Alchimiste d'Etat sur le sol. Edward fronça légèrement les sourcils ; même de dos, elle pouvait être effrayante. Ce n'était pas qu'il avait peur d'elle, pas du tout. La fierté du blondinet et son sens de la provocation due à son tempérament l'empêchait d'être effrayé par une personne. Du moins, une personne de l'armée, qu'elle soit plus gradée que lui ou non. De même qu'il ne se laissait pas marcher sur les pieds par Mustang...

- Quelque chose me tracasse, Fullmetal. Et tu dois sans doute le savoir, peu de choses m’atteignent dans ce bas-monde …

Edward retint un rire sarcastiques : même dans une conversation sérieuse (l'atmosphère lourde en était la preuve. Le FullMetal sentait bien que ce qu'allait lui dire Aisya serait plus qu'important), Jasdero semblait quand même être "imbue d'elle-même". Au lieu de ça, il haussa légèrement ses deux sourcils, sachant très bien qu'elle l'observait. Soit du coin de ses yeux, soit dans son reflet sur la vitre. Le nabot ne détourna pas ses deux orbes dorées de la silhouette de sa supérieure, pas le moins du monde intimidé ou quoi que ce soit d'autre, mais il était plutôt d'humeur provocatrice, comme toujours.

- C’est bien simple. En quelques jours, j’ai vu et vécu des événements inexplicables. Rien n’est impossible sur cette Terre, nous avons maintes fois eu l’occasion d’en témoigner. Mais cette fois-ci c’est différent … ça semble nous toucher tous, mais il n’y a qu’à toi que je voudrais en parler présentement.

Le regard d'Edward se fit... Plus grave ? C'était partiellement vrai, il n'y avait pas que de ça. En cherchant ne serait-ce qu'un peu, on pouvait trouver de la culpabilité, et de la douleur. En quelques flashs particulièrement rapides, il revit sa mère rendant son dernier souffle, les espèces de mains noires sortant du sol et un immense oeil qui s'ouvrait au centre d'un cercle, la main humaine, tendue, de son frère avant qu'il ne disparaisse complètement, une chose immonde et répugnante ressemblant vaguement à un cadavre humain... La mort de sa chère mère avait pris quelques jours, de même que cette satané transmutation avait pris quelques minutes. Et tout cela était resté inexpliqué tant d'années... L'alchimiste chasse assez vite ses sombres pensées et souvenirs, revenant à la réalité, aux paroles d'Aisya Jasdero.

- Pourquoi un tel honneur ? Je l’ignore. Mon instinct, c’est la seule réponse que je puisse trouver. Enfin … venons-en aux faits. Tu as sûrement déjà entendu parler des Homonculus, Edward ?

Tant bien que mal, Edward ignora la remarque sur le sublime honneur qu'elle lui faisait. Plutôt, il essaya de se rappeler où il avait entendu cet étrange mot, Homonculus. Il n'eut pas de mal, en même temps, sa conversation avec Ayame était très bien gravée dans sa mémoire. Aussi, il acquiesça à la question d'Aisya, se demandant quand même comment elle avait bien pu les rencontrer, elle aussi.

- Oui. Des êtres immortels, hein... Et ?
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MessageSujet: Re: Si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... [ Edward Elric & Aisya Jasdero ]   Si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... [ Edward Elric & Aisya Jasdero ] Icon_minitimeLun 1 Nov - 13:24

« Tu n'as peur de rien, tu n'as peur de personne. Sauf de toi-même. C'est la pire de toutes les peurs. [color=black]»[/color]




Si l’on devait citer un autre point commun, plus flagrant encore que la couleur de leurs yeux ou l’origine de leur malheur, c’était leur sang-froid. Celui d’Edward était dû à sa jeunesse et à sa rage de vivre. Celui d’Aisya témoignait d’une confiance en elle désabusée, et presque trop importante. Ils étaient connus pour ça dans l’armée ; pour leur assurance. Parfois, elle pouvait friser l’insolence, mais jamais ils ne s’étaient laissé envahir par elle. Ils avaient tous deux un objectif, plus ou moins noble. Et cet objectif incluait des éléments communs. La recherche d’une certaine forme de vérité par exemple. Et dans ce monde, la vérité rimait avec l’immortel. Et l’immortel rimait avec l’homonculus. Cependant, lorsque la jeune femme, toujours debout et droite comme un édifice religieux, évoqua ce nom, Edward ne laissa tout d’abord rien transparaître, jouant inlassablement avec cette marginalité frappée de son jeune âge. Il faisait mine de ne pas savoir où elle voulait en venir. Mais on savait que, tout bon alchimiste qui se respecte a déjà entendu ou rêvé une fois dans sa vie des homonculus. Et c’était alors le cas, même pour les plus bornés d’entre eux. Dans un sens, il avait raison, elle ne devait pas tourner autour du pot et, sans chercher à le faire patienter, elle continua :

-« Des êtres immortels, précisément. Auparavant, je n’y croyais pas. Je refoulais sans cesse l’idée de cette impossible manipulation. J’ai dû y être confrontée, plusieurs fois de suite, afin de me remettre les idées en place. Et, crois-moi, cette expérience, forte enrichissante certes, n’est pas des plus agréables à vivre. Imagine que tout ce en quoi tu croyais était remis en cause par la simple rencontre d’un être … Un être qui a beau ressemblé à un humain, mais qui n’en est pas moins un monstre. »

Aisya se retourna et fit face au vrai reflet du garçon, ses cheveux d’ébène épars autour de son visage à la peau étrangère.

-« Et je sais ce que les monstres ressentent … »

Elle laissa sa phrase en suspens. Le silence retomba dans la salle commune. Il se brisait comme un écueil lorsque la pluie reprit de plus belle, plus forte que jamais. L’espace d’un instant, son regard se voila, alors qu’elle repensait à Lin et à ce qui lui avait pris son corps. Edward, l’enfant de métal, devait en savoir un rayon sur le mode de vie de ceux n’ayant pas leur corps en totalité. Et ces gens, que cherchent-ils ? A retrouver ce qui leur manque, comme chaque être humain. A retrouver un bras, une jambe, un statut d’humain. Car ces homonculus, s’ils existaient, n’étaient pas des Hommes à part entière.

-« Un érudit comme toi ne peut pas rester indifférent s’il apprend que de telles choses sont sorties de terre. Mes souvenirs dans l’apprentissage de l’alchimie ne me font pas défaut, il y a bien quelqu’un derrière eux, pour tirer les ficelles ; un homme, une femme, une organisation, un noyau auxquels ils se rattachent. »

Son visage disparut de nouveau dans la contemplation du paysage. Non, ce n’était plus Central qu’elle observait. C’était son visage, son reflet, cette image qui inspirait tant de craintes. Mais aussi une image qui ne savait plus quoi penser, au point de se confier au premier enfant venu. Pourtant, en cette soirée de tempête, ça n’avait pas l’air d’avoir beaucoup d’importance.

-« J’ai eu l’occasion de me battre contre l’un d’entre eux. Je n’ai pas compris tout de suite. D’ailleurs, je ne saisis toujours pas. Les homonculus, si ce sont bien eux, ont été humains autrefois, ça, j’en suis certaine. Une question se détache parmi les autres : pourquoi ? Pourquoi sont-ils devenus ainsi ? Pourquoi eux ? Et nous ? N’avons-nous donc pas le droit à une seconde chance ? Je ne sais pas … En as-tu entendu parler ? J’ai besoin de savoir si je ne deviens pas folle, enfin, pas dans le sens ce que je suis déjà. Je n’ai pas envie de me dire que je suis seule à croire à une chose pareille. »

Son poing maculé de brun se serra sur la vitre humide. La fraîcheur humectait sa peau brûlée. Pourquoi tant de questions ? Pourquoi ne pouvait-elle pas vivre comme avant, en obéissant pour aller de l’avant et monter vers le sommet ?

-« Tu n’es pas devenu alchimiste d’état pour rien, Fullmetal. J’ignore exactement quoi mais il y a quelque chose qui t’y as poussé. Cette chose aurait-elle ne serait-ce qu’un infime rapport avec ceux qu’on prétend immortel ? »


Dernière édition par Aisya Jasdero le Dim 6 Fév - 11:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... [ Edward Elric & Aisya Jasdero ]   Si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... [ Edward Elric & Aisya Jasdero ] Icon_minitimeSam 27 Nov - 17:23

[Désolée pour l'attente de ce post médiocre. U.U"]

Edward était partagé entre l'idée de rester silencieux et d'écouter attentivement les paroles de Jasdero et de lui couper la parole pour lui demander où elle voulait en venir en argumentant bien qu'il n'avait pas que ça à faire. Finalement, il opta pour la première option. Comme dit à lui-même il y a quelque minutes, si Jasdero veut parler, faut pas laisser passer ça... Non ? En tous cas, il commençait vraiment à croire qu'ils s'étaient tous passés le mot, à lui parler d'Homonculus alors que lui-même n'en avait jamais vu un ! Certes, il n'y avait qu'Ayame et Aisya qui les avaient mentionnés, mais en très peu de de jours. Il allait finir par croire que Central, et peut-être tout Amestris et les pays voisins, se mettaient à bouger lentement et que quelque chose, ou plutôt quelqu'un tirait les ficelles dans l'ombre en attendant le moment propice pour agir.

Le FullMetal restait impassible et silencieux ; mais sa curiosité, déjà grande, le devint encore un peu plus quand le colonel ajouta qu'elle savait ce que les monstres ressentaient. C'est à ce moment que le nain de jardin se rendit compte qu'il ne s'était jamais posé une ou deux questions pour savoir ne serait-ce qu'une bribe du passé d'Aisya Jasdero. Et qu'il était resté droit et fier sans penser à ce que, elle, elle ressentait. Mais avant qu'il ait pu penser à autre chose, elle enchaînait déjà. Lui ne disait rien, écoutait.

- Tu n’es pas devenu alchimiste d’état pour rien, Fullmetal. J’ignore exactement quoi mais il y a quelque chose qui t’y as poussé. Cette chose aurait-elle ne serait-ce qu’un infime rapport avec ceux qu’on prétend immortel ?

Ca, oui, il y avait véritablement quelque chose qui l'avait presque obligé à s'enchaîner à l'armée. Il n'y avait qu'à voir son petit frère, mais la plupart du temps, les gens ne savaient pas pourquoi les deux frères en étaient arrivés là. Mais de là à croire que cela avait un rapport avec l'immortalité... C'était ça, quelque part. Avoir voulu ressusciter sa mère, ce n'était pas vouloir lui redonner une deuxième vie ou la prolonger, et donc la rendre immortelle ? Les iris dorés de l'adolescent se perdit dans le vide. Il fixait en fait un point imaginaire sur le mur à côté de Jasdero. Finalement, il planta son regard de braise dans celui de sa supérieure.

- L'immortalité et "ça" ?... (Par "ça", il entendait bien sûr la fameuse transmutation humaine, même si son interlocutrice ne pouvait pas comprendre.) Je pense que ça a un rapport... Sinon, je ne serai pas là. Je ne pense pas.
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